[Bednarski, Piotr] Les neiges bleues

Les neiges bleues

Auteur : Piotr Bednarski
Edition : Le Livre de Poche
Nombre de pages : 195
ISBN : 2253083879


Quatrième de couverture

Que faire pour échapper à un système d’embrigadement de l’esprit ? «Lire ou écrire de la poésie », nous répond Piotr Bednarski à travers l’histoire de Petia, un jeune garçon pris dans la tourmente des purges staliniennes. Autour de lui, les adultes disparaissent. Son père, envoyé au goulag, ne reviendra pas ; puis c’est au tour de sa mère. C’est dans les mots qu’il trouvera la douceur et l’insouciance que le monde lui a volées. Une raison d’espérer, qui a sauvé l’auteur, lui-même rescapé d’un camp en Sibérie.

Mon appréciation

Un tout petit livre qui se lit facilement et qui ne laisse pas indifférent. Malgré les horreurs que vit le narrateur (Petia, un petit enfant), je n’ai pas trouvé de lourdeurs et de plombage comme donnent souvent l’impression les livres qui racontent l’histoire des camps, qu’ils soient hitlériens ou staliniens. Le jeune Petia garde espoir et résiste à l’implacable chambardement communiste et à l’inéluctabilité de la vie. Au sein de l’école, où tout est également surveillé, il organise une résistance en lisant des passages de la Bible à ses camarades, eux aussi fils d’ « ennemis de la nation ».
Un coup de chance et un mal pour un bien lui permettront d’échapper à son destin et de nous fournir un si joli récit. Mine de rien, ce petit "roman" et l'auteur nous permettent de réfléchir une fois de plus sur la folie humaine et sur les totalitarismes.

A ouvrir et dévorer sans hésiter.

Hum, hum ... c'est vrai que j'hésite toujours à lire ce genre de roman, je vais voir .... merci Mevlânâ !

Merci Mevlana pour ta critique

Merci Mevlâna, je le note
(à mon grand désespoir, ma LAL s'allonge plus vite qu'elle ne diminue).

marie do, comme toi, j'hésite toujours sur ce genre de sujet.
Mais là comme il s'agit de l'histoire d'un enfant, ça m'intéresse.

Ben, moi, justement , si en plus il y a des enfants ....

Merci Mevlânâ pour cette critique

Mais de rien mesdames!!

Non, non, Marie-do, justement parce qu'on voit le monde avec des yeux d'enfants, ça change tout!!!

Merci Mevlânâ!

Merci Mevlânâ pour cet avis.
Je note, mais pas pour l'instant : j'aime bien lire plusieurs livres qui se rapportent à un même thême.

Merci Mevlânâ, je me le note

Comme des milliers d’autres Polonais lorsqu’en 1939 les Soviétiques envahissent l’Est de leur pays, l’auteur, alors âgé de cinq ans, est déporté en Sibérie avec toute sa famille. Son père est envoyé au Goulag, dans l’un des terribles camps de la Kolyma, cette région de l’Extrême-Orient russe transformée par le travail forcé en un centre majeur d’extraction minière, notamment aurifère. L’enfant, sa mère et sa grand-mère, sont relégués dans une petite ville, située dans la taïga sur le trajet du Transsibérien.

Semblant de petites nouvelles indépendantes, les courts chapitres se succèdent en autant de tranches de vie pour former la trame d’un quotidien inscrit dans un monde singulièrement à part. Dans ces confins écrasés de froid, où l’on manque d’autant plus de tout, en particulier de nourriture, que la guerre bat son plein, un assemblage hétéroclite d’exilés assignés à résidence, pour la grande majorité les membres de familles de prisonniers politiques, tente tant bien que mal de survivre. Le froid, la faim, mais aussi la menace permanente du NKVD qui, à tout moment, peut arbitrairement trancher le fil des existences, marquent leur dur ordinaire, où brutalité et duplicité côtoient entraide et générosité pour espérer gagner quelque temps sur la mort qui frappe à une cadence infernale.

La narration est menée par un petit garçon de huit ans, bien conscient de ce que la survie peut nécessiter de fausseté et de compromission, mais qui n’en aborde pas moins la vie avec la spontanéité et la fraîcheur de l’enfance. Les épisodes qu’il relate dessinent peu à peu un tableau d’ensemble, à plus forte raison terrible et impressionnant, qu’ils sont tous extraits d’une réalité pour lui banale, et que tout y a l’accent d’une histoire vécue. Aussi effroyable soit-il, le récit ne laisse jamais la place au désespoir, et s’éclaire plutôt de précieux éclats d’amour et d’amitié, de sincérité brute et passionnée, de foi pure et touchante - pépites d’humanité tranchant sur leur gangue de noirceur, et qui, au fil d’une écriture d’une magnifique simplicité baignée de poésie, ensorcellent le lecteur coeur et âme.

Un livre superbe, aussi marquant qu'émouvant, pour une plongée à hauteur d’enfant dans une période terrible de l’histoire russe. Très grand coup de coeur. (5/5)

Bon bon bon, allez, n'en jetez plus, la cour est pleine. Allez, lal, allongez encore. Merci, c'est noté.

En passant, quel plaisir de vous relire Chocolette!

Un coup de cœur pour ce mince volume.
La Sibérie. Que fait un jeune garçon dans cet enfer blanc? Un enfer couvert de résineux et de froidure.
Comment est-ce de vivre sous le régime du Petit Père des nations, Staline? Un enfer stalinien encore pire que l'enfer sibérien?
Pourquoi une juive polonaise s'est-elle ramassée en Sibérie?
La mort n'est pas sérieuse car elle ne dépend souvent que d'une légère dénonciation qu'aucune preuve ne vient étayer, appuyer.
Malgré tout, la force vitale s'exprime.
Ça m'a fait penser à ces récits que j'ai écrits il y a longtemps et qu'une amie a reliés dans une forme grossière de livre intitulé "Contes du Bas de Laine". Ces récits de promènent encore parmi mes ami(e)s.
Ma cote: 8/10.

Formidable, 100% de coups de coeur ! Avis aux amateurs.