[Gallay, Claudie] Les déferlantes
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Re: [Gallay, Claudie] Les déferlantes
Un livre que l'on m'a prêté et qui n'est pas du tout dans le style que je lis habituellement mais ce fut une petite surprise.
Le style est lent et au début j'ai pensé que l'écriture ne me plairait pas et petit à petit je me suis laissée bercer par ce livre que j'ai aimé au fil des pages. On y retrouve une multitude de sentiments, de personnages, des histoires de famille ...
Un livre au suspense tout relatif, mais une belle tranche de vie !!!
Une chose m'a frappé : ne rien savoir sur l'héroïne de ce livre, son prénom, sa vie passée ...
J'ai voté : Bien
Le style est lent et au début j'ai pensé que l'écriture ne me plairait pas et petit à petit je me suis laissée bercer par ce livre que j'ai aimé au fil des pages. On y retrouve une multitude de sentiments, de personnages, des histoires de famille ...
Un livre au suspense tout relatif, mais une belle tranche de vie !!!
Une chose m'a frappé : ne rien savoir sur l'héroïne de ce livre, son prénom, sa vie passée ...
J'ai voté : Bien
Invité- Invité
Re: [Gallay, Claudie] Les déferlantes
On vient de me l'offrir, de la part d'une océanique à une bretonne ! je finis celui que j'ai en route et je démarre celui-ci ! la mer me manque tellement que ce roman devrait me plaire ...
Invité- Invité
Re: [Gallay, Claudie] Les déferlantes
Je viens de refermer cet ouvrage. J'ai adoré, certes le style est peut-être un peu haché car il est saucissonné en chapitres très courts, entre 2 et 8 pages. Cela créée l'ambiance, celle d'un petit village maritime perdu sur les côtes du Cotentin, une vie rude, où les habitants vivent pratiquement en autarcie, les secrets bien gardés mais les rumeurs toujours présentes.... on se laisse entraîner en balade sur la côte, à compter les oiseaux avec l'héroïne et à mener, mine de rien, l'enquête sur un petit garçon disparu en mer 40 ans auparavant !
Invité- Invité
Re: [Gallay, Claudie] Les déferlantes
C'est un coup de coeur pour moi, à plusieurs titres, et j'espère ne pas en faire un commentaire trop décousu. Trop d'émotions à essayer de transmettre.
D'abord c'est une hymne à la mer, à la nature, aux oiseaux (et même aux animaux de la ferme) : je ne suis jamais allée aussi haut dans le Cotentin mais je rêve de voir en vrai le cap de La Hague, même si l'usine de retraitement des déchets nucléaires n'est pas loin... Le livre donne vie aussi aux légendes, celles que font vivre les femmes du coin, les esprits soufflent sur la lande, on se méfie des étrangères qui ne sont pas comme tout le monde.
C'est un livre qui parle de création: à La Griffue, vivent aussi Raphaël et sa soeur Morgane. Raphaël, sculpteur tourmenté qui se nourrit sans doute de la vie des gens du pays : "Comment Raphaël osait-il ? Je en sais pas où il puisait cette force, de quelle part obscure lui venait ce besoin de creuser toujours plus profond. Sans concession. J'aurais voulu être capable de vivre comme il sculptait. Au sang et à la chair. Oser ce que j'étais." (p. 369)
Et cela m'amène à dire les principaux attraits de ce livre : il parle des gens, il parle de gens blessés par la vie, et il en parle en creux, à petites touches. Petit à petit m'est venue l'idée d'un tableau impressionniste où chaque être se révèle petit à petit, suivant la lumière et le vent, et la narratrice est assez sensible pour saisir le moment où chacun est prêt à se dévoiler, sans forcer, sans juger.
A La Hague, on croise non seulement cet artiste tourmenté qu'est Raphaël, mais aussi Max, l'innocent du village, amoureux éconduit de Morgane et amoureux des mots. Monsieur Anselme, vieil homme raffiné épris de Prévert et de compagnie. Nan, que tout le monde prend pour une vieille folle qui cherche partout ses morts et attend le retour de son fils adoptif. Pourtant, avant elle était belle et ardente, elle s'appelait Florelle. Le vieux Théo, celui qui observait les oiseaux avant la narratrice, qui était aussi gardien du phare à ses heures, qui s'occupe de ses chats et rumine avec mélancolie son amour pour Nan, ou plutôt Florelle. Et pourtant il était marié à une autre, il a eu une fille, Lilli. Lilli qui ressasse les manques de son père et ne remâche plus que de l'amertume...
Et bien sûr il y a la narratrice qui se dévoile petit à petit, qui raconte le deuil, le manque, et qui se voit renaître petit à petit, presque sans le vouloir. Et il lui en faut du temps, des jours et des jours de silence sur la lande, pour renouer avec les mots, avec les gens. "Je savais que l'on pouvait rester très longtemps comme ça, les yeux dans la mer, sans voir personne. Sans parler. Sans même penser. Au bout de ce temps, la mer déversait en nous quelque chose qui nous rendait plus fort. Comme si elle nous faisait devenir une partie d'elle. Beaucoup de ceux qui vivaient cela ne repartaient pas." (p. 303) Pour apprivoiser le manque et oser se remettre à vivre : "Ce regret, toujours, de ne pas aimer suffisamment. De rester en lisière. Lambert aurait voulu pouvoir pleurer encore. Le manque de toi, je l'ai eu. Je ne l'avais plus. J'aurais voulu l'avoir toujours. C'est ce manque qui me manquait, mais ce manque, ce n'était déjà plus toi." (p. 506) Pour vivre avec la cicatrice : "J'ai ramassé un caillou. Un petit galet de granit noir, sur le côté il y avait une griffure plus claire, un impact en forme d'étoile. J'ai fermé mes doigts, doucement, et je l'ai glissé dans ma poche." (p. 525)
J'ai trouvé cette dernière image du caillou une belle métaphore de ce que devient la narratrice à la fin du roman, dans un bel apaisement. Pendant ma lecture, fait assez rare, une musique a fini par trotter dans ma tête, le deuxième mouvement du 2e Concerto pour piano et orchestre de Chostakovitch (qu'on entend aussi dans la bande-son du film Une exécution ordinaire de Marc Dugain), une musique à la fois déchirée et apaisée, qui me semblait bien représentatrice de cette héroïne qui m'a vraiment touchée. Dans la simplicité.
D'abord c'est une hymne à la mer, à la nature, aux oiseaux (et même aux animaux de la ferme) : je ne suis jamais allée aussi haut dans le Cotentin mais je rêve de voir en vrai le cap de La Hague, même si l'usine de retraitement des déchets nucléaires n'est pas loin... Le livre donne vie aussi aux légendes, celles que font vivre les femmes du coin, les esprits soufflent sur la lande, on se méfie des étrangères qui ne sont pas comme tout le monde.
C'est un livre qui parle de création: à La Griffue, vivent aussi Raphaël et sa soeur Morgane. Raphaël, sculpteur tourmenté qui se nourrit sans doute de la vie des gens du pays : "Comment Raphaël osait-il ? Je en sais pas où il puisait cette force, de quelle part obscure lui venait ce besoin de creuser toujours plus profond. Sans concession. J'aurais voulu être capable de vivre comme il sculptait. Au sang et à la chair. Oser ce que j'étais." (p. 369)
Et cela m'amène à dire les principaux attraits de ce livre : il parle des gens, il parle de gens blessés par la vie, et il en parle en creux, à petites touches. Petit à petit m'est venue l'idée d'un tableau impressionniste où chaque être se révèle petit à petit, suivant la lumière et le vent, et la narratrice est assez sensible pour saisir le moment où chacun est prêt à se dévoiler, sans forcer, sans juger.
A La Hague, on croise non seulement cet artiste tourmenté qu'est Raphaël, mais aussi Max, l'innocent du village, amoureux éconduit de Morgane et amoureux des mots. Monsieur Anselme, vieil homme raffiné épris de Prévert et de compagnie. Nan, que tout le monde prend pour une vieille folle qui cherche partout ses morts et attend le retour de son fils adoptif. Pourtant, avant elle était belle et ardente, elle s'appelait Florelle. Le vieux Théo, celui qui observait les oiseaux avant la narratrice, qui était aussi gardien du phare à ses heures, qui s'occupe de ses chats et rumine avec mélancolie son amour pour Nan, ou plutôt Florelle. Et pourtant il était marié à une autre, il a eu une fille, Lilli. Lilli qui ressasse les manques de son père et ne remâche plus que de l'amertume...
Et bien sûr il y a la narratrice qui se dévoile petit à petit, qui raconte le deuil, le manque, et qui se voit renaître petit à petit, presque sans le vouloir. Et il lui en faut du temps, des jours et des jours de silence sur la lande, pour renouer avec les mots, avec les gens. "Je savais que l'on pouvait rester très longtemps comme ça, les yeux dans la mer, sans voir personne. Sans parler. Sans même penser. Au bout de ce temps, la mer déversait en nous quelque chose qui nous rendait plus fort. Comme si elle nous faisait devenir une partie d'elle. Beaucoup de ceux qui vivaient cela ne repartaient pas." (p. 303) Pour apprivoiser le manque et oser se remettre à vivre : "Ce regret, toujours, de ne pas aimer suffisamment. De rester en lisière. Lambert aurait voulu pouvoir pleurer encore. Le manque de toi, je l'ai eu. Je ne l'avais plus. J'aurais voulu l'avoir toujours. C'est ce manque qui me manquait, mais ce manque, ce n'était déjà plus toi." (p. 506) Pour vivre avec la cicatrice : "J'ai ramassé un caillou. Un petit galet de granit noir, sur le côté il y avait une griffure plus claire, un impact en forme d'étoile. J'ai fermé mes doigts, doucement, et je l'ai glissé dans ma poche." (p. 525)
J'ai trouvé cette dernière image du caillou une belle métaphore de ce que devient la narratrice à la fin du roman, dans un bel apaisement. Pendant ma lecture, fait assez rare, une musique a fini par trotter dans ma tête, le deuxième mouvement du 2e Concerto pour piano et orchestre de Chostakovitch (qu'on entend aussi dans la bande-son du film Une exécution ordinaire de Marc Dugain), une musique à la fois déchirée et apaisée, qui me semblait bien représentatrice de cette héroïne qui m'a vraiment touchée. Dans la simplicité.
Invité- Invité
Re: [Gallay, Claudie] Les déferlantes
très belle critique Adtraviata!
Véronique M.- Grand sage du forum
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Genre littéraire préféré : un peu de tout, romans en tous genres,biographies, essais mais pas trop la science fiction.
Date d'inscription : 12/02/2010
Re: [Gallay, Claudie] Les déferlantes
J ai lu ce livre il y a quelques mois car on me l avait prêté. Disons je dirais que ça se lis bien jusqu'à la fin mais il ne m'en restera pas un souvenir impérissable
C'est bien écrit mais je trouve qu 'il y a quelques longueurs
C'est bien écrit mais je trouve qu 'il y a quelques longueurs
Invité- Invité
Re: [Gallay, Claudie] Les déferlantes
En ouvrant le livre, nous sommes directement entraînés par la narratrice dans cet univers, un décor décrit à la perfection, on se sent avec elle, comme si nous la suivions. Les Déferlantes est un lieu où l'on sent un faux bien-être, on sent une tension. Un inconnu va lancer la narratrice dans une recherche sans limite, qui va lui accaparer l'esprit afin de ne plus penser à "lui". Je trouve cependant dommage que sur les personnages aucun ne s'énerve, ou ne l'envoie voir ailleurs, comme ce serait plus le cas dans la réalité; les habitants de la Hague ne révèlent cependant rien sans que cela leur soit tiré du nez, ou à leur insu, quand elle fouine dans leur affaire. Pour ma part, j'ai découvert assez rapidement la solution au "mystère" qui règne sur l'île, trouvant des insistances de l'auteur un peu trop flagrantes.
J'ai passé un agréable moment avec cette lecture, qui vous apaise et vous décontracte totalement, grâce à une histoire et des personnages attachants!
J'ai passé un agréable moment avec cette lecture, qui vous apaise et vous décontracte totalement, grâce à une histoire et des personnages attachants!
Invité- Invité
Re: [Gallay, Claudie] Les déferlantes
En effet Livresse c'est une lecture apaisante, ce fut un coup de coeur pour moi
lalyre- Grand sage du forum
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Genre littéraire préféré : un peu de tout,sauf fantasy et fantastique
Date d'inscription : 07/04/2010
Re: [Gallay, Claudie] Les déferlantes
Mon ressenti
Un livre à tiroir comme je les aime. A un premier niveau, c’est la mer. C’est elle qui donne le rythme à la vie des gens, au village, aux rencontres. Telle une marée haute ou basse, les paysages se découvrent, les odeurs enivrent et les oiseaux nous racontent l’histoire de ce petit patelin perdu du côté de la Hague. Je suis dans mon élément, je suis bien… sans oublier les chats.
Dans un deuxième niveau, j’ai fait connaissance avec les gens du cru. Je suis un peu comme Lambert ou même la Horsain dans ce livre. Il faut faire sa place, faire connaissance et montrer « patte blanche » pour se lier et faire partie du décor, mais une fois acceptée, je me suis fondue avec eux.
Dans un troisième niveau, de même que la mer peut être belle, sereine, elle peut aussi être en colère et être violente, très violente ; les secrets des hommes et des femmes sont aussi à la hauteur de cette mer changeante, offrant de nombreuses promesses et prenant aussi ce que bon lui semble.
C’est avec poésie et émotion que Claudie aborde le désespoir, le manque de celui ou celle que l’on aime, la perte d’un être cher, le vide dans lequel on peut sombrer, le deuil, l’impossibilité de faire celui-ci. C’est avec tous ces personnages hauts en couleur que j’ai plongé dans leur humanité pour mieux repartir à la conquête de la vie et de l’espoir.
C’est lent mais c’est ainsi que nous comprenons mieux ce qui se passe, que nous goûtons ce qui passe à notre portée, que nous sentons et ressentons, que nous touchons. Petit à petit nous nous remplissons pour mieux être à l’écoute de l’autre et faire disparaître ce grand vide au profit de notre humanité.
Venez-vous perdre dans ce petit coin au bout du monde et faire connaissance de ces hommes et femmes pour mieux vous découvrir.
A découvrir absolument
Un livre à tiroir comme je les aime. A un premier niveau, c’est la mer. C’est elle qui donne le rythme à la vie des gens, au village, aux rencontres. Telle une marée haute ou basse, les paysages se découvrent, les odeurs enivrent et les oiseaux nous racontent l’histoire de ce petit patelin perdu du côté de la Hague. Je suis dans mon élément, je suis bien… sans oublier les chats.
Dans un deuxième niveau, j’ai fait connaissance avec les gens du cru. Je suis un peu comme Lambert ou même la Horsain dans ce livre. Il faut faire sa place, faire connaissance et montrer « patte blanche » pour se lier et faire partie du décor, mais une fois acceptée, je me suis fondue avec eux.
Dans un troisième niveau, de même que la mer peut être belle, sereine, elle peut aussi être en colère et être violente, très violente ; les secrets des hommes et des femmes sont aussi à la hauteur de cette mer changeante, offrant de nombreuses promesses et prenant aussi ce que bon lui semble.
C’est avec poésie et émotion que Claudie aborde le désespoir, le manque de celui ou celle que l’on aime, la perte d’un être cher, le vide dans lequel on peut sombrer, le deuil, l’impossibilité de faire celui-ci. C’est avec tous ces personnages hauts en couleur que j’ai plongé dans leur humanité pour mieux repartir à la conquête de la vie et de l’espoir.
C’est lent mais c’est ainsi que nous comprenons mieux ce qui se passe, que nous goûtons ce qui passe à notre portée, que nous sentons et ressentons, que nous touchons. Petit à petit nous nous remplissons pour mieux être à l’écoute de l’autre et faire disparaître ce grand vide au profit de notre humanité.
Venez-vous perdre dans ce petit coin au bout du monde et faire connaissance de ces hommes et femmes pour mieux vous découvrir.
A découvrir absolument
Pinky- Grand sage du forum
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Age : 61
Localisation : Les Sables d'Olonne (85)
Emploi/loisirs : Educatrice spécialisée, peinture, dessin, bricolage, ballade, baignade, tricot, couture
Genre littéraire préféré : Je lis de tout en littérature mais j'ai beaucoup de mal avec les policiers... j'en lis 1 ou 2 dans l
Date d'inscription : 04/06/2008
Re: [Gallay, Claudie] Les déferlantes
Oh la belle critique, Pinky, ça me rappelle un excellent souvenir de lecture, dont tu donnes un éclairage original !
Invité- Invité
Re: [Gallay, Claudie] Les déferlantes
J'aime beaucoup cette auteure, elle est calme et relaxante !
BESMAR- Grand expert du forum
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Age : 60
Localisation : Au Quebec
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Genre littéraire préféré : Policiers (PD James, Connelly,Reich), romans historiques, aventure, tres peu de fiction sinon toute lecture m'interesse !!mon coup de coeur actuel est "L'Élégance du Hérisson" de Mureil Barberry
Date d'inscription : 18/07/2010
Re: [Gallay, Claudie] Les déferlantes
merci de votre passage Adtraviata et Besmar
je suis sensible à ce que tu as dit Adtraviata, quel est ce souvenir ?
je suis sensible à ce que tu as dit Adtraviata, quel est ce souvenir ?
Pinky- Grand sage du forum
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Localisation : Les Sables d'Olonne (85)
Emploi/loisirs : Educatrice spécialisée, peinture, dessin, bricolage, ballade, baignade, tricot, couture
Genre littéraire préféré : Je lis de tout en littérature mais j'ai beaucoup de mal avec les policiers... j'en lis 1 ou 2 dans l
Date d'inscription : 04/06/2008
Re: [Gallay, Claudie] Les déferlantes
C'est la lecture du livre en général, le souvenir agréable (même coup de coeur, je crois !)
Invité- Invité
Re: [Gallay, Claudie] Les déferlantes
merci de ta réponse
Pinky- Grand sage du forum
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Genre littéraire préféré : Je lis de tout en littérature mais j'ai beaucoup de mal avec les policiers... j'en lis 1 ou 2 dans l
Date d'inscription : 04/06/2008
Re: [Gallay, Claudie] Les déferlantes
Il n'y a pas à hésiter, je le mets dans ma Liste de souhaits, merci à vous pour ces belles critiques.
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Tenir debout de Mélissa da Costa
Step- Grand sage du forum
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Genre littéraire préféré : Romans contemporains ou non, policiers/thrillers, un peu tout. Pas de BD
Date d'inscription : 12/04/2012
Re: [Gallay, Claudie] Les déferlantes
Superbe Livre sur le fait d'aimer, bien ou mal, le manque d'un être, la solitude et le mal de revivre après la perte d'un être cher.
L'amour, la haine aussi, qui n'est que la partie frustration, quand un amour n'est pas partagé.
Une merveille, ce livre. Il restera longtemps dans ma mémoire.
L'amour, la haine aussi, qui n'est que la partie frustration, quand un amour n'est pas partagé.
Une merveille, ce livre. Il restera longtemps dans ma mémoire.
Invité- Invité
Re: [Gallay, Claudie] Les déferlantes
un roman que j'ai adoré et conseillé à mes amies.
Si je connaissais un peu les côtes normandes , j'avais marché sur le chemin qui monte à la grande Chartreuse : une belle expérience.Ces 2 sites sont superbement décrits pas Claudie GALLAY et l'émotion soulevée par cette histoire d'amours font la grande qualité de ce roman
Si je connaissais un peu les côtes normandes , j'avais marché sur le chemin qui monte à la grande Chartreuse : une belle expérience.Ces 2 sites sont superbement décrits pas Claudie GALLAY et l'émotion soulevée par cette histoire d'amours font la grande qualité de ce roman
Invité- Invité
Re: [Gallay, Claudie] Les déferlantes
Après avoir lu toutes ces bonnes critiques, je me le note!
Invité- Invité
Re: [Gallay, Claudie] Les déferlantes
J'en avais aussi entendu de très bonnes critiques, donc je m'y étais mise... mais j'ai vite abandonné: pas assez d'action! Ce n'était pas le bon moment pour le lire... Qui sait peut-être que je m'y lancerai à nouveau!
Re: [Gallay, Claudie] Les déferlantes
Les Déferlantes, c’est avant tout une ambiance. N’y cherchez pas une intrigue complexe avec suspense, personnages hauts en couleurs et révélations fracassantes. S’il y a quelque chose qui se fracasse dans ces pages, c’est l’eau, de pluie ou de mer, qui s’abat par paquets sur les vitres ou les rochers pendant les tempêtes, ce sont les âmes et les esprits des vivants, fissurés sous le poids du mystère ou du secret, hantés par le souvenir des morts.
Car à la pointe du Cotentin, près de la Hague, il faut prendre la mer au sérieux. Souvent elle se déchaîne, et parfois, ne rend pas ceux qui s’y aventurent. Comme les parents et le petit frère de Lambert, personnage mystérieux qui revient sur les lieux 40 ans plus tard. Comme la famille de Nan, 60 ans plus tôt, condamnant celle-ci à une attente vaine et insensée.
La narratrice est arrivée dans ce bout du monde quelques mois auparavant. Ornithologue, elle recense les oiseaux sur les falaises. Ame solitaire secrète et blessée elle aussi, les habitants l’ont acceptée parmi eux sans guère poser de questions. Car on n’est pas comme ça par ici, on serait plutôt taciturne, on ne s’exprime pas haut et clair. On est dans le non-dit, avec parfois quelques éclats de colère, de rancœur ou de désespoir.
L’intrigue est simple : des secrets de famille affleurent, la narratrice et Lambert vont mener l’enquête.
Ce roman n’échappe pas aux clichés : la nature âpre mais belle, la rencontre de deux âmes sœurs tourmentées, l’artiste torturé, l’idiot du village, le notable et sa marotte (Prévert), la haine filiale, les amours secrètes et les secrets d’amour,…
Il y a quelque chose d’assez paradoxal dans ce livre : il est long (trop long ?) : 500 pages, et pourtant les phrases sont courtes, très courtes. Cela donne un style que j’avoue n’avoir pas apprécié : un récit haché, sec, avec des dialogues très « parlés ». Mais bon, ce n’est pas l’Académie française qui a récompensé ce roman. Ni d’ailleurs le grand prix du polar, tant la clé du mystère saute aux yeux rapidement.
Je suis sans doute un peu dure, mais, malgré quelques poignantes fulgurances, on tourne beaucoup en rond sur ce chemin de rédemption, au point qu’on pourrait bien quitter cette maritime ambiance d’ennui et de déprime pour d’autres cieux, ou plutôt d’autres reliefs plus sereins. Ceux qui ont lu jusqu’au bout comprendront…
Car à la pointe du Cotentin, près de la Hague, il faut prendre la mer au sérieux. Souvent elle se déchaîne, et parfois, ne rend pas ceux qui s’y aventurent. Comme les parents et le petit frère de Lambert, personnage mystérieux qui revient sur les lieux 40 ans plus tard. Comme la famille de Nan, 60 ans plus tôt, condamnant celle-ci à une attente vaine et insensée.
La narratrice est arrivée dans ce bout du monde quelques mois auparavant. Ornithologue, elle recense les oiseaux sur les falaises. Ame solitaire secrète et blessée elle aussi, les habitants l’ont acceptée parmi eux sans guère poser de questions. Car on n’est pas comme ça par ici, on serait plutôt taciturne, on ne s’exprime pas haut et clair. On est dans le non-dit, avec parfois quelques éclats de colère, de rancœur ou de désespoir.
L’intrigue est simple : des secrets de famille affleurent, la narratrice et Lambert vont mener l’enquête.
Ce roman n’échappe pas aux clichés : la nature âpre mais belle, la rencontre de deux âmes sœurs tourmentées, l’artiste torturé, l’idiot du village, le notable et sa marotte (Prévert), la haine filiale, les amours secrètes et les secrets d’amour,…
Il y a quelque chose d’assez paradoxal dans ce livre : il est long (trop long ?) : 500 pages, et pourtant les phrases sont courtes, très courtes. Cela donne un style que j’avoue n’avoir pas apprécié : un récit haché, sec, avec des dialogues très « parlés ». Mais bon, ce n’est pas l’Académie française qui a récompensé ce roman. Ni d’ailleurs le grand prix du polar, tant la clé du mystère saute aux yeux rapidement.
Je suis sans doute un peu dure, mais, malgré quelques poignantes fulgurances, on tourne beaucoup en rond sur ce chemin de rédemption, au point qu’on pourrait bien quitter cette maritime ambiance d’ennui et de déprime pour d’autres cieux, ou plutôt d’autres reliefs plus sereins. Ceux qui ont lu jusqu’au bout comprendront…
Invité- Invité
un bon roman
un roman à lire...j'ai eu tout le long du livre un sentiment d'arret du temps,il me faisait penser à ses anciennes horloges qu'il fallait remonter...tic....tac(d'ailleurs à la fin du livre;l'auteur y fait référence!)
j'ai eu un peu de mal à rentrer dedans puis finalement,j'ai bien aimé...
comme Viou,j'ai eu un peu de mal avec le style un peu "enfantin"mais ca donne aussi du charme à ce roman!
j'ai eu un peu de mal à rentrer dedans puis finalement,j'ai bien aimé...
comme Viou,j'ai eu un peu de mal avec le style un peu "enfantin"mais ca donne aussi du charme à ce roman!
bastinou33- Membre assidu
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Date d'inscription : 01/07/2011
Re: [Gallay, Claudie] Les déferlantes
je le guettais depuis un moment ...
voilà c'est programmé le téléfilm adapté du roman passera sur ARTE le vendredi 22 novembre prochain
avec Sylvie Testud et Bruno Todeschini
j'espère y retrouver la même émotion
voilà c'est programmé le téléfilm adapté du roman passera sur ARTE le vendredi 22 novembre prochain
avec Sylvie Testud et Bruno Todeschini
j'espère y retrouver la même émotion
Invité- Invité
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