[Tiollais, Madeleine] Cent coups de baratte
Page 1 sur 1
Vos avis :
[Tiollais, Madeleine] Cent coups de baratte
Quatrième de couverture :
À travers une sorte de saga familiale paysanne, l'auteur nous présente une famille de cultivateurs bretons éprouvés par la guerre de 14. Le récit se poursuit par les tribulations que connaîtront les personnages au cours de la seconde guerre mondiale, pendant les années d'Occupation, alors que les événements qui se précipitent les amènent à se dresser les uns contre les autres.
L'héroïne du récit, Maryvonne, encore enfant à la déclaration de guerre se trouve confrontée, à peine adolescente, à une situation qui fera basculer son existence. L'intrigue se noue autour d'un secret de famille qu'il faut absolument préserver au moment de la Libération.
L'ascension sociale des personnages se poursuit néanmoins dans la période qui suivra la guerre. Elle demeure dans le cadre d'une province française qui garde son identité tout en évoluant en fonction de l'époque.
Mon avis:
Les Cuziat, une famille de paysans bretons, plutôt aisée au début du vingtième siècle. Ils vivent au rythme des saisons. Et tous les jours, à tour de rôle, cent fois on baratte, on compte, en breton, en français (… en allemand) pour avoir le meilleur beurre du pays, la fierté de Fernande, cette antipathique matriarche.
Cinq fils, et perdue au milieu, Maryvonne, cette enfant malaimée, maltraitée.
Je sais bien que l’époque n’était pas facile, mais j’ai eu beaucoup de mal avec Fernande. Une mère maltraitante, une mère qui n’aime que ses fils. Elle est sévère avec eux, comme on pouvait l’être à l’époque, mais elle est toxique avec sa fille. C’est plus que du non-amour, c’est plus que de l’indifférence, c’est de la haine à l’état brut.
Je n’ai pas compris cette femme, la perte de sa première fille encore bébé ne justifie pas son comportement envers sa seule fille.
Heureusement pour Maryvonne, un rayon de soleil, sa grand-mère, et aussi « saute-haies » ce grand frère presque de son âge, ce chenapan de Lucien.
Alors, sans en avoir conscience, Maryvonne cherche l’amour, et pour son malheur, elle le trouve dans de mauvais bras.
Je n’ai pas aimé Klaus. Pour un jeune soldat, occupant et vainqueur, séduire une adolescente est pour le moins facile, ignoble et irresponsable.
J’ai été happée par cette lecture. Le sursaut de Maryvonne a été pour moi une délivrance.
C’est grâce à des femmes comme elle que c’est fait, en douceur, l’émancipation de la femme.
Les lectures de Joëlle.
joëlle- Modérateur
-
Nombre de messages : 9709
Localisation : .
Date d'inscription : 30/09/2013
Sujets similaires
» [Tiollais, Madeleine] La miresse
» [Tiollais, Madeleine] Les larmes du devoir
» [Tiollais, Madeleine] L'usage et la raison — La trilogie des Platter
» [Troyat, Henri] Cent un coups de canon
» [Wassmo, Herbjorg] Cent ans
» [Tiollais, Madeleine] Les larmes du devoir
» [Tiollais, Madeleine] L'usage et la raison — La trilogie des Platter
» [Troyat, Henri] Cent un coups de canon
» [Wassmo, Herbjorg] Cent ans
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum