[Kafka, Franz] Le Procès

"Le Procès" de Franz Kafka
Collection Folio classique n° 1840
384 pages



Présentation de l'éditeur:
On raconte que c'est grâce aux éditions clandestines du samizdat - et donc, sans nom d'auteur - que fut introduite en Union soviétique la traduction du Procès. Les lecteurs pensèrent, dit-on, qu'il s'agissait de l'œuvre de quelque dissident, car ils découvraient, dès le premier chapitre, une scène familière : l'arrestation au petit matin, sans que l'inculpé se sût coupable d'aucun crime, les policiers sanglés dans leur uniforme, l'acceptation immédiate d'un destin apparemment absurde, etc. Kafka ne pouvait espérer une plus belle consécration posthume. Et pourtant, les lecteurs russes se trompaient. Le projet de Kafka n'était pas de dénoncer un pouvoir tyrannique ni de condamner une justice mal faite. Le procès intenté à Joseph K., qui ne connaîtra pas ses juges, ne relève d'aucun code et ne pouvait s'achever ni sur un acquittement si sur une damnation, puisque Joseph K. n'était coupable que d'exister.

Mon avis:
Après lecture du livre, on se dit que la quatrième de couverture en dit beaucoup sur le roman. Est-ce vraiment un roman d'ailleurs, on ne sait pas grand chose sur le personnage principal: "Joseph K." (on ne connaitra pas son nom), "Fondé de pouvoir" au sein d'une banque et qui loge dans une pension.
On suit son implacable destin face à l'absurde de sa situation.
"On avait sûrement calomnié Joseph K. car, sans avoir rien fait de mal, il fut arrêté un matin." Première phrase du roman
Et on n'en saura pas plus dans la suite de l'histoire qui nous fait plonger avec Joseph K. dans les absurdités de ce système judiciaire, entre les juges (qu'ils entrevoient) , les avocats (qui ne servent pas à grand chose), le procès et le jugement (qui n'existent pas).
On est un peu balloté pendant toute l'histoire en espérant que Joseph K. trouve une solution et puisse s'en sortir, mais on comprend avec lui, qu'en réalité, il n'existe pas de solution...
J'ai moyennement aimé ce roman, la lourdeur de l'histoire se ressent dans la lecture, même si le fond du roman, la réflexion sur la justice, la bureaucratie, la corruption... est intéressante mais on peine à aller jusqu'au bout de l'histoire.

Merci pour ta critique Chimène. Je l'ai lu il y a très longtemps et il faudra que je le relise un jour.

merci pour cette présentation d'un grand classique, tu retranscris bien l'ambiance étouffante et le côté surréaliste de la situation de Joseph, tout est fait en effet pour que chacun ressente de la culpabilité. Le livre montre bien comment il est piégé par la "justice" la bureaucratie" alors qu'elles devraient protégées l'homme... Joseph ne trouve pas de réponses à ses questions...

un classique à découvrir ou à redécouvrir

Merci Chimène, je l'ai lu il y a bien longtemps et tu m'as rafraichi la mémoire, je le relirai peut-être...

Chimène,
si tu veux lire une histoire plus récente, et plus accessible, qui reprend cette ambiance kafkaïenne, je te conseille :
Identité numérique d'Olivier Merle.
Un coup de cœur pour moi... et un auteur qui a de l'avenir, je pense.
Il y a des allusions à Kafka, notamment les noms de famille qui commencent par K, comme Kovac.

Merci bien très chère Virgule, Identité numérique d'Olivier Merle a l'air très intéressant, très belle critique en tout cas.
Il est disponible dans ma bibliothèque, je le note tout de suite dans ma Liste à lire.

Je lirai ton avis sur Identité numérique avec plaisir.
J'espère qu'il te plaira autant qu'il m'a plu.
Bonne lecture !

J'ai beaucoup aimé "Le procès". La confusion est présente tout du long, et l'atmosphère est pesante. Le personnage, sans en connaître la raison première, persiste à se plier aux attentes d'un système bureaucrate complètement insensé.
Le plus absurde au final est son comportement à lui : Joseph K. n'est pas une victime, il est responsable de ce qui lui arrive car il s'y laisse embarquer docilement, alors que son arrestation n'a pas le moindre sens. Au lieu de s'en affranchir, il fait du zèle et se ronge les sangs.
Un gentil pigeon en somme, qui m'a bien fait rire !