[Shriver, Lionel] Double Faute

Édition Belfond (456p)
Titre original : Double faut (1997)

Résumé :
Un soir, à New York, lors d'un match de tennis improvisé, Willy rencontre Eric.
Elle est joueuse professionnelle, battante et accrocheuse, il est tennisman dilettante mais étonnamment doué.
Entre eux, c'est le coup de foudre. Ils se marient. Et les difficultés commencent.
Car la douceur des débuts dans l'Upper West Side fait bientôt place à la compétition. Une rivalité professionnelle et amoureuse acharnée, jusqu'à l'ultime balle de match, ce moment décisif où aucune faute n'est plus permise et où Willy aura à faire un choix crucial.

Ce que j’en ai pensé :
J’ai longtemps tergiversé avant d’écrire cette chronique tant Double Faute m’inspire des sentiments mitigés. En effet, le roman de Lionel Shriver reste une demie déception pour toi. J’ai choisi ce livre, convaincue par la mention de l’auteur qui disait que Double Faute était moins un livre sur le tennis que sur la vie de couple. Mais soyons clairs : Double Faute traite beaucoup de tennis, trop. Et franchement, je me suis ennuyée sur une majeure partie du roman. Guère intéressée par ce sport, que je n’ai même jamais suivi à la télévision, Double Faute n’ a, du coup, pas su capter mon attention.

Il est vrai que le roman est très bien écrit, Lionel Shriver faisant la part belle aux métaphores et autres figures de style empruntées au tennis et les réparties fuses telles des balles pendant un match. J’ai néanmoins trouvé le style de Lionel Shriver un peu trop élitiste, par vraiment à mon goût…

De plus, je n’ai pas réussi à m’attacher à ses deux personnages centraux que sont Willy et Eric. La personnalité d’Eric, qui réussit tout ce qu’il entreprend, même en dilettante, et qui parvient toujours à la première place, m’a paru carrément antipathique. Même s’il est vrai que c’est lui qui paraîtra le plus humain au final. Pourtant, de prime abord, le personnage de Willy me plaisait bien avec ses failles et ses complexes, mais en définitive je ne suis pas parvenue à m’identifier à ce couple, ni à m’intéresser à leur vie sentimentale et professionnelle.

Pour finir, même si les dialogues et disputes des deux amants sont plutôt dynamiques et le style incisif, Double Faute se traîne. Peut être est-ce en grand partie par ce que je n’étais pas plus intéressée que ça par l’histoire, mais j’ai trouvé qu’il y avait beaucoup de longueurs et que le récit ne décollait pas vraiment…

En conclusion :
Vous l’aurez compris Double Faute n’était vraiment pas fait pour moi. L’histoire de ce couple ennemi sur les courts est redondante et souffre de longueurs. Eric et Willy ne sont pas franchement attachants, et on suit leur aventure avec un regard froid. L’écriture est de qualité, les métaphores empruntés au tennis plairont sûrement aux amateurs. A réserver cependant aux fans de ce sport car le tennis, bien plus que simple support de l’œuvre, y est un « personnage » à part entière.

Ma note : 2/5