[Betancourt, Ingrid] Même le silence a une fin
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[Betancourt, Ingrid] Même le silence a une fin
Même le silence a une fin
Auteur : Ingrid Betancourt
Née à Bogota le 25 décembre 1961
C'est entre Bogota et Paris, où son père est ambassadeur de Colombie à l'Unesco, que grandit Ingrid Betancourt. Après de brillantes études en sciences politiques à Paris, elle épouse un diplomate français. De retour en Colombie, elle est engagée au ministère des Finances à l'âge de 29 ans. Députée et sénateur, elle lutte contre la corruption et le trafic de cocaïne qui dévastent ce pays miné par plus de quarante ans de guerre civile, et dénonce les dirigeants compromis avec la mafia. Le projet de cette femme politique déterminée et courageuse : assainir le pays le plus corrompu d'Amérique latine. En 1998, elle crée son parti, Oxygeno. Candidate écologiste aux élections présidentielles, Ingrid Betancourt est enlevée par les FARC - forces armées révolutionnaires de Colombie -, principale guérilla de Colombie avec plus de 17.000 hommes, inscrite par l'Union européenne et les Etats-Unis sur la liste des organisations terroristes, sur une route au sud de Bogota, le 23 février 2002. Le 2 juillet 2008, alors que rien ne l'annonce, Ingrid Betancourt est libérée suite à une infiltration de l'armée colombienne au sein des FARC. L'otage franco-colombienne sort de la jungle après plus de six années de captivité, en même temps que trois otages américains et onze militaires colombiens.
Editeur : Gallimard (septembre 2010)
Nombre de page : 689 pages
4ème de couverture :
« Enchaînée par le cou à un arbre, privée de toute liberté, celle de bouger, de s'asseoir, de se lever ; celle de parler ou de se taire ; celle de boire ou de manger ; et même la plus élémentaire, celle d'assouvir les besoins de son corps... J'ai pris conscience – après de longues années – que l'on garde tout de même la plus précieuse de toutes, la liberté que personne ne peut jamais vous ôter : celle de décider qui l'on veut être. »
Même le silence a une fin raconte les six ans et demi de captivité d'Ingrid Betancourt dans la jungle colombienne aux mains des FARC. Récit intime d'une aventure qui ne ressemble à aucune autre, voyage hanté, palpitant du début à la fin, c'est aussi une
Auteur : Ingrid Betancourt
Née à Bogota le 25 décembre 1961
C'est entre Bogota et Paris, où son père est ambassadeur de Colombie à l'Unesco, que grandit Ingrid Betancourt. Après de brillantes études en sciences politiques à Paris, elle épouse un diplomate français. De retour en Colombie, elle est engagée au ministère des Finances à l'âge de 29 ans. Députée et sénateur, elle lutte contre la corruption et le trafic de cocaïne qui dévastent ce pays miné par plus de quarante ans de guerre civile, et dénonce les dirigeants compromis avec la mafia. Le projet de cette femme politique déterminée et courageuse : assainir le pays le plus corrompu d'Amérique latine. En 1998, elle crée son parti, Oxygeno. Candidate écologiste aux élections présidentielles, Ingrid Betancourt est enlevée par les FARC - forces armées révolutionnaires de Colombie -, principale guérilla de Colombie avec plus de 17.000 hommes, inscrite par l'Union européenne et les Etats-Unis sur la liste des organisations terroristes, sur une route au sud de Bogota, le 23 février 2002. Le 2 juillet 2008, alors que rien ne l'annonce, Ingrid Betancourt est libérée suite à une infiltration de l'armée colombienne au sein des FARC. L'otage franco-colombienne sort de la jungle après plus de six années de captivité, en même temps que trois otages américains et onze militaires colombiens.
Editeur : Gallimard (septembre 2010)
Nombre de page : 689 pages
4ème de couverture :
« Enchaînée par le cou à un arbre, privée de toute liberté, celle de bouger, de s'asseoir, de se lever ; celle de parler ou de se taire ; celle de boire ou de manger ; et même la plus élémentaire, celle d'assouvir les besoins de son corps... J'ai pris conscience – après de longues années – que l'on garde tout de même la plus précieuse de toutes, la liberté que personne ne peut jamais vous ôter : celle de décider qui l'on veut être. »
Même le silence a une fin raconte les six ans et demi de captivité d'Ingrid Betancourt dans la jungle colombienne aux mains des FARC. Récit intime d'une aventure qui ne ressemble à aucune autre, voyage hanté, palpitant du début à la fin, c'est aussi une
Dernière édition par mimi54 le Ven 1 Avr 2011 - 22:47, édité 2 fois
Invité- Invité
Re: [Betancourt, Ingrid] Même le silence a une fin
Ayant des a priori sur cette personne, je pense que je ne pourrais pas apprécier cette lecture à sa juste valeur.
Invité- Invité
Re: [Betancourt, Ingrid] Même le silence a une fin
Merci pour ton avis Mimi.
Moi et ma maman aimeriont lire ce livre mais nous craignions d'être trop bouleversées par ce témoignage. Nous allons donc attendre un peu avant de le lire.
Moi et ma maman aimeriont lire ce livre mais nous craignions d'être trop bouleversées par ce témoignage. Nous allons donc attendre un peu avant de le lire.
Sharon- Modérateur
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Re: [Betancourt, Ingrid] Même le silence a une fin
Sharon a écrit:Merci pour ton avis Mimi.
Moi et ma maman aimeriont lire ce livre mais nous craignions d'être trop bouleversées par ce témoignage. Nous allons donc attendre un peu avant de le lire.
C'est bouleversant, mais la dignité de l'écriture fait que la lecture en est largement soutenable.Et puis la fin est heureuse
Invité- Invité
Re: [Betancourt, Ingrid] Même le silence a une fin
J'ai aussi énormément de mal avec le personnage et je me montre donc aussi très réservé quant à la lire
Re: [Betancourt, Ingrid] Même le silence a une fin
J'ai lu ce livre au mois de janvier et ai apprécié cette lecture même si à mon sens elle est à prendre avec quelques réserves. J'étais un peu récalcitrante à lire ce livre de 700 pages en écriture taille 6 mais au final je n'ai pas pu le lâcher avant la fin. Chose incroyable, quand bien même on connaît le dénouement, j'ai espéré à chaque tentative d'évasion racontée dans ce livre, bizarre non!!!!
Invité- Invité
Re: [Betancourt, Ingrid] Même le silence a une fin
Mon avis :
Ingrid Betancourt c’était pour moi une fille, sa fille, remuant ciel et terre pendant des années pour qu’on n’oublie pas sa mère. C’était cette femme aux cheveux longs, si longs, tête baissée, soumise telle qu’on nous l’a montrée dans les medias…
Ce sera maintenant un livre ….
« Même le silence a une fin », ce titre phare extrait d’un beau poème de Pablo Neruda
« Si mes paroles restent ignorées
Ne doute pas que je suis toujours le même
Même le silence a une fin
Quand viendra le moment, attends moi »
a été choisi par Ingrid Betancourt pour nous présenter son récit.
Témoignage sur ses années de captivité, mais aussi sa relation à l’autre : père, mère, Clara, guérilleros, otages, medias etc …. sans oublier sa relation à elle-même.
Il est évident qu’on ne peut pas sortir indemne d’une telle expérience. Elle explique les nuits encore laborieuses, l’incapacité à ne vivre qu’une émotion à la fois : « …. je suis partagée entre des contraires qui m’habitent et me secouent. » , la difficulté à communiquer parfois …
Ce livre qui passe du récit de la captivité au « présent » (lorsque le livre a été écrit), pour les premières pages, nous retrace ensuite, comme autant de « flashs », tout au long des quatre-vingt deux chapitres, les déplacements dans la jungle, sans cesse, pour ne pas être localisés, les tensions lorsqu’on est les uns sur les autres, les moments plus doux où l’on utilise « les provisions que la vie nous a données pour les traversées du désert » , la découverte de la mort de son père sur une feuille de journal négligemment (mais volontairement) laissée là, les marches interminables, les souffrances morales et physiques, les évasions ratées, les révoltes, les brimades, les conflits, les trahisons, les frustrations, les fourmis qui mangent tout, les orages terribles, le fait de vivre enchaîné etc …. Tout cela est évoqué sobrement, clairement sans sombrer dans le pathos. Sa mémoire est nette, très précise, contrairement au flou du temps qui passe lorsqu’on est dans un lieu où les repères sont différents et changent sans cesse. Peut-être est-ce pour cela que tout ce qu’elle retranscrit est si distinct, parce qu’elle n’avait que sa vie sur place à garder en mémoire, pas ou peu d’événements extérieurs …
Que reste-t-il, à quoi s’accrocher quand même le temps ne vous appartient plus ?
Il reste la broderie, la lecture (Harry Potter, la Bible, un dictionnaire encyclopédique…), la voix de sa mère parfois à la radio, et par-dessus tout la liberté de penser, de s’évader par l’esprit ailleurs …. Et la volonté de s’enfuir … Il est impressionnant de constater qu’elle n’a jamais renoncé, imaginant ses fuites, nourrissant ses journées et ses pensées des différents moyens à mettre en œuvre pour arriver à
ses fins …
On peut penser qu’elle a en fait « trop » à son retour, qu’elle s’est trompée dans ses interventions, dans ses choix, dans ses exigences …. On peut ne pas « aimer » le personnage …
Mais il faut reconnaître que ce récit, écrit par choix en français, dans un style épuré, vif, remue, trouble et nous renvoie sans cesse cette question lancinante « Qu’aurais-je fait à sa place ? » ….
Je suis sortie de ce livre émue, touchée, bouleversée, frissonnante, j’avais froid comme si les mots d’Ingrid résonnant en moi, m’avaient transmis ce froid à l’âme qu’elle a si souvent dû ressentir dans la jungle amazonienne ….
Ingrid Betancourt c’était pour moi une fille, sa fille, remuant ciel et terre pendant des années pour qu’on n’oublie pas sa mère. C’était cette femme aux cheveux longs, si longs, tête baissée, soumise telle qu’on nous l’a montrée dans les medias…
Ce sera maintenant un livre ….
« Même le silence a une fin », ce titre phare extrait d’un beau poème de Pablo Neruda
« Si mes paroles restent ignorées
Ne doute pas que je suis toujours le même
Même le silence a une fin
Quand viendra le moment, attends moi »
a été choisi par Ingrid Betancourt pour nous présenter son récit.
Témoignage sur ses années de captivité, mais aussi sa relation à l’autre : père, mère, Clara, guérilleros, otages, medias etc …. sans oublier sa relation à elle-même.
Il est évident qu’on ne peut pas sortir indemne d’une telle expérience. Elle explique les nuits encore laborieuses, l’incapacité à ne vivre qu’une émotion à la fois : « …. je suis partagée entre des contraires qui m’habitent et me secouent. » , la difficulté à communiquer parfois …
Ce livre qui passe du récit de la captivité au « présent » (lorsque le livre a été écrit), pour les premières pages, nous retrace ensuite, comme autant de « flashs », tout au long des quatre-vingt deux chapitres, les déplacements dans la jungle, sans cesse, pour ne pas être localisés, les tensions lorsqu’on est les uns sur les autres, les moments plus doux où l’on utilise « les provisions que la vie nous a données pour les traversées du désert » , la découverte de la mort de son père sur une feuille de journal négligemment (mais volontairement) laissée là, les marches interminables, les souffrances morales et physiques, les évasions ratées, les révoltes, les brimades, les conflits, les trahisons, les frustrations, les fourmis qui mangent tout, les orages terribles, le fait de vivre enchaîné etc …. Tout cela est évoqué sobrement, clairement sans sombrer dans le pathos. Sa mémoire est nette, très précise, contrairement au flou du temps qui passe lorsqu’on est dans un lieu où les repères sont différents et changent sans cesse. Peut-être est-ce pour cela que tout ce qu’elle retranscrit est si distinct, parce qu’elle n’avait que sa vie sur place à garder en mémoire, pas ou peu d’événements extérieurs …
Que reste-t-il, à quoi s’accrocher quand même le temps ne vous appartient plus ?
Il reste la broderie, la lecture (Harry Potter, la Bible, un dictionnaire encyclopédique…), la voix de sa mère parfois à la radio, et par-dessus tout la liberté de penser, de s’évader par l’esprit ailleurs …. Et la volonté de s’enfuir … Il est impressionnant de constater qu’elle n’a jamais renoncé, imaginant ses fuites, nourrissant ses journées et ses pensées des différents moyens à mettre en œuvre pour arriver à
ses fins …
On peut penser qu’elle a en fait « trop » à son retour, qu’elle s’est trompée dans ses interventions, dans ses choix, dans ses exigences …. On peut ne pas « aimer » le personnage …
Mais il faut reconnaître que ce récit, écrit par choix en français, dans un style épuré, vif, remue, trouble et nous renvoie sans cesse cette question lancinante « Qu’aurais-je fait à sa place ? » ….
Je suis sortie de ce livre émue, touchée, bouleversée, frissonnante, j’avais froid comme si les mots d’Ingrid résonnant en moi, m’avaient transmis ce froid à l’âme qu’elle a si souvent dû ressentir dans la jungle amazonienne ….
Dernière édition par Cassiopée le Ven 25 Nov 2011 - 12:32, édité 1 fois
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Même le silence a une fin
J'avais lu le livre "la rage au coeur" et j'avais été impressionnée par cette femme. Lorsque j'ai appris qu'elle avait été enlevée j'en ai été très touchée. Oui elle a pris des risques mais c'est une femme de conviction qui ne se laisse pas arrêter par ses peurs. Il suffit de lire "Même le silence a une fin" pour le mesurer. Je viens de lire ce livre. Des heures de lectures qui amènent à réfléchir et à méditer sur les forces insoupçonnées qui sont en nous et qui peuvent se révéler en situation de survie. Ingrid a fait preuve d'un immense courage. Je me demande encore comment elle a pu envisager à plusieurs reprises et mettre en oeuvre plusieurs tentatives d'évasions dans l'état physique où elle était, dans les conditions de vie qu'elle connaissait dans un environnement aussi hostile, sans repère, sans certitude, la faim au ventre. Qu'aurais je fais à sa place ? J'avoue que je n'aurais jamais eu le courage d'essayer de m'évader. La peur m'aurait arrêtée nette. Ingrid a fait preuve de beaucoup d'intelligence, de patience, d'observation, d'habilité, de ruses pour recouvrer la liberté. Même si elle a échoué elle n'a jamais baissé les bras, malgré des conditions de détention effroyables. Suite à son enlèvement je n'ai jamais cessé de penser à elle, jusqu'à sa libération. Je pense qu'il faut lire ce livre malgré les aprioris, que je peux comprendre d'ailleurs. Je doute que l'on ait besoin d'en rajouter lorsque l'on a vécu ce genre d'expérience. Je crois que nous avons beaucoup à apprendre et que ce livre est une somme de leçons de vie. La foi qui l'a portée a joué pour beaucoup dans sa survie, sans cette foi, peut on se demander, aurait elle survécu ? Les hommes et les femmes, sa famille, qui ne l'ont jamais oubliée, qui lui ont continuellement envoyé des messages ont aussi joué un rôle majeur. Je suis admirative des uns et des autres, de leur constance, de leur force. Ce livre m'a beaucoup remuée. Dès que je l'ai terminé j'ai eu besoin de revoir les vidéos de sa libération. J'aimerais pouvoir la remercier d'avoir écrit ce livre, cela n'a pas du être facile même si cela l'a libérée encore davantage, peut être. Car sans témoignage authentique, difficile d'imaginer vraiment ce que peut être la vie des personnes qui connaissent ce sort tragique; il faut savoir et ne pas oublier.
Invité- Invité
Re: [Betancourt, Ingrid] Même le silence a une fin
Bali a écrit:Surprise que ce livre n'est pas suscité davantage de réaction;
Tu penses que le "personnage" fait peur et que si ce n'était pas Ingrid, les gens liraient?
Cassiopée- Admin
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Re: [Betancourt, Ingrid] Même le silence a une fin
Oui, peut être que sans à priori il pourrait intéresser ceux qui sont éperdus (comme moi) de vécu, ceux qui sont intéressés par l'attitude humaine dans des contextes extrêmes, ceux qui, au delà du voyeurisme, cherche à comprendre l'humain dans ses positions positives ou négatives sans exclure le fait, qu'au delà d'être bon ou mauvais, l'humain agit dans la vie (qui est en soit une situation extrême) comme en situation de survie, comme il peut, en fonction de son expérience de vie, de ses convictions, de ses acquis, de ses capacités (physiques, intellectuelles, émotionnelles... ) de ses souffrances aussi. La position politique importe peu, la condition humaine, la précarité humaine (être bien peu de chose dans certains contextes) est un sujet intéressant et tellement d'actualité que ce livre, il me semble, peut permettre de mesurer à quel point on est fragile tout en étant porteur de forces dont on ne soupçonne pas l'existence dans la vie normale; ce paradoxe me semble intéressant car : n'est il pas profitable de prendre conscience de notre vulnérabilité tout autant que des forces dont nous sommes capables !?
Invité- Invité
Re: [Betancourt, Ingrid] Même le silence a une fin
Je suis d'accord, ce livre montre, une fois encore, qu'on peut repousser nos limites loin très loin quand on s'accroche à la vie ....
Cassiopée- Admin
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Re: [Betancourt, Ingrid] Même le silence a une fin
Lu dans le cadre de mon Challenge Exploration
Mon avis :
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Je tiens tout d'abord à préciser que, avant de lire ce livre, je ne savais rien, ou presque, d'Ingrid Bétancourt... en dehors du fait qu'elle était restée prisonnière des FARC pendant 6 ans, quand même. Je ne l'ai pas vue à la télévision, entendue à la radio, n'ai pas lu d'interview dans les journaux, ni avant sa capture, ni après sa libération. Et pour ceux qui se posent la question : oui, je vis dans une grotte . Je plaisante, évidemment (à propos de la grotte, pas de mon ignorance). Je pense que j'ai fait un blocage à l'époque, insupportée par l'obstination des média français à ne s'intéresser aux fait que lorsque des Français sont impliqués - parce que quand même, avant Ingrid, les FARC avaient déjà capturé quoi ? des centaines d'otages ? et on n'avait jamais entendu parler d'eux... Bref, tout ça pour dire que je n'avais aucun a priori négatif ou positif à l'égard de l'auteur.
Maintenant que je l'ai lu, eh bien, je n'en sais pas beaucoup plus sur elle sinon que, curieusement, elle ne m'est pas sympathique. C'est vrai : cette femme a été enlevée, séquestrée, maltraitée, humiliée, elle a survécu à l'enfer ; à défaut d'admiration, je devrais au moins ressentir de la compassion. Rien. Je cherche mais non. J'ai tenté d'analyser cette réaction inhabituelle pour moi, qui ai plutôt tendance à sentir mon coeur se serrer quand un personnage prend une gifle.
J'ai eu le sentiment, pendant tout le récit, qu'Ingrid Bétancourt cherchait à se mettre en scène, à se présenter sous un jour favorable, comme un femme innocente, qui ne fait de mal à personne, n'a aucune mauvaise intention, cherche seulement à défendre ses idéaux et à conserver sa dignité. En dehors de ses faiblesses physiques, elle ne fait mention d'aucune défaillance. A lire son témoignage, elle ne crie jamais, n'agresse pas ses camarades d'infortune, n'est jamais mesquine - ou si rarement - ne s'abaisse jamais à supplier, n'a jamais un mot féroce pour personne. En six ans, dans ces conditions, et à moins d'être une sainte, c'est juste impossible, et le récit en devient faux.
J'ai également eu l'impression, à la lire, qu'elle avait une opinion extrêmement haute d'elle-même. Je n'arrive pas à mettre le doigt sur ce qui m'inspire cette vision mais je l'imagine comme une caricature de l’intellectuelle de la gauche caviar : très éduquée, convaincue de sa supériorité intellectuelle, vivant dans le luxe mais cultivant une image bohème, certaine que les "pauvres prolétaires" ne savent pas ce qui est bon pour eux, amie des grands de ce monde... Et la façon dont elle parle de ses compagnons de captivité et des guérilleros me conforte dans cette vision. A ses yeux, ils sont sales, ignorants, cruels, veules, stupides... Quelques rares personnes trouvent brièvement grâce à ses yeux mais toujours dans des situations qui lui sont favorables. Ceux qui ne l'aiment pas sont des monstres. Ceux qui l'adorent de façon inconditionnelle sont décrits comme des êtres humains. Et encore ne sont-ils que des personnages secondaires de son histoire. Elle décrit avec plus de précision les oiseaux, les fleurs, les insectes ou les prédateurs de l'Amazonie que ses compagnons. Leur histoire, leurs sentiments, n'ont visiblement aucun intérêt pour elle.
Enfin, j'ai été très déçue que le livre n'aborde pas les dimensions politiques de sa détention. En lisant ce livre, qu'ai-je appris à propos de la Colombie, de sa situation politique, de son histoire, des rouages qui ont mené les FARC à s'implanter durablement dans cette partie du monde ? Rien. Les FARC sont les méchants. Les politiciens colombiens ne valent guère mieux. Pour une femme qui a eu l'ambition de diriger le pays, elle s'intéresse fort peu aux conditions de vie des colombiens et elle n'analyse rien des mécanismes qui ont mené le pays à cette impasse. Sans parler du fait qu'elle n'a pas l'air de connaître grand-chose de la culture populaire de ce qu'elle appelle "son" pays.
Ce qu'elle a vécu est atroce. Les actes dont elle a été victime sont condamnables. Les FARC sont des terroristes. Une fois cela posé, cela n'en fait pas pour autant quelqu'un de sympathique : alors même que c'est elle qui raconte, elle apparaît comme une arriviste égoïste et imbue d'elle-même...
Je regrette presque de ressentir ça après cette lecture, d'autant que le style et la construction sont habiles. Effectivement, même si on sait qu'elle ne va pas s'échapper, même si on sait que tout va bien finir, on est tenu en haleine. On ressent la présence oppressante de la jungle, les conditions difficiles, souvent intenables. Dans l'ensemble, c'est donc plutôt un bon livre. Mais, à tort ou à raison, je pense que le récit n'est pas véridique, ou qu'il est au moins incomplet, qu'il raconte seulement ce qu'Ingrid Bétancourt juge acceptable pour son image.
Pour le livre en lui-même, je mets donc une note plutôt haute, il est bien écrit et mérite d'être lu. Pour l'auteur, c'est une autre histoire...
Ma note : 7,5/10Maintenant que je l'ai lu, eh bien, je n'en sais pas beaucoup plus sur elle sinon que, curieusement, elle ne m'est pas sympathique. C'est vrai : cette femme a été enlevée, séquestrée, maltraitée, humiliée, elle a survécu à l'enfer ; à défaut d'admiration, je devrais au moins ressentir de la compassion. Rien. Je cherche mais non. J'ai tenté d'analyser cette réaction inhabituelle pour moi, qui ai plutôt tendance à sentir mon coeur se serrer quand un personnage prend une gifle.
J'ai eu le sentiment, pendant tout le récit, qu'Ingrid Bétancourt cherchait à se mettre en scène, à se présenter sous un jour favorable, comme un femme innocente, qui ne fait de mal à personne, n'a aucune mauvaise intention, cherche seulement à défendre ses idéaux et à conserver sa dignité. En dehors de ses faiblesses physiques, elle ne fait mention d'aucune défaillance. A lire son témoignage, elle ne crie jamais, n'agresse pas ses camarades d'infortune, n'est jamais mesquine - ou si rarement - ne s'abaisse jamais à supplier, n'a jamais un mot féroce pour personne. En six ans, dans ces conditions, et à moins d'être une sainte, c'est juste impossible, et le récit en devient faux.
J'ai également eu l'impression, à la lire, qu'elle avait une opinion extrêmement haute d'elle-même. Je n'arrive pas à mettre le doigt sur ce qui m'inspire cette vision mais je l'imagine comme une caricature de l’intellectuelle de la gauche caviar : très éduquée, convaincue de sa supériorité intellectuelle, vivant dans le luxe mais cultivant une image bohème, certaine que les "pauvres prolétaires" ne savent pas ce qui est bon pour eux, amie des grands de ce monde... Et la façon dont elle parle de ses compagnons de captivité et des guérilleros me conforte dans cette vision. A ses yeux, ils sont sales, ignorants, cruels, veules, stupides... Quelques rares personnes trouvent brièvement grâce à ses yeux mais toujours dans des situations qui lui sont favorables. Ceux qui ne l'aiment pas sont des monstres. Ceux qui l'adorent de façon inconditionnelle sont décrits comme des êtres humains. Et encore ne sont-ils que des personnages secondaires de son histoire. Elle décrit avec plus de précision les oiseaux, les fleurs, les insectes ou les prédateurs de l'Amazonie que ses compagnons. Leur histoire, leurs sentiments, n'ont visiblement aucun intérêt pour elle.
Enfin, j'ai été très déçue que le livre n'aborde pas les dimensions politiques de sa détention. En lisant ce livre, qu'ai-je appris à propos de la Colombie, de sa situation politique, de son histoire, des rouages qui ont mené les FARC à s'implanter durablement dans cette partie du monde ? Rien. Les FARC sont les méchants. Les politiciens colombiens ne valent guère mieux. Pour une femme qui a eu l'ambition de diriger le pays, elle s'intéresse fort peu aux conditions de vie des colombiens et elle n'analyse rien des mécanismes qui ont mené le pays à cette impasse. Sans parler du fait qu'elle n'a pas l'air de connaître grand-chose de la culture populaire de ce qu'elle appelle "son" pays.
Ce qu'elle a vécu est atroce. Les actes dont elle a été victime sont condamnables. Les FARC sont des terroristes. Une fois cela posé, cela n'en fait pas pour autant quelqu'un de sympathique : alors même que c'est elle qui raconte, elle apparaît comme une arriviste égoïste et imbue d'elle-même...
Je regrette presque de ressentir ça après cette lecture, d'autant que le style et la construction sont habiles. Effectivement, même si on sait qu'elle ne va pas s'échapper, même si on sait que tout va bien finir, on est tenu en haleine. On ressent la présence oppressante de la jungle, les conditions difficiles, souvent intenables. Dans l'ensemble, c'est donc plutôt un bon livre. Mais, à tort ou à raison, je pense que le récit n'est pas véridique, ou qu'il est au moins incomplet, qu'il raconte seulement ce qu'Ingrid Bétancourt juge acceptable pour son image.
Pour le livre en lui-même, je mets donc une note plutôt haute, il est bien écrit et mérite d'être lu. Pour l'auteur, c'est une autre histoire...
Invité- Invité
Re: [Betancourt, Ingrid] Même le silence a une fin
Ton avis est intéressant Saphyr. Il me rappelle une image d'Ingrid Betancourt en détention que j'ai toujours trouvée "surfaite", presque mise en scène: elle est à genoux, les cheveux longs sur le côté, même pas emmêlés ou sales, la tête un peu baissée, les yeux aussi et elle tient son chapelet...
Ton ressenti peut se comprendre, même si cela n'a pas été le mien.
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Cassiopée- Admin
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Re: [Betancourt, Ingrid] Même le silence a une fin
En effet Saphyr, ton avis est très contructif.
Moi, je connaissais Ingrid Betancourt par un reportage qui a été diffusé quelques jours seulement avant son enlèvement et j'avais trouvé la coincidence bizarre.
j'avais trouvé le personnage très sympathique avec beaucoup d'entrain et de courage pour traverser des régions entières gourvernées par les Farcs.
A sa libération, j'ai été très contente d'apprendre cette nouvelle et je n'arrive pas à juger cette femme même après les révélations de son amie Clara (?) sur son attitude pendant la détention. Moi, je ne sais pas comment je serai, peut-être pire...
Mais peut-être son livre me fera t-il changer d'avis? Il est dans ma Làl.
En tout cas, je remarque que les avis sont très partagés.
Moi, je connaissais Ingrid Betancourt par un reportage qui a été diffusé quelques jours seulement avant son enlèvement et j'avais trouvé la coincidence bizarre.
j'avais trouvé le personnage très sympathique avec beaucoup d'entrain et de courage pour traverser des régions entières gourvernées par les Farcs.
A sa libération, j'ai été très contente d'apprendre cette nouvelle et je n'arrive pas à juger cette femme même après les révélations de son amie Clara (?) sur son attitude pendant la détention. Moi, je ne sais pas comment je serai, peut-être pire...
Mais peut-être son livre me fera t-il changer d'avis? Il est dans ma Làl.
En tout cas, je remarque que les avis sont très partagés.
Invité- Invité
Re: [Betancourt, Ingrid] Même le silence a une fin
Je ne savais pas que son amie (?) Clara avait fait des révélations, je vais m'informer de ce pas.
En aucun cas je ne juge ce qu'elle a pu faire pendant sa captivité : même si elle avait mangé de la chair humaine, je pourrais comprendre. Être privé de sa liberté, de sa dignité, avoir peur à chaque instant, doit être horrible, et personne ne sait ce qu'il est prêt à faire pour survivre.
Ce qui m'a mise mal à l'aise, c'est sa façon de raconter cette expérience. Pour le coup j'ai réellement ressenti qu'elle jugeait ses compagnons d'infortune, qu'elle leur reprochait certaines attitudes, certaines décisions, sans pour autant faire son propre examen de conscience (j'utilise volontairement ce mot religieusement connoté car elle-même fait souvent allusion à Dieu et à sa foi dans son récit). Plusieurs passages ressemblaient un peu à un règlement de compte envers ceux qui l'avaient fait souffrir, ou simplement contrariée. Je peux le comprendre envers ses bourreaux, moins envers ceux qui ont partagé ses souffrances.
Après, clairement, c'est mon ressenti, je comprends absolument que d'autres y aient vu un témoignage poignant et trouvé Ingrid Bétancourt courageuse, sympathique et admirable.
En aucun cas je ne juge ce qu'elle a pu faire pendant sa captivité : même si elle avait mangé de la chair humaine, je pourrais comprendre. Être privé de sa liberté, de sa dignité, avoir peur à chaque instant, doit être horrible, et personne ne sait ce qu'il est prêt à faire pour survivre.
Ce qui m'a mise mal à l'aise, c'est sa façon de raconter cette expérience. Pour le coup j'ai réellement ressenti qu'elle jugeait ses compagnons d'infortune, qu'elle leur reprochait certaines attitudes, certaines décisions, sans pour autant faire son propre examen de conscience (j'utilise volontairement ce mot religieusement connoté car elle-même fait souvent allusion à Dieu et à sa foi dans son récit). Plusieurs passages ressemblaient un peu à un règlement de compte envers ceux qui l'avaient fait souffrir, ou simplement contrariée. Je peux le comprendre envers ses bourreaux, moins envers ceux qui ont partagé ses souffrances.
Après, clairement, c'est mon ressenti, je comprends absolument que d'autres y aient vu un témoignage poignant et trouvé Ingrid Bétancourt courageuse, sympathique et admirable.
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Re: [Betancourt, Ingrid] Même le silence a une fin
Clara Rojas était sa plus proche collaboratrice...
Dernière édition par Cassiopée le Dim 11 Mai 2014 - 10:17, édité 1 fois
Cassiopée- Admin
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Re: [Betancourt, Ingrid] Même le silence a une fin
Oui , oui, je sais . J'utilise le (?) car, autant dans le récit que dans ces fameuses révélations, si elles ont été amies un jour, ce n'est clairement plus le cas... Ou alors l'amitié n'est plus ce qu'elle était .Cassiopée a écrit:Clara Rojas était sa plus proche collaboratrice...
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Re: [Betancourt, Ingrid] Même le silence a une fin
Ça m'a posé question...
Cassiopée- Admin
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Re: [Betancourt, Ingrid] Même le silence a une fin
J' ai surtout aimé sa fille...cette gamine privée de sa mère à un moment crucial de sa vie, l' adolescence.
Je ne sais pas, je n' ai pas eu envie de lire son livre, sûrement à cause de son comportement à sa libération, mais je garde en mémoire cette gamine...En parle-t-elle dans son livre? Savez-vous si cette enfant devenue adulte a écrit à ce sujet?
Je ne sais pas, je n' ai pas eu envie de lire son livre, sûrement à cause de son comportement à sa libération, mais je garde en mémoire cette gamine...En parle-t-elle dans son livre? Savez-vous si cette enfant devenue adulte a écrit à ce sujet?
joëlle- Modérateur
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Re: [Betancourt, Ingrid] Même le silence a une fin
Moi aussi le combat incessant de sa fille m'avait marquée, c'est aussi pour ça que j'ai lu le livre...
Je ne crois pas qu'elle ait écrit...
Pour en revenir à ses relations avec Clara, dans des conditions extrêmes, les sentiments sont exacerbés et on arrive à des résultats surprenants....
Je ne crois pas qu'elle ait écrit...
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Cassiopée- Admin
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Re: [Betancourt, Ingrid] Même le silence a une fin
J'ai trouvé la photo sur internet et, effectivement, elle a un arrière goût de mise en scène. Les longs cheveux sur le côté, le chapelet autour des mains croisées, la tête humblement baissée. Ça fait très Vierge Marie ou, à cause des cheveux, Sainte Marie-Madeleine. Elle prétend dans le livre que la photo a été prise sans son accord. Je ne me risquerais pas à deviner si c'est vrai ou pas.Cassiopée a écrit:Ton avis est intéressant Saphyr. Il me rappelle une image d'Ingrid Betancourt en détention que j'ai toujours trouvée "surfaite", presque mise en scène: elle est à genoux, les cheveux longs sur le côté, même pas emmêlés ou sales, la tête un peu baissée, les yeux aussi et elle tient son chapelet...
Son nom revient régulièrement dans le récit mais elle parle beaucoup plus de sa mère ou de son père. Elle parle essentiellement de ses enfants pour expliquer comment, au cours de sa captivité, elle célébrait leurs anniversaires (fabrication de petits cadeaux, gâteaux...)joëlle a écrit:J' ai surtout aimé sa fille...cette gamine privée de sa mère à un moment crucial de sa vie, l' adolescence.
Je ne sais pas, je n' ai pas eu envie de lire son livre, sûrement à cause de son comportement à sa libération, mais je garde en mémoire cette gamine...En parle-t-elle dans son livre? Savez-vous si cette enfant devenue adulte a écrit à ce sujet?
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Re: [Betancourt, Ingrid] Même le silence a une fin
Saphyr a écrit:Je ne savais pas que son amie (?) Clara avait fait des révélations, je vais m'informer de ce pas.
En aucun cas je ne juge ce qu'elle a pu faire pendant sa captivité : même si elle avait mangé de la chair humaine, je pourrais comprendre. Être privé de sa liberté, de sa dignité, avoir peur à chaque instant, doit être horrible, et personne ne sait ce qu'il est prêt à faire pour survivre.
Ce qui m'a mise mal à l'aise, c'est sa façon de raconter cette expérience. Pour le coup j'ai réellement ressenti qu'elle jugeait ses compagnons d'infortune, qu'elle leur reprochait certaines attitudes, certaines décisions, sans pour autant faire son propre examen de conscience (j'utilise volontairement ce mot religieusement connoté car elle-même fait souvent allusion à Dieu et à sa foi dans son récit). Plusieurs passages ressemblaient un peu à un règlement de compte envers ceux qui l'avaient fait souffrir, ou simplement contrariée. Je peux le comprendre envers ses bourreaux, moins envers ceux qui ont partagé ses souffrances.
Après, clairement, c'est mon ressenti, je comprends absolument que d'autres y aient vu un témoignage poignant et trouvé Ingrid Bétancourt courageuse, sympathique et admirable.
Loin de moi l'idée de juger ton appréciation Saphyr!!! J'ai trouvé au contraire que ton point de vue était très intéressant.
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