[Teulé, Jean] Mangez-le si vous voulez
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Vore avis sur "Mangez-le si vous voulez" de Jean Teulé
[Teulé, Jean] Mangez-le si vous voulez
Mangez-le si vous voulez
Auteur : Jean Teulé
Edition : Juillard
Nombre de pages : 131
Quatriéme de couverture :
Comme avec un de ses livres précédents, Le Montespan, Jean Teulé adosse sa verve romanesque et son humour noir à de solides réalités historiques, utilisant ici un sordide fait divers de 1870 (un jeune homme lynché, brûlé vif et même mangé par la foule) pour s’interroger sur la barbarie des hommes. Effrayant.
Extrait du blog de la charente libre
Mon appréciation :Maurice BONTINCK
Comme ces canards à la tête tranchée, il court encore!» Alain de Moneys, jeune bourgeois aimé de tous et tout juste élu à l'unanimité conseiller municipal du village voisin de Beaussac, n'est pas encore au bout de son chemin de croix dans les ruelles de Hautefaye en cet après-midi du 16 août 1870.
Sa pendaison ? Ratée. Les branches du cerisier n'étaient pas assez solides. Sa crucifixion chez le maréchal-ferrant ? Ecourtée, par l'appel d'une tournée générale, malgré des phalanges de doigts de pied coupées à la tenaille. Son écartèlement dans la halle aux grains ? Manqué, non sans avoir «les têtes de fémur délogées de leur cavité». Le bûcher aura finalement raison de celui qui s'apprêtait à partir à la guerre mais qu'un incroyable quiproquo transforme en «Prussien» face à une foule déchaînée (lire ci-dessous). Au point de finir sur des tartines badigeonnées avec sa propre graisse…
De nombreux Charentais condamnés
«Cette gestion instinctive et collective du massacre dilue la responsabilité de chacun», écrit Jean Teulé, dont le livre sur ce crime atroce sort aujourd'hui à plus de 100.000 exemplaires (1).
Parmi les 600 personnes du coin réunies ce jour-là à la foire du village, seules 21, âgées de 13 à 72 ans, ont été jugées quelques mois plus tard. Quatre d'entre elles ont été guillotinées sur la place même du village, alors qu'une cinquième a été condamnée au bagne à perpétuité en Nouvelle-Calédonie. Jean Campot, agriculteur de Mainzac, le village charentais limitrophe de Hautefaye, est sorti des travaux forcés au bout de trente ans. En changeant de nom pour prendre celui de sa victime comme c'était l'usage à l'époque, avant de le transmettre à sa descendance. «Une forme de rédemption, pour cet homme qui redonnera la vie au nom de Moneys après avoir enlevé celle d'Alain», explique Jean Teulé.
L'actuel maire de Mainzac, Patrice Dominici, n'est installé que depuis une dizaine d'années en Charente. «J'ai entendu vaguement parler de l'histoire... Les gens qui la connaissent ne veulent pas du tout en parler. C'est un sujet encore délicat, même aujourd'hui.»
A l'époque, le pouvoir a voulu raser Hautefaye. Puis le débaptiser. Hautefaye existe toujours, figée, comme hébétée par cette odeur de mort. Les bâtiments n'ont pratiquement pas bougé. Seule la mairie est aujourd'hui à la place de l'ancienne auberge, là où «chacun se levait pour participer au carnage». Comme le notaire de Marthon qui «envoie le bout de ses chevreaux noirs vernis dans les dents cassées» d'Alain De Moneys. «C'étaient tous des gens normaux, sans passé judiciaire, pas des bêtes assoiffées de sang. C'est incompréhensible et terrifiant, raconte Jean Teulé. Le lendemain, tout le monde était hagard.»
Comment par exemple un homme qui s'était fait payer la pierre tombale de sa propre fille par de Moneys a-t-il pu le «frapper d'un gourdin en plein visage»?
Sur la route de Hautefaye, Alain de Moneys a d'abord été chaudement salué par ceux qui allaient devenir ses bourreaux.
Le maire de Hautefaye: «Pourquoi s'acharne-t-on?»
«La gueule de bois dure depuis 139 ans», résume Jean Teulé, loin d'être le premier à écrire sur Hautefaye, à l'image d'un livre de 1995 intitulé «Le village des cannibales».
Près d'un siècle et demi plus tard, les plaies restent toujours à vif. «Je ne vois pas pourquoi on s'acharne sur nous», explique le maire actuel de Hautefaye, Francis Dionnary. Maire depuis 1977, il soupire de voir régulièrement revenir ce drame en pleine lumière au gré des écrits sur «que beaucoup exagèrent». Le cannibalisme «n'est fondé sur rien». Quant au «Mangez-le si vous voulez», qu'aurait prononcé le maire de l'époque complètement dépassé par les événements, Francis Dionnary demande encore: «Qui a entendu cette phrase ?»
Surtout, celui qui a découvert l'histoire à l'âge de 14 ans, grâce à un feuilleton sur le crime proposé dans un quotidien local, se demande à chaque coup de projecteur «à quelle sauce ils vont encore nous l'arranger». Car l'homme de 67 ans, originaire de Souffrignac, autre village charentais voisin de Hautefaye, tient aux précisions. Les protagonistes de cette foire sanglante, ne venaient finalement que très peu de son village de 133 habitants aujourd'hui. «Les quatre condamnés à mort n'étaient pas d'ici, sauf un, et deux étaient de Charente.» Avec aussi cinq ans de travaux forcés pour un paysan de Feuillade, les deux frères Campot de Mainzac qui ont donné les tout premiers coups, le notaire de Marthon… «De toute façon, il ne veut pas parler des Charentais qui ont été guillotinés, mais seulement du village de Hautefaye», se lamentera Francis Dionnary, croyant avoir raccroché le téléphone en fin d'interview.
Un siècle plus tard, une messe a bien eu lieu à Hautefaye pour se souvenir de cette hystérie collective. Descendants des bourreaux et de la victime unis dans la prière le 16 août 1970. Mais le village restera marqué à jamais par «ce jeu si laid qu'il n'y a guère plus que le diable pour en profiter».
(1) «Mangez-le si vous voulez».
Jean Teulé, éditions Julliard.
Alors là accorchez vous pour lire les 131 pages de barbarie, c'est une horreur je n'ai jamais lu de livre pareil. J'ai été ecoeuré par ce linchage, c'est un livre horrible.
Cet homme on l'a férré comme un cheval a en faire éclater ses talons, on l'a écartelé, cuit et mangé.
Ce livre est indescriptible sur les horreurs que les gens peuvent commettre, cette foule m'a fait peur et le genre humain et tout à fait capable de recommencer.
Ma note : 8/10
Invité- Invité
Re: [Teulé, Jean] Mangez-le si vous voulez
J'ai vu à la télé Jean Teulé en parler dans une émission littéraire.
Thot- Admin
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Re: [Teulé, Jean] Mangez-le si vous voulez
Vu ce que tu racontes je ne sais pas si je vais le lire
audreyzaz- Grand sage du forum
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Genre littéraire préféré : Un peu de tout
Date d'inscription : 03/06/2008
Re: [Teulé, Jean] Mangez-le si vous voulez
J'ai voulu le prêter à ma collégue de boulot, elle m'a dit non merci
Invité- Invité
"mangez le si vous voulez"JEAN TEULE
ce livre est surprenant car le sujet le veut; facile et rapide à lire...
7/10
7/10
Invité- Invité
Re: [Teulé, Jean] Mangez-le si vous voulez
Il me tente pas du tout, j'en ai déjà beaucoup (trop ?) entendu parler et même si les critiques sont très bonnes (surement à raison) le sujet abordé me semble trop dur...
yaki- Grand sage du forum
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Emploi/loisirs : Lecture, scrapbooking, balades,...
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Date d'inscription : 10/06/2008
"Mangez le si vous voulez" : bof
Je viens de le terminer. Il est très rapide à lire et Jean Teulé a un style plutôt sympathique. Sinon, ce livre ne tient que sur la narration de ce fait exceptionnel d'un homme lynché par de simples villageois sur un quiproquo. Jean Teulé raconte simplement cette histoire (je me demande d'ailleurs s'il n'en rajoute pas un peu trop) mais ne cherche pas à aller plus loin. Dommage
4/10
4/10
Invité- Invité
Re: [Teulé, Jean] Mangez-le si vous voulez
Je cherchais à lire vos critiques sur ce livre et en ouvrant le post, je me suis rendue compte que l'image du livre ne correspond pas
Quoiqu'il en soit, nous en avons parlé hier avec des amis et j'étais curieuse de savoir ce qu'en disait le forum...
Je ne suis pas certaine de me laisser tenter
Quoiqu'il en soit, nous en avons parlé hier avec des amis et j'étais curieuse de savoir ce qu'en disait le forum...
Je ne suis pas certaine de me laisser tenter
Invité- Invité
Re: [Teulé, Jean] Mangez-le si vous voulez
J'ai découvert Jean Teulé avec son livre ô Verlaine que j'avais dévoré.
Et c'est à la lecture du livre "le magasin des suicides" que j'avais vraiment accroché sur son écriture particulière.
Ce récit est d'une rare violence (mais comment faire autrement avec un sujet lui-même si dérangeant..). Pourtant grande habituée des romans qui poussent loin le détail des horreurs le ressenti est différent quand la fiction fait place à la réalité et j'ai souvent grimacé à la lecture de certains détails. En cours de lecture j'ai été comme mal à l'aise, presque "embarrassée" de savoir que la barbarie des hommes peut aller aussi loin dans le sordide.
Imaginer que des hommes et des femmes (et même des enfants) "ordinaires" peuvent atteindre de tels sommets de violence et ça à une époque si proche de la nôtre, laisse songeur sur l'humanité (beaucoup vont penser: rien de nouveau sous le soleil. C'est vrai, malgré tout je reste toujours surprise devant de semblables élans de cruauté).
Tout commence par "une bien belle journée" (1ère phrase de ce livre). Une foire. Un homme que tous les habitants du village estime, connaisse, respecte. Et arrive ce quiproquo qui sers d'excuse (les tensions autour des défaites de Napoléon face aux Prussiens aidant) pour un défoulement général, un lynchage qui se déroule dans une sorte de folie contagieuse qui va gagner tout un village du plus jeune au plus vieux, une euphorie collective qui n'a plus de limite dans l'escalade de l'horreur. Seuls quelques uns tenteront de protéger la victime, en vain. On assiste au long calvaire de cet innocent (même si on se dit que l'innocence ou la culpabilité de l'individu martyrisé n'a finalement aucune importance, rien ne pourrait justifier ce supplice), sans pouvoir s'empêcher de se demander comment nous aurions agi face à une telle scéne.
Viens ensuite le moment du lendemain douloureux. L'arrestation des meneurs ,là aussi savoir que peu d'entre eux seront arrêtés et jugés (faute de pouvoir en arrêter plus de 21 !) laisse songeur. Puis le procès avec des bourreaux qui eux-mêmes n'arrivent pas expliquer leur geste.
De mon point de vue c'est la "touche" Teulé qui rend la lecture du livre agréable malgré le sujet. Ses traits d'humour, les petites anecdotes, ce côté romancé qui allège un peu la noirceur de ce livre.
J'ai particulièrement aimé la façon dont l'auteur fait vivre Alain de Monéys. Il le rend touchant, attachant, presque simplet de rester si "gentil" face à ses agresseurs qu'il continue à appeler "mes amis" et à qui ils trouveraient presque des excuses (forme de courage ou de grande naïveté ? ). Ou lorsqu'il s'inquiète auprès d'un de ses "sauveurs" qu'on prévienne sa mère de son retard… ça m'a fait sourire (en éprouvant malgré tout une petite dose de culpabilité au vu de la situation dans laquelle il se trouve qui ne prête pas à rire mais que l'auteur arrive à dédramatiser un petit peu).
En tout cas j'ai aimé ce livre pour tout ces "sentiments" qu'il a su éveiller en moi (colère, épouvante, ahurissement, incompréhension, réflexion…et j'en passe la liste est longue). Mais aussi pour son dernier chapitre que j'ai trouvé touchant. Pour l'écriture de Jean Teulé aussi, et puis tout simplement parce que je ne connaissais pas ce triste fait divers.
Et c'est à la lecture du livre "le magasin des suicides" que j'avais vraiment accroché sur son écriture particulière.
Ce récit est d'une rare violence (mais comment faire autrement avec un sujet lui-même si dérangeant..). Pourtant grande habituée des romans qui poussent loin le détail des horreurs le ressenti est différent quand la fiction fait place à la réalité et j'ai souvent grimacé à la lecture de certains détails. En cours de lecture j'ai été comme mal à l'aise, presque "embarrassée" de savoir que la barbarie des hommes peut aller aussi loin dans le sordide.
Imaginer que des hommes et des femmes (et même des enfants) "ordinaires" peuvent atteindre de tels sommets de violence et ça à une époque si proche de la nôtre, laisse songeur sur l'humanité (beaucoup vont penser: rien de nouveau sous le soleil. C'est vrai, malgré tout je reste toujours surprise devant de semblables élans de cruauté).
Tout commence par "une bien belle journée" (1ère phrase de ce livre). Une foire. Un homme que tous les habitants du village estime, connaisse, respecte. Et arrive ce quiproquo qui sers d'excuse (les tensions autour des défaites de Napoléon face aux Prussiens aidant) pour un défoulement général, un lynchage qui se déroule dans une sorte de folie contagieuse qui va gagner tout un village du plus jeune au plus vieux, une euphorie collective qui n'a plus de limite dans l'escalade de l'horreur. Seuls quelques uns tenteront de protéger la victime, en vain. On assiste au long calvaire de cet innocent (même si on se dit que l'innocence ou la culpabilité de l'individu martyrisé n'a finalement aucune importance, rien ne pourrait justifier ce supplice), sans pouvoir s'empêcher de se demander comment nous aurions agi face à une telle scéne.
Viens ensuite le moment du lendemain douloureux. L'arrestation des meneurs ,là aussi savoir que peu d'entre eux seront arrêtés et jugés (faute de pouvoir en arrêter plus de 21 !) laisse songeur. Puis le procès avec des bourreaux qui eux-mêmes n'arrivent pas expliquer leur geste.
De mon point de vue c'est la "touche" Teulé qui rend la lecture du livre agréable malgré le sujet. Ses traits d'humour, les petites anecdotes, ce côté romancé qui allège un peu la noirceur de ce livre.
J'ai particulièrement aimé la façon dont l'auteur fait vivre Alain de Monéys. Il le rend touchant, attachant, presque simplet de rester si "gentil" face à ses agresseurs qu'il continue à appeler "mes amis" et à qui ils trouveraient presque des excuses (forme de courage ou de grande naïveté ? ). Ou lorsqu'il s'inquiète auprès d'un de ses "sauveurs" qu'on prévienne sa mère de son retard… ça m'a fait sourire (en éprouvant malgré tout une petite dose de culpabilité au vu de la situation dans laquelle il se trouve qui ne prête pas à rire mais que l'auteur arrive à dédramatiser un petit peu).
En tout cas j'ai aimé ce livre pour tout ces "sentiments" qu'il a su éveiller en moi (colère, épouvante, ahurissement, incompréhension, réflexion…et j'en passe la liste est longue). Mais aussi pour son dernier chapitre que j'ai trouvé touchant. Pour l'écriture de Jean Teulé aussi, et puis tout simplement parce que je ne connaissais pas ce triste fait divers.
Invité- Invité
Re: [Teulé, Jean] Mangez-le si vous voulez
Petit parcours de croix dans la barbarie ordinaire... Si le fait-divers est étonnant et monstrueux (malheureusement pas le seul de notre histoire contemporaine), le récit des souffrances du personnage devient vite lassant et sans intérêt réel pour une quelconque réflexion.
Invité- Invité
Re: [Teulé, Jean] Mangez-le si vous voulez
J'ai lu "Mangez-le si vous voulez" dernièrement, et je ne m'attendais pas du tout à ce genre de récit. Cependant j'ai particulièrement apprécié la façon de raconter, malgré la cruauté des actions des villageois (j'ai lu bien pire). Cela m'a donné envie de connaître un peu plus l'auteur. Je vais m'atteler au Magasin des suicides.
Je ne sais pas s'il y a un message dans Mangez-le, mais je pense que ce n'est pas qu'un simple récit de barbarie. C'est un énorme quiproquo, une parole répandue et non réfléchie qui provoque la fin d'un citoyen exemplaire.
J'ai aimé le petit schéma qui montre le parcours d'enfer de Monéys.
Encore une fois on pourrait aussi aborder la question des génocides, ces actes commis par des personnes dont on a lavé le cerveau, qui on été convaincues de participer à un/des meurtres.
A travers de Monéys, on se demande quand ces abrutis se rendront compte de ce qu'ils font, et pourquoi ils le font. Personnellement je me suis beaucoup énervée contre les villageois.
Je ne sais pas s'il y a un message dans Mangez-le, mais je pense que ce n'est pas qu'un simple récit de barbarie. C'est un énorme quiproquo, une parole répandue et non réfléchie qui provoque la fin d'un citoyen exemplaire.
J'ai aimé le petit schéma qui montre le parcours d'enfer de Monéys.
Encore une fois on pourrait aussi aborder la question des génocides, ces actes commis par des personnes dont on a lavé le cerveau, qui on été convaincues de participer à un/des meurtres.
A travers de Monéys, on se demande quand ces abrutis se rendront compte de ce qu'ils font, et pourquoi ils le font. Personnellement je me suis beaucoup énervée contre les villageois.
Invité- Invité
Re: [Teulé, Jean] Mangez-le si vous voulez
dans ma lal, vu les critiques variées, cela ne peut qu'être intéressant
Re: [Teulé, Jean] Mangez-le si vous voulez
Un livre vraiment surprenant par l’intrigue qui est bel et bien réelle. Ici, il y a Alain, le maire du village qui se fait tuer et manger par les villageois à cause d’un simple malentendu.
C’est la première fois que je lis cet auteur dont je n’ai pas entendu que du bien, cependant, je pense que l’intrigue est superbement trouvé. Mais on ne peut pas dire qu’il ait de la participation dans l’intrigue qui raconte une histoire vécue. Quand mémé, l’histoire est vraiment troublante, surtout à la fin du livre où l’on est indignée par la stupidité des Hommes.
L’écriture, voilà un sujet qui concerne réellement l’auteur, car c’est bien sur lui qui écrit. Je pense que l’écriture de Jean Teulé a une écriture facile à lire, les phrases sont bien construites et équilibrées. L’histoire est facilement compréhensible à partir de son écriture. Mais, je n’ai pas réussit à m’attacher aux personnages autre qu’Alain, car le reste est négligé, surtout les amis d’Alain qui essayent de le sauver.
On suit l’histoire généralement par les yeux d’Alain, donc cela nous trouble davantage, car on ressent son incompréhension envers cette situation pas commune. Mais l’on comprend aussi à quel point il souffre.
La fin, est le meilleur moment du livre, surtout à un moment où j’étais tellement surpris de leur comportement, que je me disais cela impossible. On comprend, après avoir lu ce livre, que les humains sont tellement stupides qu’ils ne comprennent rien à ce qu’on leur dit, mais à la fin, ils se font sanctionné à cause des choses qu’ils n’ont pas compris.
Donc, pour conclure, je peut dire que j’ai beaucoup aimé cet auteur que (je pense) vous retrouverez ici, de plus, ces livres sont très courts, donc ils sont facile à lire, mais ils ont une certaine qualité. Je pense que cet auteur est bon, mais je ne peut rien dire à sa façon de créer une intrigue, car ce livre ne concerne qu’un évènement historique qu’il a remis sur papier en y mêlant de l’irréel.
C’est la première fois que je lis cet auteur dont je n’ai pas entendu que du bien, cependant, je pense que l’intrigue est superbement trouvé. Mais on ne peut pas dire qu’il ait de la participation dans l’intrigue qui raconte une histoire vécue. Quand mémé, l’histoire est vraiment troublante, surtout à la fin du livre où l’on est indignée par la stupidité des Hommes.
L’écriture, voilà un sujet qui concerne réellement l’auteur, car c’est bien sur lui qui écrit. Je pense que l’écriture de Jean Teulé a une écriture facile à lire, les phrases sont bien construites et équilibrées. L’histoire est facilement compréhensible à partir de son écriture. Mais, je n’ai pas réussit à m’attacher aux personnages autre qu’Alain, car le reste est négligé, surtout les amis d’Alain qui essayent de le sauver.
On suit l’histoire généralement par les yeux d’Alain, donc cela nous trouble davantage, car on ressent son incompréhension envers cette situation pas commune. Mais l’on comprend aussi à quel point il souffre.
La fin, est le meilleur moment du livre, surtout à un moment où j’étais tellement surpris de leur comportement, que je me disais cela impossible. On comprend, après avoir lu ce livre, que les humains sont tellement stupides qu’ils ne comprennent rien à ce qu’on leur dit, mais à la fin, ils se font sanctionné à cause des choses qu’ils n’ont pas compris.
Donc, pour conclure, je peut dire que j’ai beaucoup aimé cet auteur que (je pense) vous retrouverez ici, de plus, ces livres sont très courts, donc ils sont facile à lire, mais ils ont une certaine qualité. Je pense que cet auteur est bon, mais je ne peut rien dire à sa façon de créer une intrigue, car ce livre ne concerne qu’un évènement historique qu’il a remis sur papier en y mêlant de l’irréel.
Invité- Invité
Re: [Teulé, Jean] Mangez-le si vous voulez
Apres avoir lu " le magasin des suicides" j ai voulu découvrir un autre livre de cet auteur. Et bien quelle consternation !!!!
Quelle barbarie!!! Les faits qui sont réels semblent provenir de monstres et non d êtres humains !!
On ne peut qu imaginer l incompréhension d Alain face à ce déchainement de violence suite à un quiproquo !!
Une lecture qui m a tétanisée :-(
Quelle barbarie!!! Les faits qui sont réels semblent provenir de monstres et non d êtres humains !!
On ne peut qu imaginer l incompréhension d Alain face à ce déchainement de violence suite à un quiproquo !!
Une lecture qui m a tétanisée :-(
Invité- Invité
Re: [Teulé, Jean] Mangez-le si vous voulez
J'ai trouvé ce livre horrible..... Je n'ai meme rien à en dire.... J'espère vite l'oubler
Invité- Invité
Re: [Teulé, Jean] Mangez-le si vous voulez
Avis et commentaire :
Fan de Teulé depuis son livre sur Villon, j'ai enchaîné la lecture de ses principaux romans à travers lequel il nous fait passer du rire (Le Montespan) au cynisme (Le Magasin des Suicides) à une certaine compassion (Villon), il me surprend encore avec cet uppercut ...... littéraire.
Nous touchions déjà à la misère et à la petitesse de l'être humain dans Villon, là cela dépasse l'entendement au bord de la nausée durant tout le livre. Un livre / scalpel de l'hystérie et de l'aveuglement de la foule. Comment passe t'on de l'humain à la bête, de l'intelligence même minimale à la bêtise la plus noire et à l'horreur tout simplement.
C'est l'objet du livre, comment un jeune homme de bonne famille, apprécié de la plupart va en un instant être torturé, mis à mort, estropié et mangé par une foule de foire qui interprète de travers une de ses phrases et qu'il venait à l'aide d'un de ses proches maladroit et défaitiste et désigne ce malheureux à la vindicte et sans aucun jugement ni écoute, tout cela parce que la France, en guerre avec la Prusse, se trouve en mauvaise posture et que l'on reporte sur Alain de Monéys toute la haine, les travers et la mort de quelques enfants du pays sur les champs de bataille.
L'horreur est ici décrite dans ses moindres actes, propos et pensée. Alain de Monéys, malgré son handicap s'était engagé pour défendre sa patrie et était tout sauf traître à son pays, se voit pris à part de plus en plus violemment et Jean Teulé reprend les personnages présents (qui seront jugés à la fin du livre) et imagine leurs échanges et leurs coups.
Sans aucune pitié ni bienveillance et en n'accordant, logiquement, aucunes circonstances atténuantes, Jean Teulé est précis dans l'évolution de ce massacre. A part deux ou trois personnes, tous (maire, curé, public) se lavent les mains devant ce drame vécu en direct et font preuve d'une lâcheté bien humaine.
Coeurs sensibles s'abstenir mais l'horreur est définitivement humaine.
Fan de Teulé depuis son livre sur Villon, j'ai enchaîné la lecture de ses principaux romans à travers lequel il nous fait passer du rire (Le Montespan) au cynisme (Le Magasin des Suicides) à une certaine compassion (Villon), il me surprend encore avec cet uppercut ...... littéraire.
Nous touchions déjà à la misère et à la petitesse de l'être humain dans Villon, là cela dépasse l'entendement au bord de la nausée durant tout le livre. Un livre / scalpel de l'hystérie et de l'aveuglement de la foule. Comment passe t'on de l'humain à la bête, de l'intelligence même minimale à la bêtise la plus noire et à l'horreur tout simplement.
C'est l'objet du livre, comment un jeune homme de bonne famille, apprécié de la plupart va en un instant être torturé, mis à mort, estropié et mangé par une foule de foire qui interprète de travers une de ses phrases et qu'il venait à l'aide d'un de ses proches maladroit et défaitiste et désigne ce malheureux à la vindicte et sans aucun jugement ni écoute, tout cela parce que la France, en guerre avec la Prusse, se trouve en mauvaise posture et que l'on reporte sur Alain de Monéys toute la haine, les travers et la mort de quelques enfants du pays sur les champs de bataille.
L'horreur est ici décrite dans ses moindres actes, propos et pensée. Alain de Monéys, malgré son handicap s'était engagé pour défendre sa patrie et était tout sauf traître à son pays, se voit pris à part de plus en plus violemment et Jean Teulé reprend les personnages présents (qui seront jugés à la fin du livre) et imagine leurs échanges et leurs coups.
Sans aucune pitié ni bienveillance et en n'accordant, logiquement, aucunes circonstances atténuantes, Jean Teulé est précis dans l'évolution de ce massacre. A part deux ou trois personnes, tous (maire, curé, public) se lavent les mains devant ce drame vécu en direct et font preuve d'une lâcheté bien humaine.
Coeurs sensibles s'abstenir mais l'horreur est définitivement humaine.
_________________
Lectures en cours :
Elise ou la vraie vie de Claire Etcherelli
Pourquoi le saut des baleines de Nicolas Cavaillés
Un loup quelque part d'Amélie Cordonnier.
La pensée du moment :
"Les Hommes sont malheureux parce qu'ils ne réalisent pas les rêves qu'ils ont" Jacques Brel.
Re: [Teulé, Jean] Mangez-le si vous voulez
Fan, moi aussi de Jean Teulé...
Vos différents avis me poussent à la curiosité;
Si j'ai bien compris, ce livre nous montre toute l'horreur dont est capable l'être humain ?
Vos différents avis me poussent à la curiosité;
Si j'ai bien compris, ce livre nous montre toute l'horreur dont est capable l'être humain ?
Re: [Teulé, Jean] Mangez-le si vous voulez
malo a écrit:Fan, moi aussi de Jean Teulé...
Vos différents avis me poussent à la curiosité;
Si j'ai bien compris, ce livre nous montre toute l'horreur dont est capable l'être humain ?
en effet et là on touche le fond de l'inhumanité mais cette histoire s'est répétée et se répétera encore
_________________
Lectures en cours :
Elise ou la vraie vie de Claire Etcherelli
Pourquoi le saut des baleines de Nicolas Cavaillés
Un loup quelque part d'Amélie Cordonnier.
La pensée du moment :
"Les Hommes sont malheureux parce qu'ils ne réalisent pas les rêves qu'ils ont" Jacques Brel.
Re: [Teulé, Jean] Mangez-le si vous voulez
En lisant ce court roman je me suis souvenue de ce qui m'avait déplu dans Le Montespan : l'humour à tout propos.
C'est un fait divers tragique, ignoble, véridique, cette victime a réellement subi ces tortures, et de lire autant de touches d'humour ça m'a gênée. Parce que d'un côté ça permet d'édulcorer les atrocités relatées, mais du coup ça instaure une distanciation qui m'a empechée d'éprouver de l'empathie pour Alain. Et je me sens mal non pas parce que l'histoire est immonde mais parce qu'à certains moments j'ai ri.
En dehors de l'écriture c'est un fait divers qui me sidère, ça m'a rappelé l'essai La psychologie des foules de Gustave Le Bon, duquel il ressort qu'en groupe les gens perdent leur bon sens et se laissent entrainer dans des trucs qui ne leur seraient jamais venu à l'esprit individuellement.
C'est un fait divers tragique, ignoble, véridique, cette victime a réellement subi ces tortures, et de lire autant de touches d'humour ça m'a gênée. Parce que d'un côté ça permet d'édulcorer les atrocités relatées, mais du coup ça instaure une distanciation qui m'a empechée d'éprouver de l'empathie pour Alain. Et je me sens mal non pas parce que l'histoire est immonde mais parce qu'à certains moments j'ai ri.
En dehors de l'écriture c'est un fait divers qui me sidère, ça m'a rappelé l'essai La psychologie des foules de Gustave Le Bon, duquel il ressort qu'en groupe les gens perdent leur bon sens et se laissent entrainer dans des trucs qui ne leur seraient jamais venu à l'esprit individuellement.
Invité- Invité
Re: [Teulé, Jean] Mangez-le si vous voulez
Et bien voilà, je l'ai enfin lu ce fameux livre qui me tentait et faisait peur à la fois, je dois dire que je suis restée tétanisée face à tant de cruauté, cet effet de foule où chacun rejette sa colère sur une personne , où tout est permis...
Ma peur et mon effroi, ne viennent pas du livre en lui même, mais du fait de savoir que c'est un fait réel, et que cela peu se reproduire...
Que dire de plus, sinon merci à Monsieur Jean Teulé pour ce livre qui doit nous rappeler à l'ordre, et nous dire : restons humains!!!
Ma peur et mon effroi, ne viennent pas du livre en lui même, mais du fait de savoir que c'est un fait réel, et que cela peu se reproduire...
Que dire de plus, sinon merci à Monsieur Jean Teulé pour ce livre qui doit nous rappeler à l'ordre, et nous dire : restons humains!!!
Re: [Teulé, Jean] Mangez-le si vous voulez
Jean Teulé nous fait découvrir un événement historique bien cruel.
Grâce à ses talents d'écrivain il nous dépeint l'histoire affreuse d'un jeune homme victime de la folie humaine. On sait tout de suite que les événements vont s'enchaîner de manière édifiante et que rien ne pourra arrêter la frénésie de ces villageois.
Cette histoire m'a paru folle et incompréhensible, je me suis dit, « rien de tel ne pourrait arriver de nos jours! » Cependant, je ne peut pas le jurer...
Jean Teulé fait la lumière sur une histoire extraordinaire oubliée de l'Histoire avec un grand H... Un roman dérangeant qui ne peut pas laisser le lecteur indifférent...
Grâce à ses talents d'écrivain il nous dépeint l'histoire affreuse d'un jeune homme victime de la folie humaine. On sait tout de suite que les événements vont s'enchaîner de manière édifiante et que rien ne pourra arrêter la frénésie de ces villageois.
Cette histoire m'a paru folle et incompréhensible, je me suis dit, « rien de tel ne pourrait arriver de nos jours! » Cependant, je ne peut pas le jurer...
Jean Teulé fait la lumière sur une histoire extraordinaire oubliée de l'Histoire avec un grand H... Un roman dérangeant qui ne peut pas laisser le lecteur indifférent...
Invité- Invité
surprenant
Ce livre m'a marquée tellement les descritions atroces y sont présentes, et dire que c'est tiré d'une histoire vraie ! hallucinant autant de barbarie à cause d'un simple petit malentendu...
Invité- Invité
Re: [Teulé, Jean] Mangez-le si vous voulez
Le 16 août 1870, Alain de Monéys, jeune périgourdin de 28 ans, fraîchement élu premier adjoint de la commune de Beaussac se rend à la foire de Hautefaye.
Pris malgré lui pour un prussien,
(la France sous Napoléon III est en guerre contre la Prusse)
il sera lynché, torturé, brulé vif et même mangé.
En suivant pas à pas son calvaire je ne peux m'empêcher de penser qu'aucun homme, fut-il un ennemi ne devrait subir de telles horreurs.
C'est une histoire vraie
c'est une histoire bouleversante
c'est l'histoire tragiquement vraie d'une hystérie collective.
Les lectures de Joëlle
Pris malgré lui pour un prussien,
(la France sous Napoléon III est en guerre contre la Prusse)
il sera lynché, torturé, brulé vif et même mangé.
En suivant pas à pas son calvaire je ne peux m'empêcher de penser qu'aucun homme, fut-il un ennemi ne devrait subir de telles horreurs.
C'est une histoire vraie
c'est une histoire bouleversante
c'est l'histoire tragiquement vraie d'une hystérie collective.
Les lectures de Joëlle
joëlle- Modérateur
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Date d'inscription : 30/09/2013
Re: [Teulé, Jean] Mangez-le si vous voulez
Pauvre monsieur de Monéys, un homme si gentil, le coeur sur la main finir torturé, roti et mangé avec du pain frais, tout ça pour un malentendu. Tout ca pour un mot prononcé et mal interprété, par une foule prise d'hystérie, c'est effrayant d'autant plus que ca c'est réelement produit.
En tout cas il était sacrèment costaud, car il a tenu bon jusqu'au bout.
Merci Monsieur Teulé pour ce barbecue.
En tout cas il était sacrèment costaud, car il a tenu bon jusqu'au bout.
Merci Monsieur Teulé pour ce barbecue.
louloute- Grand sage du forum
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