[Giebel, Karine] Les morsures de l'ombre

Je rejoins le club de ceux qui l'ont dévoré en quelques heures.

On peut évoquer Misery. J'ai surtout pensé à Mygale de Jonquet (pardi !). Il y a des points communs (vengeance, séquestration, ancien séducteur torturé...).  

Mais dans les morsures de l'ombre, on est beaucoup plus dans le divertissement qui s'assume d'ailleurs comme tel. On veut savoir : pourquoi ? Qui tire les ficelles ? Va-t-il s'en tirer ? On est tenu en haleine du début à la fin et ce, malgré des maladresses en cascade (par exemple l'image finale très mal choisie avec la tristesse de Djamila, personnage qui n'a jamais eu la moindre consistance, ou alors celle d'un personnage de sitcom égaré là-dedans Un peu de Plus belle la vie au pays de Misery).

De plus, la méchante qui séquestre le personnage principal mériterait des baffes, pas pour être méchante, mais pour être aussi têtue : "mais puisqu'il te dit que ce n'est pas lui, pourquoi t'entêtes-tu à le torturer avant d'aller vérifier ? Avant de le tabasser pour la xième fois avec une barre de fer, paf paf paf ! Tu ne peux pas aller voir ? Non ? Ah ben zut, non, voilà que ça la reprend !" (et au bout d'un moment, le paf paf paf ! était un peu ennuyeux quand même...)
Et puis ça ne tenait pas vraiment : elle est cinglée...mais aussi très intelligente, nous dit l'auteur. Alors pourquoi s'électrocute-t-elle comme une gourde ?

Bref, les ficelles sont très grosses. Le style, avec ses phrases courtes, lapidaires, est loin d'être grandiose.

Mais finalement, on s'en fiche : le but est atteint. On passe un bon moment. C'est un roman noir bien ficelé, avec beaucoup d'action. L'auteur a beaucoup d'imagination. Il y a des rebondissements, des coups de théâtre (je n'avais ni vu venir la fin, ni un autre rebondissement, et au niveau de l'intrigue, c'est quand même bien compliqué, tout comme j'aime et comme il faut !). Je vais conclure en écrivant que comme le disait le copain Alfred, peu importe le flacon, pourvu qu'on ait l'ivresse.
Alors je ne vais pas bouder mon plaisir : j'ai bien aimé !

C'est un roman qui se lit très vite car l'auteur sait faire durer le suspens et l'accroche est facile. Seulement j'ai trouvé qu'il y avait trop de longueur et de répétitions qui m' ont quand même ennuyée .

Trop peu d'introspection sur les personnages et trop de dialogues répétitifs . J'ai été assez déçue dans l'ensemble.

J'ai lu quatre romans de Karine Giebel en un mois...et à la réflexion, c'est celui des quatre que j'ai le moins aimé.

On m'a vivement conseillée " Le purgatoire des innocents " du même auteur très noir mais bien au dessus des morsures de l'ombre , je le tenterai à l'occasion .

J'aime les huis clos oppressants où le Mystère règne en Maître absolu...
Je n'ai pas du tout été emballé par ce roman de Giebel Karine ; manque de subtilité, un mystère trop vite dissipé, une fin quelque peu burlesque. Bref, je n ai pas adhéré.
Note : 5/20

Un bon thriller, une histoire bien ficelée et une fin inattendue. Je note 8/10

Avis et commentaires :

Entre le 14 décembre et le 6 janvier va se dérouler le plus angoissant et stressant tête à tête, foi de lecteurs, entre le beau et tombeur commandant Benoît Lorand et la néanmoins très belle et perturbée (le mot est faible) Lydia qu'il m'a été donné de lire.
Un délai bien court quand on le vit pleinement entre sa vie professionnelle, la famille ou ses passions mais insupportable quand on est enfermé sans vraiment comprendre pourquoi et que son bourreau entend le faire souffrir par tous les moyens possibles pour lui faire avouer un acte passé dont notre brave flic Lorand n'a pas le moindre souvenir.
Dédales de la folie, du dédoublement de personnalité, de la totale incompréhension entre ses deux personnages, le tout décrit de la manière la plus complète alors que les collègues du commandant vont s'évertuer, sans aucun élément ou piste à le retrouver, fantastique course contre la montre et contre l'horreur que seul Lydia et Benoît ont conscience.
Trame classique du thriller, me dira - t-'on mais je vous arrête tout de suite et je défie qui que ce soit de s'arrêter en cours de lecture et d'en déterminer la fin tant les fausses pistes se multiplient et les rebondissements se bousculent.
Superbe livre ciselé, sans excès de page avec une description des personnages, de l’enquête , des débats intérieurs de chacun et un déroulement chirurgical dont Karine Giebel est la seule à le maîtriser.

Ce roman est loin d'etre mon préféré de Giebel mais reste néanmoins un bon petit moment de lecture...

Vous vous imaginez enfermer dans une cave derrière de solides barreaux au milieu de nulle part séquestrer par une jolie rousse?
C'est la réalité brutale que vit Benoît Lorand le commandant du Commissariat central de Besançon.
Comment? Pourquoi? Que lui veut cette créature sans pitié habitée par la haine? Il l'ignore!
Bien sûr ses collègues commencent une enquête sur sa disparition, mais sans le moindre indice les jours passent et les chances de retrouver Benoît s'amenuisent.
Karine Giébel nous emmène dans un thriller étouffant, violent qui va crescendo.
Un livre facile à lire que j'ai beaucoup apprécié et, impatiente de connaitre le dénouement les pages se tournaient toutes seules.

Efficace, machiavélique ... le deuxième roman que je lis de cette auteure, elle va passer du challenge bis repetita au challenge suivit d'auteur avec une mention très bien !

lectiole a écrit:J'ai lu quatre romans de Karine Giebel en un mois...et à la réflexion, c'est celui des quatre que j'ai le moins aimé.

Je suis assez d'accord avec cet avis. Je n'en suis qu'à 3 "Karine Giébel" mais des 3 c'est le moins bon. Le dernier que j'ai lu c'est "Juste une ombre" et c'est vraiment excellent !!!!
Ce roman reste agréable à lire. Une chose est sure, si jamais je rencontre un jour Karine Giébel, je serais ravi de discuter avec elle mais si elle m'invite à diner chez elle...je fuis en courant.

Deuxième titre de Karine Giebel pour moi   

J'ai préféré "Meutres pour rédemption" qui est plus complexe plus abouti mais aussi beaucoup plus long. Que voulez-vous, à ce niveau de qualité on devient (trop ?) exigeant   
Ce titre est beaucoup plus court mais mené de main de maître. La construction est toujours aussi précise, le style parfait, les personnages bien équilibrés (dans l'écriture car pour le reste ...   ). J'en avais tellement pris plein la g... avec le précédent roman que je l'ai presque trouvé "soft"  

Beaucoup apprécié - 8,5 / 10   

Premier roman de Karine Giébel que je lis et je l'ai trouvé vraiment bien, donc auteure à suivre. Au vu des critiques je me dis que les suivants seront encore mieux si celui ci n'est pas votre préféré.
Un huit clos angoissant et prenant, je l'ai dévoré en un jour et même si j'avais compris qui était derrière ce machiavélique enlèvement, j'ai quand même apprécié la fin car je n'avais perçu tout les tenants et les aboutissants.
Bien sur on peut lui reprocher le coup de l'escalier, il y avait mieux à trouver quand même et des dialogues pas très recherchés. Mais ce sera pour moi un coup de cœur.

Pour la première fois de ma vie, un livre m'est tombé des mains ! Non que je me sois endormi dessus, mais soudain une violente bouffée de colère s'est emparée de moi, et j'ai jeté le livre à travers la pièce. Comment un écrivain (hum ...) peut-il se complaire à décrire avec une précision déshumanisée une suite ininterrompue de tortures morales et physiques ?
Il n'y a aucune progression dramatique dans l'intrigue, qui ne consiste qu’en une suite de tableaux décrits avec un cruel réalisme (action de la strychnine sur le corps, par exemple) qui se termine par une fin (assez facilement) prévisible au demeurant.
Une vague approche psychanalytique (dont l'auteure s'était vantée lors d'une interview télévisée), mêlant dédoublement de la personnalité et schizophrénie pourrait créer un intérêt, mais, une fois encore, les descriptions des rencontres entre un personnage et son psy sont d'une rare banalité. A croire que c'est l'auteure qui consulte !
J'ai été profondément gêné et ulcéré par le plaisir que semble avoir eu Karine GIEBEL à se vautrer dans l'immonde

Je n'avais pas lu toutes les critiques avant de le lire et je constate une grande, voire très grande, déception chez ces lecteurs. C'est le premier livre que je lis d'elle et c'est sûr que niveau psychologie cela n'est pas très poussé et je me suis également fait la réflexion que par contre niveau description violence elle semblait "à fond". Malgré tout j'ai apprécié cette lecture pour le côté suspense où il faut attendre la fin du livre pour connaître celui qui a déclenché toute cette violence et surtout pourquoi. La fin des personnages principaux de toute façon s'était pile ou face donc pas de commentaires à ce sujet.

Déjà merci pour toutes vos critiques Je ne crois pas du coup que je le lirais en priorité celui là vu tous les avis mitigés dessus...

Après avoir eu pitié de Ben, j'accepte sa fin… mais le plus surprenant étant le manipulateur de cette histoire.

J'ai lu presque tous les Giebel et trouve que celui-ci fait partie des meilleurs. Je l'ai préféré (de loin) à "Meurtres pour rédemption", et le classe juste après "Purgatoire des Innocents" qui est vraiment bluffant.

Je n'ai pas trouvé les descriptions si violentes ou choquantes que certains d'entre vous. Pourtant, certains auteurs écrivent des scènes que je suis incapable de lire. J'ai abandonné "L'invisible" de Popi au bout de plusieurs pages, par exemple.

J'ai simplement pris le plaisir de me laisser emporter par le suspense et l'intrigue. Qui sont excellents. J'ai voté "beaucoup apprécié"

 Pistou il faut que je me le trouve 

J'adore Karine Giebel, et j'ai adoré ce livre.
Karine Giebel a le pouvoir de torturer aussi bien son personnage que ses lecteurs.
Tout du long j'ai été ballottée telle une balle de ping-pong, de rebondissements en rebondissements. Alors que pendant ce temps une belle rouquine torture inlassablement sa victime, mais jusqu'où elle va  aller, cela va t il cesser. 
La tête remplie de différents scenarios, Giebel nous envoie sur le tapis avec une fin aux multiples soubresauts des plus inattendu. Je sais comment finissent les romans de Giebel, celui-ci ne déroge pas à la règle, mais c'est violent, j'avais envie de jeter le livre en disant " M ... de M.... arrrghhhhh nonnnnnn " ben siiiiiiiiiiiiiiiiii.

Ce fut une excellente lecture !
Notre commandant de police, un peu coureur de jupon sur les bords s'arrête sur le bas côté de la route pour venir en aide à une belle jeune femme. Et va alors commencer son calvaire de détention.
Celle-ci n'aura pour vision que de la voir souffrir jusqu'à la mort par vengeance de la perte d'un être cher à ses yeux.
Ses collègue du poste de police se lanceront vite à sa recherche après l'annonce de disparition de sa femme.
Ce livre est un puzzle dont j'ai aimé l'assemblage des pièces dont l'auteur a vraiment su en choisir la nature et où toutes phases est cohérente et vous tient en haleine jusqu'à un dénouement ....
Je recommande ce livre très court de Giébel