[Makine, Andreï] L'ami arménien
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elea2020
lalyre
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[Makine, Andreï]
[Makine, Andreï] L'ami arménien
[Makine, Andreï]
L’ami Arménien
Editions Grasset 6 janvier 2021
214 pages
Quatrième de couverture
Ce roman d'une amitié de jeunesse révèle un épisode crucial de la vie d'Andreï Makine. Le narrateur, qui vit dans un orphelinat de Sibérie, devient le garde du corps d'un garçon de son âge, Vardan, persécuté par les autres en raison de sa pureté et de sa santé fragile. En suivant ces deux adolescents, nous arrivons dans un quartier déshérité, le Bout du diable, où réside une petite communauté d'Arméniens venus soutenir leurs proches emprisonnés à 5000 kilomètres de leur patrie. Nul n'oubliera plus les magnifiques figures de ce royaume d'Arménie ouvert aux déracinés qui n'ont pour biographie que la géographie de leurs errances, ces humbles copeaux humains sacrifiés sous la hache des faiseurs de l'Histoire. Dans la lumière d'une double nostalgie - celle des Arméniens pour leur pays natal et celle de l'auteur pour son ami disparu ce roman s'impose d'évidence comme un grand classique.
Mon avis
Dans ce récit, le narrateur nous raconte l’histoire vraie d’une amitié qui l’a lié à Vardan, un adolescent arménien, d’une santé fragile et souffre-douleur des autres et qui reste pour lui le souvenir d’années inoubliables de son adolescence. Souvent dans la cour de l’école, il doit défendre son ami dont la maturité et la fragilité le désignent comme sujet d’amusement en se moquant et l’injuriant. Raccompagnant son ami chez lui, il est accueilli par la petite communauté arménienne qui vit dans un quartier sordide nommé < Bout du diable > ces gens déracinés sont là pour aider leurs proches emprisonnés, en attente de leur jugement. Ceci est le fond de l’histoire avec de magnifiques figures habitant dans cette Arménie miniature tels que Chamiran la mère de Vardan, Guliar la sœur de Vardan, Sarven, le vieux sage, sans oublier le vieux professeur Ronine. Dans ce roman-récit, le narrateur nous parle de ce que la communauté lui a apporté, apprentissage et compréhension de ce qu’est une famille, mais aussi la fatalité et le déracinement, c’est aussi l’histoire d’un peuple martyrisé avec des mots simples. J’ai vraiment apprécié cette belle œuvre de mémoire ou j’y ai ressenti de la poésie ainsi que de l’humanisme et de la nostalgie…..5/5
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L’ami Arménien
Editions Grasset 6 janvier 2021
214 pages
Quatrième de couverture
Ce roman d'une amitié de jeunesse révèle un épisode crucial de la vie d'Andreï Makine. Le narrateur, qui vit dans un orphelinat de Sibérie, devient le garde du corps d'un garçon de son âge, Vardan, persécuté par les autres en raison de sa pureté et de sa santé fragile. En suivant ces deux adolescents, nous arrivons dans un quartier déshérité, le Bout du diable, où réside une petite communauté d'Arméniens venus soutenir leurs proches emprisonnés à 5000 kilomètres de leur patrie. Nul n'oubliera plus les magnifiques figures de ce royaume d'Arménie ouvert aux déracinés qui n'ont pour biographie que la géographie de leurs errances, ces humbles copeaux humains sacrifiés sous la hache des faiseurs de l'Histoire. Dans la lumière d'une double nostalgie - celle des Arméniens pour leur pays natal et celle de l'auteur pour son ami disparu ce roman s'impose d'évidence comme un grand classique.
Mon avis
Dans ce récit, le narrateur nous raconte l’histoire vraie d’une amitié qui l’a lié à Vardan, un adolescent arménien, d’une santé fragile et souffre-douleur des autres et qui reste pour lui le souvenir d’années inoubliables de son adolescence. Souvent dans la cour de l’école, il doit défendre son ami dont la maturité et la fragilité le désignent comme sujet d’amusement en se moquant et l’injuriant. Raccompagnant son ami chez lui, il est accueilli par la petite communauté arménienne qui vit dans un quartier sordide nommé < Bout du diable > ces gens déracinés sont là pour aider leurs proches emprisonnés, en attente de leur jugement. Ceci est le fond de l’histoire avec de magnifiques figures habitant dans cette Arménie miniature tels que Chamiran la mère de Vardan, Guliar la sœur de Vardan, Sarven, le vieux sage, sans oublier le vieux professeur Ronine. Dans ce roman-récit, le narrateur nous parle de ce que la communauté lui a apporté, apprentissage et compréhension de ce qu’est une famille, mais aussi la fatalité et le déracinement, c’est aussi l’histoire d’un peuple martyrisé avec des mots simples. J’ai vraiment apprécié cette belle œuvre de mémoire ou j’y ai ressenti de la poésie ainsi que de l’humanisme et de la nostalgie…..5/5
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lalyre- Grand sage du forum
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Re: [Makine, Andreï] L'ami arménien
Ca ne m'étonne pas, j'ai aussi eu un coup de coeur pour La Musique d'une vie du même auteur. Tu me donnes envie de lire celui-ci.
elea2020- Grand sage du forum
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Re: [Makine, Andreï] L'ami arménien
Merci Lalyre pour ta critique
louloute- Grand sage du forum
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Re: [Makine, Andreï] L'ami arménien
Tu me donne envie Lalyre, j'adore cet auteur ... merci.
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Re: [Makine, Andreï] L'ami arménien
Le narrateur se souvient de ses treize ans, lorsqu’il vivait dans un orphelinat en Sibérie. En cette année 1973, il s’était lié d’amitié avec un adolescent, Vardan, dont la maturité et la fragilité déclenchaient les persécutions de ses congénères. Cet ami habitait le « Bout du Diable », un misérable quartier de laissés-pour-compte. S’y était établie une petite communauté arménienne, venue du Caucase soutenir des proches arrêtés pour subversion séparatiste et anti-soviétique parce qu’ils avaient créé une organisation clandestine pour l’indépendance de l’Arménie. Ces gens ne restèrent que quelques semaines, le temps d’un procès qui devaient condamner les prisonniers au goulag. Mais pour le narrateur, jamais ne s’effacerait la nostalgie de cette amitié bien vite perdue, qui l’avait irrémédiablement transformé. Des décennies plus tard, son récit fait revivre ce Vardan que la « maladie arménienne », alors incurable, avait prématurément mûri, et ses proches, inoubliables et tragiques figures du drame arménien, qui l’avaient si chaleureusement accueilli.
Magnifique hommage à son ami disparu et aux Arméniens, « ces copeaux humains, ces vies sacrifiées sous la hache des faiseurs de l’Histoire », ce roman autobiographique n’évoque le génocide d’une part, les persécutions soviétiques d’autre part, qu’avec la plus grande pudeur, d’une manière quasiment toujours indirecte. Une vieille photo de famille, une curieuse poupée aux mains jointes, un vol d’oiseaux migrateurs aperçu de la lucarne d’une cellule… : ces bribes d’humanité forment la trame d’une narration tissée autour de vestiges, de ce qui a survécu à la tourmente et qui laisse entrevoir en creux toute la violence et la furie destructrice desquelles elles réchappent. Ainsi, refusant tout apitoiement, le récit assemble les instants de beauté pure, éphémères mais lumineux, ceux que les survivants, mais aussi un adolescent condamné par la maladie, désignent à l’attention du narrateur, changeant à jamais son regard sur le monde et sur la vie.
Profondément touchant dans sa manière de maintenir l’émotion à distance, le texte est souvent d’une grande beauté, soulignée par la facture classique et soignée de son style. Dans cet univers crépusculaire nimbé du désespoir le plus noir, surgit une étonnante lumière, celle d’un humanisme malgré tout irréductible, qui adoucit la tristesse douce-amère de cette histoire et lui donne une portée universelle.
Un roman magnifique, pudique et respectueux hommage aux Arméniens, mais aussi touchante ode aux valeurs humaines. Coup de coeur. (5/5)
Magnifique hommage à son ami disparu et aux Arméniens, « ces copeaux humains, ces vies sacrifiées sous la hache des faiseurs de l’Histoire », ce roman autobiographique n’évoque le génocide d’une part, les persécutions soviétiques d’autre part, qu’avec la plus grande pudeur, d’une manière quasiment toujours indirecte. Une vieille photo de famille, une curieuse poupée aux mains jointes, un vol d’oiseaux migrateurs aperçu de la lucarne d’une cellule… : ces bribes d’humanité forment la trame d’une narration tissée autour de vestiges, de ce qui a survécu à la tourmente et qui laisse entrevoir en creux toute la violence et la furie destructrice desquelles elles réchappent. Ainsi, refusant tout apitoiement, le récit assemble les instants de beauté pure, éphémères mais lumineux, ceux que les survivants, mais aussi un adolescent condamné par la maladie, désignent à l’attention du narrateur, changeant à jamais son regard sur le monde et sur la vie.
Profondément touchant dans sa manière de maintenir l’émotion à distance, le texte est souvent d’une grande beauté, soulignée par la facture classique et soignée de son style. Dans cet univers crépusculaire nimbé du désespoir le plus noir, surgit une étonnante lumière, celle d’un humanisme malgré tout irréductible, qui adoucit la tristesse douce-amère de cette histoire et lui donne une portée universelle.
Un roman magnifique, pudique et respectueux hommage aux Arméniens, mais aussi touchante ode aux valeurs humaines. Coup de coeur. (5/5)
Re: [Makine, Andreï] L'ami arménien
Je l'ai lu il y a pas longtemps, j'aime bien apprécié l'histoire et l'écriture. Une belle amitié
angele13127- Grand sage du forum
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Re: [Makine, Andreï] L'ami arménien
C'est vrai, Angèle. D'autant plus qu'elle s'est construite sur quelques semaines...
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