[Charlier, Philippe] Les secrets des grands crimes de l'Histoire

Quatrième de couverture:

Les Médicis sont-ils véritablement morts empoisonnés aux « poudres de succession » ? Que révèle le procès verbal d’autopsie de Zola sur les causes mystérieuses de sa mort ? Les circonstances de l’assassinat de Jaurès ou du suicide de Nerval peuvent-elles encore être éclaircies aujourd’hui ? Crime… ou pas crime ? Cette obsédante question surgit inévitablement au lendemain de la mort, violente ou suspecte, des grands personnages qui ont marqué leur temps.
Et il n’est pas rare qu’elle reste non élucidée aujourd’hui ! C’est là que la science, avec les techniques modernes, peut intervenir. Qu’a-t-elle à nous apprendre dans le cas de ces crimes célèbres ? Philippe Charlier enfile ses gants et nous propose une relecture scientifico-policière de notre histoire. D’Henri IV à Trotski, de Jean Sans-Peur à Jean Jaurès, de la Brinvilliers à Anne Greene, il fait, avec le talent de conteur que ses apparitions télévisuelles nous ont fait connaître, la chronique de crimes dont l’impact politique a presque toujours fait oublier le détail historique…


Quelques mots sur l’auteur:

Philippe Charlier est médecin légiste et paléopathologiste à l’hôpital de Garches. Ses travaux sur les restes d’Agnès Sorel, d’Henri IV, de Foulque Nerra III, des reliques présumées de Jeanne d’Arc et de Diane de Poitiers ont fait les beaux jours de la presse. Il est l’auteur de Médecin des morts. Récits de paléopathologie, Fayard (2006), et de Le Roman des morts secrètes de l’Histoire, Le Rocher (2011).


Mon avis:

Et le coupable est ….

On croit savoir l’essentiel de la mort de certains personnages historiques: les Médicis, Henri IV et Ravaillac, Zola, Jaurès etc… Et pourtant …. On ne sait pas tout!
Dans ce livre, très bien documenté, aux nombreuses références, l’Histoire est revisitée.
Côté morts ….. brrrrr …..

Nous commençons avec quelques pages sur l’historique de la médecine légale, comment sont apparues les premières autopsies et autres recherches sur des défunts.
Nous aurons ensuite l’étude détaillée d’une petite trentaine de cas dont les causes de trépas restent pour le moins mystérieux ou pas très limpides ou posant question…
Certains très connus, d’autres un peu moins, tous sont très intéressants. A l’aide de sources réelles, Philippe Charlier décortique les faits, analyse, sans jamais véritablement trancher, laissant à chacun après lecture, le choix de sa propre opinion s’il peut s’en faire une car les questionnements restent légion….
Nous trouverons aussi, ça et là des chapitres traitant de sujets plus généraux: extraits d’ouvrages expliquant comment se prémunir d’un empoisonnement (en 1741), anthologie des exhumations médico-légales etc…
Illustrés avec des tableaux, gravures plans ou autres représentations de l’époque, les chapitres se suivent sans difficulté. Le vocabulaire est simple, les faits exprimés avec clarté et les renvois précis.
Mante religieuse, amours déçues, jalousie, ou autres raisons obscures entachent ces morts dont on s’aperçoit qu’il sera difficile de savoir ce qu’il en est des causes de décès.
Malgré tout, le livre de Philippe Charlier les éclaire sous un autre jour et apporte un lot d’informations qu’il est captivant de découvrir. Entre autres, les conséquences des empoisonnements à l’arsenic et son utilisation … il arrive qu’il soit injecté en lavement!!!!
On apprend aussi que ce poison facilite la conservation des corps.et que sa présence dans les organes ne signifie pas que la dose était mortelle …

Certaines «disparitions» m’ont plus intéressée que d’autres, peut-être parce qu’au-delà du décès lui-même, l’auteur s’est attaché aux «à-côtés»: caractéristiques de l’époque, relations avec les autres (proches ou moins proches), climat général …
Ainsi, Henri IV et Ravaillac (le souverain a été exposé par l’intermédiaire d’un faux corps pour que ses sujets lui rendent hommage!), la pendaison de Philippe de Nerval et bien sûr les «amants terribles»: Verlaine et Rimbaud ….

Une écriture fluide et agréable, un livre à découvrir!