[Loubière, Sophie] L'enfant aux cailloux

Idem. J'ai lu "l'enfant aux cailloux" pour le challenge Partage lecture, mais 2013-2014.

C'est bien écrit, bien construit, mais je ne suis pas trop emballée... ça se lit, quoi. Et puis voilà. Je ne garderai pas un souvenir impérissable de ce roman. Je n'ai pas été surprise. A chaque page, je pensais simplement "ah oui, elle est folle",
et à la page suivante "vraiment folle".   

Lu dans le cadre du challenge PL 2013/2014

Dans ce thriller psychologique, nous avons le droit à une enquêtrice un peu spéciale. Elsa, retraitée. Seulement Elsa n'est pas seulement une retraitée puisque nous voyons très rapidement son enfance et sa vie adulte qui nous aide à la comprendre (ou pas...).
Les drames personnels d'Elsa sont un élément important de ce roman très bien écrit et difficile à lâcher.

Je vote très apprécié.

Pour ma part, je viens de le terminer et j'ai voté "coup de coeur" car je n'ai vraiment pas pu lâcher ce livre.. Les personnages sont attachants mais tourmentés dans leur vie, et l'auteur souligne des problématiques qui sont d'actualité je trouve. Le tout dans un roman très bien ficelé, et facile à lire.

Un super moment quoi...

On comprend assez rapidement les enjeux du livre et qu'il n'existe que deux fins possibles. L'auteur choisit la fin la moins pire. Mais c'est tellement banale, prévisible et convenue. Perso je n'en peux plus de ces histoires de folie réchauffées à toutes les sauces, c’est tout de même un peu trop facile. En plus l'écriture est plate, et assez ennuyeuse. Tout comme les personnages. Aucune originalité.

3/10

Je ressorts bouleversée de ce livre.

Après quelques pages assez nébuleuses, j'ai été happée par l'histoire, et les pages du début ont pris tout leur sens au fur et à mesure.

un très bon livre bien construit. Les pages tournent, l'histoire défile et on ne veut pas s'arrêter... Découverte de cet auteure que j'ai pu rencontrer aux quais du polar en 2016!!! Tous les personnages méritent notre attention, on oscille entre nos convictions, un thriller très bien ficelé qui traite de la vieillesse ainsi que de la maltraitante. Je suis séduite par l'écriture fluide , une belle découverte, un coup de coeur qui donne envie de découvrir d'autres de ses romans

Lu dans le cadre de lectures communes
Ce serait dommage d’en dévoiler plus que la quatrième de couverture, simplement de brèves questions sur Elsa Préau. Cette dame âgée fut-elle directrice d’école ? Est-ce une grand-mère solitaire dont le fils lui fait de brèves visites ? Est-elle manipulatrice et souffre t-elle d’hallucinations ? Que croire ? Elsa vit seule avec sa routine, ses manies, vieillissante et toujours vaillante, passant son temps à observer ses voisins, elle voit un enfant triste qui ne joue pas avec ces frères et sœurs, c’est lui L’enfant cailloux… Ce roman noir qui n’est ni polar, ni thriller pousse à une réflexion sur la vie, la solitude des personnes âgées, sur la maltraitance, sur les relations parents – enfants, de nombreux rebondissements, un bouleversant portrait de femme avec parfois du drame ou de l’humour, une atmosphère étrange ou l’auteur nous fait douter comme le fils d’Elsa qui doute de la santé mentale de sa mère…..

J'ai lu L'Enfant aux cailloux de Sophie LOUBIERE dans le cadre de la lecture commune.

J'ai apprécié et passé un bon moment avec ce livre. Le style est simple, la lecture est rapide et aisée.
Le livre débute par la présentation du personnage principal, Elsa, de son enfance jusqu'à aujourd'hui où elle est retraitée. Vivant seule dans sa maison, Elsa commence à observer ses voisins et constate alors qu'un enfant maltraité loge en face de ses fenêtres. Elle va alors tout faire pour lui venir en aide. Parallèlement à cela, le quotidien de Elsa, ses actions, ses pensées, son passé,...font basculer notre opinion de départ et nous questionne. Cette gentille petite mamie est-elle si innocente et si sympathique qu'on le croyait ? Peut-être pas finalement...mais quoiqu'il en soit, du début à la fin, de l'attachement et de l'empathie demeure envers ce personnage.
Toutefois, même si j'ai apprécié ce livre, une pointe de déception demeure pour ma part, sûrement du à sa qualification de thriller psychologique. Il s'agit en effet de mon genre préféré. Du coup, je trouve que si suspense il y a, il reste relativement mesuré. Pas vraiment de twist ou de rebondissements vraiment inattendus. Je n'ai pas ressenti cette tension particulière propre à ce genre.

Lu dans le cadre des Lectures Communes de janvier-février 2021 :

Mon avis :
J'ai lu quasiment sans discontinuer ce roman, emportée que j'étais par la psychologie de ce personnage déroutant qu'est Elsa Préau, et par ses actes.

Dès le départ, Elsa nous est présentée comme une femme fragile psychologiquement, instable, entre le délire et la réalité, et nous progressons peu à peu dans ses raisons et son cheminement mental devient le nôtre. Je l'ai trouvée au départ manipulatrice et désagréable dans ses relations avec son fils et sa belle-fille, mais je n'arrivais pas vraiment à me distancier d'elle, à la trouver mauvaise. J'avais un recul sur certains points, je la trouvais sympathique sur d'autres.

A mon sens, il y a du suspense, parce que si on sait assez vite ce qu'elle a déjà fait, on en ignore la raison, et surtout la part fondamentale de la réalité qui lui avait été cachée. Tout est fait pour nous orienter vers cette conviction qu'elle est folle, invente tout et converse avec les fantômes - et puis ce n'est pas si simple. Tout s'explique, et j'ai été bluffée : si bien sûr je voyais venir à peu près ce qui allait se passer, je ne savais pas pourquoi et ça change tout !

La construction du roman est redoutable d'ingéniosité et d'efficacité, j'ai aimé ces encarts constitués de différents écrits, lettres, qu'elle affectionne d'envoyer pour donner son avis ou se plaindre de la situation. Elsa a une belle plume, et se montre souvent avisée dans sa compréhension du monde, et en même temps parfois ridicule et dangereuse. Ses pensées paranoïaques la poussent à faire du mal ; elle se conduit un peu comme les complotistes qui détruisent les antennes 5G, mais elle va bien plus loin...

Elsa Préau est un personnage que l'auteur nous donne à voir dans toute sa complexité, et il reste néanmoins difficile, voire impossible de la juger, tant son histoire fait d'elle aussi une victime, entraînée dans ses actes vers un destin bien particulier. De plus, elle est âgée, candidate atypique au crime qu'elle ourdit en se donnant un rôle de justicière. Enfin, le ton est souvent ironique, voire comique, on ne peut s'empêcher de rire de ses sorties, ou de ce que ses actes paraissent vus de l'extérieur. Sophie Loubière tisse une toile dans laquelle le lecteur est pris avec délice, et dont il ne sort, tout empoissé, qu'à la toute fin du roman, ravi de s'être laissé prendre.

Extraits :
"Certaines personnes farcissent l'intérieur somptueux de leur villa d'objets authentiques comme on jette un os à son chien." (page 61)

"Elle s'était inscrite à la bibliothèque où elle empruntait toutes les semaines deux ou trois livres. Elle prenait des notes sur chaque ouvrage, notes qu'elle consignait dans de grands cahiers, relevant les erreurs de style, les invraisemblances ou les points philosophiques et historiques qui lui paraissaient intéressants ainsi que toutes les références bibliques." (page 69)

"Une douce lumière d'automne baignait la végétation du jardin, les feuillages prenaient des accents ambrés et les hortensias dardaient derechef leurs pétales chamarrés. C'était une journée parfaite pour mal finir." (page 169)

"Les pieds bien au chaud dans des bottines fourrées, un béret en tricot de laine mauve recouvrant ses cheveux gris, elle avait pris l'autobus en dépit des consignes de Martin. Le sort de l'enfant aux cailloux valait bien une épidémie de grippe A dans la ville." (page 183)