[Noon, Jeff] Descendre en marche
Partage lecture :: Nos critiques :: Littératures de l'Imaginaire :: Autres auteurs - Littératures de l'imaginaire
Page 1 sur 1
Descendre en marche
[Noon, Jeff] Descendre en marche
Titre : Descendre en marche
Auteur : Jeff Noon
Jeff Noon est né en 1957. Cet auteur, culte en Angleterre, notamment pour Vurt, construit une oeuvre singulière alliant expériences littéraires et incursions dans les territoires de l'imaginaire. Il joue avec les perceptions, brouille les sens, et nous attire de l'autre côté du miroir.
Editions La Volte, 2012
parution en anglais en 2002
traduction française par Marie Surgers
Nombre de pages : 310
Genre : Science-fiction --- Post-Apocalyptique
Quatrième de couverture :
---Si vous lisez cette phrase, c'est que vous êtes en vie.---
Photos, livres, panneaux, musique, plus rien n'a de sens. Le bruit ronge tous les signaux.
Ils sont quatre, chargés de "Lucidité", la drogue miracle, quatre inconnus réunis par le hasard, sillonnant l'Angleterre malade en quête d'indices, dans une voiture mourante. Parmi eux, Marlène rassemble jour après jour des fragments de réalité dans son journal. Réalité qui se dérobe, aux reflets trompeurs et redoutés.
Mon avis :
Ce livre est vraiment étrange. Il nous fait vivre les sensations du personnage central qui est drogué comme tous les survivants de ce monde post-apocalyptique. Si tous les jours, on ne prend pas une drogue nommée 'Lucidité', on sombre dans la folie. Cette folie consiste à ne plus pouvoir lire ni avoir le sens du réel. Dans ce monde "futur" tout est vraiment complexe, il ne faut surtout pas se regarder dans une glace ni voir son reflet, ne pas être photographié.
Jamais dans le livre, on ne sait le pourquoi du comment de ce qui est arrivé à l'humanité. On sait uniquement ce que le personnage principal "Marlène" écrit dans son journal et le gros problème c'est que justement, cette pauvre Marlène n'a plus tout à fait sa raison.
Ce livre est très bien écrit, il y a de très belles tournures de phrases mais tout est décousu comme dans le cerveau d'un malade mental ou d'un drogué... et c'est justement le but de l'auteur.
Belle très belle écriture à mon goût mais lecture désagréable pour moi. Quand on lit ce livre, on a l'impression de perdre par instant la raison tout comme Marlène.
Lire un livre doit être une chose agréable, pour moi, cette lecture a été une torture.
Voici quelques passages afin de vous faire une petite idée de ce livre très spécial :
- (p.18) -
Ceci est l'histoire.
J'ai décidé de recommencer du début. Je vais repartir de ce dont je suis sûre, les évènements d'aujourd'hui, de la nuit juste écoulée. Bien des fois, déjà, j'ai fait la même chose, et chaque fois, toujours, c'est la confusion qui l'emporte. J'arrive à évoquer des détails épars, des émotions, des humeurs globales ; mais quelque chose se perd en chemin. Le bruit est une main sombre, une douce emprise, lent poison, maladie, il ne relâche jamais son étreinte sur moi. Pourtant j'ai des moments de lucidité comme celui-ci, la douleur subite d'un souvenir, entier, vibrant ; ce que j'entrevois doit être retenu immédiatement ou perdu à jamais.
- (p.33) -
Ma montre a été jetée il y a longtemps, et à présent les jours s'écoulent en périodes vagues ; à peu près, passé, fin de matinée, presque, environ, début de soirée, etc. Seule la prise du médicament structure nos vies.
- (p.37) -
<<Vous imaginez-vous cela, Marlène ? Que tous les visages qui ont jamais regardé dans ce miroir y sont conservés, vivants, séduits.>> Les yeux mi-clos, il faisait bouger le verre de gauche à droite. <<La première fois que j'ai regardé dans le miroir, voici bien des années, j'étais un jeune homme. Et toujours je reviens, pour regarder de nouveau. J'ai vu les images d'une foule d'inconnus. Mais je n'ai jamais vu revenir mon visage jeune. Non, jamais.>>
- (p.159) -
Peacock a raconté une histoire étrange. Il nous a parlé du jour où il s'est suicidé.
Auteur : Jeff Noon
Jeff Noon est né en 1957. Cet auteur, culte en Angleterre, notamment pour Vurt, construit une oeuvre singulière alliant expériences littéraires et incursions dans les territoires de l'imaginaire. Il joue avec les perceptions, brouille les sens, et nous attire de l'autre côté du miroir.
Editions La Volte, 2012
parution en anglais en 2002
traduction française par Marie Surgers
Nombre de pages : 310
Genre : Science-fiction --- Post-Apocalyptique
Quatrième de couverture :
---Si vous lisez cette phrase, c'est que vous êtes en vie.---
Photos, livres, panneaux, musique, plus rien n'a de sens. Le bruit ronge tous les signaux.
Ils sont quatre, chargés de "Lucidité", la drogue miracle, quatre inconnus réunis par le hasard, sillonnant l'Angleterre malade en quête d'indices, dans une voiture mourante. Parmi eux, Marlène rassemble jour après jour des fragments de réalité dans son journal. Réalité qui se dérobe, aux reflets trompeurs et redoutés.
Mon avis :
Ce livre est vraiment étrange. Il nous fait vivre les sensations du personnage central qui est drogué comme tous les survivants de ce monde post-apocalyptique. Si tous les jours, on ne prend pas une drogue nommée 'Lucidité', on sombre dans la folie. Cette folie consiste à ne plus pouvoir lire ni avoir le sens du réel. Dans ce monde "futur" tout est vraiment complexe, il ne faut surtout pas se regarder dans une glace ni voir son reflet, ne pas être photographié.
Jamais dans le livre, on ne sait le pourquoi du comment de ce qui est arrivé à l'humanité. On sait uniquement ce que le personnage principal "Marlène" écrit dans son journal et le gros problème c'est que justement, cette pauvre Marlène n'a plus tout à fait sa raison.
Ce livre est très bien écrit, il y a de très belles tournures de phrases mais tout est décousu comme dans le cerveau d'un malade mental ou d'un drogué... et c'est justement le but de l'auteur.
Belle très belle écriture à mon goût mais lecture désagréable pour moi. Quand on lit ce livre, on a l'impression de perdre par instant la raison tout comme Marlène.
Lire un livre doit être une chose agréable, pour moi, cette lecture a été une torture.
Voici quelques passages afin de vous faire une petite idée de ce livre très spécial :
- (p.18) -
Ceci est l'histoire.
J'ai décidé de recommencer du début. Je vais repartir de ce dont je suis sûre, les évènements d'aujourd'hui, de la nuit juste écoulée. Bien des fois, déjà, j'ai fait la même chose, et chaque fois, toujours, c'est la confusion qui l'emporte. J'arrive à évoquer des détails épars, des émotions, des humeurs globales ; mais quelque chose se perd en chemin. Le bruit est une main sombre, une douce emprise, lent poison, maladie, il ne relâche jamais son étreinte sur moi. Pourtant j'ai des moments de lucidité comme celui-ci, la douleur subite d'un souvenir, entier, vibrant ; ce que j'entrevois doit être retenu immédiatement ou perdu à jamais.
- (p.33) -
Ma montre a été jetée il y a longtemps, et à présent les jours s'écoulent en périodes vagues ; à peu près, passé, fin de matinée, presque, environ, début de soirée, etc. Seule la prise du médicament structure nos vies.
- (p.37) -
<<Vous imaginez-vous cela, Marlène ? Que tous les visages qui ont jamais regardé dans ce miroir y sont conservés, vivants, séduits.>> Les yeux mi-clos, il faisait bouger le verre de gauche à droite. <<La première fois que j'ai regardé dans le miroir, voici bien des années, j'étais un jeune homme. Et toujours je reviens, pour regarder de nouveau. J'ai vu les images d'une foule d'inconnus. Mais je n'ai jamais vu revenir mon visage jeune. Non, jamais.>>
- (p.159) -
Peacock a raconté une histoire étrange. Il nous a parlé du jour où il s'est suicidé.
Invité- Invité
Re: [Noon, Jeff] Descendre en marche
Merci Histoire Singulière pour cette critique très instructive d'un auteur qui m'était totalement inconnu.
Excellente idée de mettre des morceaux choisis !
Excellente idée de mettre des morceaux choisis !
Invité- Invité
Re: [Noon, Jeff] Descendre en marche
Oui, je trouve que mettre quelques passages choisis permet de donner une meilleure idée du livre, de son style d'écriture et surtout de l'atmosphère qu'il dégage... Bon, dans cet ouvrage, c'est particulier car le narrateur est malade et drogué donc les propos sont souvent décousus...
Invité- Invité
Re: [Noon, Jeff] Descendre en marche
Bien écrire, je ne pense pas que c'est suffisant, il faut aussi raconter une histoire et là, on ne peut pas dire qu'il y a grand chose a retenir. C'est très confus comme quand quelqu'un vous raconte son rêve ou son cauchemar qui n'a de sens que pour lui.
Je ne connais pas les autres livres de cet auteur mais quand on écrit bien comme lui, c'est dommage de ne pas en profiter pour raconter des histoires passionnantes qui ont un sens. Dommage !
Mon vote : "moyennement apprécié"
- 6/10 -
Je ne connais pas les autres livres de cet auteur mais quand on écrit bien comme lui, c'est dommage de ne pas en profiter pour raconter des histoires passionnantes qui ont un sens. Dommage !
Mon vote : "moyennement apprécié"
- 6/10 -
Invité- Invité
Sujets similaires
» [Vandermeer, Jeff] La trilogie du rempart sud - tome 2 : Autorité
» [Lindsay, Jeff ]Dexter - L'intégrale
» [Vandermeer, Jeff] La trilogie du rempart sud - tome 3 : Acceptation
» [Kinney, Jeff] Journal d'un dégonflé - Tome 1
» [Vandermeer, Jeff] La trilogie du rempart sud - tome 1 : Annihilation
» [Lindsay, Jeff ]Dexter - L'intégrale
» [Vandermeer, Jeff] La trilogie du rempart sud - tome 3 : Acceptation
» [Kinney, Jeff] Journal d'un dégonflé - Tome 1
» [Vandermeer, Jeff] La trilogie du rempart sud - tome 1 : Annihilation
Partage lecture :: Nos critiques :: Littératures de l'Imaginaire :: Autres auteurs - Littératures de l'imaginaire
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum