[Coelho, Paulo] Le manuscrit retrouvé

Editeur: Flammarion
Date de parution: 2 mai 2013
Broché: 177 pages

Résumé:
14 juillet 1099. Alors que les croisés sont aux portes de la ville, les habitants de Jérusalem se pressent autour d'un homme mystérieux connu sous le nom du Copte pour entendre ses derniers enseignements. La foule, composée de chrétiens, de juifs et de musulmans qui vivaient jusqu'alors en parfaite harmonie, s'apprête à livrer combat et la défaite semble imminente. Mais loin de toute stratégie guerrière, c'est une véritable leçon de vie qui leur est dispensée.
Le Manuscrit retrouvé est une invitation à repenser notre humanité qui pose une question d'une brûlante actualité : quelles valeurs subsistent lorsque tout a été détruit ?

Mon avis:
Je tiens déjà à remercier Babelio pour son opération Masse Critique et Flammarion pour m’avoir fait découvrir un auteur et son livre. Je n’avais en effet jamais lu aucun livre de Paulo COEHLO.

Cependant je ressors de cette lecture avec un sentiment mitigé, je ne peux pas dire que j’ai vraiment aimé, mais je n’ai pas détesté non plus.

Ma première déception fût que je m’attendais à une « vraie » histoire, plus précisément une aventure, sur ce fameux ‘Manuscrit’ évoqué dans le titre et qu’on saurait comment il a pu être ‘retrouvé’. Or là on assiste seulement à une sorte de dialogue, entre les habitants de la cité de Jérusalem (qui est sous la menace des Croisés) et un érudit, un Copte.
J’avoue mon ignorance à la fois en faits historiques et en faits religieux, et je me suis dit que ça serait l’occasion d’en apprendre plus sur l’histoire de Jérusalem (toujours en train d’écrire son Histoire de nos jours…) et sur cette période.
La préface laissait entendre que j’aurai ce que je cherchais… et en fait non.

Mais bon, qu’importe, j’ai continué ma lecture.
La forme ne m’a pas déplue, j’ai même bien aimé le principe selon lequel un habitant pose une question sur un sujet (n’importe lequel) et la page d’après le Copte peut discourir et développer ses idées et sa vision des choses sur ce même sujet.

Seulement, si dans le fond on peut trouver des réponses qui sont d’actualité et répondent aussi à nos préoccupations personnelles, on tombe vite dans le discours trop orienté vers la spiritualité puis la religion.
Certes il est vrai qu’avec son surnom du Copte, on ne pouvait finalement pas échapper longtemps à la religion ; les Coptes étant les chrétiens d’Egypte.
Comme je le soulignais, les réponses du Copte sont aussi valables pour nous qui vivons au XXIème siècle. Or j’ai trouvé quelques réponses du Copte (des mots, des concepts) assez anachroniques pour quelqu’un vivant en 1099… Et cela m’a dérangée, et je me suis mise à chercher de la vraisemblance dans tous ses propos en ‘quête’ d’une autre erreur… Bref je dois être bizarre, mais du coup ça m’a un peu gâché mon plaisir.

J’ai quand même bien aimé certaines réflexions, surtout celles qui nous amènent à réfléchir sur nous-mêmes et sur notre situation personnelle, on peut assimiler cela à une recherche de bien-être personnel.
Par contre je ne suis pas sûre que la religion et l’Amour soient les réponses attendues par tous.

J’ai aussi été gênée par le fait qu’en fin de compte les dernières heures avant la bataille annoncée (et que nous ne verrons pas) soient si pleines de résignation, et l’on sent bien que certains des principes énoncés par le Copte ne pourront jamais être appliqués par ceux qui posent les questions si cette bataille est aussi terrible qu’annoncée.

Mais la fin révèle un espoir : que les paroles du Copte puissent être gardées par tous ceux présents et transmises à d’autres, quelle que soit leur religion, et que des siècles plus tard elles pourront toujours être lues. Quant à savoir quelle est leur réelle valeur ça je pense que chacun aura un ressenti différent. Pour ma part je retiendrai quelques phrases, et je regretterai qu’il y ait si peu d’approfondissement parfois.

Ma note: 3 /5