[Mankell, Henning] Kurt Wallander - Tome 2: Meurtriers sans visage
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[Mankell, Henning] Kurt Wallander - Tome 2: Meurtriers sans visage
Auteur : Henning Mankell
Edition : Points
Nombre de pages : 385
4ème de couverture :
Première aventure avec l'inspecteur Kurt Wallander, commissaire à Ystad, en Scanie, région du sud de la Suède. Un couple de fermiers, apparemment sans histoire, est retrouvé sauvagement assassiné à son domicile : lui est mort, elle, en vie, est transportée à l'hôpital où elle succombera à ses blessures. Elle murmurera juste le mot 'étranger' avant de s'éteindre. Indice ou délire ? Quoi qu'il en soit, Wallander et son équipe vont devoir élucider ce crime et faire face à une vague de xénophobie, violente et meurtrière, qui apparaît après l'intervention des médias dans cette affaire. Comment garder l'esprit clair dans ces conditions ?
Mon appréciation :
C'est toujours avec plaisir que je retrouve l'inspecteur Wallander. Il est intelligent et mène ses enquêtes de main de maître.
Ce n'est pas un super héros,il a ses faiblesses, c'est un homme qui a aussi ses difficultés dans la vie et qui reste, malgré un métier qui est loin d'être facile, très humain.
Ce livre se lit facilement. L'écriture est simple, claire.
Ma note : 8,5/10
Paprika- Grand sage du forum
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Genre littéraire préféré : tout sauf romans à l'eau de rose, politique.
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Re: [Mankell, Henning] Kurt Wallander - Tome 2: Meurtriers sans visage
Merci pour cette critique (sondage ajouté).
Ironman- Grand sage du forum
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Re: [Mankell, Henning] Kurt Wallander - Tome 2: Meurtriers sans visage
Voilà, Ironman, j'ai voté.
Paprika- Grand sage du forum
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Re: [Mankell, Henning] Kurt Wallander - Tome 2: Meurtriers sans visage
Mon avis :
Mes dernières lectures policières nordiques se sont montrées assez décevantes, et je me suis demandée si je retrouverai un jour un roman qui me conviendrait. Sans grande conviction, j’ai sorti Meurtriers sans visage de ma PAL. J’ai commencé à le lire, et je ne me suis arrêté qu’à la descente du train.
L’intrigue est habilement construite. Elle s’étend sur six mois, ce qui donne une impression de réalisme : dans la vie, il est rare qu’une enquête soit résolue en une seule journée (voir certaines séries télévisées). Les meurtres sont sauvages, pourtant les descriptions sont pudiques, empruntes de compassion envers les deux victimes. J’ai suivi pas à pas chaque étape de l’enquête, tant elle est raconté avec soin. Les datations sont extrêmement précises, comme si nous lisions un journal de bord. Les descriptions sont brèves mais riches : elles nous donnent la musique du lieu.
Cette première enquête va en entraîner une seconde, qui soulève de grands problèmes de société : comment sont traités les demandeurs d’asile quand ils arrivent dans un pays ? Comment sont-ils intégrés ou plutôt, comment sont-ils systématiquement écartés ? Quels sont les réactions de la population du pays d’accueil ? Mankell dresse un tableau très sombre de la situation. L’hostilité grandissante trouve des échos dans les organisations d’extrême-droite, qui étendent de plus en plus leur ramification et fixent des objectifs qui font froid dans le dos. Les camps de réfugiés ressemblent tragiquement aux camps de concentration. Quant aux journalistes, ils soufflent le chaud et le froid pour discréditer les immigrés et la police.
Comme dans toute série policière, la personnalité de l’enquêteur a une grande importance. Est-ce un effet voulu ? Kurt Wallander est toujours désigné par son nom et son prénom, alors que ses adjoints n’ont droit qu’à leur nom de famille. Du coup, c’est lui qui focalise l’attention. Il m’a rappelé de nombreux héros policiers. L’inspecteur Morse, pour son goût de la musique classique. Comme Erlendur, le héros d'Arnaldur Indridason, il est divorcé, rencontre de grandes difficultés avec sa fille. Comme Harry Hole, l'enquêteur de Jo Nesbo, il a tendance à noyer ses problèmes dans l’alcool. Mais Kurt Wallander est une création à part. S’il ne ménage pas ses hommes, il s’implique personnellement dans son enquête (il suffit de voir les blessures qu’il récolte), tout en résolvant ses problèmes familiaux. La grande force de Wallander est de n’être ni un personnage figé (il évolue considérablement au cours de ses quatre cent pages) ni un personnage résigné. Cette phrase le définit parfaitement : « la justice, ce n’est pas seulement le fait que les gens qui commettent des crimes soient punis. Pour nous, c’est aussi le fait de ne jamais renoncer ».
A bientôt, commissaire !
Mes dernières lectures policières nordiques se sont montrées assez décevantes, et je me suis demandée si je retrouverai un jour un roman qui me conviendrait. Sans grande conviction, j’ai sorti Meurtriers sans visage de ma PAL. J’ai commencé à le lire, et je ne me suis arrêté qu’à la descente du train.
L’intrigue est habilement construite. Elle s’étend sur six mois, ce qui donne une impression de réalisme : dans la vie, il est rare qu’une enquête soit résolue en une seule journée (voir certaines séries télévisées). Les meurtres sont sauvages, pourtant les descriptions sont pudiques, empruntes de compassion envers les deux victimes. J’ai suivi pas à pas chaque étape de l’enquête, tant elle est raconté avec soin. Les datations sont extrêmement précises, comme si nous lisions un journal de bord. Les descriptions sont brèves mais riches : elles nous donnent la musique du lieu.
Cette première enquête va en entraîner une seconde, qui soulève de grands problèmes de société : comment sont traités les demandeurs d’asile quand ils arrivent dans un pays ? Comment sont-ils intégrés ou plutôt, comment sont-ils systématiquement écartés ? Quels sont les réactions de la population du pays d’accueil ? Mankell dresse un tableau très sombre de la situation. L’hostilité grandissante trouve des échos dans les organisations d’extrême-droite, qui étendent de plus en plus leur ramification et fixent des objectifs qui font froid dans le dos. Les camps de réfugiés ressemblent tragiquement aux camps de concentration. Quant aux journalistes, ils soufflent le chaud et le froid pour discréditer les immigrés et la police.
Comme dans toute série policière, la personnalité de l’enquêteur a une grande importance. Est-ce un effet voulu ? Kurt Wallander est toujours désigné par son nom et son prénom, alors que ses adjoints n’ont droit qu’à leur nom de famille. Du coup, c’est lui qui focalise l’attention. Il m’a rappelé de nombreux héros policiers. L’inspecteur Morse, pour son goût de la musique classique. Comme Erlendur, le héros d'Arnaldur Indridason, il est divorcé, rencontre de grandes difficultés avec sa fille. Comme Harry Hole, l'enquêteur de Jo Nesbo, il a tendance à noyer ses problèmes dans l’alcool. Mais Kurt Wallander est une création à part. S’il ne ménage pas ses hommes, il s’implique personnellement dans son enquête (il suffit de voir les blessures qu’il récolte), tout en résolvant ses problèmes familiaux. La grande force de Wallander est de n’être ni un personnage figé (il évolue considérablement au cours de ses quatre cent pages) ni un personnage résigné. Cette phrase le définit parfaitement : « la justice, ce n’est pas seulement le fait que les gens qui commettent des crimes soient punis. Pour nous, c’est aussi le fait de ne jamais renoncer ».
A bientôt, commissaire !
Sharon- Modérateur
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Emploi/loisirs : professeur
Genre littéraire préféré : romans policiers et polars
Date d'inscription : 01/11/2008
Re: [Mankell, Henning] Kurt Wallander - Tome 2: Meurtriers sans visage
Cela faisait un certain temps que j'avais envie de faire connaissance avec Kurt Wallander. Ce livre était dans la PAL depuis quelques mois, et comme je viens de recevoir le dernier Wallander dans le cadre du jury Meilleur Polar Points, il fallait absolument découvrir ce personnage en commençant par le début. Je n'aurai pas le temps de tout lire dans l'ordre avant L'homme inquiet, mais j'essayerai d'en lire encore au moins un avant ce dernier titre.
Autant l'avouer tout de suite, je ne suis pas encore complètement séduite par Kurt Wallander. Mais je n'ai pas envie non plus de lui claquer la porte au nez (ça vaut mieux, si je veux tenir dignement mon rôle de juré...) C'est sans doute compréhensible parce que c'est un vrai anti-héros ? Peut-être mon léger manque d'enthousiasme est-il dû aux petites longueurs qui caractérisent les ennuis du commissaire : sa femme qui l'a quitté, sa fille qui vit sa vie loin de lui, son père qui perd la tête et qui peint sans cesse le même tableau bizarre... Ce qui m'a touchée, chez lui, c'est son humanité, sa capacité à se laisser blesser, à ne pas s'habituer aux morts violentes, à predre des risques, à ne pas se résigner aux impasses apparentes dans lesquelles son enquête piétine. Ici, les meurtres touchent aux peurs et aux lâchetés de la population face aux étrangers autant dire que, si l'épisode date de 1990, il est encore pleinement d'actualité !
J'ai bien aimé aussi l'esprit de solidarité qui règne dans l'équipe de Wallander, une solidarité presque sans mots. On est dans un univers très masculin dans ce premier épisode ! Et comme l'un des collègues de Kurt n'est pas en grande forme à la fin du livre, je peux craindre que la mélancolie du commissaire s'aggrave encore au prochain numéro !
J'ai été surprise de la place des médias dans une enquête policière en Suède et de la facilité avec laquelle les rapports humains s'établissent : le tutoiement est de rigueur en toutes circonstances, ou presque.
Jusqu'à présent, j'ai nettement préféré Les chaussures italiennes, mais j'ai comme l'idée que Wallander va réussir à faire entrer sa petite musque dans ma tête de lectrice. D'ailleurs, cet homme a une qualité qui m'a frappée d'emblée (ciel, j'allais oublier d'en parler) : il aime l'opéra ! Il ne peut donc être tout à fait mauvais...
Autant l'avouer tout de suite, je ne suis pas encore complètement séduite par Kurt Wallander. Mais je n'ai pas envie non plus de lui claquer la porte au nez (ça vaut mieux, si je veux tenir dignement mon rôle de juré...) C'est sans doute compréhensible parce que c'est un vrai anti-héros ? Peut-être mon léger manque d'enthousiasme est-il dû aux petites longueurs qui caractérisent les ennuis du commissaire : sa femme qui l'a quitté, sa fille qui vit sa vie loin de lui, son père qui perd la tête et qui peint sans cesse le même tableau bizarre... Ce qui m'a touchée, chez lui, c'est son humanité, sa capacité à se laisser blesser, à ne pas s'habituer aux morts violentes, à predre des risques, à ne pas se résigner aux impasses apparentes dans lesquelles son enquête piétine. Ici, les meurtres touchent aux peurs et aux lâchetés de la population face aux étrangers autant dire que, si l'épisode date de 1990, il est encore pleinement d'actualité !
J'ai bien aimé aussi l'esprit de solidarité qui règne dans l'équipe de Wallander, une solidarité presque sans mots. On est dans un univers très masculin dans ce premier épisode ! Et comme l'un des collègues de Kurt n'est pas en grande forme à la fin du livre, je peux craindre que la mélancolie du commissaire s'aggrave encore au prochain numéro !
J'ai été surprise de la place des médias dans une enquête policière en Suède et de la facilité avec laquelle les rapports humains s'établissent : le tutoiement est de rigueur en toutes circonstances, ou presque.
Jusqu'à présent, j'ai nettement préféré Les chaussures italiennes, mais j'ai comme l'idée que Wallander va réussir à faire entrer sa petite musque dans ma tête de lectrice. D'ailleurs, cet homme a une qualité qui m'a frappée d'emblée (ciel, j'allais oublier d'en parler) : il aime l'opéra ! Il ne peut donc être tout à fait mauvais...
Invité- Invité
Re: [Mankell, Henning] Kurt Wallander - Tome 2: Meurtriers sans visage
Je viens de terminer ce roman. J'ai beaucoup apprécié le personnage de Wallander, qui a beaucoup de points avec Erlendur (de la série d'Indridason) je trouve : flic bourru, célibataire, des problèmes de communication avec sa fille...
J'ai eu plaisir à lire ce premier roman, je continuerai la suite pour voir si mon impression se confirme.
J'ai eu plaisir à lire ce premier roman, je continuerai la suite pour voir si mon impression se confirme.
Invité- Invité
Re: [Mankell, Henning] Kurt Wallander - Tome 2: Meurtriers sans visage
j'ai bien aimé, c'était le premier que je lisais de lui, du coup je me suis lancée dans la lecture de ces auteurs nordiste, dont Indridason, et j'adore
Invité- Invité
Re: [Mankell, Henning] Kurt Wallander - Tome 2: Meurtriers sans visage
J'ai fini ce livre, et j'ai moyennement aimé, je l'ai trouvé fade à vrai dire ...
J'ai l'impression qu'il a voulu faire un livre portant sur l'actualité, mais au final, j'ai trouvé que l'intrigue était fondée sur des clichés. Après, c'est vrai que cette histoire aurait pu arriver, mais bon, disons que je me dis, concernant la fin du livre, "tout ça pour ça ?".
J'ai trouvé ça trop "journal de 20 heures", et pas assez intrigue qui permet de s'échapper du quotidien en le lisant.
Ma note : 5/10
J'ai l'impression qu'il a voulu faire un livre portant sur l'actualité, mais au final, j'ai trouvé que l'intrigue était fondée sur des clichés. Après, c'est vrai que cette histoire aurait pu arriver, mais bon, disons que je me dis, concernant la fin du livre, "tout ça pour ça ?".
J'ai trouvé ça trop "journal de 20 heures", et pas assez intrigue qui permet de s'échapper du quotidien en le lisant.
Ma note : 5/10
Invité- Invité
Re: [Mankell, Henning] Kurt Wallander - Tome 2: Meurtriers sans visage
merci pour ta critique Vally! J'ai 2 ou 3 livres d'Henning Mankell, mais je n'ai encore jamais essayé... A voir...
Invité- Invité
Re: [Mankell, Henning] Kurt Wallander - Tome 2: Meurtriers sans visage
De rien Lovebook
J'avais bien aimé "Les morts de la Saint Jean", mais ce titre là, je n'ai pas accroché ...
J'avais bien aimé "Les morts de la Saint Jean", mais ce titre là, je n'ai pas accroché ...
Invité- Invité
Re: [Mankell, Henning] Kurt Wallander - Tome 2: Meurtriers sans visage
En même temps, c'est le premier de la série. Les romans suivants doivent être meilleurs je pense.
Invité- Invité
Re: [Mankell, Henning] Kurt Wallander - Tome 2: Meurtriers sans visage
Ah je ne savais pas ! C'est possible effectivement
Invité- Invité
Re: [Mankell, Henning] Kurt Wallander - Tome 2: Meurtriers sans visage
Lu dans le cadre du challenge Bis repetita 2013
J'ai voté : apprécié
Ayant apprécié Les chaussures italiennes d'Henning Mankell, je voulais découvrir une de ses enquêtes policières et son personnage central, Kurt Wallander.
L'histoire se passe en 1990. Et c'est étonnant de voir comme la police a évolué en une vingtaine d'années ! On peut vraiment parler de police du "siècle dernier" : des rapports tapés à la machine, pas de téléphone portable, une utilisation encore rare des ordinateurs et, bien sûr, pas d'analyses ADN.
Le brave Kurt Wallander a bien du mérite de réussir à mener l'enquête dans ces conditions face à des meurtriers qui, eux, sont déjà passés au XXI° siècle et n'hésitent pas à perpétuer un assassinat digne d'un tueur en série.
Voici une bonne lecture-détente pour l'été avec de l'action et un personnage fragile et attachant, qui met sa vie et sa santé en périls pour mener à bien son enquête. Il se remet difficilement de son divorce récent et n'a pas assez de temps à consacrer à sa fille et à son père.
"Je suis à la poursuite des meurtriers de gens qui sont morts et je n'ai pas le temps de me consacrer aux vivants."
Les divorcés sont facilement victimes d'attaques cardiaques, pensa-t-il. On mange trop et on grossit, et puis on se ronge de solitude. Ou bien alors on se lance tête baissée dans de nouvelles aventures sentimentales et le cœur finit par lâcher.
Avec l'âge, on devient de plus en plus craintif, on installe de plus en plus de serrures. Vieillir, c'est être en proie à l'inquiétude. L'inquiétude envers tout ce qui vous faisait peur quand on était enfant revient quand on est vieux...
Un personnage à suivre.
J'ai voté : apprécié
Ayant apprécié Les chaussures italiennes d'Henning Mankell, je voulais découvrir une de ses enquêtes policières et son personnage central, Kurt Wallander.
L'histoire se passe en 1990. Et c'est étonnant de voir comme la police a évolué en une vingtaine d'années ! On peut vraiment parler de police du "siècle dernier" : des rapports tapés à la machine, pas de téléphone portable, une utilisation encore rare des ordinateurs et, bien sûr, pas d'analyses ADN.
Le brave Kurt Wallander a bien du mérite de réussir à mener l'enquête dans ces conditions face à des meurtriers qui, eux, sont déjà passés au XXI° siècle et n'hésitent pas à perpétuer un assassinat digne d'un tueur en série.
Voici une bonne lecture-détente pour l'été avec de l'action et un personnage fragile et attachant, qui met sa vie et sa santé en périls pour mener à bien son enquête. Il se remet difficilement de son divorce récent et n'a pas assez de temps à consacrer à sa fille et à son père.
"Je suis à la poursuite des meurtriers de gens qui sont morts et je n'ai pas le temps de me consacrer aux vivants."
Les divorcés sont facilement victimes d'attaques cardiaques, pensa-t-il. On mange trop et on grossit, et puis on se ronge de solitude. Ou bien alors on se lance tête baissée dans de nouvelles aventures sentimentales et le cœur finit par lâcher.
Avec l'âge, on devient de plus en plus craintif, on installe de plus en plus de serrures. Vieillir, c'est être en proie à l'inquiétude. L'inquiétude envers tout ce qui vous faisait peur quand on était enfant revient quand on est vieux...
Un personnage à suivre.
Invité- Invité
Re: [Mankell, Henning] Kurt Wallander - Tome 2: Meurtriers sans visage
Merci pour toutes vos critiques
Invité- Invité
Re: [Mankell, Henning] Kurt Wallander - Tome 2: Meurtriers sans visage
Une des premières enquêtes de Kurt Wallander. Pas une de ses meilleures, mais la qualité est tout de même au rendez vous. Pour les inconditionnels de la série, dont je fais partie.
6/10
6/10
Sarfre- Grand expert du forum
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Genre littéraire préféré : Romans classiques, contemporains; Sciences humaines; Fantasy; Policier, Thriller.
Date d'inscription : 14/01/2011
Re: [Mankell, Henning] Kurt Wallander - Tome 2: Meurtriers sans visage
Mon avis :
Pas très emballée par les polars nordiques et notamment suédois que j’ai pu lire au départ comme Millénium ou La Princesse des glaces de Camilla LAECKBERG, j’y prends goût petit à petit, depuis ma lecture du Prédicateur. Meurtriers sans visage d’Henning MANKELL n’échappe pas à cette nouvelle règle : j’ai aimé mais je lui ai trouvé les mêmes « défauts » que ses prédécesseurs (dans mon ordre de lecture et non dans l’ordre de publication ou d’écriture ^^). En effet, il y a quelques longueurs, la vie de l’enquêteur, Kurt Wallander, prenant une grande place dans le récit. Mais au final, je commence à apprécier cette place prise par la vie personnelle du héros, aussi importante voire même davantage mise en avant que les meurtres à résoudre et leur solution, qui passe presque au second plan. Je me suis immédiatement prise d’affection pour ce flic malmené par la vie, divorcé depuis trois mois maintenant mais n’ayant toujours pas fait le deuil de sa relation avec son ex-femme, Mona, père d’une jeune femme brisée, en qui il n’a plus confiance et qui l’a chassé de son univers, vagabondant de ci de là, fils d’un père bourru, avec qui il s’entend difficilement et en pleine décrépitude. Bref, ce n’est pas la joie ! Et ça ne va pas s’arranger avec les deux meurtres perpétrés en pleine cambrousse, dans une ferme isolée, sur deux pauvres personnes âgées. Quel est donc le motif d’un tel crime odieux et barbare ? La situation se détériore encore quand la femme, avant de mourir, lâche une bombe en désignant comme coupable « un étranger ». Tout cela a lieu en 1990 mais résonne d’étrange manière à l’heure actuelle, faisant écho aux interrogations européennes suscitées par l’exode massif de Syriens désireux d’échapper à la guerre dans leur pays et de mettre en sécurité leur famille. Des questions toujours d’actualité donc en 2015 et qui soulèvent encore les mêmes craintes et les mêmes réactions parfois extrêmes de groupes nationalistes, comme dans cette lecture, montrant que rien n’a changé depuis et nous ramenant à la réalité, derrière la fiction. J’ai également beaucoup aimé déambuler de nouveau dans les villes de Suède, telles que Trelleborg ou Göteborg, déjà croisées au détour des enquêtes d’Erica Falk et de Patrick Heldstrom, ce qui m’a fait sourire. J’ai presque l’impression d’être une habituée des lieux maintenant.
Action se situant en 1990 oblige, si le sujet est toujours d’actualité, les moyens employés pour mettre la main sur le tueur sont eux beaucoup moins modernes, reposant davantage sur le porte à porte, les auditions de témoins, la recherche d’indices et l’intuition que sur la technique, donnant un petit goût surannée non désagréable à cette lecture. On est bien loin des grandes machines américaines comme Les Experts et au plus près de la réalité policière. Je déplore toutefois quelques coquilles dans mon édition (Points), qui m’ont régulièrement fait froncer les sourcils, altérant la qualité de la traduction.
Pas très emballée par les polars nordiques et notamment suédois que j’ai pu lire au départ comme Millénium ou La Princesse des glaces de Camilla LAECKBERG, j’y prends goût petit à petit, depuis ma lecture du Prédicateur. Meurtriers sans visage d’Henning MANKELL n’échappe pas à cette nouvelle règle : j’ai aimé mais je lui ai trouvé les mêmes « défauts » que ses prédécesseurs (dans mon ordre de lecture et non dans l’ordre de publication ou d’écriture ^^). En effet, il y a quelques longueurs, la vie de l’enquêteur, Kurt Wallander, prenant une grande place dans le récit. Mais au final, je commence à apprécier cette place prise par la vie personnelle du héros, aussi importante voire même davantage mise en avant que les meurtres à résoudre et leur solution, qui passe presque au second plan. Je me suis immédiatement prise d’affection pour ce flic malmené par la vie, divorcé depuis trois mois maintenant mais n’ayant toujours pas fait le deuil de sa relation avec son ex-femme, Mona, père d’une jeune femme brisée, en qui il n’a plus confiance et qui l’a chassé de son univers, vagabondant de ci de là, fils d’un père bourru, avec qui il s’entend difficilement et en pleine décrépitude. Bref, ce n’est pas la joie ! Et ça ne va pas s’arranger avec les deux meurtres perpétrés en pleine cambrousse, dans une ferme isolée, sur deux pauvres personnes âgées. Quel est donc le motif d’un tel crime odieux et barbare ? La situation se détériore encore quand la femme, avant de mourir, lâche une bombe en désignant comme coupable « un étranger ». Tout cela a lieu en 1990 mais résonne d’étrange manière à l’heure actuelle, faisant écho aux interrogations européennes suscitées par l’exode massif de Syriens désireux d’échapper à la guerre dans leur pays et de mettre en sécurité leur famille. Des questions toujours d’actualité donc en 2015 et qui soulèvent encore les mêmes craintes et les mêmes réactions parfois extrêmes de groupes nationalistes, comme dans cette lecture, montrant que rien n’a changé depuis et nous ramenant à la réalité, derrière la fiction. J’ai également beaucoup aimé déambuler de nouveau dans les villes de Suède, telles que Trelleborg ou Göteborg, déjà croisées au détour des enquêtes d’Erica Falk et de Patrick Heldstrom, ce qui m’a fait sourire. J’ai presque l’impression d’être une habituée des lieux maintenant.
Action se situant en 1990 oblige, si le sujet est toujours d’actualité, les moyens employés pour mettre la main sur le tueur sont eux beaucoup moins modernes, reposant davantage sur le porte à porte, les auditions de témoins, la recherche d’indices et l’intuition que sur la technique, donnant un petit goût surannée non désagréable à cette lecture. On est bien loin des grandes machines américaines comme Les Experts et au plus près de la réalité policière. Je déplore toutefois quelques coquilles dans mon édition (Points), qui m’ont régulièrement fait froncer les sourcils, altérant la qualité de la traduction.
Invité- Invité
Re: [Mankell, Henning] Kurt Wallander - Tome 2: Meurtriers sans visage
Je n'ai rien à ajouter aux bonnes critiques postées, surtout à celle de Sharon qui reflète parfaitement mon ressenti.
A celle de Paprika, j'ajouterais au sujet de l'écriture effectivement simple et claire, que quelque chose m'a un tout petit dérangée. C'est ce besoin de préciser sans cesse l'heure, parfois plusieurs fois dans une page.
Sinon peut-être devrais-je lire les nouvelles présentant Kurt Wallander plus jeune. Cela m'aiderait à cerner encore mieux le personnage.
A celle de Paprika, j'ajouterais au sujet de l'écriture effectivement simple et claire, que quelque chose m'a un tout petit dérangée. C'est ce besoin de préciser sans cesse l'heure, parfois plusieurs fois dans une page.
Sinon peut-être devrais-je lire les nouvelles présentant Kurt Wallander plus jeune. Cela m'aiderait à cerner encore mieux le personnage.
Dulcie- Grand expert du forum
-
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Age : 68
Localisation : Pyrénées Orientales
Genre littéraire préféré : Roman historique
Date d'inscription : 10/01/2023
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