[Taylor, Kathryn] L'été des fleurs sauvages
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[Taylor, Kathryn] L'été des fleurs sauvages
Titre : L'été des fleurs sauvages
Auteur : Kathryn Taylor
éditeur : édition l’Archipel
Nombre de pages : 336 pages
Présentation de l’éditeur :
Zoé fait face à une décision difficile : une opération chirurgicale à haut risque peut lui sauver la vie.
Sur un coup de tête, elle décide de retourner à Penderak, station balnéaire des Cornouailles où elle a passé, adolescente, les plus beaux étés de son existence – et connu un drame.
Quatorze ans ont passé. Pour la trentenaire encore célibataire, il est temps de lever le voile sur le cauchemar qu’elle a vécu. Et de revoir Jack, qu’elle n’a cessé d’aimer. De s’imaginer vivre à ses côtés.
Mais les ombres du passé peuvent resurgir à tout moment…
Mon avis :
J’ai lu plusieurs romans « feel good », « romance » récemment, et celui-ci est mon préféré. Pourquoi ? Zoé, l’héroïne, est à un tournant de sa vie, un tournant qui n’est pas de son fait : elle doit subir une intervention chirurgicale lourde, et même si elle la subit le plus rapidement possible, des séquelles sont toujours possibles. Par expérience familiale, je note le soin et le réalisme avec lesquels la pathologie dont est atteinte Zoé est décrite, ainsi que ses conséquences possibles. Le ton est donné : la romance restera de bout en bout crédible.
Pour Zoé, le temps est compté, et pour elle, il est temps de savoir enfin ce qu’il est arrivé à son frère aîné, Chris, la nuit où il est mort. Accident ? Suicide ? Quatorze années ont beau avoir passé, la douleur est toujours là, moins fréquente, mais présente, et Zoé sait que c’est sans doute sa dernière chance pour savoir. Pour cela, elle retourne sur les lieux où elle a été heureuse, avant, sur les lieux aussi de son premier grand amour, qui s’est interrompu aussi avec la mort de Chris. La réussite professionnelle (après ses études, Zoé a pris la place qu’aurait dû occuper son frère dans la société familiale) et personnelle (elle est sur le point de se marier) n’ont pas comblé le vide laissé par Chris, doublé par l’incertitude. Oui, Zoé est allée de l’avant – pour ne pas dire qu’elle a fui en avant.
Vivre avec cette douleur, c’est ce qu’elle a fait, quatorze ans durant, presque comme si c’était un secret. Aussi va-t-elle continuer, un peu, en trouvant un moyen de retourner sur les lieux de son enfance. Le temps ne s’est pas arrêté non plus pour les personnes qu’elle a connues à cette époque. Rose, la soeur de Jack ? Elle est divorcée, elle élève sans le soutien de son ex-mari ses trois enfants, mais elle est très entourée par sa famille et elle a conservé des ambitions créatrices, qu’elle développe de son mieux, dans cette station balnéaire des Cournouailles où elle a toujours vécu. Et Jack ? Oui, il est le personnage attendu de toute romance, le grand amour qui revient. Comme pour sa soeur, comme pour Zoé, sa vie ne s’est pas arrêtée quatorze ans plus tôt : il a vécu au Canada, il n’a pas complètement accompli ses ambitions professionnelles, il s’est marié, a eu un enfant, a divorcé, et après la mort de son ex-femme, est revenu au pays avec son fils. Lui aussi a des choses à régler avec son passé. Oui, le retour de Zoé tombe à point.
J’ai aimé les personnages sympathiques, parce que pas manichéens qui composent ce roman. Ils ne sont pas lisses, leur trajectoire n’est pas fluide, ils vivent avec leurs erreurs, avec la nécessité d’assumer le quotidien, de prendre soin de ceux qui dépendent d’eux aussi – au sens large du terme. Il est des péripéties qui aboutissent à des changements, il en est d’autres qui se referment sur des impasses. Il est des parents qui pensent faire pour le mieux pour leurs enfants, pour préserver leur avenir – et qui se trompent aussi. Il est question des normes sociales, et de son contraire : la difficulté à assumer les différences, quelles qu’elles soient.
Ce roman est crédible parce que ce qui est arrivé aurait pu arriver à n’importe qui, sans exagération ni invraisemblances. Les thèmes qui parcourent ce roman sont des thèmes forts, certains très actuels, d’autres plus intemporels. S’il n’est pas trop tard pour infléchir le cours de sa vie, cette oeuvre nous rappelle que la vie est courte, et que c’est à nous d’en faire ce que nous voulons vraiment.
Auteur : Kathryn Taylor
éditeur : édition l’Archipel
Nombre de pages : 336 pages
Présentation de l’éditeur :
Zoé fait face à une décision difficile : une opération chirurgicale à haut risque peut lui sauver la vie.
Sur un coup de tête, elle décide de retourner à Penderak, station balnéaire des Cornouailles où elle a passé, adolescente, les plus beaux étés de son existence – et connu un drame.
Quatorze ans ont passé. Pour la trentenaire encore célibataire, il est temps de lever le voile sur le cauchemar qu’elle a vécu. Et de revoir Jack, qu’elle n’a cessé d’aimer. De s’imaginer vivre à ses côtés.
Mais les ombres du passé peuvent resurgir à tout moment…
Mon avis :
J’ai lu plusieurs romans « feel good », « romance » récemment, et celui-ci est mon préféré. Pourquoi ? Zoé, l’héroïne, est à un tournant de sa vie, un tournant qui n’est pas de son fait : elle doit subir une intervention chirurgicale lourde, et même si elle la subit le plus rapidement possible, des séquelles sont toujours possibles. Par expérience familiale, je note le soin et le réalisme avec lesquels la pathologie dont est atteinte Zoé est décrite, ainsi que ses conséquences possibles. Le ton est donné : la romance restera de bout en bout crédible.
Pour Zoé, le temps est compté, et pour elle, il est temps de savoir enfin ce qu’il est arrivé à son frère aîné, Chris, la nuit où il est mort. Accident ? Suicide ? Quatorze années ont beau avoir passé, la douleur est toujours là, moins fréquente, mais présente, et Zoé sait que c’est sans doute sa dernière chance pour savoir. Pour cela, elle retourne sur les lieux où elle a été heureuse, avant, sur les lieux aussi de son premier grand amour, qui s’est interrompu aussi avec la mort de Chris. La réussite professionnelle (après ses études, Zoé a pris la place qu’aurait dû occuper son frère dans la société familiale) et personnelle (elle est sur le point de se marier) n’ont pas comblé le vide laissé par Chris, doublé par l’incertitude. Oui, Zoé est allée de l’avant – pour ne pas dire qu’elle a fui en avant.
Vivre avec cette douleur, c’est ce qu’elle a fait, quatorze ans durant, presque comme si c’était un secret. Aussi va-t-elle continuer, un peu, en trouvant un moyen de retourner sur les lieux de son enfance. Le temps ne s’est pas arrêté non plus pour les personnes qu’elle a connues à cette époque. Rose, la soeur de Jack ? Elle est divorcée, elle élève sans le soutien de son ex-mari ses trois enfants, mais elle est très entourée par sa famille et elle a conservé des ambitions créatrices, qu’elle développe de son mieux, dans cette station balnéaire des Cournouailles où elle a toujours vécu. Et Jack ? Oui, il est le personnage attendu de toute romance, le grand amour qui revient. Comme pour sa soeur, comme pour Zoé, sa vie ne s’est pas arrêtée quatorze ans plus tôt : il a vécu au Canada, il n’a pas complètement accompli ses ambitions professionnelles, il s’est marié, a eu un enfant, a divorcé, et après la mort de son ex-femme, est revenu au pays avec son fils. Lui aussi a des choses à régler avec son passé. Oui, le retour de Zoé tombe à point.
J’ai aimé les personnages sympathiques, parce que pas manichéens qui composent ce roman. Ils ne sont pas lisses, leur trajectoire n’est pas fluide, ils vivent avec leurs erreurs, avec la nécessité d’assumer le quotidien, de prendre soin de ceux qui dépendent d’eux aussi – au sens large du terme. Il est des péripéties qui aboutissent à des changements, il en est d’autres qui se referment sur des impasses. Il est des parents qui pensent faire pour le mieux pour leurs enfants, pour préserver leur avenir – et qui se trompent aussi. Il est question des normes sociales, et de son contraire : la difficulté à assumer les différences, quelles qu’elles soient.
Ce roman est crédible parce que ce qui est arrivé aurait pu arriver à n’importe qui, sans exagération ni invraisemblances. Les thèmes qui parcourent ce roman sont des thèmes forts, certains très actuels, d’autres plus intemporels. S’il n’est pas trop tard pour infléchir le cours de sa vie, cette oeuvre nous rappelle que la vie est courte, et que c’est à nous d’en faire ce que nous voulons vraiment.
Sharon- Modérateur
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Emploi/loisirs : professeur
Genre littéraire préféré : romans policiers et polars
Date d'inscription : 01/11/2008
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