[Tremblay, Michel] Le premier quartier de la lune
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Le premier quartier de la lune
[Tremblay, Michel] Le premier quartier de la lune
LE PREMIER QUARTIER DE LA LUNE
Roman
312 Pages, édité chez actes sud en novembre 2011
Résumé
Montréal, 20 juin 1952, jour de la fin des classes et du solstice d'été. Pour le fils de la Grosse Femme, c'est aussi jour d'initiation : avec son cousin Marcel, le simple d'esprit aux histoires fabuleuses, il verra cette journée fertile en événements devenir un kaléidoscope d'émotions en assistant à la naissance de l'été et de l'amour. D'un coup, le réel change d'octace, et la magie de l'imagination vient décupler son sentiement d'exister. Côtoyant sa mère, sa tante Albertine, ses cousines, le frère Martial qui fait la classe, et les amis réels et imaginaires de Marcel - Peter Pan et Dupessis, le chat invisible -, le fis de Grosse Femme sent que la fin des classes signifie aussi la fin d'un monde : demain, rien ne sera plus comme avant, au bout de l'enfance en allée.
Mon ressenti
Un nouvel épisode des chroniques du Mont Royal, c’est le deuxième que je lis puisque le premier est la grosse femme d’à côté est enceinte. Le premier quartier est le n°5… Dans le premier il est question de la naissance du narrateur. 10 ans séparent ces deux opus. Il est question du fils de la grosse femme et de son cousin Marcel, et c’est avec le regard du fils de la grosse que j’ai suivi et apprécié cette journée particulière dans le monde de l’enfance.
L’histoire se déroule sur une journée, dernier jour d’école et premier jour de l’été mais c’est aussi une journée de passage à bien des niveaux. Le fils de la grosse femme prend conscience des différences qui l’oppose à Marcel alors qu’ils vivent sous le même toit et qu’il adore son cousin. Marcel est épileptique, âgé de 13 ans et est toujours dans une classe primaire. C’est sa dernière année, ses crises deviennent de plus en plus ingérables et son comportement est inquiétant. Il n’est pas soigné et est de plus en plus marginalisé tant dans sa famille que socialement. Aussi pour supporter l’insupportable, Marcel s’invente un monde féerique où son chat Duplessis (mort 10 ans auparavant) est très présent et le réconforte. Il réinvente la réalité. Mais le rêve n’est pas la réalité, si le fils de la grosse femme l’envie parfois, il prend conscience que l’on peut aussi s’y perdre. C’est cette différence qui nait ce jour de juin 1952. L’univers de Marcel va se morceler de plus en plus alors que le sien va s’ouvrir. Pour le fils de la grosse femme tout lui est possible, il peut conquérir le monde et s’inventer.
C’est un livre qui m’a touchée profondément car ces deux jeunes garçons nous montrent combien la vie peut parfois se montrer injuste mais que chacun d’entre nous a un potentiel qu’il peut faire fructifier ou mettre en place des défenses. J’ai ressenti le désarroi du fils de la femme, éprouvé beaucoup d’empathie et ressenti cette tendresse teintée de tristesse. J’entends souvent les parents dire que les enfants sont durs entre eux et ne se font pas de cadeaux. Nous oublions souvent que les enfants expérimentent simplement ce que nous leur montrons dans nos propres relations de tous les jours.
C’est une très belle leçon de tolérance car le narrateur donne la parole à ceux qui ne l’ont pas et à ceux qui n’ayant pas accès à la connaissance sont condamnés à errer d’une chimère à une autre.
Un autre regard sur l’enfance ou sur la fin de celle-ci : c’est toujours un passage délicat lorsque nous passons d’un cap à un autre, il faut toujours abandonner quelque chose pour conquérir ou acquérir autre chose.
A découvrir
Roman
312 Pages, édité chez actes sud en novembre 2011
Résumé
Montréal, 20 juin 1952, jour de la fin des classes et du solstice d'été. Pour le fils de la Grosse Femme, c'est aussi jour d'initiation : avec son cousin Marcel, le simple d'esprit aux histoires fabuleuses, il verra cette journée fertile en événements devenir un kaléidoscope d'émotions en assistant à la naissance de l'été et de l'amour. D'un coup, le réel change d'octace, et la magie de l'imagination vient décupler son sentiement d'exister. Côtoyant sa mère, sa tante Albertine, ses cousines, le frère Martial qui fait la classe, et les amis réels et imaginaires de Marcel - Peter Pan et Dupessis, le chat invisible -, le fis de Grosse Femme sent que la fin des classes signifie aussi la fin d'un monde : demain, rien ne sera plus comme avant, au bout de l'enfance en allée.
Mon ressenti
Un nouvel épisode des chroniques du Mont Royal, c’est le deuxième que je lis puisque le premier est la grosse femme d’à côté est enceinte. Le premier quartier est le n°5… Dans le premier il est question de la naissance du narrateur. 10 ans séparent ces deux opus. Il est question du fils de la grosse femme et de son cousin Marcel, et c’est avec le regard du fils de la grosse que j’ai suivi et apprécié cette journée particulière dans le monde de l’enfance.
L’histoire se déroule sur une journée, dernier jour d’école et premier jour de l’été mais c’est aussi une journée de passage à bien des niveaux. Le fils de la grosse femme prend conscience des différences qui l’oppose à Marcel alors qu’ils vivent sous le même toit et qu’il adore son cousin. Marcel est épileptique, âgé de 13 ans et est toujours dans une classe primaire. C’est sa dernière année, ses crises deviennent de plus en plus ingérables et son comportement est inquiétant. Il n’est pas soigné et est de plus en plus marginalisé tant dans sa famille que socialement. Aussi pour supporter l’insupportable, Marcel s’invente un monde féerique où son chat Duplessis (mort 10 ans auparavant) est très présent et le réconforte. Il réinvente la réalité. Mais le rêve n’est pas la réalité, si le fils de la grosse femme l’envie parfois, il prend conscience que l’on peut aussi s’y perdre. C’est cette différence qui nait ce jour de juin 1952. L’univers de Marcel va se morceler de plus en plus alors que le sien va s’ouvrir. Pour le fils de la grosse femme tout lui est possible, il peut conquérir le monde et s’inventer.
C’est un livre qui m’a touchée profondément car ces deux jeunes garçons nous montrent combien la vie peut parfois se montrer injuste mais que chacun d’entre nous a un potentiel qu’il peut faire fructifier ou mettre en place des défenses. J’ai ressenti le désarroi du fils de la femme, éprouvé beaucoup d’empathie et ressenti cette tendresse teintée de tristesse. J’entends souvent les parents dire que les enfants sont durs entre eux et ne se font pas de cadeaux. Nous oublions souvent que les enfants expérimentent simplement ce que nous leur montrons dans nos propres relations de tous les jours.
C’est une très belle leçon de tolérance car le narrateur donne la parole à ceux qui ne l’ont pas et à ceux qui n’ayant pas accès à la connaissance sont condamnés à errer d’une chimère à une autre.
Un autre regard sur l’enfance ou sur la fin de celle-ci : c’est toujours un passage délicat lorsque nous passons d’un cap à un autre, il faut toujours abandonner quelque chose pour conquérir ou acquérir autre chose.
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Pinky- Grand sage du forum
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Emploi/loisirs : Educatrice spécialisée, peinture, dessin, bricolage, ballade, baignade, tricot, couture
Genre littéraire préféré : Je lis de tout en littérature mais j'ai beaucoup de mal avec les policiers... j'en lis 1 ou 2 dans l
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