[Khadra, Yasmina] Ce que le jour doit à la nuit

Sidou-69 a écrit:Je pense le rajouter à ma LAL mais je ne suis pas encore sure à 100% car je ne connais pas très bien cet auteur .. Je suis entrain de lire mon premier roman de ce dernier en ce moment même, j'en ai encore un autre qui m'attend dans ma PAL & si j'aime son style d'écriture, je pense que je n'aurais pas de mal à me le procurer .

tu peux lire avant pour te donner une idée, les hirondelles de Kaboul; j'avais beaucoup aimé

mimi54 a écrit:

Sidou-69 a écrit:Je pense le rajouter à ma LAL mais je ne suis pas encore sure à 100% car je ne connais pas très bien cet auteur .. Je suis entrain de lire mon premier roman de ce dernier en ce moment même, j'en ai encore un autre qui m'attend dans ma PAL & si j'aime son style d'écriture, je pense que je n'aurais pas de mal à me le procurer .

tu peux lire avant pour te donner une idée, les hirondelles de Kaboul; j'avais beaucoup aimé

Actuellement, ma lecture en cours est Les sirènes de Bagdad & j'ai aussi Les hirondelles de Kaboul dans ma PAL, c'est les deux seuls livres de Yasmina Khadra que j'ai .. Merci de ton conseil Mimi54 ! .

Mon avis :
C'est le quatrième titre de Khadra que je lis. C'est sans doute le plus émouvant, le plus touchant que j'aie lu, même si L'attentat, Les hirondelles de Kaboul et Les sirènes de Bagdad portent un regard sensible et percutant sur les tragédies contemporaines du Proche et du Moyen Orient. Pourquoi le plus touchant ? Parce que dans ce livre, Yasmina Khadra a sans doute livré nombre de souvenirs personnels derrière la voix de Younès. Il écrit la misère, l'humiliation des plus pauvres parmi les Algériens, il trace le portrait coloré, vivant, heureux des pieds-noirs, il dépeint les douleurs de l'amour, les espoirs et les trahisons de quatre jeunes gens différents.

Le désir de bonheur de Jonas et ses écartèlements intimes, ses hésitations, son indécision chronique ne nous le rendent pas antipathique pour autant, au contraire, c'est le chemin d'un homme déchiré que nous accompagnons jusqu'aux jours de la maturité et de la vieillesse.

A travers ses blessures personnelles et celles de ses amis, c'est aussi l'Algérie déchirée qui saigne sous la plume de l'auteur. Il sait nous dire l'arrogance des colons purs et durs, le désir d'indépendance, les violences subies et portées par les uns et les autres, sans juger : l'écriture est juste, qui sait simplement dire les choses avec empathie. J'ai eu la gorge serrée plus d'une fois dans les deux dernières parties du livre, devant les actions des militants du FLN, devant les files de gens désemaprés qui attendaient les bateaux qui les emmèneraient de l'autre côté de la Méditerranée et transportaient dans leurs valises la peur et le désespoir, devant l'évocation de la vague de violence islamiste qui a frappé l'Algérie des années 1990.

Un livre dense et fort, qui a fait écho avec la très belle lecture de Où j'ai laissé mon âme de Jérôme Ferrari.

Sujets fusionnés!

Merci, Alexielle, j'ai des problèmes d'ordre alphabétique ou de localisation ??? J'avais pourtant l'impression d'avoir été au bon endroit. Merci beaucoup !

Je t'envoie un MP, adtraviata!

Spoiler:

La beauté de ce roman vient de cette ambiance si bien décrite d’une Algérie coloniale riche et prospère. Même si les deux peuples Européen et Musulman cohabitent, il reste des codes à respecter, tout n’est pas permis malgré un semblant d’intégration de certains Algériens à la mode Française.
Yasmina Khadra a une belle plume, il sait peindre cette Algérie paradisiaque, mais aussi parler de la guerre sans préjugé en donnant les bonnes raisons aux deux parties, l’un est fier de son pays qu’on lui a volé et l’autre l’est du travail qu’il a accompli pour créer un pays riche et productif. C’est ce que j’aime dans ses histoires, la poésie des mots, la peinture des paysages avec une histoire touchante sans a priori malgré les sujets délicats.

Encore un roman que j'aimerai lire !

Je ne connaissais pas du tout cet écrivain mais toutes vos critiques me donnent très envie de le découvrir !

Contrairement à la majorité d'entre vous, j'ai été déçue par ce livre, peut être parce que j'en attendais trop ...

Dans "l'attentat" du même auteur, j'avais beaucoup apprécié sa tentative (réussie) d'expliquer les différents points de vues et j'attendais une histoire romancée sur fond de guerre d'Algérie avec l'envie d'apprendre sur cette période que je connais mal mais je n'ai pas retrouvé ce type d'analyse et j'ai donc été déçue.

Le coté historique (que ce soit la seconde guerre mondiale ou la guerre d'Algérie) n'est pas développé et des faits sont relatés sans donner les explications pour comprendre, comme par exemple l'action des anglais à Mers el-Kébir. Il faut alors essayer de comprendre entre les lignes ou aller chercher l'information ailleurs et cela a contribué à mon manque d'intérêt pour le livre.

Cela étant, je veux bien admettre que ce n'était pas sensé être un roman historique mais, si je me focalise sur l'histoire de Jonas / Younes, j'ai trouvé qu'elle était peu compréhensible, j'ai eu du mal à fixer une échelle du temps par rapport aux faits relatés, j'ai manqué d'éléments pour comprendre ses atermoiements alors qu'il y a des moments où l'histoire traîne en longueur.

Je m'attendais à un livre fort, du niveau de "l'attentat", cela ne l'a pas été : dommage ...

Bonjour, je vais essayer de faire un commentaire sur ce livre que j'ai lu très récemment. Je tiens à préciser que c'est une première pour moi, j'espère que je serais à la hauteur, sinon je reste ouverte à toutes vos suggestions.

4ème de couverture
L'itinéraire, des années 1930 à nos jours, d'un garçon algérien au destin jalonné par les tragédies. Issu d'une famille de paysans ruinés, Younes est arraché à sa mère à l'âge de 9 ans, puis confié à son oncle, notable d'Oran. Marié à une Française, l'homme rêve d'offrir une vie meilleure à ce jeune et charmant neveu. Rebaptisé Jonas, Younes intègre alors la jeunesse pied-noire de l'Algérie des années 1950. Mais la douceur de son existence sera bientôt troublée par les conflits qui agitent le pays.

C’est le troisième livre que je lis de cet auteur, après L’attentat, et Les hirondelles de Kaboul, et j’apprécie toujours autant. Je trouve qu’il y a dans ce livre un côté mélancolique. J’ai parfois trouvé le personnage passif, mais il est coincé entre ses amis pieds-noirs et ses origines et entre l’amitié et l’amour. C’est un personnage fier et droit. Un très beau livre !
Lili

Franchement j'ai donné mon avis mais pas de possibilité entre bien et pas aimé. Pour moi cet ouvrage est entre les deux. Une très belle description de l'Algérie, la complexité des sentiments des colons qui ne se sentent pas colons, des colonisés qui ne se sentent pas colonisés, etc... Une véritable atmosphère et une description de la diversité de ce peuple qui vit en Algérie. Je pense que l'auteur ne cherche pas à donner un discours partisan mais se veut objectif. Cependant, j'ai failli abandonné à maintes reprises. L'histoire d'amour "je t'aime moi non plus" est trop lourde et lassante. Elle prend le pas sur la beauté du récit.

Le film sort au cinéma, je ne pense pas aller le voir. L'histoire d'amour semble avoir été détournée pour correspondre à une dualité entre l'esprit des algériens de souche et les colons.

Je n'ai pas lu le livre mais vu le film qui est sorti récemment et je l'ai trouvé magnifique. L'histoire est émouvante et réaliste à la fois. Entre la guerre et l'amour, les bons choix à faire, les erreurs, c'était extra.

Un trés joli roman,une belle histoire d'amour sur fond de guerre d'ALgérie,j'aime la plume de cet écrivain qui est à la fois fluide et poetique.

Très bien, même si les thématiques habituelles de l'auteur se retrouve englué par l'aspect romantique trop appuyé du récit.

Ben je m'attendais à mieux après tout ce que j'en ai entendu, j'ai voté bien, ej comprends la vie de mes grands parents, là surtout ma grand mère maternelle qui vivait à côté d'Oran , je suis petit fils de pied noir ^^
Sinon sympa à lire mais j'ai pas été aspiré par l'histoire,je suis un tout petit peu déçu, mais ce livre est intéressant niveau historique

Après "l'attentat" et "qu'attendent les singes", je n'ai pas été déçue par ce troisième roman de Yasmina Khadra.

J'ai été d'autant plus touchée que tout me rappelle mes grands parents et mes parents et que j'ai séjourné enfant, à Alger en pleine guerre, quelques semaines seulement, que je n'ai jamais oublié.

Comme Jonas/Younes est attachant, écartelé entre ses racines et son éducation, les rejets qu'il subit et son amour. J'ai vécu deux jours avec lui, sans pouvoir m'éloigner de mon livre, je l'ai "dévoré".

Le départ en 62 sur les quais, entre les valises vite faites et les enfants qui pleurent me rappelle les récits de mes grands mères et grand tantes, tout autant que l'amitié sincère du tout début, lors de la jeunesse de Younes avec ses copains d'origine européenne, toutes ces communautés aussi bien Espagnoles qu'Italiennes, maltaises etc....venu là pour avoir une vie meilleure....

Yasmina Khadra est un  poète, tout ce qu'il écrit touche au cœur. La justesse de ton l'absence de parti pris forcent l'admiration.

Je vote coup de cœur.