[Lemaitre, Pierre] Miroir de nos peines

[Lemaitre, Pierre]
    Miroir de nos peines      
  Editions Albin Michel 2 janvier 2020      
  536 pages
Quatrième de couverture
Avril 1940. Louise, trente ans, court, nue, sur le boulevard du Montparnasse. Pour comprendre la scène tragique qu’elle vient de vivre, elle devra plonger dans la folie d’une période sans équivalent dans l’histoire où la France toute entière, saisie par la panique, sombre dans le chaos, faisant émerger les héros et les salauds, les menteurs et les lâches... Et quelques hommes de bonne volonté.
Il fallait toute la verve et la générosité d’un chroniqueur hors pair des passions françaises pour saisir la grandeur et la décadence d’un peuple broyé par les circonstances.
Secret de famille, grands personnages, puissance du récit, rebondissements, burlesque et tragique… Le talent de Pierre Lemaître, prix Goncourt pour Au revoir là-haut, est ici à son sommet.

Mon avis
Des personnages étonnants dans ce roman, Louise, une belle jeune femme institutrice et serveuse de restaurant pendant ses temps libres et dès le début du livre, je me demandais ce qui allait suivre car d’autres personnages apparaissent dans d’autres contextes, tels que Jules, Fernand, Raoul,, Gabriel, celui qu’on appelait le Docteur, qui s’asseyait toujours à la même place au bistro, sans jamais prononcer un mot jusqu’au moment ou il s’adresse à Louise, cependant qu’on se demande ce qui peut les relier, mais Pierre Lemaître a l’art de nous dérouter et cela me plaît. On devine très vite que le destin de Louise va prendre d’autres directions et cela au fil des pages, car c’est la guerre avec sa cohue de réfugiés, le sort des soldats et les bombardements car les allemands progressent vers la France. Ce roman nous fait ressentir des sentiments car comment pourrait-il en être autrement avec cette gamme de personnages pour la plupart des quels on se sent en empathie, compassion, dégoût ou admiration mais aussi curiosité principalement avec Désiré qui revêt plusieurs costumes et adapte son ramage à son plumage, ce qui ajoute un peu de légèreté à cette histoire.  Comme l’auteur aime à le faire, il mélange la fiction à des faits historiques (voir en fin de livre) ce qui en fait une histoire picaresque savoureuse, poignante et universelle qui nous conduit vers une fin apaisante...5/5

Il est à la médiathèque mais je vais devoir le réserver, on dirait qu'il y a du délai !!!

Merci Lalyre pour ta critique, il est dans ma PAL 

Louloute, envoie-le moi quand tu l'auras lu

ok ca marche Pistou 

J'ai adoré !
l'histoire bien sûr mais surtout :
les personnages, Désiré irrésistible, Louise , Raoul ....
le style très particulier de Pierre Lemaître , brillant, léger, savoureux
j'avais eu l'occasion d'écouter le roman qui le précéde couleurs de l'incendie lu par l’auteur. il m'a parfois semblé entendre  sa voix dans la lecture de celui-ci , les chutes des paragraphes pleines d'humour, cette façon de s'adresser aux lecteurs.
A chaque chapitre, un personnage, une action et petit à petit la trame se prépare, les liens se tissent .

Un exceptionnel moment de lecture.

Euh... mais Miroir de nos peines classé dans les romans policiers ?

J'en sors, bouleversée par autant de souffrances, autant d'héroïsme, j'ai du mal à quitter Louise, Alice, Fernand, Raoul et les autres.... Je suis vraiment rentrée dans leur histoire, j'ai vécu avec eux, avec leurs peines et leurs espoirs j'ai fait partie de cette belle famille.
Un grand coup de cœur pour Pierre Lemaitre, j'aurais dû le lire bien avant!

lili78 a écrit:Euh... mais Miroir de nos peines classé dans les romans policiers ?

D'accord avec toi lili78, je le classerais plutôt dans littérature générale.

Je suis en train de le lire et je dis qu'il faut le changer de place !

Et je le fais ...

Mon avis

Voici le troisième tome d’une saga commencé avec « Au revoir là-haut », puis « Couleurs de l’incendie » et donc « Miroir de nos peines ». On retrouve Louise qui est, dès le début, dans une situation délicate, voire ubuesque. Cet acte sert de point de départ à une revisite de la période troublée du début de la seconde guerre mondiale.

On alterne les angles d’observation. Des hommes qui se battent, militaires plus ou moins honnêtes et d’autres personnes, comme Rose qui suivent les événements de plus ou moins loin, tranquillement sans trop se poser de question, parce qu’ils se sentent pas forcément concernés.

Les personnages sont attachants, le contexte intéressant montrant les forces et les faiblesses des humains. L’écriture est toujours prenante, le style vif et captivant. Malgré toutes ses qualités, j’ai ressenti quelques longueurs, un petit essoufflement. Mais cela ne m’a pas empêchée d’apprécier cette lecture et de passer un bon moment.

Cassiopée a écrit:Je suis en train de le lire et je dis qu'il faut le changer de place !

Et je le fais ...

Merci Cassiopée

J'ai beaucoup aimé cette 3ieme partie, mais j'ai trouvé l’écriture légèrement différente des précédents tomes.
Je me suis beaucoup attachée aux différents personnages en particuliers Louise, même Raoul sous ses airs de petit voyou est attachant, après au fil de l'histoire on comprends la cause de son caractère rebelle. J'ai bien aimé aussi Désiré l'opportuniste qui a réellement existé.
On est en pleine débâcle, en 1940 à l'arrivée des Allemands sur Paris. Le peuple fuit sur les routes, des prisonniers sont transférer dans des conditions lamentables, surveiller par des gardiens, la police sous des ordres contradictoires, à la fin du transfère, beaucoup auront pris la poudre d'escampette, d'autres car blessé ou trop lent seront lâchement exécutés.
Très beau livre avec une fin que j'ai bien aimé, avec ses joies et ses peines.

J'ai bien aimé même si j'ai trouvé les débuts longs et, n'ayons pas peur des mots, pénibles.
Il y a un personnage qui, dans la seconde demie du roman, est venu me chercher: Fernand.
Cette seconde demie avance à un rythme soutenu qui m'a beaucoup plu et les personnages sont tous plus colorés les uns que les autres: Bornier qui ne tient pas en place, D M qui change d'identité avec un savoir-faire consommé, M. Jules, et d'autres aussi très intéressants. D M est formidable en Père Désiré, curé qui s'invente un latin qu'il est le seul à comprendre.
Ma cote: 6,5/10.

Citation

" La misère est une institutrice infaillible. "

(Pierre Lemaitre, "Miroir de nos peines")

Lu dans le Cadre du challenge 2020/2021

coup de coeur pour moi aussi !

Cela fait plus d'un mois que j'ai terminé cette lecture, elle n'est plus toute fraîche dans mon esprit

Je me souviens d'avoir beaucoup aimé le récit de la Drôle de Guerre qui m'a un peu rappelé le film de Robert Lamoureux, "la Septième Compagnie", en plus grave, bien sûr, mais la pointe d'humour y est... L'exode m'a bouleversée, d'autant plus que ma grand-mère maternelle y était avec ses enfants et son chien. J'ai bien pensé à elle tout au long de ma lecture.

J'ai aimé les personnages, le style, l'ambiance, l'intrigue. Des 3 épisodes de la trilogie, c'est celui-ci que je préfère, plus réussi que le second, plus léger que le premier.

Sur fond d'exode ,au début de la seconde guerre mondiale ,une histoire pleine d'amour et de haine ,une histoire de vie.
L'histoire de plusieurs personnages qui s'entrecroisent pour finir par se retrouver ensemble au même endroit.
On arrive très bien à s'imaginer pendant cette période difficile et angoissante de l'exode.
Une leçon d'Histoire et d'humanité .J'ai beaucoup aimé.