[Coulonges, Henri] L'adieu à la femme sauvage

Stock – janvier 1979 – 468 pages
France Loisirs - juin 1980
Livre de poche – janvier 1981 - 569 pages
Le Livre De Paris - - 467 pages
Grand prix du roman de l'Académie française en 1979
Présentation éditeur :
Une petite fille de douze ans et demi, Johanna, quitte la maison familiale pour se rendre avec sa meilleure amie au cirque voisin qui donne une séance spéciale pour le Carnaval. Quoi de plus prosaïque et de plus normal, si ce n'est que la scène se passe à Dresde un soir de février 1945 et que cette même nuit se déchaîne le bombardement anglo-américain qui, en trois vagues successives, va entièrement détruire une ville demeurée jusqu'ici à l'écart de la guerre, tuant une grande partie de ses habitants et causant avec des moyens, « conventionnels » l'une des plus meurtrières catastrophes de l'Histoire. Voici donc Johanna plongée; sans que rien ne l'y ait préparée, dans une brutale apocalypse qui va ensevelir son univers familier. Dès lors elle prend la fuite, entraînant avec elle sa mère qu'elle vénère, mais qui, gravement traumatisée par le drame et ses conséquences, n'est plus désormais qu'une « femme sauvage » repliée sur elle-même, psychiquement en état de choc.

Auteur : Né en 1936 à Deauville, Henri Coulonges est peintre et romancier. Il est l'auteur, entre autres, de L'Adieu à la femme sauvage (Prix RTL, Grand prix de l'Académie Française), qui fut un grand succès (220.000 exemplaires en librairie), La marche hongroise (1992) et de Passage de la Comète (1996).

Attention ! quand on commence ce roman il est dur de le lâcher !
Il commence de façon effrayante, angoissante, par le bombardement de la ville de Dresde en Allemagne. Des pages qui se lisent presque en apnée, tout comme la fin de ce roman.
Du 13 février 1945 au 9 mai de cette même année pendant ces quelques semaines, en Allemagne et en Tchécoslovaquie , Johanna va vraiment découvrir l'horreur de la guerre mais aussi l'amour et l'amitié.
Ce roman est parfois très dur et criant de vérité, mais je pense qu'il est un passage obligé pour qui s'intéresse à la guerre 39-45.
Le bombardement de Dresde, qui eut lieu du 13 au 15 février 1945, détruisit presque entièrement la ville allemande de Dresde. Le United States Army Air Forces (USAAF) et la Royal Air Force (RAF) utilisèrent principalement des bombes à fragmentation et incendiaires, provoquant entre 22 700 et 25 000 morts (Wikipédia)

C'est tout à fait le genre de roman que je ne veux pas lire mais qui m'appelle inexorablement ...
Prévoir quand même un roman gai et distrayant après cette lecture ...
Ma note : 10/10
J'ai hésité : Littérature générale ou historique ?

Marie-Do de me rappeler ce sublime roman lu en 2011.

D'autres membres de ce forum doivent l'avoir lu (il a 35 ans quand même !) ... je pense notamment à Lalyre, c'est là son époque de prédilection !

Tu as raison Marie-Do, je pense avoir j'ai lu ce livre vers 1990 et je ne l'ai jamais oublié, je viens de le prendre sur mes étagères, à l'époque il était édité chez Soline. Merci de parler de ce livre que j'avais vraiment apprécié et si j'avais le temps, je le relirais...

 

Merci Marie Do pour ta critique   

Je viens de le terminer et j'ai un goût de cendre dans la bouche et envie de pleurer.

Je ne sais pas du tout quoi voter. En fait, j'ai beaucoup aimé la première partie, qui se déroule en Allemagne. Le bombardement de Dresde vécu par une enfant séparée de sa famille, c'est quelque chose de terrible à lire. J'ai beaucoup aimé Johanna, Hella, Franz et Annette. J'ai été fascinée par leur histoire et leur personnalité.

Par contre, la seconde partie, durant laquelle les héroïnes sont réfugiées à Prague est beaucoup moins intéressante. C'est trop long et parfois même la syntaxe est... comment dire, inélégante.

Et puis j'ai carrément détesté le dénouement. En fait, j'ai beaucoup de mal à y croire.

C'est contradictoire, je le sais. J'ai beaucoup aimé lire ce livre mais finalement, je ne l'aime pas beaucoup.

J'ai lu ce livre il y a longtemps, je me souviens du fond du roman et je sais que j'avais aimé. Cependant je ne me souviens plus de la fin, je vois que j'avais déjà répondu à Marie do sur ce sujet

Le récit du bombardement de Dresde est vraiment très marquant. C'est d'ailleurs là, à mon avis, qu'est tout l'intérêt du livre. Après, l'auteur s'égare un peu, j'ai l'impression. On verra bien quel souvenir j'en ai dans 20 ans !

La ville de Dresde après le bombardement

Une histoire dans la Grande Histoire qui nous montre que des drames humains (ou inhumains) ont été vécus également par la population allemande. Sa première partie nous rappelle l'effroyable bombardement de la ville de Dresde et ses conséquences sur ses habitants dont Johanna qui décide de fuir en emmenant sa mère Léni complètement choquée par ce qu'elle a vécu. On suit avec effroi les épreuves qui se dressent devant elles, malgré tout adoucies par des rencontres providentielles.
Plus tard, ce roman poignant, émouvant, relate avec une précision presque historienne la libération de la ville de Prague, avec l'arrivée des troupes de Vaslov qui prêteront main forte aux Tchèques pour entreprendre une chasse sans merci aux allemands de cette ville.
Je remercie Marie Do de m'avoir conseillé cette lecture.