[Gaudé, Laurent] Pour seul cortège

merci Le motard pour ton avis qui donne envie

Je l'ai emprunté à la bibliothèque, j'ai hâte de le lire avec vos avis enchantés!

Jeremie, je note le Tigre bleu de l'Euphrate

Mon avis : C'est terrible mais il y avait un moment que je ne m'étais pas aussi mortellement ennuyée avec un livre de Laurent Gaudé. L'auteur renoue avec l'épopée historique, un livre dans la lignée de "La mort du roi Tsongor" mais qui ne m'a pas du tout emballé.

Dryptéis a tout de suite compris que l'on venait la chercher, il faut qu'elle raméne auprès d'Alexandre le Grand qui est à l'agonie Sisygambis la diseuse de mort.
Arrivée à Babylone, Sisygambis recueille son dernier souffle. Les généraux vont commencer à se disputer les territoires, la femme d'Alexandre (soeur de Drypteis) enceinte va être assassinée et Glaucos son medecin personnel éxécuté.
Pendant que les pleureuses raménent Alexandre en Macédoine, le guerre des territoires fait rage.

J'ai trouvé la narration trop lente et j'ai bien eu de mal à arriver au bout des ces 186 pages; pourtant la plume de Laurent Gaudé est toujours là mais cette fois ci elle ne m'a pas enchantée. Je n'ai pas du tout accroché à l'âme tourmentée d'Alexandre qui suivait son cortége funébre. Dommage ! Je continuerai quand même à lire cet auteur.

Merci Lisalor pour ton avis, où là je vais deja lire " ouragan " et celui ci ben on verra

"Pour seul cortège" est un coup de cœur! Je l'ai lu quasiment d'une traite, le récit nous emporte, en mêlant à chaque paragraphe une voix différente. On est plongé dans l’Antiquité, dans le grand empire d'Alexandre à son apogée, on suit les histoires que de quelques personnages clés de sa mort. Les scènes sont très bien décrites en peu de mots, on a envie de suivre ces personnages et de connaître leur destinée. J'ai trouvé l'histoire de Drypteis touchante avec sa peur d'être happée par l'Empire et qui arrivera à ne plus subir son destin.
J'ai passé un très bon moment à la lecture, rapide, de ce livre où l'on est vraiment transporté dans un autre monde.

Je vais rejoindre l'avis de Lisalor concernant mon avis sur ce livre. En effet, je n'ai pas été embarquée dans cette histoire contrairement à tous les autres livres de Laurent Gaudé.
J'ai trouvé la narration un peu "fouilli" et j'avais du mal à m'y retrouver avec les différents personnages. J'ai trouvé également quelques longueurs dans les descriptifs du cortège.
Je suis déçue mais comme Lisalor, je reste fan de cet auteur et lirai avec toujours beaucoup de plaisir ces prochains livres.

Aïe du coup, vous me faites peur : j'en lirai peut-être d'autres avant. Ce sera plus sage, d'autant que je suis restée sur une très bonne impression avec La Mort du roi Tsongor, premier et unique livre lu de l'auteur jusqu'à présent mais je ne compte pas m'arrêter là pour vos avis

Impossible d'être déçu tant le souffle narratif m'a emporté mais je reconnais qu'il m'a fallu avoir l'esprit et l'environnement dégagé pour me laisser porter par ce récit.
Ce n'est pas un roman classique de Gaudé avec une histoire, des personnages, une trame mais un chant choral

Comme quoi beaucoup d'avis différents !! Alexielle, il va falloir le lire pour que tu nous donnes ton avis

"A qui appartiens-tu, Alexandre ?" Cette question parcourt tout le roman de Laurent Gaudé. La réponse se cherche au long de ses 185 pages et n'est pas simple à saisir. En tout cas, Laurent Gaudé s'est emparé du personnage d'Alexandre au moment où la maladie le surprend en pleine gloire, rassasié de conquêtes en tous genres, mais encore plein de l'appétit de la jeunesse, du feu qui coule en lui et qu'il ne peut éteindre. Il s'est surtout intéressé à ce long cortège qui se forme, emportant le corps d'Alexandre de Babylone jusqu'en Macédoine, où sa mère et son peuple d'origine pourront le pleurer. Mais voilà - et cela est une vérité historique - le corps d'Alexandre n'est jamais arrivé à destination...

Le romancier s'est intéressé aux lieutenants d'Alexandre, à ceux qui se partagent le pouvoir et l'empire, à ceux qui s'entre-déchirent pour la succession. Ceux qui ont compris que posséder le corps, c'est posséder le pouvoir... Face à ces appétits, d'étranges voix vont planer, qui appellent à la suprême liberté.

Il y avait longtemps que je n'avais lu de roman de Laurent Gaudé (je n'ai lu, bien avant le blog, que La mort du Roi Tsongor et Le soleil des Scorta, je crois...) et je dois avouer que j'ai eu un peu de mal à (presque) lâcher prise pour comprendre qui parlait et me laisser porter par les différentes voix dans les tout premiers chapitres. J'ai même failli m'ennuyer car je commençais à trouver le texte répétitif. Et puis... un déclic s'est produit au moment où "on" vole le corps d'Alexandre. La sauce a pris, le souffle épique que Laurent Gaudé a su créer m'a emportée.

Je n'ai peut-être pas tout compris de son livre, mais il faut reconnaître qu'il sait jouer avec le mythe et le mystère... Avec Alexandre le Grand, il tente d'apprivoiser la mort, il pense le pouvoir et les hommes, il chuchote à l'oreille des chevaux qui arpentent les plaines d'Asie...

Une femme accompagne les derniers compagnons d'Alexandre, Dryptéis, dont le courage et l'obstination, la fidélité et l'audace entraînent ces hommes au-delà d'eux-mêmes.

Cela dit, le genre même du roman, qui joue avec le mythe et l'épopée, m'a tenue éloignée d'une certaine forme d'empathie, le destin des héros les laisse à leur qualité de héros assez lointains... et malgré la qualité de l'écriture, marquée de profondeur et de simplicité à la fois, je ne suis pas sûre de garder un souvenir durable de cette lecture.

"'O Alexandre, ce qu'il m'aura été donné de vivre à tes côtés.' L'air est doux, une caresse du monde qui lui rappelle les soirs heureux sur les terrasses de Babylone." (p. 145)

Je l'ai commencé sans entrain, ce n'est pas du tout mon genre de lecture, et j'était sûre que j'allais m'ennuyer... Et quelle révélation!!! Pour moi, c'est un roman lyrique, tout simplement. D'ailleurs, c'est un peu comme la grande musique : on pense que ce n'est pas pour nous, mais quand par hasard on la rencontre, on est subjugé.
En un mot : magnifique

Ma cote: 10/10 (on ne peut améliorer ce roman).

Citations:

"... il ne reste qu'un silence vibrant de lumière.

"Elle est dans le cœur vif des choses où les instants passent avec lenteur et où tout est vital."

très beau ressenti Moulins-à-Vent, c'est vibrant j'aime

Merci Pinky.

Je vais racheter ce roman pour l'offrir en cadeau.  

Magnifique écriture, qui nous transporte aux cotés d'Alexandre et de Drypteis, à travers Babylone jusqu'au Gange. On est happé dans la folie des hommes prêts à tout pour assouvir leur soif de puissance, mais est ce là la vraie puissance .....
J'ai beaucoup aimé cette histoire emprunte de mysticisme. Même, si au milieu, j'ai eu un peu de mal à suivre les différentes alliances, qui au bout du compte ne sont que le reflet de cette folie. 

Note: 9/10

  Louloute pour ton avis, je ne l'ai pas encore lu celui là.

Alexandre en plein banquet s' effondre .

Nous allons suivre à travers les récits de Dryptéïs, d' Ericléops et de Tarkilias le long trajet qui doit mener Alexandre à sa dernière demeure.
Entre l' histoire et la légende, nous sommes portés par le superbe récit de Laurent Gaudé, tout en poésie et en finesse. Nous suivons ce cortège protégé par des pleureuses et de vieux soldats fidèles.

Elle est toujours là, chez Gaudé, (au moins pour les oeuvres que j'ai lu de lui), la femme qui va se battre. Elle est toujours sublime. Elle est toujours force et courage, même dans ses échecs.
Ici, c'est Dryptéïs; elle sera le "regard".
Elle veut être la dernière de cette lignée sanglante. Elle veut que cessent les guerres.
Et ce fils qu' elle a mis au monde, fils d' un anonyme berger sera lui le premier d' un autre monde...

Inutile de préciser que j'ai aimé cette lecture.

Les lectures de Joëlle

Merci Joëlle pour ta critique   

joëlle a écrit:Alexandre en plein banquet s' effondre .

Nous allons suivre à travers les récits de Dryptéïs, d' Ericléops et de Tarkilias le long trajet qui doit mener Alexandre à sa dernière demeure.
Entre l' histoire et la légende, nous sommes portés par le superbe récit de Laurent Gaudé, tout en poésie et en finesse. Nous suivons ce cortège protégé par des pleureuses et de vieux soldats fidèles.

Elle est toujours là, chez Gaudé, (au moins pour les oeuvres que j'ai lu de lui), la femme qui va se battre. Elle est toujours sublime. Elle est toujours force et courage, même dans ses échecs.
Ici, c'est Dryptéïs; elle sera le "regard".
Elle veut être la dernière de cette lignée sanglante. Elle veut que cessent les guerres.
Et ce fils qu' elle a mis au monde, fils d' un anonyme berger sera lui le premier d' un autre monde...

Inutile de préciser que j'ai aimé cette lecture.

Superbe! Merci Joëlle!   

Merci pour vos commentaires.
Il faut aussi que je remercie ma fille pour m' avoir fait découvrir Laurent GAUDé et sa superbe écriture.

Lu dans le cadre du challenge PL 2013/2014

Aïe, je vais dénoter mais j'ai vraiment eu du mal à le finir. Si il n'avait pas été aussi court, j'aurais abandonné. Bon la poésie ce n'est pas mon truc et là ce roman est un immense poème. Bien trop exalté pour moi.

Lu dans le cadre de mon Challenge Partage Lecture 2013-2014

Mon avis :
Ma note : 8/10

Magnifique.

J'ai eu du mal à accrocher au début...mais une fois embarquée, plus de retour possible. Comme d'habitude, Gaudé m'a ferrée avec ses phrases, ses mots. La poésie, le souffle épique m'ont transportée à travers l'Asie antique aux côtés de ses héros. Chaque mot est riche, lourd de sens, précieux et irremplaçable. Ce texte est tellement beau que je n'arrive même pas à expliquer pourquoi il l'est... D'ailleurs, cette beauté ne peut pas s'expliquer, elle ne peut que se vivre, se partager par la lecture. Je n'essaie même pas de comprendre, je me contente de me laisser envoûter.

Ce qui se dégage de cette lecture est magique. C'est une ode aux hommes, qu'il faut aimer malgré leur violence et tout ce que leurs instincts ont de plus bas ; que personne, en aucun cas, n'a le droit de condamner "J'aurais fait la même chose". Une lueur d'espoir qui vacille mais tient bon, en la paix, en l'amour. Et pour couronner le tout, le surnaturel ...(qui revient au galop) (oulah, ça se fait pas, ça, j'ai honte, mais je peux pas m'empêcher, c'est mon naturel à moi...)    Bref, les thèmes surnaturels évoqués renforcent le souffle épique et la poésie.

Beau. Incontournable.

je me le note