[Gaucher, Julie] Et elles se mirent à courir
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[Gaucher, Julie] Et elles se mirent à courir
Et elles se mirent à courir
Auteur : Julie Gaucher
Éditions : du Volcan (8 Novembre 2022)
ISBN : 979-1097339470
92 pages
Quatrième de couverture
Les femmes courent, nagent et n’ont pas attendu d’avoir la permission pour vivre « en corps ». Les vers de Julie Gaucher plongent dans l’intimité des corps de sportives, questionnent ces expériences, les sensations physiques et les émotions qui naissent de l’effort sportif. À travers la course et la nage - des activités universelles - la poétesse évoque ses souvenirs d’enfant, de femme et de mère, mais aussi de sportive, de compétitrice et de voyageuse.
Mon avis
Ce recueil est découpé en trois parties : « Courir », « Nager », « Dans les gradins ».
Dans ses poèmes, Julie Gaucher rend hommage aux femmes, à leur corps, à leur persévérance dans le sport, à leur volonté. Elle évoque ce qu’elle a vécu, que ce soit en tant que sportive, voyageuse, mère etc.
Grâce à elle, j’ai fait connaissance avec Kathrine Switzer, une allemande qui a couru le marathon de Boston, car rien ne précisait qu’il était interdit aux femmes. Mais des hommes ont essayé de lui arracher son dossard, de la faire tomber…misogynie quand tu nous tiens…. C’est mon poème coup de cœur !
Elle parle du passé, évoque Lina Radke, médaillée d’or aux jeux olympiques sur le 800 mètres, dont la course n’avait pas été considérée assez « gracieuse »…. (l’épreuve fut ensuite supprimée plusieurs années).
Courir c’est la liberté.
Mais nager ? La promiscuité des vestiaires, les odeurs de chlore….Plonger ou pas ? Piscine ou lac ? Autant de villes, autant de lieux….Nager en étant enceinte pour se sentir bien, légère…
Quant aux gradins, c’est toute une vie qui les anime. La langue, les chants, les rituels…
J’aime beaucoup la poésie, elle me touche, me parle, me fait vibrer. J’ai énormément apprécié les textes de Julie Gaucher. L’écriture est belle, aérienne, le propos intéressant, l’ensemble très équilibré.
Une belle réussite ! Bravo !
NB : Julie Gaucher, est docteure en littérature française et chercheuse en histoire du sport à l’université Lyon 1 (Laboratoire sur les Vulnérabilités et l’Innovation dans le Sport).
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Cassiopée- Admin
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Date d'inscription : 17/04/2009
Re: [Gaucher, Julie] Et elles se mirent à courir
Merci Cassiopée pour cette critique, il me tente beaucoup !
Re: [Gaucher, Julie] Et elles se mirent à courir
Même quand on n'est comme moi pas sportive pour un sou, il est très facile de se laisser happer par les vers de Julie Gaucher et de la suivre à la trace, des pistes d'athlétisme aux vestiaires des piscines. Vous ne trouverez pas dans ce recueil de vocabulaire précieux ni de phrases ampoulées. La langue de Julie Gaucher est claire et simple, elle va droit au but. Car même s'il s'agit de poésie, un émouvant récit de vie se dessine dans cet ouvrage, en filigrane, parfois entre les textes. Cela parle de sport, beaucoup, mais aussi plus largement du corps, surtout du corps féminin. Tout ceci se passe en Auvergne, et l'espace d'un instant j'ai cru que l'air pur au-dessus des volcans éteints avait remplacé les gaz d'échappement franciliens dans mes poumons.
Quant au marathon de Boston, je suis tombée de haut en lisant l'histoire de Kathrine Switzer, d'autant plus que je venais de lire le formidable Le secret de la force surhumaine d'Alison Bechdel, qui mentionne comment Roberta Gibb s'était infiltrée (en 1966, un an avant Switzer, mais sans dossard et donc sans homologation) dans la même course et avait été soutenue aussi bien par les autres coureurs que par le public.
Merci Cassiopée pour l'eau, l'air et l'énergie que cette lecture m'a apportés !
Quant au marathon de Boston, je suis tombée de haut en lisant l'histoire de Kathrine Switzer, d'autant plus que je venais de lire le formidable Le secret de la force surhumaine d'Alison Bechdel, qui mentionne comment Roberta Gibb s'était infiltrée (en 1966, un an avant Switzer, mais sans dossard et donc sans homologation) dans la même course et avait été soutenue aussi bien par les autres coureurs que par le public.
Merci Cassiopée pour l'eau, l'air et l'énergie que cette lecture m'a apportés !
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