[Aspe, Pieter] Dernier Tango à Bruges
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[Aspe, Pieter] Dernier Tango à Bruges
Dernier Tango à Bruges
Auteur : Pieter Aspe
Traduit du néerlandais (Belgique) par Emmanuèle Sandron
Éditions : Albin Michel (Mai 2014)
Nombre de pages : 296
ISBN : 978-2226258151
Quatrième de couverture
Un certain Jacob Decloedt, perclus de dettes de jeu, a disparu. Au même moment, Lucien Wouters, de la Sûreté de l'Etat, apprend à Van In l'existence de photos qui compromettraient plusieurs personnalités brugeoises ayant des liens avec la mafia russe. Les deux affaires seraient-elles liées ? Et pourquoi Wouters semble-t-il à la fois encourager et freiner l'enquête ? Van In l'apprendra à ses dépens... et à ceux de ses jumeaux ! Heureusement qu'il est plus amoureux que jamais de son espiègle Hannelore depuis qu'ils sont revenus de leur voyage de noces en Argentine. La preuve, il a même accepté de prendre avec elle des cours de tango ! Parties fines qui tournent mal, assassinats pour dettes de jeu : quand les échevins brugeois frayent avec la mafia russe... c'est tout Bruges qui tangue !
Mon avis
Paso Doble…..
Quatorzième enquête du commissaire Pieter Van In habitant à Bruges et marié à la belle et amoureuse (de lui, je vous rassure) Hannelore.Martens, juge d’instruction.
Au fil des romans, on a vu ce brave homme évoluer, rencontrer Hannelore, l’épouser, lui faire deux charmants mais bien « vifs » enfants.
Mais je vous rassure, vous pouvez lire n’importe quelle histoire de Van In indépendamment des autres, si ce n’est que sa situation personnelle (ainsi que sa silhouette, il a une légère tendance à l’embonpoint et ne semble pas résolu à se mettre au régime) ne sera pas découverte dans l’ordre mais cela ne gêne en rien.
On le trouve ici, marié, nanti de ses deux bambins et d’une femme. Le couple rentre d’un voyage de noces en Argentine et Madame, tombé en admiration au pays des danseurs, a décidé qu’ils allaient prendre des cours de tango. Monsieur n’a pas du tout envie, cela lui semble difficile, mais il n’a pas trop le choix alors il cède. Le tango rythmera quelques échanges plein d’humour et donnera une touche musicale à l’ensemble du livre.
Van In n’a pas une hygiène de vie irréprochable et une fois encore, je me demande ce que sa chère et tendre lui trouve (rien que l’haleine parfumée à la bière …berk…) . De plus, il est un peu porté « sur la chose » et ne rate pas une occasion de poser ses mains un peu partout dès que sa femme n’est pas loin (il faut reconnaître qu’elle se promène avec un peignoir mal fermé, elle cherche … ;-) Voilà pour le couple et ces différents éléments seront présents presqu’autant que les recherches policières. Est-ce une volonté de l’auteur d’apporter ainsi une part de légèreté pour qu’on ne sente pas l’angoisse monter ? Peut-être… En tous cas, son écriture est tellement divertissante que, même dans les passages les plus durs, on se prend à penser que dans quelques lignes, il y aura une phrase amusante et que tout ne sera pas si grave que cela en a l’air.
Cette fois-ci, c’est le compagnon d’une jeune femme qui a disparu. Il semblerait qu’il était criblé de dettes. Enquête de routine ? Pas vraiment. Les ramifications vont être nombreuses et vont toucher des personnes haut placées à Bruges que l’on visite avec eux. Mais comme toujours dans ces cas-là, certains feront comme s’ils ne savaient rien, n’avaient rien vu, rien entendu. C’est tellement plus simple de ne pas se « mouiller »… Sauf que Pieter et Hannelore ne l’entendent pas de cette oreille et ils se décident à gratter (là où ça fait mal comme le veut l’expression consacrée). Et quand bien même, « on » leur conseille très fort de cesser de mettre leur nez là où il ne faut pas, ils continuent…. Nous nous retrouverons dans Bruges la coquine, dans certains lieux un peu « chauds » où les ébats remplacent les débats (je fais de l’humour comme Pieter Aspe ;-)
La construction de l’histoire est bien articulée, tout se met en place petit à petit et jusqu’à la touche finale les doutes peuvent nous assaillir. Il n’y a pas de temps mort et les petites touches drôles, caractéristiques de l’écriture de l’écrivain, sont comme un style inimitable, une marque de fabrique (comme la Duvel que boit le commissaire sans arrêt).
C’est prenant et il y a de beaux rebondissements et beaucoup d’actions (encore plus dans le dernier tiers où Van In se déchaîne).
Sans être une inconditionnelle de ce commissaire, j’ai chaque fois du plaisir à le retrouver et je passe un agréable moment en sa compagnie (sans doute parce qu’il ne me propose pas de boire avec lui ce qui deviendrait rédhibitoire ;-)
Cassiopée- Admin
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Re: [Aspe, Pieter] Dernier Tango à Bruges
Merci Cassiopée pour ta critique je ne connais pas ce commissaire, va falloir faire sa connaissance
louloute- Grand sage du forum
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Re: [Aspe, Pieter] Dernier Tango à Bruges
Je ne connaissais pas. Merci pour la critique !
C'est sympathique, aussi, un commissaire pas trop glamour !
C'est sympathique, aussi, un commissaire pas trop glamour !
Invité- Invité
Re: [Aspe, Pieter] Dernier Tango à Bruges
Mon avis :
Van In est de retour de vacances, et il est dans un état… qui nécessite une Duvel d’urgence. Si Hannelore est ravie de ce séjour, lui l’est un peu moins, surtout à cause de ses « suites » : il ne peut plus voir « une selle en peinture » et Hannelore veut continuer à pratiquer le tango ! Argh !!!!!!!!!! Une autre Duvel s’il vous plaît.
Tout ceci serait anecdotique si le commissaire van In n’aimait les ennuis. Ou plutôt, il aime mener à bien ses enquêtes, et cela lui vaut beaucoup, mais alors beaucoup d’ennui, non seulement à lui, mais à son entourage, femme, enfants, et dogue allemand compris. Pourtant, il n’aspire qu’à une vie heureuse avec sa famille, une vie où l’amour et la boisson (pour ne pas dire l’amour de la boisson) règnent. Mais ce n’est pas possible.
La corruption règne en maître, et sous couvert de faciliter le commerce, il s’en passe de belle. Rien ne change, puisque certains sont près à tout pour préserver leurs secrets, des secrets qui à l’heure actuelle, ne paraisse pas si gravissime que cela. La belle ville de Bruges en a connu de pire. Mais, comme le disent si bien les acteurs de ce roman : un secrétaire d’État en mission à l’étranger se devait d’entretenir un certain standing s’il voulait être pris au sérieux par les personnes avec lesquelles il était amené à négocier… Le citoyen ne devait pas oublier que de tels contacts internationaux se traduisaient souvent par des retombées intéressantes – contrats ou investissements lucratifs – qui profiteraient à la collectivité dans son ensemble. Cela revenait à dire, mais ce n’était pas si explicite, que pour servir l’État, les politiciens ne devaient reculer devant aucun sacrifice, pas même celui d’aller aux putes.
Tous pourris ? Non, quand même pas, et Van In croisera des personnes sympathiques. Pas beaucoup. Pieter Aspe tacle au passage les politiciennes qui ne sont élues que sur leur beau sourire, et après… après, et bien, elles sont aussi incompétentes, inefficaces et corrompues que leurs collègues masculins. La parité existe aussi dans les magouilles.
Dans cet entrelacs de corruption et de compétences limitées, tous les coups, même les plus bas, même les plus vils sont permis aux adversaires de Van In. Lui aussi, face à ce qu’ils lui font subir, à lui et aux siens, est prêt à tout. Le mot « carrière » n’existe ni pour Pieter ni pour Hannelore. La vie est bien plus précieuse, quitte à enfoncer quelque porte, et à questionner étroitement certains témoins un peu trop suspects.
Cette enquête ravira les fans mais déplaira peut-être à ceux qui feraient connaissance ici avec ce commissaire atypique.
Van In est de retour de vacances, et il est dans un état… qui nécessite une Duvel d’urgence. Si Hannelore est ravie de ce séjour, lui l’est un peu moins, surtout à cause de ses « suites » : il ne peut plus voir « une selle en peinture » et Hannelore veut continuer à pratiquer le tango ! Argh !!!!!!!!!! Une autre Duvel s’il vous plaît.
Tout ceci serait anecdotique si le commissaire van In n’aimait les ennuis. Ou plutôt, il aime mener à bien ses enquêtes, et cela lui vaut beaucoup, mais alors beaucoup d’ennui, non seulement à lui, mais à son entourage, femme, enfants, et dogue allemand compris. Pourtant, il n’aspire qu’à une vie heureuse avec sa famille, une vie où l’amour et la boisson (pour ne pas dire l’amour de la boisson) règnent. Mais ce n’est pas possible.
La corruption règne en maître, et sous couvert de faciliter le commerce, il s’en passe de belle. Rien ne change, puisque certains sont près à tout pour préserver leurs secrets, des secrets qui à l’heure actuelle, ne paraisse pas si gravissime que cela. La belle ville de Bruges en a connu de pire. Mais, comme le disent si bien les acteurs de ce roman : un secrétaire d’État en mission à l’étranger se devait d’entretenir un certain standing s’il voulait être pris au sérieux par les personnes avec lesquelles il était amené à négocier… Le citoyen ne devait pas oublier que de tels contacts internationaux se traduisaient souvent par des retombées intéressantes – contrats ou investissements lucratifs – qui profiteraient à la collectivité dans son ensemble. Cela revenait à dire, mais ce n’était pas si explicite, que pour servir l’État, les politiciens ne devaient reculer devant aucun sacrifice, pas même celui d’aller aux putes.
Tous pourris ? Non, quand même pas, et Van In croisera des personnes sympathiques. Pas beaucoup. Pieter Aspe tacle au passage les politiciennes qui ne sont élues que sur leur beau sourire, et après… après, et bien, elles sont aussi incompétentes, inefficaces et corrompues que leurs collègues masculins. La parité existe aussi dans les magouilles.
Dans cet entrelacs de corruption et de compétences limitées, tous les coups, même les plus bas, même les plus vils sont permis aux adversaires de Van In. Lui aussi, face à ce qu’ils lui font subir, à lui et aux siens, est prêt à tout. Le mot « carrière » n’existe ni pour Pieter ni pour Hannelore. La vie est bien plus précieuse, quitte à enfoncer quelque porte, et à questionner étroitement certains témoins un peu trop suspects.
Cette enquête ravira les fans mais déplaira peut-être à ceux qui feraient connaissance ici avec ce commissaire atypique.
Sharon- Modérateur
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Genre littéraire préféré : romans policiers et polars
Date d'inscription : 01/11/2008
Cassiopée- Admin
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Sharon- Modérateur
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