[Oksanen, Sofi] Purge

[ OKSANEN, Sofi ]
Purge
Stock août 2010

395 pages Présentation de l'éditeur

Je vais le lire prochainement!

jostein a écrit:Je vais le lire prochainement!

de même, je viens de l'acheter, et il est à portée de main

Je viens de l'acheter aussi et il part en voyage avec moi.

L'auteur a voulu mettre en parallèle le destin de deux femmes, toutes deux ont vécu des expériences violentes et elles en gardent une peur ancrée au plus profond d'elles-même. La couverture du livre montre une main tremblante, crochue, mais coquette et symbolise bien l'état d'Aliide, meurtrie mais toujours vigilante. Sur deux générations, l'auteur témoigne ainsi du joug de la Russie sur l'Estonnie. A la suite de la seconde guerre mondiale, les communistes russes font régner la terreur sur ce pays et dans les années 90, la maffia russe profite des jeunes estoniennes. J'ai beaucoup aimé cette façon de retracer l'histoire d'un pays par le ressenti des femmes. Plus que les actes, ce sont les sentiments qui témoignent. L'auteur a mis en annexe les chronologies historiques, les témoignages, les rapports pour se centrer sur les sentiments d'Aliide et de Zara. C'est une très belle rencontre qui permettra aux deux femmes d'avoir une chance de se racheter et de retrouver l'espoir. C'est aussi une réflexion sur les limites de l'amour, sur les liens familiaux, le sentiment (ou plutôt l'absence de sentiment) de trahison. Les personnages sont remarquablement analysés, disséqués mais jamais jugés. L'ambiance du livre est enrichi par l'environnement de la campagne, avec la vie des paysans, la force des croyances et de remèdes, ce qui donne une dimension complémentaire au roman. Un très beau témoignage qui me donne envie de découvrir d'autres romans de cet auteur.

Mon avis : Sous fond d'occupation tantôt germanique et tantôt russe, Sofi Oksanen nous livre l'histoire tragique d'une famille à travers ces deux soeurs et leur rivalité d'une vie. C'est un récit qui se base sur le désespoir, la convoitise, la vengeance, la jalousie et la souffrance . Aliide est celle que l'on ne voit pas et Ingel est celle à qui tout réussi. Chacun va choisir son camp, une va préférer l'amour l'autre décidera de s'en sortir à tout prix quitte à y laisser son amour propre.

Dès le début une atmosphère étrange se dégage de ce livre, celle de la suspicion, on est en 1992 mais les années d'occupation ont laissé la peur, la méfiance. C'est l'heure du proxénétisme et de la traite des filles de l'est. Aliide ramasse Zara dans son jardin et c'est à travers cette rencontre qui n'est pas fortuite que l'on voit défiler l'histoire de cette estonie.

Un livre divisé en plusieurs parties avec une première vraiment confuse et dans un style plutôt haché, un huis clos angoissant ou l'on se pose beaucoup de questions, tout s'éclaircit dans les dernières parties qui m'ont semblé beaucoup romancées.

Resister ? Trahir ? Coopérer ? c'est finalement les questions que l'on se pose tout au long de cette lecture. Un récit époustouflant, gênant et dérangeant. Un véritable coup de coeur , un livre à lire absolument et que l'on oubliera difficilement et qui restera gravé dans nos mémoires. Un maitre mot dans ce livre : c'est violent

Un véritable coup de coeur, ce livre a obtenu le prix du roman Fnac, un prix mérité.

Style haché, violence... Ça ne me tente pas pour l'instant.

L

Mimi, je te le dis sincèrement, ce n'est pas gentil de tenter les gens (moi, en l'occurence) qui font d'énormes efforts pour résister à la tentation et ne pas augmenter leur PAL. Je résiste depuis deux mois, désespéremment, pour ne pas acheter ce livre (entre autre). Je crains sincèrement que ton avis me fasse ... craquer.
Note : les avis de Lalyre, Jostein et Lisalor n'étaient pas mal non plus.

Superbes critiques, je le note pour mes prochaines commandes.

Sharon a écrit:Mimi, je te le dis sincèrement, ce n'est pas gentil de tenter les gens (moi, en l'occurence) qui font d'énormes efforts pour résister à la tentation et ne pas augmenter leur PAL. Je résiste depuis deux mois, désespéremment, pour ne pas acheter ce livre (entre autre). Je crains sincèrement que ton avis me fasse ... craquer.
Note : les avis de Lalyre, Jostein et Lisalor n'étaient pas mal non plus.

Le livre de l'année Sharon, tu ne peux pas ne pas le lire Un choc pour moi, ni plus ni moins

a lire donc

Ca doit être un livre fort !! A lire surement !!

"J’espère que tous les lecteurs du monde, les vrais, liront Purge. » Nancy Huston

J'ai hésité hier à acheter ce livre, mais j'en avais déjà choisi trois... donc celui la va attendre un peu, même si vos critiques m'ont bien tentée. Mais le portefeuille a eu le dernier mot.

La citation de Nancy Huston m'a un peu dérangée : C'est quoi un vrai lecteur ?

Pour moi, il n'y a pas de vrai ou de faux lecteur : toute personne qui prend du plaisir à lire un livre, quelqu'il soit et quelque soit son style (roman, BD...) est un vrai lecteur. Je n'aime pas beaucoup cette notion de "vrai lecteur" qui me rappelle l'école et les notations. Certains profs de français m'avais plus dégoutée de la lecture en m'obligeant à lire de la vraie littérature, comme si les autres livres ne valaient pas la peine d'être lu. J'ai été "choqué" de constaté qu'aujourd'hui encore pour certains professeurs, cela n'a pas encore changé. Ma fille qui adore lire, c'est vu critiqué par son professeur de français lui disant que les livres fantaisy ou de science fiction n'étaient pas de la lecture digne de ce nom...
La lecture doit être avant tout un plaisir et comme nous sommes tous différents et avons des gouts différents, il y a pleins de livres, de styles de livres, de sujets différents et libre à chacun d'aimer ou pas, mais pour moi, nous ne devons pas juger ceux qui aiment des lectures différentes des notres. C'est pourquoi j'aime beaucoup ce forum, parce que chacun peut donner son avis librement tout en respectant le gout des autres.

Bon, je me suis un peu emballé, mais c'est vrai que cette citation me dérange, même si je pense qu'elle n'a rien à voir avec le contenu du livre. Il me semble surprenant qu'un éditeur est choisi une telle citation pour faire la promotion d'un livre, mais bon, cela doit être du "marketing"...

beagle a écrit:"J’espère que tous les lecteurs du monde, les vrais, liront Purge. » Nancy Huston

J'ai hésité hier à acheter ce livre, mais j'en avais déjà choisi trois... donc celui la va attendre un peu, même si vos critiques m'ont bien tentée. Mais le portefeuille a eu le dernier mot.

La citation de Nancy Huston m'a un peu dérangée : C'est quoi un vrai lecteur ?

Pour moi, il n'y a pas de vrai ou de faux lecteur : toute personne qui prend du plaisir à lire un livre, quelqu'il soit et quelque soit son style (roman, BD...) est un vrai lecteur. Je n'aime pas beaucoup cette notion de "vrai lecteur" qui me rappelle l'école et les notations. Certains profs de français m'avais plus dégoutée de la lecture en m'obligeant à lire de la vraie littérature, comme si les autres livres ne valaient pas la peine d'être lu. J'ai été "choqué" de constaté qu'aujourd'hui encore pour certains professeurs, cela n'a pas encore changé. Ma fille qui adore lire, c'est vu critiqué par son professeur de français lui disant que les livres fantaisy ou de science fiction n'étaient pas de la lecture digne de ce nom...
La lecture doit être avant tout un plaisir et comme nous sommes tous différents et avons des gouts différents, il y a pleins de livres, de styles de livres, de sujets différents et libre à chacun d'aimer ou pas, mais pour moi, nous ne devons pas juger ceux qui aiment des lectures différentes des notres. C'est pourquoi j'aime beaucoup ce forum, parce que chacun peut donner son avis librement tout en respectant le gout des autres.

Bon, je me suis un peu emballé, mais c'est vrai que cette citation me dérange, même si je pense qu'elle n'a rien à voir avec le contenu du livre. Il me semble surprenant qu'un éditeur est choisi une telle citation pour faire la promotion d'un livre, mais bon, cela doit être du "marketing"...

Oui, la lecture doit être un plaisir. Tout comme la musique. Je pense que personne n'a réellement le droit de dire que tel ou tel livre est mauvais du moment qu'il procure du plaisir à son lecteur.

j'ai été totalement subjuguée par cette lecture.
Le destin de deux femmes lié au temps de l'occupation soviétique.
Aliide, une vieille dame, retrouve dans son jardin une jeune fille désespérée, apeurée. Aliide va la recueillir et va s'ensuivre une histoire de guerre, d'amour, de haine...
L'amour impossible pour Aliide sous l'occupation en Estonie , qui va la mener à commettre de terribles actes, et trahir sa famille.
Aliide est une femme blessée, meurtries, ce qui va la rendre méchante, mais je n'ai pu m'empêcher d'avoir un brin de compassion malgré tout.
quant au destin de Zara, c'est une autre époque, et, pourtant, il s'annonce tout aussi violent.Elle va subir, les horreurs du proxénétisme.
Ce livre m'a permis de découvrir un bout de l'histoire Estonienne sous l'occupation tour à tour; soviétique et allemande.Ceci au travers d'un beau roman merveilleusement bien écrit.
Juste un mot sur la couverture, qui, pour moi, reflète l'amour et la haine. Une main vieillie sur fond gris, qui fait un peu peur, au-dessus, du rose, qui rappelle la douceur...

Je ne dois pas être "un vrai lecteur" au sens où l'entend Nancy Huston car j'aurais très bien pu me passer de la lecture de ce livre ...

Je sais que cela va un peu surprendre par rapport aux avis précédents mais j'ose ... : Je n'ai pas pris de plaisir à cette lecture :<|G:

Je pense que c'est parce que je suis restée en dehors du récit. J'ai trouvé le temps long, j'avais l'impression que l'histoire n'avançait pas et, à chaque chapitre je devais faire un effort pour me replonger dans le contexte en fonction de la date et du lieu.

Cependant, je comprends très bien que l'on puisse en parler avec des expressions comme " époustouflant, gênant et dérangeant" ou encore "une véritable claque" et je comprends que cela puisse être un coup de cœur mais, pour ma part, je n'ai rien ressenti de tout cela.

Cela restera donc pour moi, un livre "Non apprécié".

PS : il y avait déjà un autre vote "Non apprécié", je ne suis pas seule

Tu en as le droit Odile. Et je te le dis avec avec d'autant plus d'aise, que je n'hésite pas à déprécier un livre adoré par tant d'autres.......
Tu n'y as pas été sensible, c'est tout. On n'est as responsable de sa sensibilité, u de son insensibilité.
Tu vois, les vers des poètes que d'autres portent aux nues me laissent de glace,et sont pour moi une langue totalement indéchiffrable.

Nous ne sommes pas là pour être des béni oui-oui, mais pour oser aller à l'encontre de la majorité.

Avis et commentaires :
Enfin un livre qui tient toutes les promesses que la rumeur publique, les revues littéraires et les médias vantaient.
Craignant de ne pas y trouver mon bonheur, tant la thématique semblait un peu lourde, je m'y suis perdu avec joie et ravissement.
Un premier livre de cette auteure de talent, mélange historique de qualité sur les petite pays slaves à l'histoire agitée et à l'indépendance toujours remise en question tant par les allemands, les pays scandinaves puis l'URSS à l'issue de la seconde guerre mondiale et enfin la chute de cet empire et enfin de nos jours de nouvelles entités en cours d'intégration de la CEE. Documentée, cette description, les héros d'un jour d'abord nazis puis communistes et tout cela en moins de 40 ans et comment les malheureux ressortissants ont du s'adapter aux pouvoirs en place, le plus souvent au prix fort du sang.
Le pari est ambitieux entre l'histoire de Zara vivant avec sa mère et une grand mère au passé bien énigmatique cherchant à fuir sa misérable existence et séduite par un proxénète violent qui va l'emmener et la maltraiter puis en fuite arrivant dans la ferme de la non moins énigmatique Aliide avec une photo et des questions bien étranges.
Aliide dont on découvre au fur et à mesure du livre son passé, ses difficultés avec sa soeur Ingel qui lui a volé celui qu'elle voulait pour mari, Hans (origine allemande et personnage trouble dont les sympathies nazies vont l'amener à se cacher) mais qui ne l'a jamais voulu. Histoire d'amour contrariée, vengeance contre sa soeur et sa fille, mariage de raison avec Martin, le communiste notoire.
Petites histoires de haines, d'amours déçus, d'espoirs trahis, des vies difficiles dans ces petites provinces baltes au coeur de la grande Histoire qui lamine tout et force les uns et les autres à choisir un camp le plus souvent ou à survivre voir mourir.
Très bon livre, un peu dense parfois, à la fin prévisible mais non dans les premières pages. Un bon moment combinant Histoire et Idéologies dures.

Une vraie découverte;un plaisir de découvrir ce pays,son histoire,ses douleurs;je ne connaissais rien et je suis ravie d'avoir un peu appris;livre dur,émouvant,passionnant;pas du tout mon genre de lecture habituelle et ravie au final d'avoir changé!

Mon ressenti

Purge : élimination, épuration par voie d’autorité de personnes gênantes, d’opposants…. D’entrée, le titre du livre nous prévient et le lecteur rentre de plein fouet dans les années de nazisme et du joug communiste des pays de l’Est. Histoire pas si lointaine, Tchernobyl, la chute du mur, l’éclatement de l’URSS. Ces pages de l’histoire sont suivies et racontées par une femme, seule survivante d’une famille broyée.

C’est l’histoire d’Alide, la « vieille », l’endurcie, celle qui est témoin de l’histoire, de son chemin de croix, de sa survivance… et celle Zara, la jeune, celle qui ne connaît pas ces années d’histoire, qui raconte le présent d’un monde « meilleur » (celui de la prostitution, du crime) mais qui continue de subir un autre joug : celui de l’homme laissé pour compte celui là et qui va exercer son pouvoir sur un être plus faible, sa femme en l’occurrence.

Deux destins qui vont se croisés, qui vont se reconnaître, qui vont s’unir pour peut être se libérer… c’est un livre fort qui s’inspire de fait réels, des mots et des images qui font mouches , une réflexion sur le quotidien de ces femmes… Comment vivre ou tout simplement survivre avec ses souvenirs, ses images ou ses fantômes… vivre la peur au quotidien pour peut être ne plus vivre l’horreur. Deux vies brisées, piétinées, qui vont se reconnaître, se tendre la main, entre peur et courage, résignation et colère… la limite peut être parfois très vite abolie. Deux femmes qui se racontent entre présent et passé, dans un monde que tous avaient promis d’être meilleur, oui tout dépend de quel côté, nous sommes et ce que nous sommes… Car dans tous conflits, les femmes sont les grandes perdantes… ce sont toujours elles qui restent qu’ils soient vainqueurs ou perdants…

A découvrir absolument

Mon avis :

Ce livre n’est sans doute pas arrivé dans ma vie au bon moment ou bien j’en attendais trop …

Je n’ai rien de particulier à lui reprocher, l’histoire est intéressante, bien construite, l’écriture est de qualité mais je n’ai jamais réussi à « m’approprier » ce livre, à le faire « mien », c’était comme si je le lisais dans une langue étrangère.

C’est seulement dans les 160 dernières pages que je me suis passionnée pour le récit, que les personnages ont pris « vie » et que j’ai retrouvé un réel plaisir à la lecture.
A partir de ce moment là, j’ai vraiment « accroché » avec les deux femmes, souhaitant comprendre chacun de leurs choix, chacune de leurs réactions.

Avec le recul, je pense que, peut-être, je me suis sentie « étouffée » par ce livre, comme engluée par toute cette souffrance, ces peurs, cette culpabilité, cette honte, comme si rien ne pouvait changer le cours des choses ….
Cette impression était sans doute voulue par l’auteur mais
elle n’a pas agi sur moi comme il aurait fallu …

Il faudra, sans doute, que je donne une seconde chance à ce livre mais pas tout de suite …

Mon avis rejoint ceux d'Odile et de Cassiopée. Plusieurs fois, j'ai voulu arrêter cette lecture, je n'accrochais pas du tout. Il a fallu 130 pages pour que je décide de continuer. Sujet trop dur pour moi pour le moment

Le début du roman se situe en 1992, une vieille femme , Allide vit seule dans une ferme, dans la forêt estonienne. L'armée russe s'est retirée. Un matin, elle aperçoit une femme , tout en guenilles, dans sa cour. Qui est -elle ? que lui veut-elle ? Elle lui vient en aide, Zara dit être poursuivie par son mari.

Nous allons apprendre peu à peu la vie de ces deux femmes. Il y aura des retours en arrière dans la vie de chacune.

Le secret d' Allide se dévoile peu à peu. Allide incarne une personnalité forte qui se bat pour son pays, mais qui n'en est pas moins une femme.

Ce roman rend hommage aux femmes, résistantes de 1940 à maintenant. L'auteur nous entraine peu à peu, ce roman ,que certains qualifient de thriller, ne peut pas laisser indiffèrent . Ces femmes sont à la recherche d'un monde meilleur. Quel sera leur monde ?

Ce roman lu , je l' ai apprécié, mais après une centaine de pages. Juste un mot sur la couverture, le rose évoque la douceur, et dessous une main vieillie, sur un fond gris. Celle-ci peut s'associer à de la peur, à la haine, aux thèmes abordés dans ce livre.

Il y a longtemps qu'il me tente, je le note!