[Tiollais, Madeleine] Les larmes du devoir
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[Tiollais, Madeleine] Les larmes du devoir
Titre : Les larmes du devoir
Auteur :Madeleine Tiollais
Éditions : Lucien Souny
Nombre de pages : 233
ISBN : 978-2-84886-138-8
Date de parution: Août 2007
Quatrième de couverture:
À la mort d'Alexandre Ier, un petit groupe de conspirateurs, les Décembristes, imagine un coup d'Etat afin d'offrir à la Russie de 1825 des lois plus libérales. Mais leur tentative, mal préparée, échoue.
Arrêtés, ces hommes, qui comptent parmi eux quelques personnages de haut rang, sont condamnés à la déportation en Sibérie, suivie de la relégation à vie.
Plaidant humblement leur cause auprès de la tsarine, leurs épouses, parmi lesquelles deux Françaises, obtiennent alors de pouvoir les accompagner au bagne de Tchita et de partager leur misère.
Un peu plus tard, transférés au pénitencier de Pétrovsk, où leurs conditions de vie, avec le temps, vont s'améliorer, ces hommes et ces femmes trouveront encore la force d'agrandir leurs familles
et de donner naissance à des enfants tout en sachant ces derniers soumis à la loi du servage. Plus forte cependant sera leur fidélité et plus vive leur espérance dans les lendemains.
Avec l'avènement d'Alexandre II, l'avenir finira, jour après jour, par leur donner raison...
Mon avis
Les « décembristes » ou « décabristes », quelques jeunes gens aux idées libérales inspirées par la révolution française, vont, à la mort du tsar Alexandre 1er comploter contre Nicolas 1er.
Sans doute mal préparés, s’assimilant plus à des provocations dues aux fougues de la jeunesse, les complotistes sont arrêtés et condamnés.
Ces jeunes gens appartiennent à l’aristocratie russe. Ils seront déportés en Sibérie, puis condamnés à la relégation à vie.
Leurs épouses, et leurs fiancées, (elles seront onze) vont alors faire pression auprès de la tsarine pour rejoindre leurs hommes au bagne.
C’est cette fabuleuse histoire, dont les héroïnes sont entre autres Pauline, la petite couturière parisienne, Catherine Troubetskoï et Marie Volkonski que va nous raconter Madeleine Tiollais.
D’abord mal reçues, méprisées, insultées par un gouverneur peu scrupuleux, elles auront des conditions de vies très dures. Ces conditions s’amélioreront avec l’arrivée du nouveau gouverneur Stanislas Romanovitch Leparski.
J’ai beaucoup aimé Pauline, qui sait s’adapter, qui reste toujours digne, qui entreprends toujours et est d’un fabuleux courage.
J’ai admiré Catherine Troubetskoï, qui adapte son train de vie, communique par courrier avec sa sœur, elle transmet son savoir, entreprend d’éduquer les enfants, ainsi que ceux des paysans autour d’elle.
Quant à Marie Volkoski, cette jeune femme capricieuse, assumera ce long calvaire sans jamais perdre son sang-froid.
Ce n’est pas un roman, mais une réelle page d’histoire, solidement documentée qui nous est racontée.
Le récit de cet épisode d’une révolution peu connue est très agréable. La lecture est très enrichissante, c’est un très bel hommage à ces jeunes femmes courageuses.
La revue « Histoire & Civilisations » N°72 mai 2021 consacre un article à cette révolution. « La première révolution russe … en 1825 »
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joëlle- Modérateur
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