[Chevalier, Tracy] La jeune fille à la perle

Ouh là, ça donne vraiment envie que je m'y jette dessus à ma prochaine lecture ( il m'attend au chaud là ) !

J'adore les oeuvres des "petits hollandais" avec une preference pour Vermeer. Chevalier est une tres bonne raconteuse, elle nous fait penetrer dans l'intimite du peitre d'une maniere de vrai maitre. Et le roman est ecrit comme le journal de la fille qui a servi de modele au peintre, cela ne fait qu'augmenter les merites du roman. J'ai vraiment apprecie.

Hortensia a écrit:Ouh là, ça donne vraiment envie que je m'y jette dessus à ma prochaine lecture ( il m'attend au chaud là ) !

Tu auras raison Hortensia, c'est une chouette lecture qui t'attend là. J'avais beaucoup aimé moi aussi

Une très belle lecture. La plume de l'auteure est toute en finesse et douceur. Un vrai régal.
Je ne connais pas grand chose au sujet du peintre Veermer et j'ai apprécié d'en savoir plus sur lui et sur la méthode d'apprentissage de la peinture à cette époque. Je redoutais des explications alambiquées, que seuls les connaisseurs pourraient comprendre et visualiser. Pas du tout, c'est très accessible et on se croirait dans l'atelier du peintre en sa compagnie et avec celle de Griet. Leur relation est très belle, difficile à décrire d'ailleurs. Toute en pudeur là encore. Des personnes qui se comprennent du regard...
Griet est une héroïne selon mon coeur. Pas parfaite mais pas idiote, une main de fer dans un gant de velours. Comme Veermer c'est un personnage tout en finesse et surtout plein de pudeur.
Pudeur est le maître mot de ce beau roman. On ne sombre jamais dans la vulgarité pour dépeindre une scène plus frivole.
Je ne dirais pas que ça rend le texte " trop lisse " pour autant. Le tout m'a semblé très réaliste même si c'est romancé.
Les autres personnages tiennent tous une place précise dans la maison et chacun tient à tenir " son rang ". C'est tout à fait crédible selon les moeurs de l'époque là encore.
Un très très beau roman. Je le relirais un jour avec plaisir.
Je vote : coup de coeur, sans hésiter.

Merci Christiane, Hortensia et aux autres pour votre critique  

Christiane 38 a écrit:Si vous avez l'occasion de voir le dvd.Très fidèle au livre.
Je regrette seulement que la première rencontre de Vermeer,son épouse et Griet n'aie pas été reprise. Et la fin qui est aussi importante..
Je viens de lire aussi "la double vie de Vermeer"Ecrit par Luigi Guarnieri
C'est en fait la vie du faussaire Han van Meegeren.
Hortensia tu trouveras comment il est parvenu a trouvé le secret de Vermeer.

C'est intéressant, je vais me noter tout ça. Merci Christiane !

Merci Louloute également.

J'ai beaucoup aimé ce livre, pas de lenteur pour moi mais la façon dont Vermeer peignait, lentement, sa belle-mère le lui disait assez.

Je trouve que la condition des femmes au XVIIè siècle est bien rendue, Griet le sait et l'accepte et le rapprochement avec son maitre tout en douceur et sensibilité partagées est un problème pour elle, de plus elle a le sens des couleurs et de l'harmonie d'un tableau aussi le Maître l'introduit dans son univers au grand dame de sa femme qui ne comprend rien à la peinture.

C'était une époque difficile ou la peste pouvait se propager rapidement, ainsi Griet perd sa jeune sœur.
C'était une époque ou les femmes n'avaient qu'un droit celui de faire des enfants, et une servante se soumettre au bon plaisir des Messieurs de conditions supérieures. (voir se soumettre au mécène de Vermeer).

J'ai lu que c'était une œuvre de fiction et je ne sais pas si la jeune fille qui pose est véritablement une servante, peut-être une énigme comme pour la Joconde.
Je vote très apprécié.

Un réel plaisir à suivre la douce Griet et cela grâce à l'écriture remarquable de Tracy Chevalier. C'est mon 1er roman de cette auteure mais clairement pas le dernier.
L'histoire est à la fois assez triste, dure à l'image de la vie à cette époque et d'une étonnante douceur émanant de Griet qui rend l'ensemble beau.
J'ai adoré les passages durant lesquels le peintre Vermeer lui explique les différents pigments et comment les préparer ainsi que ces moments hors du temps ou elle l'aidait dans son travail. Tous les deux assez pudiques, réservés, ils pensent plus qu'ils ne parlent mais au delà de la peinture, je n'ai pas réussis à savoir si l'homme avait une attirance réelle pour la jeune femme.
Le personnage de Maria Thins m'a également beaucoup plu, femme relativement forte qui sait lorsqu'il faut dire les choses et celles qu'il vaut mieux taire, calme, observatrice et correcte envers Griet.
Les autres personnages sont peu intéressants mais très bien présentés par l'auteure : Tanneke, Catharina et ses nombreux enfants.... assez pénibles pour m'être soit indifférents soit détestables.
La fin m'a surprise, je l'imaginais beaucoup plus dramatique et je suis ravie des choix de Griet, finalement.
Un très beau moment de lecture !

Ce roman est comme une peinture, où l'auteur brosse à petites touches un portrait délicat.

Issue d'une famille protestante de Delft, la jeune Griet doit trouver du travail : elle deviendra servante dans la maison papiste du peintre Vermeer.
Dans ce milieu où s'affirment les différences religieuses, sociales, culturelles... la jeune femme va devoir trouver ses repères et se faire accepter. Cela lui prendra du temps. Elle cherchera à rester discrète, toujours sur ses gardes, par peur d'un faux-pas qui nuirait à sa réputation et à celle de sa famille. Mais son joli visage, ses grands yeux et sa coiffe qui masque intégralement ses cheveux vont attirer le regard du peintre et d'un de ses clients. Le destin de Griet va s'en trouver bouleversé.

J'ai retrouvé avec plaisir l'écriture de Tracy Chevalier. Il y a dans ce texte un rythme particulier. Cette poésie, difficile à expliquer, est idéale pour nous emmener dans la grande maison des Vermeer où l'atelier du peintre semble être un territoire sacré.

Les personnages ne sont pas attachants, plutôt secrets, inquiétants. On ressent même parfois un malaise dans les relations, une tension qui nous donne envie de poursuivre la lecture pour découvrir ce qui va arriver.

C'est un livre étrange, fascinant. Une belle réussite.