[London, Jack] Les vagabonds du rail - La route
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Votre avis sur "Les vagabonds du rail"
[London, Jack] Les vagabonds du rail - La route
Genre : Roman
Editions : Récit tiré du volume Romans et récits autobiographiques aux éditions Robert Laffont - Collection Bouquins
ISBN : 22121113985
122 pages
Résumé :
Sous son titre emblématique, The Road (qui perd beaucoup de sa force dans la traduction française qui a eu longtemps cours : « Les Vagabonds du rail »), ce livre est peut-être, parmi tous ceux qu’a signés London, celui qui aura eu le plus d’influence sur la littérature américaine à venir. La route dont il s’agit, c’est le libre et dur chemin du hobo, ce vagabond sans feu ni lieu, qui voyage sur l’essieu des wagons, dort au creux des fossés ou dans les gares de triage, mange ce qu’il chaparde ou ce que lui offrent quelques bonnes âmes, et ne connaît bien souvent d’autre toit que celui de la prison.
London a connu tout cela autour de ses dix-huit ans et ce roman évoque, avec quatorze ans de recul, les souvenirs de cette année de vagabondages qui le vit parcourir quelques 20 000 kilomètres d’un bout à l’autre des États-Unis, aux dépens des compagnies de chemin de fer qui traquaient pourtant sans pitié les clandestins… et de ses souliers. La Route (Les Vagabonds du rail), l’un de ses plus grands livres, servira pendant deux ou trois générations d’emblème à la jeunesse contestataire américaine.
Mon avis : London a connu tout cela autour de ses dix-huit ans et ce roman évoque, avec quatorze ans de recul, les souvenirs de cette année de vagabondages qui le vit parcourir quelques 20 000 kilomètres d’un bout à l’autre des États-Unis, aux dépens des compagnies de chemin de fer qui traquaient pourtant sans pitié les clandestins… et de ses souliers. La Route (Les Vagabonds du rail), l’un de ses plus grands livres, servira pendant deux ou trois générations d’emblème à la jeunesse contestataire américaine.
Tout d’abord, difficile de dégager une critique de ce récit très décousu. Sans véritable fil directeur, sans intrigue proprement dite, on navigue à vue entre parties de cache-cache avec les forces de l’ordre, nuits glaciales, périlleux rodéo sur les tampons des express et autres fourgons, chapardages, emprisonnements, petits et gros mensonges.
Pourtant, quelle meilleure structure pour le récit d’un vagabondage ? à la fois épopée et témoignage dans une Amérique à bout de souffle, incapable de nourrir une population contrainte de se jeter sur les routes et les rails, au péril de leur liberté, et parfois de leur vie ? Dans ce roman se dévide le témoignage d’un jeune homme instruit et déjà mûr, sur les conditions de vie de milliers de malheureux livrés à l’indifférence, à la peur, à la haine parfois, de ceux qui ont encore un toit, un travail. Mais il s’agit également, comme toujours dans les romans de London, d’une ode à la route, au voyage, cri éperdu d’un aventurier-né qui ne conçoit la liberté que dans l’errance, sur l’immensité de l’océan, du Grand-Nord, des plaines américaines.
Sympathique, roublard, fidèle, cynique, fier, débrouillard, Jack-le-matelot tient à la fois de l’insupportable trouble-fête et du gamin grandi trop vite, irritant et attendrissant, hors-la-loi à tort ou à raison, nous empêchant habilement de trancher entre bien et mal, entre indignation à l’égard du système ou du délinquant, entre sourire et larmes.
Indiscutablement un très beau roman, précurseurs d’autres, aussi durs que Des souris et des hommes. Pour ceux qui apprécient, on y retrouve également une atmosphère très proche de celle d’Into the wild, cette soif de liberté absolue, cette recherche des vérités brutes, incontournables, de l’existence humaine.
Ma note : 8,5/10Pourtant, quelle meilleure structure pour le récit d’un vagabondage ? à la fois épopée et témoignage dans une Amérique à bout de souffle, incapable de nourrir une population contrainte de se jeter sur les routes et les rails, au péril de leur liberté, et parfois de leur vie ? Dans ce roman se dévide le témoignage d’un jeune homme instruit et déjà mûr, sur les conditions de vie de milliers de malheureux livrés à l’indifférence, à la peur, à la haine parfois, de ceux qui ont encore un toit, un travail. Mais il s’agit également, comme toujours dans les romans de London, d’une ode à la route, au voyage, cri éperdu d’un aventurier-né qui ne conçoit la liberté que dans l’errance, sur l’immensité de l’océan, du Grand-Nord, des plaines américaines.
Sympathique, roublard, fidèle, cynique, fier, débrouillard, Jack-le-matelot tient à la fois de l’insupportable trouble-fête et du gamin grandi trop vite, irritant et attendrissant, hors-la-loi à tort ou à raison, nous empêchant habilement de trancher entre bien et mal, entre indignation à l’égard du système ou du délinquant, entre sourire et larmes.
Indiscutablement un très beau roman, précurseurs d’autres, aussi durs que Des souris et des hommes. Pour ceux qui apprécient, on y retrouve également une atmosphère très proche de celle d’Into the wild, cette soif de liberté absolue, cette recherche des vérités brutes, incontournables, de l’existence humaine.
Invité- Invité
Re: [London, Jack] Les vagabonds du rail - La route
Mon avis :
Je me suis plongée dans une oeuvre de Jack London, et je dois dire que ce ne fut pas une lecture facile. Ce n’est pas un roman, quoi que j’ai pu lire. C’est un récit sur cette route que Jack London a prise, une route, ou plutôt un chemin de fer. J’avais déjà aperçu, dans des films, un vagabond qui montait dans un train et partait pour une destination inconnue. Tout semblait se passer bien. Si ce n’est pas le cas dans ce récit, c’est parce que nous sommes dans un récit, non dans une peuvre romanesque. Le narrateur est avant tout, et il le répétera souvent, un « hobo », un vagabond, qui voyage clandestinement, certes, mais peut aussi être arrêté, jugé, condamné et conduit en prison. Il doit aussi ruser pour trouver où dormir, de quoi se nourrir. Il doit compter, eh bien, sur ses talents de conteurs : les hobos ne sont pas aimés par les gens comme il faut, ceux qui travaillent, ont un toit sur la tête, et ne voient en eux que des bons à rien.
Le récit peut sembler un peu décousu, parce que la vie de hobo est décousu. Monter dans un train n’est que la première étape. Il faut encore y rester suffisamment longtemps pour parvenir à une destination raisonnable, voyager quasi-confortablement, sans se blesser, sans se faire éjecter. Etre un hobo, c’est rencontrer d’autres vagabonds, échanger des tuyaux, parfois, avec eux, se croiser, aller aussi loin qu’eux, voire plus loin. C’est constater, aussi, que certains restent sur le bas côté de la route, blessés, amputés parfois – les chutes de train ne pardonnent pas.
Je me suis plongée dans une oeuvre de Jack London, et je dois dire que ce ne fut pas une lecture facile. Ce n’est pas un roman, quoi que j’ai pu lire. C’est un récit sur cette route que Jack London a prise, une route, ou plutôt un chemin de fer. J’avais déjà aperçu, dans des films, un vagabond qui montait dans un train et partait pour une destination inconnue. Tout semblait se passer bien. Si ce n’est pas le cas dans ce récit, c’est parce que nous sommes dans un récit, non dans une peuvre romanesque. Le narrateur est avant tout, et il le répétera souvent, un « hobo », un vagabond, qui voyage clandestinement, certes, mais peut aussi être arrêté, jugé, condamné et conduit en prison. Il doit aussi ruser pour trouver où dormir, de quoi se nourrir. Il doit compter, eh bien, sur ses talents de conteurs : les hobos ne sont pas aimés par les gens comme il faut, ceux qui travaillent, ont un toit sur la tête, et ne voient en eux que des bons à rien.
Le récit peut sembler un peu décousu, parce que la vie de hobo est décousu. Monter dans un train n’est que la première étape. Il faut encore y rester suffisamment longtemps pour parvenir à une destination raisonnable, voyager quasi-confortablement, sans se blesser, sans se faire éjecter. Etre un hobo, c’est rencontrer d’autres vagabonds, échanger des tuyaux, parfois, avec eux, se croiser, aller aussi loin qu’eux, voire plus loin. C’est constater, aussi, que certains restent sur le bas côté de la route, blessés, amputés parfois – les chutes de train ne pardonnent pas.
Sharon- Modérateur
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