[Follett, Ken] Un monde sans fin

Lu dans le cadre du challenge Bis repetita 2013

J'ai voté : apprécié

Je trouve que ce roman est moins réussi que Les piliers de la terre.
Les personnages sont moins attachants, leurs vies sont moins palpitantes.
Il y a beaucoup de similitudes dans la construction des 2 récits, comme cela a été dit dans les commentaires précédents.

Malgré tout, j'ai adoré cette plongée au cœur du Moyen-Âge !
Et surtout, j'ai trouvé passionnant de voir l'évolution de la société entre le XII° siècle (Les piliers de la terre) et le XIV° siècle (Un monde sans fin).
D'une société féodale centrée sur ses châteaux et ses monastères, on est passé à une société où les villes sont en pleine expansion, avec un développement fulgurant du commerce et de l'artisanat. Les techniques de construction évoluent et les machines (grues, engrenages...) font leur apparition sur les chantiers.
Les droits féodaux ancestraux sont remis en question (c'est très bien décrit à la fin du récit) et la peste, par les ravages qu'elle a fait, conduit à l'avènement d'une société nouvelle : progrès médicaux, droits élargis des métayers, paiement des redevances en espèces...
Aux conflits entre seigneurs a succédé la guerre avec la France, qui est très bien décrite dans le récit.
Une fois de plus, Ken Follett fait preuve d'une grande qualité documentaire et nous apprend tant de choses sur la vie à cette époque que l'on pardonne les petits défauts du récit.

Pour moi, c'est un roman à lire de préférence après avoir lu Les piliers de la terre, pour pouvoir comparer les deux époques.


PS. Quelqu'un pourrait-il m'expliquer le titre du livre ?  
Je ne trouve rien, dans l'histoire, qui justifie un tel titre.
C'est même plutôt le contraire : le monde change et évolue lentement vers la fin des traditions féodales.

Merci Virgule pour ta critique     Pour la question, peut être qu'il a voulu montrer que malgré la peste qui a décimé beaucoup de monde, elle n'y a pas mis fin 

Oui, peut-être, en effet. C'est une bonne explication.  
Merci pour ta réponse, louloute.
Nous verrons s'il y a d'autres avis parmi les lecteurs du livre.

Je pense qu'il vaut mieux avoir lu Les piliers de la terre avant, car pour moi ça reste le chef d'œuvre de Ken Follett. Donc plutôt pour le "plaisir" que pour la compréhension du livre, je recommande la lecture du premier tome.

Pour ceux qui ont apprécié Les piliers de la terre, c'est aussi un goût particulièrement agréable de retrouver Kingsbridge. J'avais tellement aimé le premier tome que j'ai attaqué Un monde sans fin avec un à priori très positif et une grande excitation.

Je trouve les personnages toujours aussi biens décrits (bien que parfois trop caricaturaux), notemment Merthin Fitzgerald, mon préféré parmi tous les personnages de Ken Follett.

Comme le dit Virgule, c'est aussi intéressant de comparer deux siècles de Moyen-âge.

En ce qui concerne le titre, je pencherais pour un recommencement perpétuel des relations entre le bien et le mal. Les deux livres sont très manichéens, et on assiste aux assauts répétés des "méchants" avec l'impression de ne jamais en finir.

Peut-être que certains auront aussi une autre interprétation. Ce serait intéressant de lire des avis différents sur ce sujet.

Merci Merthin pour ta critique 

Critique très appréciée Merthin.  

J'aime beaucoup la question de Virgule ; je m'étais posé la même à l'époque où j'avais lu le livre.
J'ai mis du temps avant de trouver quoi répondre  

Comme Merthin, je penche pour un "monde sans fin" comme un éternel recommencement des relations bien/mal entre les hommes. Le temps passe mais rien ne change véritablement du point de vue de l'humanité.

C'est pessimiste comme explication, mais ça correspond bien à l'ambiance des 2 livres.
Merci Merthin et Véronique M. d'avoir répondu à ma question.

Le 1er tome je l'ai lu en peu de temps...j'étais complètement absorbé par l'histoire et les personnages...dès que le tome 2 est sortie j'ai couru l'acheter et j'ai du lire les 150 premières et je n'ai pas réussi à me replonger dedans...ce n'était peut être pas le bon moment   

Parfois, on n'accroche pas avec un livre et ça ne sert à rien d'insister.
En effet, ce n'était peut-être pas le bon moment.
Tu pourras peut-être réessayer plus tard, Bealouna.

150 pages, dans un livre de Ken Follett, c'est juste le commencement du début de l'histoire.
  

Oui oui c'est ce que je me dit...

C'est avec beaucoup de plaisir que j'ai décidé de replonger dans ce « pavé » écrit par Ken Follett. Car après avoir apprécié, il y a quelques années, « Les piliers de la terre », je me faisais une joie de lire ce second roman, avec une petite appréhension tout de même, celle de lire un copier-coller des "piliers de la terre"... Mais revenons à ce livre. Nous revoici plongés dans les méandres d'une histoire riche en personnages, dans un contexte historique où regorge les allusions à l'histoire d'Angleterre. Ce contexte est différent de celui des piliers, mais nous sommes tout de même toujours dans la grande période historique qu'est le moyen-âge. L'auteur nous propose cette fois aussi une histoire où l'architecture et la réussite (très difficile à obtenir) d'un seul homme pour réaliser son rêve est le fil conducteur de ce roman. Comme vous l'aurez compris, les reproches envers ce livre, ceux que j'avais anticipé avant même de commencer cette lecture, peuvent être tous résumés de la sorte : les ficelles tirées par l'auteur sont les mêmes que celles des "piliers de la terre". J'ai pourtant globalement apprécié cette lecture, car j'aime ce genre d'histoire. Je regrette toutefois de ne pas avoir été surprise. Il manque "le petit truc en plus" qui aurait fait la différence et aurait permis d'éviter une comparaison qui dessert ce roman.

Lu en 2012

Laffont, 2008, ISBN 9782221096192
A WORLD WITHOUT END 2007 un monde sans fin
(suite des Piliers de la Terre)

Angleterre 1327 ,
Caris et Merthin, 10 ans, habitent à Kingsbridge, deux cent ans apres leurs ancetres des "piliers de la terre".
Caris est la fille d'Edmond le lainier et prévost de la guilde de Kingsbridge.
Merthin est le fils de Gérald, chevalier déchu.
Avec Ralph, frère de Merthin, et Gwenda, petite fille pauvre qui cherche son chien, ils vont assister à une poursuite meurtrière dans les bois.
Caris et Merthin s'opposent, durant 34 ans que dure le livre, aux vilénies, jalousies des envieux, machiavéliques, ambitieux, narcissiques-pervers :Elfric le maçon aigri, puis Godwin le prieur machiavélique, son bras droit Philémon, frère de Gwenda, Ralph instinctivement méchant.
Une trentaine de personnes évoluent durant ces 34 ans..
Ils vivent la victoire intelligente de Crécy : Les archers bien disposés par Edouard 3 contre les charges des chevaliers à l'honneur bête de Philippe 4.
Merthin s'exile à Florence, car Caris, en femme en avance sur son temps, qui ne veut être ni esclave d'un père, ni d'un mari, ne veut pas se marier avec Merthin, alors que les deux sont croque-love !
Merthin-le-pontier est un Da Vinci qui apprécie les oeuvres de Florence, puis en revenant , les cathédrales de Chartres et Rouen.
Caris rentre dans les ordres.
Puis il y a l'invasion de la peste, que connait Merthin à Florence. Il en ramène des principes de protection à Kingsbridge, où les médecins sont démunis. Soeur Caris qui soigne, applique les principes de Merthin...

L'ordre ecclésiastique du moyen âge est représenté comme puissant, borné et ambitieux !
Ken n'aurait-il pas un compte à régler ?

J'ai voté "coup de cœur"

Je l'ai lu au mois d'Avril. Au vu de nombreuses critiques qui disaient que le tome précédent lui était largement supérieur, je m'attendais à être déçue. Il n'en fût absolument rien.
Je comprends tout à fait que ce magnifique roman bénéficie d'une adaptation en série télé car tous les éléments sont là pour. Du suspense à chaque fin de chapitre, des personnages soit très attachants , soit détestables. Comme toujours , j'ai adoré la description de la vie à l'époque, et comment les gens " survivaient " face aux guerres et surtout face à la maladie. Mes personnages préférés restent Gwenda ( qui s'en prendra plein la figure mais ça sera pour toujours mieux se relever ) et Caris , une femme intelligente, cultivée et je diras même en avance sur son temps.
Un excellent roman donc que je recommande à tous.
Un coup de coeur pour moi.

C'est mon troisième Ken Follett.
Les mille trois cent trente sept pages du livre de poche m'ont peu fait hésiter, la réputation de la rigueur historique de Follett jouant en sa faveur!
Ce roman est sorti en 2007 (au moins pour le livre de poche que je viens de finir!). Follett, réputé pour sa rigueur historique ne manque pas de lecteurs et les critiques sont nombreuses, quelques soient les forums. Je ne vois donc pas trop l'interêt d'ajouter à l'immense majorité mon petit grain de sel!

Mon personnage préféré,  Gwenda. Elle a décidé de faire évoluer sa condition, elle est prête à tout, prend des risques insensés pour une femme de sa condition et de son époque! Courageuse! Un exemple!

Ca y est: je le commence cette semaine!

Il m'a fallu 1 mois pour lire cette brique mais quel plaisir, quel bonheur et quel déception d'en terminer la lecture!
De la même veine que "Les piliers", ce roman est un coup de cœur pour moi!