[Claudel, Philippe] Les âmes grises
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Votre avis sur "les âmes grises" de Philippe Claudel
Re: [Claudel, Philippe] Les âmes grises
Je viens de finir ce livre et j'avoue que j'en suis contente... quelle noirceur, jusqu'au bout et même au-delà! l'écriture est belle quoique embrouillée au niveau des personnages, il commence une histoire et lorsqu'un nouveau personnage entre il part sur une description et une autre histoire, pour revenir enfin sur l'histoire initiale... il ne faut pas lâcher le livre pour arriver à le suivre.
Ce n'est pas un coup de cœur pour moi, mais je vais y penser longtemps.
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safran- Membre connaisseur
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Re: [Claudel, Philippe] Les âmes grises
J'ai également beaucoup apprécié ce roman, à l'arrière plan les tranchées et les bombardements de la 1ere guerre mondiale et dans ce petit village les hommes sont à l'usine et la vie continue dans une sorte de bulle où le temps s'est arrêté. C'est une chronique de la vie ordinaire, des rapports humains, des jalousies, la noirceur des âmes ou de la grisaille des âmes comme le suggère le titre, personnes n'est ni tout blanc, ni tout gris, pas de manichéisme, des hommes et des faiblesses...
Invité- Invité
Re: [Claudel, Philippe] Les âmes grises
Comme beaucoup je pense, je m’attendais à un policier avec comme trame de fond la première guerre mondiale. Assez rapidement, on se rend compte que ce ne sera pas cela. Le narrateur est mystérieux, on ne sait pas grand-chose de sa personne ni ses motivations.
La première partie m’a laissé perplexe. Cela ressemble à un enchainement de portraits, de descriptions de lieu et de situation que j’avais du mal à assembler. On navigue de digression en digression mais grâce à un style fluide et simple, on avance laissant ainsi l’histoire se mettre en place doucement.
Passé le premier tiers du roman qui de l’aveu même du narrateur est assez confus « Tout cela à l’ai bien embrouillé, comme un coq-à-l’âne cafouilleux… » J’ai été complétement emporté par ce récit. Comme dit précédemment, il ne faut pas être déprimé pour lire ce roman mais c’est une très belle découverte emplie d’émotion.
Je renouvellerai sans aucun doute l’expérience en lisant un autre roman du même auteur.
La première partie m’a laissé perplexe. Cela ressemble à un enchainement de portraits, de descriptions de lieu et de situation que j’avais du mal à assembler. On navigue de digression en digression mais grâce à un style fluide et simple, on avance laissant ainsi l’histoire se mettre en place doucement.
Passé le premier tiers du roman qui de l’aveu même du narrateur est assez confus « Tout cela à l’ai bien embrouillé, comme un coq-à-l’âne cafouilleux… » J’ai été complétement emporté par ce récit. Comme dit précédemment, il ne faut pas être déprimé pour lire ce roman mais c’est une très belle découverte emplie d’émotion.
Je renouvellerai sans aucun doute l’expérience en lisant un autre roman du même auteur.
Invité- Invité
Re: [Claudel, Philippe] Les âmes grises
Je viens de finir ce roman, et je suis relativement déçue. La petite fille de Mr Linh a été un véritable coup de coeur. Là je suis déçue.
C'est bien écrit. Parfois assez fort. Il a été écrit plus haut que c'était plus les âmes noires que grises...
Pourtant les romans noirs ne me rebutent pas du tout.
A moins que celui là soit gris justement!
Je manque encore un peu de recul vu que je viens à peine de tourner la dernière page mais je dirais que ça manquait vraiment de vie. Je n'en ai trouvé dans aucun mot, sur aucune page...
(snif, je vais devoir mettre une catégorie "déceptions" sur mon blog!)
C'est bien écrit. Parfois assez fort. Il a été écrit plus haut que c'était plus les âmes noires que grises...
Pourtant les romans noirs ne me rebutent pas du tout.
A moins que celui là soit gris justement!
Je manque encore un peu de recul vu que je viens à peine de tourner la dernière page mais je dirais que ça manquait vraiment de vie. Je n'en ai trouvé dans aucun mot, sur aucune page...
(snif, je vais devoir mettre une catégorie "déceptions" sur mon blog!)
Piplo- Membre assidu
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Re: [Claudel, Philippe] Les âmes grises
Lu dans le cadre de mon Challenge Partage Lecture 2011-2012 (Boulimique)
Mon avis :
Ce livre, c’est tout d’abord un style très particulier, que je trouve personnellement irrésistible : vif, tranchant, avec un je-ne-sais-quoi de saccadé, de fébrile. L’écriture donne du relief aux personnages, aux faits, nous introduit dans l’oeuvre avec beaucoup d’efficacité.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que le titre annonce la couleur, même si la trame ne se dessine que petit à petit, pour culminer dans les derniers chapitres.
Salauds aux mains propres et sympathiques assassins, Philippe Claudel ne nous convie décidément pas à une anthologie du manichéisme. Laissant méchants et gentils aux vestiaires, il nous présente au travers des yeux de son narrateur, lui-même désagréablement ambigu, une galerie de portraits joliment nuancés qui naissent et disparaissent au fil de son enquête, finalement simple prétexte à ce défilé, à cette invocation cathartique.
Le tout dans une ambiance froide, empreinte de l’humidité pénétrante du canal, du «château», de cette ville de V... repliée sur ses certitudes et ses lois tacites.
Une magnifique et oppressante plongée dans l’âme humaine, à découvrir absolument.Ma note : 9/10
Mon avis :
Ce livre, c’est tout d’abord un style très particulier, que je trouve personnellement irrésistible : vif, tranchant, avec un je-ne-sais-quoi de saccadé, de fébrile. L’écriture donne du relief aux personnages, aux faits, nous introduit dans l’oeuvre avec beaucoup d’efficacité.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que le titre annonce la couleur, même si la trame ne se dessine que petit à petit, pour culminer dans les derniers chapitres.
Salauds aux mains propres et sympathiques assassins, Philippe Claudel ne nous convie décidément pas à une anthologie du manichéisme. Laissant méchants et gentils aux vestiaires, il nous présente au travers des yeux de son narrateur, lui-même désagréablement ambigu, une galerie de portraits joliment nuancés qui naissent et disparaissent au fil de son enquête, finalement simple prétexte à ce défilé, à cette invocation cathartique.
Le tout dans une ambiance froide, empreinte de l’humidité pénétrante du canal, du «château», de cette ville de V... repliée sur ses certitudes et ses lois tacites.
Une magnifique et oppressante plongée dans l’âme humaine, à découvrir absolument.
Invité- Invité
Re: [Claudel, Philippe] Les âmes grises
Très jolie critique, Saphyr.
Ce livre est déjà dans ma LAL mais ça me donne envie de l'emprunter à mon prochain passage à la bibliothèque.
PS : J'aimerais savoir écrire aussi bien que toi.
Ce livre est déjà dans ma LAL mais ça me donne envie de l'emprunter à mon prochain passage à la bibliothèque.
PS : J'aimerais savoir écrire aussi bien que toi.
Invité- Invité
Re: [Claudel, Philippe] Les âmes grises
Lu dans le cadre du challenge Partage & Lecture 2011/2012
« Elle ressemblait ainsi à une très jeune princesse de conte, aux lèvres bleuies et aux paupières blanches. Ses cheveux se mêlaient aux herbes roussies par les matins de gel et ses petites mains s’étaient fermées sur du vide. Il faisait si froid ce jour-là que les moustaches de tous se couvraient de neige à mesure qu’ils soufflaient l’air comme des taureaux. On battait la semelle pour faire revenir le sang dans les pieds. Dans le ciel, des oies balourdes traçaient des cercles. Elles semblaient avoir perdu leur route. Le soleil se tassait dans son manteau de brouillard qui peinait à s’effilocher. On n’entendait rien. Même les canons semblaient avoir gelé.
« C’est peut-être enfin la paix… hasarda Grosspeil.
– La paix mon os !» lui lança son collègue qui rabattit la laine trempée sur le corps de la fillette. »
Une couverture triste, illustrée de visages, que nous cache ce roman ? Qui sont ces " âmes grises" ?
"Les salauds, les saints, j'en ai jamais vu. Rien n'est ni tout noir, ni tout blanc, c'est le gris qui gagne. Les hommes et leurs âmes, c'est pareil... T'es une âme grise, joliment grise, comme nous tous."
Les âmes grises est un beau titre-clef. Et cette couleur grise reflète bien toutes les nuances et les subtilités des personnages. A commencer par le narrateur qui s'incarne peu à peu au cours de la lecture.
Nous sommes en pleine guerre, dans un petit village français. Le roman débute par la découverte du corps d'une petite fille "Belle de jour", fille du restaurateur du village .Le narrateur , ancien policier nous raconte les faits, nous conte " l'Affaire " . Il retrace la vie de ce petit village, qui a vécu non loin de la guerre. Un village épargné par l'horreur des combats, mais qui a eu son lot de malheurs. A partir de la découverte du corps de "Belle de Jour," les gens du village s'épient. Le notable de la ville est suspecté. Il est procureur, vit reclus et triste dans son château depuis la mort de sa femme, Clélis, et était un habitué du restaurant. le procureur qui s'isole de ce monde laid . la jeune femme innocente attendant en vain le retour du front de son fiancé.
Vingt ans ont passé", le narrateur , ancien policier va reprendre " l 'Affaire " . Un homme seul, n'ayant pour seule compagnie que ses souvenirs, sa femme est morte en couches. Son récit est effectivement le dévoilement d'une âme, une longue confession qui aboutira à l'aveu final de son crime à lui.
Philippe Claudel nous livre des portraits de femmes et d'hommes touchants.
« Elle ressemblait ainsi à une très jeune princesse de conte, aux lèvres bleuies et aux paupières blanches. Ses cheveux se mêlaient aux herbes roussies par les matins de gel et ses petites mains s’étaient fermées sur du vide. Il faisait si froid ce jour-là que les moustaches de tous se couvraient de neige à mesure qu’ils soufflaient l’air comme des taureaux. On battait la semelle pour faire revenir le sang dans les pieds. Dans le ciel, des oies balourdes traçaient des cercles. Elles semblaient avoir perdu leur route. Le soleil se tassait dans son manteau de brouillard qui peinait à s’effilocher. On n’entendait rien. Même les canons semblaient avoir gelé.
« C’est peut-être enfin la paix… hasarda Grosspeil.
– La paix mon os !» lui lança son collègue qui rabattit la laine trempée sur le corps de la fillette. »
Une couverture triste, illustrée de visages, que nous cache ce roman ? Qui sont ces " âmes grises" ?
"Les salauds, les saints, j'en ai jamais vu. Rien n'est ni tout noir, ni tout blanc, c'est le gris qui gagne. Les hommes et leurs âmes, c'est pareil... T'es une âme grise, joliment grise, comme nous tous."
Les âmes grises est un beau titre-clef. Et cette couleur grise reflète bien toutes les nuances et les subtilités des personnages. A commencer par le narrateur qui s'incarne peu à peu au cours de la lecture.
Nous sommes en pleine guerre, dans un petit village français. Le roman débute par la découverte du corps d'une petite fille "Belle de jour", fille du restaurateur du village .Le narrateur , ancien policier nous raconte les faits, nous conte " l'Affaire " . Il retrace la vie de ce petit village, qui a vécu non loin de la guerre. Un village épargné par l'horreur des combats, mais qui a eu son lot de malheurs. A partir de la découverte du corps de "Belle de Jour," les gens du village s'épient. Le notable de la ville est suspecté. Il est procureur, vit reclus et triste dans son château depuis la mort de sa femme, Clélis, et était un habitué du restaurant. le procureur qui s'isole de ce monde laid . la jeune femme innocente attendant en vain le retour du front de son fiancé.
Vingt ans ont passé", le narrateur , ancien policier va reprendre " l 'Affaire " . Un homme seul, n'ayant pour seule compagnie que ses souvenirs, sa femme est morte en couches. Son récit est effectivement le dévoilement d'une âme, une longue confession qui aboutira à l'aveu final de son crime à lui.
Philippe Claudel nous livre des portraits de femmes et d'hommes touchants.
Re: [Claudel, Philippe] Les âmes grises
Belle critique, Astazie.
Je l'ai emprunté à la bibliothèque. Je vais le lire bientôt.
Je l'ai emprunté à la bibliothèque. Je vais le lire bientôt.
Invité- Invité
Re: [Claudel, Philippe] Les âmes grises
J'ai voté : très bon.
Je ne vous conterai pas l'histoire, tout a été dit plus haut dans la critique d'Astazie.
Ce que j'ai aimé, dès les premières pages, c'est le style de l'auteur. Je ne connaissais pas Philippe Claudel, mais j'ai tout de suite aimé son écriture.
Beaucoup de comparaisons (le mot "comme" est présent à presque toutes les pages), beaucoup d'images.
Des descriptions précises mais poétiques, et parfois inattendues :
Ce livre est une galerie de personnages, gris, noirs, attachants, repoussants... mais toujours brossés avec une précision et une palette de mots remarquables.
Cette lecture m'a rappelé Zola (un auteur que j'adore) et m'a donné envie de lire d'autres livres de Philippe Claudel.
J'aimerais lire maintenant La chambre des officiers, de Marc Dugain, pour poursuivre la découverte de cette époque trouble de la première guerre mondiale.
**********
J'édite pour ajouter d'autres citations :
Je ne vous conterai pas l'histoire, tout a été dit plus haut dans la critique d'Astazie.
Ce que j'ai aimé, dès les premières pages, c'est le style de l'auteur. Je ne connaissais pas Philippe Claudel, mais j'ai tout de suite aimé son écriture.
Beaucoup de comparaisons (le mot "comme" est présent à presque toutes les pages), beaucoup d'images.
Des descriptions précises mais poétiques, et parfois inattendues :
Même le village ne ressemblait plus à rien de ce que j'avais connu. Tout le monde en était parti après la guerre, quittant, après quatre ans de bombardements, les bâtiments éventrés et les rues trouées comme des fromages suisses.
On s'est retrouvés dans le bureau du secrétaire. C'était tout petit, et ça lui ressemblait. C'était triste, bancal. Il y flottait une odeur de tissu mouillé et de bois de chauffage, de menthol aussi et de gros tabac. Il m'offrit une chaise, près du poêle, s'assit derrière sa petite table, sur laquelle trois encriers dodus prenaient un peu de repos.
Ce livre est une galerie de personnages, gris, noirs, attachants, repoussants... mais toujours brossés avec une précision et une palette de mots remarquables.
N'empêche, même si on le détestait, il restait le juge : celui qui peut d'une petite signature vous envoyer réfléchir entre quatre murs. Celui qui fricote avec le bourreau. Une sorte de croque-mitaine pour adultes.
Cette lecture m'a rappelé Zola (un auteur que j'adore) et m'a donné envie de lire d'autres livres de Philippe Claudel.
J'aimerais lire maintenant La chambre des officiers, de Marc Dugain, pour poursuivre la découverte de cette époque trouble de la première guerre mondiale.
**********
J'édite pour ajouter d'autres citations :
La folie, c'est un pays où n'entre pas qui veut.
Ça, c'est la grande connerie des hommes, on se dit toujours qu'on a le temps, qu'on pourra faire cela le lendemain, trois jours plus tard, l'an prochain, deux heures après.
Et puis tout meurt. On se retrouve à suivre des cercueils, ce qui n'est pas aisé pour la conversation.
À quoi sert tout ce que j'écris, ces lignes serrées comme des oies en hiver et ces mots que je couds en n'y voyant rien ?
J'avais pensé tout laisser à l'eau, mon travail, la maison, et puis partir.
Mais je me suis souvenu que la terre était ronde, et que j'aurais tôt fait de revenir sur mes pas, bien bête en somme.
Dernière édition par virgule le Mer 20 Juin 2012 - 15:02, édité 3 fois (Raison : Ajout de citations)
Invité- Invité
Re: [Claudel, Philippe] Les âmes grises
On sent bien que tu t'es délectée avec ce livre ... tes citations sont très belles, en effet ... dommage que je n'ai pas accroché, moi ... tu me ferais presque regretter !
Invité- Invité
Re: [Claudel, Philippe] Les âmes grises
Tu peux toujours le relire, Capsule, si tu as des regrets.
En as-tu lu d'autres de cet auteur ?
En as-tu lu d'autres de cet auteur ?
Invité- Invité
Re: [Claudel, Philippe] Les âmes grises
J'ai "la petite fille de monsieur Linh" en attente, mais ma PAL est déjà bien conséquente avec le nouveau challenge lecture ... alors il ne sera pas dans mes priorités...
Invité- Invité
Re: [Claudel, Philippe] Les âmes grises
Dommage, Capsule : La Petite Fille de Monsieur Linh fait partie de mes coups de coeur : il est excellent ! Un incontournable à lire
Invité- Invité
Re: [Claudel, Philippe] Les âmes grises
oui, Alexielle, j'entends bien !... c'est bien pour ça que je l'ai acheté il y a longtemps... mais je ne sais pas, j'ai toujours autre chose à lire avant ... comme si, quelque part, je n'étais pas prete à le lire !
Invité- Invité
Re: [Claudel, Philippe] Les âmes grises
La petite fille de Monsieur Linh, je l'ai noté aussi dans ma LAL mais je ne le lirai pas tout de suite.
J'ai emprunté 10 livres pour cet été et il n'en fait pas partie.
J'ai emprunté 10 livres pour cet été et il n'en fait pas partie.
Invité- Invité
Re: [Claudel, Philippe] Les âmes grises
Un chef d'oeuvre. Une phrase sur deux au moins peut donner à réfléchir pendant des heures. Les citations de Virgule me rappellent la petite touche d'humour bien noir qui aide à faire passer ce texte bien gris, vous l'aurez compris.
Le thème de la guerre m'a beaucoup touchée. Chaque livre que je lis à ce sujet, je veux dire la première guerre mondiale, m'horrifie. La mentalité de l'époque, où le soldat, l'homme, vaut moins que les chaussures ou le costume qu'il porte (et je ne parle pas de son arme), est insupportable.
Bref, je m'égare. De loin, par petites touches, les allusions se succédant, l'auteur évoque les horreurs de cette boucherie. Nous l'entendons, nous la voyons dans les yeux des soldats qui partent pour le front.
C'est très fort, aurait dit mon prof de philo de Terminale. Et il aurait bien raison.
Mes citations :
"Quelques-uns, en partant fiers comme des cadets ne savaient pas encore qu'ils auraient bientôt leurs noms gravés un jour sur un monument qui restait à construire"
"... la guerre n'a pas seulement fait des morts à la pelle, elle a aussi coupé en deux le monde et nos souvenirs, comme si tout ce qui avait eu lieu avant tenait dans un paradis, au fond d'une vieille poche dans laquelle on n'oserait plus jamais remettre la main"
Le thème de la guerre m'a beaucoup touchée. Chaque livre que je lis à ce sujet, je veux dire la première guerre mondiale, m'horrifie. La mentalité de l'époque, où le soldat, l'homme, vaut moins que les chaussures ou le costume qu'il porte (et je ne parle pas de son arme), est insupportable.
Bref, je m'égare. De loin, par petites touches, les allusions se succédant, l'auteur évoque les horreurs de cette boucherie. Nous l'entendons, nous la voyons dans les yeux des soldats qui partent pour le front.
C'est très fort, aurait dit mon prof de philo de Terminale. Et il aurait bien raison.
Mes citations :
"Quelques-uns, en partant fiers comme des cadets ne savaient pas encore qu'ils auraient bientôt leurs noms gravés un jour sur un monument qui restait à construire"
"... la guerre n'a pas seulement fait des morts à la pelle, elle a aussi coupé en deux le monde et nos souvenirs, comme si tout ce qui avait eu lieu avant tenait dans un paradis, au fond d'une vieille poche dans laquelle on n'oserait plus jamais remettre la main"
Pistou 117- Grand sage du forum
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Re: [Claudel, Philippe] Les âmes grises
Très belle critique, pistou.
Je suis contente de savoir que ce livre t'a plu autant qu'à moi.
Et ton éclairage sur la guerre montre que chacun peut y trouver matière à réflexion sur un sujet qui le touche.
Je suis contente de savoir que ce livre t'a plu autant qu'à moi.
Et ton éclairage sur la guerre montre que chacun peut y trouver matière à réflexion sur un sujet qui le touche.
Invité- Invité
Re: [Claudel, Philippe] Les âmes grises
J’ai lu le sujet par curiosité, pour connaître vos avis… Et en général vos avis sont plutôt positifs, comme ceux que j’avais pu entendre avant ma propre lecture.
Personnellement, j’ai vraiment détesté ce livre !
C’est rare pourtant, je suis souvent nuancée, mitigée dans mes lectures, ou opinions de façon générale ne parvenant pas toujours à prendre une position claire sur un sujet.
J’ai vraiment du me forcer, je voulais la fin de l’histoire alors j’ai tout lu et la fin m’a fait détester encore plus.
Le personnage principale m’a tellement inspiré de l’antipathie l’histoire aussi.
Sans grand intérêt (pour moi, bien sûr ce n’est que mon avis).
Ce n’est pas du tout la tonalité de l’histoire qui m’a dérangée, j’aime les histoires un peu sombres… En fait, je ne sais pas très bien expliquer, comme vous le constaterez, ce qui m’a tant déplu dans ce livre…
Une écriture peu agréable en plus. Je ne lui ai trouvé aucune qualité.
Et puis il ne s’y passe pas grand-chose, c’est d’une lenteur… Les livres où il y a peu d’actions peuvent me plaire s’ils ont autre chose, des réflexions intéressantes, des personnages intéressants, là je ne trouve rien de tout ca qui compense ou justifie ce manque d’actions.
Je n’ai aps perçu le message, le but du livre… Ou alors je n’ai absolument rien compris ;..
Personnellement, j’ai vraiment détesté ce livre !
C’est rare pourtant, je suis souvent nuancée, mitigée dans mes lectures, ou opinions de façon générale ne parvenant pas toujours à prendre une position claire sur un sujet.
J’ai vraiment du me forcer, je voulais la fin de l’histoire alors j’ai tout lu et la fin m’a fait détester encore plus.
Le personnage principale m’a tellement inspiré de l’antipathie l’histoire aussi.
Sans grand intérêt (pour moi, bien sûr ce n’est que mon avis).
Ce n’est pas du tout la tonalité de l’histoire qui m’a dérangée, j’aime les histoires un peu sombres… En fait, je ne sais pas très bien expliquer, comme vous le constaterez, ce qui m’a tant déplu dans ce livre…
Une écriture peu agréable en plus. Je ne lui ai trouvé aucune qualité.
Et puis il ne s’y passe pas grand-chose, c’est d’une lenteur… Les livres où il y a peu d’actions peuvent me plaire s’ils ont autre chose, des réflexions intéressantes, des personnages intéressants, là je ne trouve rien de tout ca qui compense ou justifie ce manque d’actions.
Je n’ai aps perçu le message, le but du livre… Ou alors je n’ai absolument rien compris ;..
Invité- Invité
Re: [Claudel, Philippe] Les âmes grises
Merci, Virgule, c'est gentil.
Tu as raison, chacun aborde un roman sous un angle différent, et en retient des choses différentes selon sa sensibilité. Surtout des livres comme celui-là : il y a matière à retenir !
Petiteplume : tu dois avoir un problème avec la grisaille
Je comprends qu'on puisse ne pas aimer.
Tu as raison, chacun aborde un roman sous un angle différent, et en retient des choses différentes selon sa sensibilité. Surtout des livres comme celui-là : il y a matière à retenir !
Petiteplume : tu dois avoir un problème avec la grisaille
Je comprends qu'on puisse ne pas aimer.
Pistou 117- Grand sage du forum
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Re: [Claudel, Philippe] Les âmes grises
PetitePlume,
j'espère que ta prochaine lecture te conviendra mieux.
Il y a parfois des livres avec lesquels, hélas, on n'accroche pas.
j'espère que ta prochaine lecture te conviendra mieux.
Il y a parfois des livres avec lesquels, hélas, on n'accroche pas.
Invité- Invité
Re: [Claudel, Philippe] Les âmes grises
Pour répondre à Petiteplume et pour la rassurer si c'est nécessaire, j'ai eu exactement le même sentiment qu'elle à la lecture de ce livre. Je n'avais pas aimé du tout non plus ce livre. je l'avais trouvé terne, lugubre et pas vraiment passionnant. Sans grand intérêt, en fait. Comme quoi on est pas toujours obligé d’avoir le même ressenti au sujet d’un livre, même si la majorité l’apprécie.
3/10
3/10
Sarfre- Grand expert du forum
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