[Olmi, Véronique] Le gosse

[Olmi, Véronique]
Le gosse
Albin Michel 26 janvier 2022
293 pages
Quatrième de couverture
Joseph a sept ans. Il est né après la Première Guerre mondiale dans les quartiers pauvres de la Bastille, à Paris. Grandir entouré de l'amour de sa mère et de sa grand-mère, apprendre et découvrir sont les moteurs de toute sa vie. Mais son monde bascule le jour où sa mère disparaît et où il devient pupille de l'État, un État qui a mis en place tout un système de « protection » des enfants pauvres, dont les bonnes intentions n'ont d'égal que la cruauté. De la prison pour enfants à la colonie pénitentiaire, la force de Joseph, les coups de dés du hasard, et la découverte de la musique lui permettront de traverser le pire. Dans une France portée par l'espoir du Front Populaire, peut-être retrouvera-t-il sa vie et sa joie.
L'écriture intense de Véronique Olmi épouse le regard de ce gamin tendre et courageux confronté à la violence du monde adulte. Jamais, depuis Bakhita, la romancière n'avait trouvé une voix aussi puissante et juste pour raconter la renaissance d'un être à la vie. Un roman déchirant et révolté, un des plus beaux textes sur l'enfance à l'aube du siècle dernier.

Mon avis
C’est d’une enfance saccagée que Véronique Olmi nous raconte, il a suffi que la mère de l’enfant meure pour que la vie et l’innocence de celui-ci vole en éclat, car ce petit garçon de sept ans va avoir une vie tourmentée, de la Petite Roquette à la colonie pénitentiaire de Mettray. Cette époque n’est pas si loin de nous, puisque cela se passait après la guerre 1914/18, j’ai lu quelque part que des maisons de ce genre existent toujours, sans doute plus discrètes. Ce roman est remarquable car Véronique Olmi avec une réelle empathie a écrit ce roman glaçant sur la trajectoire bouleversante d’un gamin, un titi de Paris qui peut-être verra une fenêtre ou l’espoir éclairera sa vie comme un rayon de soleil, c’est mon ressenti...En dernières pages on apprend ce que sont devenues ces maisons…. Un tout gros coup de coeur. 5/5

Je l ai acheté à sa sortie car j adore cette autrice mais comme je ne peux pas lire actuellement, toujours pas commencé. Vu ta critique, il me tarde encore plus.

Livre enfin terminé, quelle claque... difficile de sortir de sa lecture tellement les mots choisis sont percutants et l'histoire cruellement réelle.

En ce temps d'après guerre (première guerre mondiale),Joseph, ce Titi parisien de 7 ans, mène une vie heureuse entre sa mère et sa grand-mère et est toujours en quête d'apprendre. Mais un jour sa vie bascule quand sa mère meurt, sa grand-mère n'étant plus assez saine d'esprit pour le gérer. Il devient alors pupille de l'Etat. Aux événements successifs racontés sans fioriture se mèle l'innocence d'un enfant qui va découvrir l'atrocité de la vie et la cruauté dont les adultes sont capables.
Il y a des passages peu supportables en tant que lecteur, on se demande comment ces enfants pouvaient endurer de tels supplices alors qu'ils auraient dû être protégés par l'Etat. Heureusement, Joseph trouve du positif pratiquement dans chaque situation, l'espoir est toujours tapi dans un coin. Mais même quand on sort de ce genre de camp, peut-on se reconstruire et mener une existence "normale"?

La juste écriture de Véronique Olmi permet de se sentir au plus près de cet enfant qui devient adolescent puis jeune adulte.
Une explication est fournie en toute fin de roman concernant l'évolution de ces endroits de détention depuis 1940.

J'ai beaucoup aimé ce livre, c'est un vrai coup de coeur.