[Malzieu, Mathias] Le guerrier de porcelaine
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[Malzieu, Mathias] Le guerrier de porcelaine
[Malzieu, Mathias] Le guerrier de porcelaine
[Malzieu, ]Mathias]
Le guerrier de porcelaine
Albin Michel 23 janvier 2022
237 pages
Quatrième de couverture
"De l'humour, de la fantaisie... C’est succulent, vous allez vous régaler." François Busnel, La Grande Librairie
En juin 1944, le père de Mathias, le petit Mainou, neuf ans, vient de perdre sa mère, morte en couches. On décide de l’envoyer, caché dans une charrette à foin, par-delà la ligne de démarcation, chez sa grand-mère qui a une ferme en Lorraine. Ce sont ces derniers mois de guerre, vus à hauteur d’enfant, que fait revivre Mathias Malzieu, mêlant sa voix à celle de son père. Mainou va rencontrer cette famille qu’il ne connaît pas encore, découvrir avec l’oncle Emile le pouvoir de l’imagination, trouver la force de faire son deuil et de survivre dans une France occupée.
Il aura fallu plus de six ans à Mathias Malzieu pour écrire ce Guerrier de porcelaine, son roman le plus intime, où, alliant humour et poésie, il retrace l’enfance de son père et s’interroge sur les liens puissants de la filiation.
Mon avis
S’inspirant de l’histoire familiale pendant les derniers mois de la Seconde guerre mondiale, Mathias Malzieu avec la voix de son père qui s’appelle Mainou, à l’âge de neuf ans, raconte sa vie dans la clandestinité, il vient de perdre sa mère et son père part pour combattre l’ennemi. Il doit vivre en zone non occupée avec la famille, je cite la grand-mère, bonne comme un pain d’épice, les bondieuseries de la tante Louise, l’oncle Emile au grand coeur, la jolie Sylvia vivant cachée dans le grenier sans oublier Rosalie dont l’oncle est amoureux. Raconter les péripéties du gamin surnommé Mainou est souvent amusant car il élève une jeune cigogne nommée Marlène Dietrich, il a même adopté un hérisson. Des moments de tristesse et de nostalgie lorsque dans son cahier il écrit à sa mère absente. Ceci pour le gros de l’histoire pendant le séjour de Manou qui tout compte fait est protégé et entouré d’amour pendant sa clandestinité. L’auteur en hommage à son père a écrit ce roman plein d’amour et d’humanité avec une imagination débordante de fraîcheur, beaucoup d’humour, de sensibilité et de tendresse. Ce roman merveilleux est émouvant et poétique, c’est aussi un magnifique livre sur le deuil. C’est un roman à lire sans hésiter, un tout gros coup de coeur….5/5
lalyre- Grand sage du forum
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Genre littéraire préféré : un peu de tout,sauf fantasy et fantastique
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Re: [Malzieu, Mathias] Le guerrier de porcelaine
lalyre a écrit:[Malzieu, Mathias]Le guerrier de porcelaineAlbin Michel 23 janvier 2022237 pagesQuatrième de couverture"De l'humour, de la fantaisie... C’est succulent, vous allez vous régaler." François Busnel, La Grande LibrairieEn juin 1944, le père de Mathias, le petit Mainou, neuf ans, vient de perdre sa mère, morte en couches. On décide de l’envoyer, caché dans une charrette à foin, par-delà la ligne de démarcation, chez sa grand-mère qui a une ferme en Lorraine. Ce sont ces derniers mois de guerre, vus à hauteur d’enfant, que fait revivre Mathias Malzieu, mêlant sa voix à celle de son père. Mainou va rencontrer cette famille qu’il ne connaît pas encore, découvrir avec l’oncle Emile le pouvoir de l’imagination, trouver la force de faire son deuil et de survivre dans une France occupée.Il aura fallu plus de six ans à Mathias Malzieu pour écrire ce Guerrier de porcelaine, son roman le plus intime, où, alliant humour et poésie, il retrace l’enfance de son père et s’interroge sur les liens puissants de la filiation.Mon avisS’inspirant de l’histoire familiale pendant les derniers mois de la Seconde guerre mondiale, Mathias Malzieu avec la voix de son père qui s’appelle Mainou, à l’âge de neuf ans, raconte sa vie dans la clandestinité, il vient de perdre sa mère et son père part pour combattre l’ennemi. Il doit vivre en zone non occupée avec la famille, je cite la grand-mère, bonne comme un pain d’épice, les bondieuseries de la tante Louise, l’oncle Emile au grand coeur, la jolie Sylvia vivant cachée dans le grenier sans oublier Rosalie dont l’oncle est amoureux. Raconter les péripéties du gamin surnommé Mainou est souvent amusant car il élève une jeune cigogne nommée Marlène Dietrich, il a même adopté un hérisson. Des moments de tristesse et de nostalgie lorsque dans son cahier il écrit à sa mère absente. Ceci pour le gros de l’histoire pendant le séjour de Manou qui tout compte fait est protégé et entouré d’amour pendant sa clandestinité. L’auteur en hommage à son père a écrit ce roman plein d’amour et d’humanité avec une imagination débordante de fraîcheur, beaucoup d’humour, de sensibilité et de tendresse. Ce roman merveilleux est émouvant et poétique, c’est aussi un magnifique livre sur le deuil. C’est un roman à lire sans hésiter, un tout gros coup de coeur….5/5
lalyre- Grand sage du forum
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Re: [Malzieu, Mathias] Le guerrier de porcelaine
Merci Lalyre pour ta critique
louloute- Grand sage du forum
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Re: [Malzieu, Mathias] Le guerrier de porcelaine
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Re: [Malzieu, Mathias] Le guerrier de porcelaine
Alors qu’il était hospitalisé pour une greffe de moelle osseuse et qu’il se battait pour sa vie, l’auteur demandait pour la première fois à son père de lui raconter les détails de son enfance. Six ans plus tard, il publie l’histoire du petit Mainou, qui, en 1944, sa mère venant de mourir en couches, est envoyé par son père chez sa grand-mère en Lorraine, de l’autre côté de la ligne de démarcation. Il y vit la dernière année de guerre, caché à la ferme familiale, sous la protection de l’aïeule, de l’oncle Emile et de la tante Louise, qu’il ne connaissait pas auparavant.
Humour, tendresse et poésie : Mathias Malzieu a trouvé l’exacte justesse de ton pour nous faire vivre à hauteur d’enfant le séisme qui anéantit l’existence d’un garçonnet au décès brutal de sa mère et à son exil clandestin chez des inconnus, sa sidération face à ce qu’il percevra des réalités de l’Occupation, et sa courageuse résilience au contact de très braves gens qui compteront désormais énormément pour lui. Le danger est de tous les instants, pendant le trajet puis au quotidien, le contraignant à vivre confiné à la ferme dont il connaît bientôt tous les recoins, à commencer par la cave où tous se serrent pendant les bombardements, mais pas encore le grenier qui semble abriter un mystérieux fantôme. Les adultes s’y laissent percevoir au travers de son regard et de ses raisonnements d’enfant, et c’est à la lumière de ses chagrins et de ses angoisses, de sa curiosité et de ses étonnements, que l’on s’attache avec lui à chacun de ces si humains personnages. Si tous acquièrent une authenticité et une présence remarquables, l’on éprouvera une affection toute particulière pour l’oncle Emile et son imagination poétique, à l’origine de quelques reparties et considérations savoureuses. Sans oublier, bien sûr, le cigogneau Marlene Dietrich…
Davantage encore que l’habileté de l’auteur à recréer des personnages impressionnants de vie et d’humanité, c’est son écriture à fleur d’émotions qui marque sans doute le plus durablement le lecteur. Délicieusement inventive et imagée, elle nous fait traverser la tragédie sur un nuage de légèreté aussi naïve que sincère, aussi pleine de bon sens que de fantaisie merveilleuse, aussi drôle que touchante. Et l’on ressort conquis de ce voyage de Mathias Malzieu dans l’enfance de son père, à qui il adresse ici le plus beau message d’amour filial qui soit. Coup de coeur. (5/5)
Humour, tendresse et poésie : Mathias Malzieu a trouvé l’exacte justesse de ton pour nous faire vivre à hauteur d’enfant le séisme qui anéantit l’existence d’un garçonnet au décès brutal de sa mère et à son exil clandestin chez des inconnus, sa sidération face à ce qu’il percevra des réalités de l’Occupation, et sa courageuse résilience au contact de très braves gens qui compteront désormais énormément pour lui. Le danger est de tous les instants, pendant le trajet puis au quotidien, le contraignant à vivre confiné à la ferme dont il connaît bientôt tous les recoins, à commencer par la cave où tous se serrent pendant les bombardements, mais pas encore le grenier qui semble abriter un mystérieux fantôme. Les adultes s’y laissent percevoir au travers de son regard et de ses raisonnements d’enfant, et c’est à la lumière de ses chagrins et de ses angoisses, de sa curiosité et de ses étonnements, que l’on s’attache avec lui à chacun de ces si humains personnages. Si tous acquièrent une authenticité et une présence remarquables, l’on éprouvera une affection toute particulière pour l’oncle Emile et son imagination poétique, à l’origine de quelques reparties et considérations savoureuses. Sans oublier, bien sûr, le cigogneau Marlene Dietrich…
Davantage encore que l’habileté de l’auteur à recréer des personnages impressionnants de vie et d’humanité, c’est son écriture à fleur d’émotions qui marque sans doute le plus durablement le lecteur. Délicieusement inventive et imagée, elle nous fait traverser la tragédie sur un nuage de légèreté aussi naïve que sincère, aussi pleine de bon sens que de fantaisie merveilleuse, aussi drôle que touchante. Et l’on ressort conquis de ce voyage de Mathias Malzieu dans l’enfance de son père, à qui il adresse ici le plus beau message d’amour filial qui soit. Coup de coeur. (5/5)
Re: [Malzieu, Mathias] Le guerrier de porcelaine
J'ai bien aimé cette biographie romancée.
Les personnages sont attachants, spécialement l'Émile qui domine ces pages.
Une autre face de cette guerre où l'on se devait d'agir avec une prudence non naturelle car c'était question de vie ou de mort, qu'on soit enfant ou non.
L'écriture de Malzieu est une force qui prend sa source dans le cœur. Cet auteur aime et a aimé.
Ma cote: 6,5/10.
Citations
Les personnages sont attachants, spécialement l'Émile qui domine ces pages.
Une autre face de cette guerre où l'on se devait d'agir avec une prudence non naturelle car c'était question de vie ou de mort, qu'on soit enfant ou non.
L'écriture de Malzieu est une force qui prend sa source dans le cœur. Cet auteur aime et a aimé.
Ma cote: 6,5/10.
Citations
"Parfois, j'ai droit à un concerto pour ronflements de la tante Louise. Elle ronfle comme elle psalmodie. On se croirait à la messe, mais avec des ours."
(Page 61)"... ses cheveux dorés à l'or fin qui lui font une dégaine de trésor qui parle."
(Page 119)
Moulin-à-Vent- Grand sage du forum
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