[Khadra, Yasmina] Dieu n’habite pas la Havane

Khadra Yasmina - Dieu n’habite pas la Havane
Julliard – 312 pages


Quatrième de couverture : À l'heure où le régime castriste s'essouffle, " Don Fuego " chante toujours dans les cabarets de La Havane. Jadis, sa voix magnifique électrisait les foules. Aujourd'hui, les temps ont changé et le roi de la rumba doit céder la place. Livré à lui-même, il rencontre Mayensi, une jeune fille " rousse et belle comme une flamme ", dont il tombe éperdument amoureux. Mais le mystère qui entoure cette beauté fascinante menace leur improbable idylle.
Chant dédié aux fabuleuses destinées contrariées par le sort, Dieu n'habite pas La Havane est aussi un voyage au pays de tous les paradoxes et de tous les rêves. Alliant la maîtrise et le souffle d'un Steinbeck contemporain, Yasmina Khadra mène une réflexion nostalgique sur la jeunesse perdue, sans cesse contrebalancée par la jubilation de chanter, de danser et de croire en des lendemains heureux.

Mon avis : Yasmina Khadra a le don de transporter ses lecteurs d’un bout à l’autre de la planète. Avec Dieu n’habite pas La Havane, il nous embarque à Cuba.

Juan Del Monte Jonava alias Don Fuego, enflamme depuis toujours un grand cabaret de La Havane, il est un hymne à la fête. Le jour où le cabaret est vendu, Don Fuego perd sa raison d’être. Son errance va alors lui faire croiser le chemin de la très mystérieuse Mayensi, et sa vie va prendre une nouvelle tournure.

Yasmina Khadra nous offre un superbe roman, une fois de plus une invitation au voyage, des personnages pittoresques, comme Panchitto le meilleur ami de Juan, et d’admirables descriptions de Cuba.

Dieu n’habite pas La Havane est une belle réussite, un gros coup de cœur.

Extraits : « Je suis allé sur le front de mer tuer le temps. Mais on ne tue pas le temps, on s’en accommode. »
« Je suppose qu’il est plus aisé d’apprivoiser un crocodile que de faire changer d’avis un imbécile. »
« Je m’aperçois que les prières les plus ferventes ne dépassent guère le contour des lèvres, que plus le rêve est beau, plus la farce est cruelle, que souvent les vœux pieux finissent en abjurations, et que s’il n’y a pas forcément de morale aux choses de la vie, il y aura toujours des regrets. »
« La loi des hommes est ainsi faite. Si nos semblables nous déçoivent, tournons-nous vers Dieu. Dieu n’habite nulle part sur cette île »

Ah là là, Lili, tu me teeeeeeeeennnnnnnnnnnnnnnnnnntes !!!!

Pistou 117 a écrit:
Ah là là, Lili, tu me teeeeeeeeennnnnnnnnnnnnnnnnnntes !!!!

Allez laisses toi tenter Pistou c'est si bon, et tu ne le regretteras pas

Un jour ou l'autre, ça ne fait aucun doute !

Moi aussi ce livre me tente, merci lili

Cette fois, ce n'est pas le coup de coeur pour Yasmina Khadra. Il faut dire qu'après "la dernière nuit du Raïs" la barre était très haute.

J'ai tout de même beaucoup apprécié cette lecture, principalement le début qui est excellentissime. Après, l'histoire d'amour m'a semblé un peu longue. Néanmoins, le talent de l'auteur ne se dément pas. Ce texte est un recueil de pensées que j'aimerais apprendre par coeur si j'en avais le temps...

Merci Lili et Pistou pour votre critique, il est dans ma PAL