[Thilliez, Franck] La chambre des morts

Je viens de découvrir cet auteur ! et bien comme nombreuses d'entre vous, j'ai commencé par ce livre trouvé sur un vide-grenier ! Autant j'avais été déçue par Chattman, français ayant compris et appliqué les ficelles du polar américain, Thilliez est beaucoup plus subtile dans son analyse des personnages jamais manichéens. Je pense acquérir toute la collection pour ne savoir un peu plus sur l'héroïne Lucie qui semble elle-même bien perturbée !

Un très bon Thiiliez, même si ce n'est pas mon préféré des 4 que j'ai lu de lui. Mais c'est vrai que c'est agréable de voir que l'action se passe dans le Nord (surtout quand on habite la région ), et je trouve que son style est très visuel, il arrive très bien à nous faire ressentir l'ambiance oppressante qui s'en dégage. D'ailleurs, j'ai 2 autres romans de cet auteur qui m'attendent sagement dans ma PAL. Et comme Toutatys, j'ai été déçu par Chattam, même si je compte lui redonner sa chance un de ces jours...

C'est le premier livre que je lis de cet auteur.
Oui, c'est bien écrit, mais malgré tout, pas très original.
Encore un tueur en série bien sadique et bien malade... vraiment un goût de déjà vu ... et lu.
Au fait, quelqu'un a-t-il compris ce qui advient de la jeune diabétique ? Je n'ai pas le sentiment d'avoir lu ce qui lui arrive, finalement (j'étais un peu fatiguée en lisant hier, donc j'ai peut-être zappé quelque chose ??)

Trouvé à la brocante cet après midi, merci pour vos critiques qui donnent envie !

Terminé récemment.
Une lecture rendue agréable par une jolie écriture.
Cependant l'histoire est banale, et pas assez poussé. J'ai trouvé la fin un peu expédié.
Je ne renonce pas pour autant à cet auteur, qui m'attends avec d'autres romans dans ma bibliothèque. Je pense que le thème ne m'a tout simplement pas plus.

Etant de Dunkerque, j'imagine que je me dois de le lire !

ingridfasquelle a écrit:Etant de Dunkerque, j'imagine que je me dois de le lire !

Tu peux! Il est... Epoustouflant!!!

Il est désormais dans ma LAL !

ingridfasquelle a écrit:Il est désormais dans ma LAL !

Je vois que ta LAL est bien fournie! Beaucoup d'auteurs que je connais, quelques titres qui sont aussi dans ma LAL, d'autres que j'ai lus et aimés. Bonne lecture!

Merci Anne ! Ma LAL regorge, déborde, suffoque même mais je ne peux m'empêcher d'y ajouter toujours plus de titres à mesure que je les découvre, ici ou ailleurs sur le net ! Il y a tellement de choses à lire qui m'intéressent et me parlent ! Je ne sais pas si j'aurais le temps de tout lire ni le budget pour tout acheter mais j'ai en tout cas la ferme intention d'essayer !

De ce pas, je file voir quels trésors referme ta LAL... Oui, je suis curieuse !

J'ai regardé enfin l'adaptation cet après midi, je l'ai trouvé assez réussie. Il me semble moins "gore" que le bouquin.

Piou Piou a écrit:J'ai regardé enfin l'adaptation cet après midi, je l'ai trouvé assez réussie. Il me semble moins "gore" que le bouquin.

Ben moi j'ai été déçue par l'adaptation en film, je n'ai pas retrouvé la même ambiance et je n'ai pas aimé la fin qui n'est pas tout à fait celle du livre.

N'ayant pas été tellement enthousiasmé par le livre ... Ca doit surement jouer.

Une fois de plus je me suis régalé, du très bon, avec une intrigue qui sort du commun, ou l'on se perd et c'est ce que j'aime. En plus, moi qui ai lu les plus récents, je vois les débuts de Lucie Hennebelle. Bref à lire. je l'ai lu rapidement

Il s'agit du premier livre que je lis de cet auteur. Je ne lis pas souvent de polars, mais là j'avais franchement envie de quelque chose qui change de mes lectures habituelles. On ne peut pas dire que cette lecture soit un bon bol d'air frais, pourtant... Ce n'est pas un livre à lire si l'on traverse une période noire, c'est sûr.

Quelle atmosphère particulière...Du début à la fin, le macabre ne nous lâche pas. Les images venaient s'ajouter aux mots au fil de ma lecture, laissant un sentiment d'angoisse qui ne permet pas de lâcher le livre bien longtemps. Finalement, tout comme Lucie, nous sommes tous plus ou moins fascinés par le glauque, la preuve. J'ai trouvé son personnage particulièrement intéressant. Le plus intéressant du roman, sans nul doute, bien que Norman pourrait l'être également si l'auteur avait pris la peine de creuser un peu. Peut-être dans d'autres livres? J'espère. Lucie représente la part de bien et de mal qu'il y a en chacun de nous, finalement. Et le fait qu'elle incarne l'ordre par son statut de policier ne semble pas si anodin. Lucie, c'est le Yin et le Yang...

L'écriture est agréable, simple sans l'être trop. Bien entendu, comme tous les nordistes de ce forum, j'ai pris beaucoup de plaisir à l'évocation des endroits connus, Lille pour ma part. Cela ne m'arrive pas souvent, avec les livre que je lis. La vision du nord qui se dégage de ce roman n'est cependant pas méliorative, la région étant présentée en premier lieu comme la terre des souffrances des mineurs, thème récurent. Thème noir, atmosphère noir, et le sois-disant bon coeur des gens du nord (ce que je trouve très cliché, à vrai dire, mais bon... ) ne change pas la donne. Autre réalisme, qui m'a beaucoup intéressée, la découverte de Fragonard et de ses écorchés. Artiste faisant de cadavres des oeuvres d'art, en gardant les organes (qui sont par par ailleurs visibles) et en leur faisant prendre des poses particulières. Je me permets d'ajouter quelques photos des deux écorchés les plus connus.
Ce cavalier est en réalité une femme à qui a été ajouté un pénis et il y avait également, paraît-il, des chevaux nains sur lesquels on trouvait des foetus écorchés... Bon appétit... Désolée pour le macabre, mais après tout, ce que je trouve le plus intéressant dans un roman sont les choses que nous pouvons y apprendre. Grâce à Thilliez, j'ai découvert l'oeuvre glauque de Fragonard.

Edit: J'avais oublié Von Hagens, dans le même genre mais en moderne.
Je sais que je lirai d'autres romans de Thilliez, même si, comme beaucoup de lecteurs, je pense, j'ai trouvée la fin bâclée. Dommage. Quant à la coupable...

Spoiler:

Dommage aussi. Mais ces deux éléments ne gâchent pas le plaisir que j'ai eu à la lecture de ce livre.

Une critique bien écrite et qui me donne envie de lire ce livre! Il faut dire que j'ai déjà lu du Franck Thilliez, mais celui-ci pas encore...je crois même qu'il est dans ma PAL, il va falloir que je le dépoussière et que je le mette en haut de ma pile!

Au risque de casser l'ambiance, voici ma critique

On ne pourra pas reprocher à Franck Thilliez d’avoir fait une promotion déguisée, façon Office du Tourisme, de la région Lille – Dunkerque…C’est en effet dans cette zone sinistrée (c’est pas moi qui le dis) qu’est planté le décor de ce roman, entre terrils témoins d’un glorieux passé minier, usines désaffectées prouvant le déclin industriel et champ d’éoliennes comme un signe de confiance en un avenir durable…
Je ne vais pas résumer l’intrigue, cela a déjà été fait. Je me contenterai de dire que c’est efficace et bien construit (on ne peut s’empêcher de tourner les pages), mais je n’ai pas vraiment aimé. Il est vrai que je suis très exigeante en matière de polars/thrillers, et que j’en lis peu tant je crains d’être déçue.
Bref, revenons à nos moutons. Admirez au passage la transition, puisqu’il est question ici d’une « Bête », de vols bizarres dans des zoos, et de taxidermie. Pour le même prix, on nous vend aussi des enlèvements de fillettes, un magot de 2 millions qui s’est envolé, des amis de toujours qui ne se veulent pas que du bien, des poupées et des traumatismes d’enfance, une héroïne avec une sacrée part d’ombre et une bluette entre collègues flics. Tous les ingrédients sont réunis pour un succès commercial, que dis-je !, pour une histoire glauque au possible, qui a vocation à nous épouvanter.
Bof.
C’est plutôt l’écoeurement qui domine, tellement c’est trash. C’est « too much », et ça rend la trame et le tueur peu vraisemblables. La psychologie des personnages n’est qu’effleurée, et les « Gentils » ne sont même pas attachants. Même pas la fliquette sans grade qui se révèle plus futée que son chef, et qu’on sert jeune mère célibataire débordée par les biberons, sans doute pour nous la rendre plus proche. Mais elle n’est pas totalement lisse non plus, puisqu’elle est fascinée par les tueurs en série (l’occasion pour l’auteur d’étaler sa culture en la matière), et semble traîner un lourd secret (à se demander comment elle a réussi les tests psycho pour entrer dans la police). Celui-ci sert d’ailleurs de grosse ficelle pour amorcer une suite à ses aventures. Qu’on espère plus convaincantes après une fin bâclée et une scène finale entre les néo-tourtereaux risible.
Je garde le « meilleur » pour la fin : le style de l’auteur…D’accord, c’est fluide, mais il abuse de métaphores si alambiquées et incongrues que c’en est ridicule. Quelques exemples : « il pinça son stylo (?) et cocha n’importe quoi, histoire d’exciter sa parcelle de chance, de profiter de la loi des séries qui rythme la sinusoïde des destinées », et « devant, au travers de la baie vitrée, la dune se tendait au ciel, arrosée d’or lunaire, bercée par les herbes hautes qui bruissaient dans l’air tels des orgues de chlorophylle ». Pitié…le récit aurait gagné en efficacité avec un vocabulaire plus sobre.

Bon, j’accord quand même deux étoiles pour mon 1er Thilliez, j’ai déjà lu plus mauvais…

Ouille, tu me fais peur, Viou Il est dans ma Pal.

J'ai commencé par le deuxième (qui était aussi mon premier Thilliez) : La Mémoire fantôme et j'ai beaucoup aimé. J'espère que je vais apprécier celui-ci aussi

merci Viou pour ton avis ouf je l'ai pas dans ma PAL

Pas de panique, Alexielle, mon avis ne semble pas refléter celui de la majorité des lecteurs
Ca reste distrayant, mais ça ne me laissera pas un souvenir impérissable!

Merci Viou d'avoir résumé mot pour mot ce que je pense de ce livre

Etant pourtant fan de cet auteur grâce aux aventures de son commissaire Sharko (Train d'enfer... et Deuils de Miel), je me demande si l'auteur s'épuise ou si je suis trop exigeant. Je penche plutôt pour la dernière explication ^^

En matière de thrillers, pour ceux qui ne connaissent toujours pas, je ne saurai que trop conseiller Le Chuchoteur, mais là c'est d'un autre niveau !

C'est normal que celui-ci soit peut-être un peu moins fort, c'est l'un des premiers écrits par Frank Thilliez ! Je l'avais apprécié il y a un an ou deux. Peut-être faut-il les lire dans l'ordre !

Il est dans ma Pàl, je ne vais pas tarder à le lire...

Je l'ai lu et il m'avait bien plu!!!

Lu hier.
Premier roman de Franck Thilliez que je lisais.

J'ai failli ne pas le finir.
Je l'ai dévoré au départ. Presque arrivée à la page 300 : saturation. Mais j'étais à 50 pages du dénouement.
Etant donné  ce dénouement, d'ailleurs, j'aurait sans doute mieux fait de ne pas le finir...

Le début est pourtant excellent : des chapitres courts, ciselés, avec des changements de points de vue, des évocations qui donnent envie d'en savoir plus, une augmentation de la tension contrôlée, l'instauration d'un rythme haletant...Tout y est.
Le cadre est posé et bien posé (description du Nord, de Dunkerque, de Lille...). Les liens entre les personnages se tissent progressivement : il y a "la Bête" dont on ignore l'identité qui va vouloir récupérer son magot qui constitue une menace pour les deux hommes qui le lui ont volé mais il y a aussi les relations des deux hommes entre eux...On sent que la menace peut sourdre de partout.
Cest un peu comme si chaque chapitre amenait un nouveau fil, rendant la pelote de l'intrigue de plus en plus compliquée à démêler.

Seulement voilà : cinquante pages avant la fin, Thilliez en est encore à ajouter des fils...Il ne prépare pas son dénouement. Il continue d'ajouter : du sang, de la violence, de l'action...et pire encore, des facilités ! Ainsi de Lucie Hennebelle qui se jette dans l'antre de la Bête (la gueule du loup ?) toute seule, sans téléphoner à ses collègues. A la fin du chapitre, la voilà nez à nez avec la bête...Chapitre suivant : la bête est une araignée (pas la Bête avec une majuscule ! "Ah ! Ah ! Ah !"....M'ouais.)
Et là, des coïncidences à la pelle. C'est même revendiqué (des passages ridicules sur les lignes de la main...).
Un dénouement éludé, peu fouillé, aucun ralentissement du rythme, aucune fin satisfaisante.
La violence pour la violence, esthétisée. Autant on peut comprendre les références à la taxidermie et à l'anatomie, autant on perçoit que Thilliez maîtrise son sujet, nous apprenant des choses au passages (Fragonard, Van Hagens...), autant l'admiration devant la chambre des morts à la fin d'un roman dans lequel des tas d'animaux et d'hommes sont morts est plutôt malsaine. Ne pas s'attendre à revoir les victimes, à réentendre parler de leurs familles, à trouver une allusion au gâchis humain que ça a provoqué. En revanche, une bluette entre les deux flics, "Je suis un homme, tu es une femme, tu as deux bébés en bas âge et j'aime les bébés en bas âge, alors je t'aime !" conclut le tout en deux pages comme un roman de gare (ou Harlequin...). Et que dire de l'épilogue ? Un surplus inutile qui vient comme un cheveu sur la soupe.
C'est même pire que ça : dans l'épilogue, on retrouve un personnage qui dans le livre était hanté par sa conscience et c'était bien fait pour lui ! Mais dans cet épilogue, il a l'air plutôt heureux, aussi attaché au fric que l'écureuil de l'âge de glace à sa noisette, et il semble avoir laissé ses remords aux vestiaires ! C'est un peu comme les handicaps des petites victimes : une aveugle, une diabétique... je m'attendais à ce que ça rentre dans les mobiles du coupable, qu'on en fasse quelque chose d'autre que du sensationalisme destiné à ébranler le lecteur (surtout qu'un passage du roman critique le sensationalisme des faits divers dans  les médias...de la téléréalité morbide...et en fait, le roman joue aussi sur cette corde sensible, repose en grande partie sur ce qu'il condamne...C'est assez malsain.)

Bref : 250 premières pages parfaites.
Et puis l'auteur continue à ajouter des faits, des meurtres et des cadavres mais n'aide pas le lecteur à comprendre. Des personnages, comme Raviez, ont disparu. J'ai vu que le film avait été adapté au cinéma, sauf qu'on a ici une début qui prête à un film (avec montée de la tension psychologique) et une fin de téléfilm bien cliché.
C'est un peu comme si l'auteur avait préparé une bonne piste de décollage. Une fois l'avion en altitude, il demande au lecteur-passager bien installé de prendre son parachute parce qu'il n'a pas prévu l'atterrissage.

Ma note : 5,5/10.