[Zolma] Lily en eaux troubles
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[Zolma] Lily en eaux troubles
Ce roman, le quatrième de ZOLMA, est publié par l’éditeur marseillais Jimmy Gallier, qui a découvert – entre autres – des auteurs aussi talentueux que Philippe Georget et Maurice Gouiran.
La détective privée Lily Verdine est sollicité par une jeune femme pour élucider ce qui semble être le suicide de son mari, un certain Thierry Vuillet, chimiste exerçant ses activités dans les environs d’Avignon.
Après avoir lu cette information, lecteurs avertis, je vous vois froncer les sourcils (en tout cas au moins un des deux), tellement votre sagacité vous pousse sans doute à associer « chimie » avec « produits potentiellement dangereux pour la santé des braves gens que nous sommes ». Et là, vous tomberez pile ! Puisque nous sommes dans un polar, comme vous êtes priés de ne pas l’oublier, notre suicidé – selon les gendarmes, qui se trompent souvent – a été en fait proprement trucidé et notre vaillante Lily, en tentant de le démontrer, va tremper son joli nez dans des eaux du Rhône pas très ragoutantes.
Aidée par son compère Philippe, un gars un tantinet anarchiste sur les bords et qui a de plus déjà tâté de la prison, elle va découvrir que ces eaux-là trimbalent de drôles de produits qui rendent les poissons, ainsi que les humains qui les avalent, carrément impropres à la consommation !
Ajoutez à ça une prostituée slave liée au présumé suicidé et dont le cadavre est retrouvé dans le Rhône, plus l’assistante et maitresse de Thierry bientôt retrouvée avec une balle dans la tête, sans oublier Lily qui s’emmourache de Werner, séduisant associé de Thierry à la tête de la société, et vous avez tous les ingrédients pour une enquête saignante, apte à vous faire passer un bon moment de détente.
Le personnage de Lily est aussi attachant qu’amusant, elle qui rêve de mariage et d’une vie familiale rangée, limite un peu popote, avec son amoureux Werner, en opposition au style de vie qu’elle mène. Le regard qu’elle porte sur les gens qu’elle croise, sur les évènements qui ponctuent sa vie agitée, sont constamment marqués par une certaine distance ironique. D’ailleurs même si les problèmes de pollution industrielle qui sont au cœur de l’histoire ne prêtent pas à sourire, tout le roman est placé sous le signe de l’humour, de la légèreté du ton, de la verve.
Voici un exemple des réflexions dont nous honore la narratrice, qui fait le point sur ses relations amoureuses au beau milieu de son enquête (je veux dire : du roman !).
« J’ai craqué. J’ai parlé du canard. C’est vrai, c’était con. J’étais là, à poil à côté d’un mec sous l’emprise du plaisir, un beau mec y a pas à dire, un mec qui m’inspirait l’idée de me caser, moi, femme libre opposée à tout projet sentimental permanent et je lui ai parlé de la cuisson d’un canard ! Une vraie faute de goût, fut-il au curry ! A jamais enregistrée, me condamnant à la honte intérieure dès qu’un palmipède se glisserait dans mon assiette ou, double peine, dès que l’odeur du curry me frôlerait le tarin. »
Les comparses de Lily, aussi bien Phil que Victor, le médecin marginal qui pour avoir voulu lui donner un coup de main va se retrouver illico soupçonné de meurtre, sont eux aussi solidement campés et pourvus d’un humour qui semble être la marque de fabrique de Zolma.
Voici donc un polar aussi sympathique que plaisant. Je le recommande chaudement : agréable moment de détente et plaisir de lecture assurés !
La détective privée Lily Verdine est sollicité par une jeune femme pour élucider ce qui semble être le suicide de son mari, un certain Thierry Vuillet, chimiste exerçant ses activités dans les environs d’Avignon.
Après avoir lu cette information, lecteurs avertis, je vous vois froncer les sourcils (en tout cas au moins un des deux), tellement votre sagacité vous pousse sans doute à associer « chimie » avec « produits potentiellement dangereux pour la santé des braves gens que nous sommes ». Et là, vous tomberez pile ! Puisque nous sommes dans un polar, comme vous êtes priés de ne pas l’oublier, notre suicidé – selon les gendarmes, qui se trompent souvent – a été en fait proprement trucidé et notre vaillante Lily, en tentant de le démontrer, va tremper son joli nez dans des eaux du Rhône pas très ragoutantes.
Aidée par son compère Philippe, un gars un tantinet anarchiste sur les bords et qui a de plus déjà tâté de la prison, elle va découvrir que ces eaux-là trimbalent de drôles de produits qui rendent les poissons, ainsi que les humains qui les avalent, carrément impropres à la consommation !
Ajoutez à ça une prostituée slave liée au présumé suicidé et dont le cadavre est retrouvé dans le Rhône, plus l’assistante et maitresse de Thierry bientôt retrouvée avec une balle dans la tête, sans oublier Lily qui s’emmourache de Werner, séduisant associé de Thierry à la tête de la société, et vous avez tous les ingrédients pour une enquête saignante, apte à vous faire passer un bon moment de détente.
Le personnage de Lily est aussi attachant qu’amusant, elle qui rêve de mariage et d’une vie familiale rangée, limite un peu popote, avec son amoureux Werner, en opposition au style de vie qu’elle mène. Le regard qu’elle porte sur les gens qu’elle croise, sur les évènements qui ponctuent sa vie agitée, sont constamment marqués par une certaine distance ironique. D’ailleurs même si les problèmes de pollution industrielle qui sont au cœur de l’histoire ne prêtent pas à sourire, tout le roman est placé sous le signe de l’humour, de la légèreté du ton, de la verve.
Voici un exemple des réflexions dont nous honore la narratrice, qui fait le point sur ses relations amoureuses au beau milieu de son enquête (je veux dire : du roman !).
« J’ai craqué. J’ai parlé du canard. C’est vrai, c’était con. J’étais là, à poil à côté d’un mec sous l’emprise du plaisir, un beau mec y a pas à dire, un mec qui m’inspirait l’idée de me caser, moi, femme libre opposée à tout projet sentimental permanent et je lui ai parlé de la cuisson d’un canard ! Une vraie faute de goût, fut-il au curry ! A jamais enregistrée, me condamnant à la honte intérieure dès qu’un palmipède se glisserait dans mon assiette ou, double peine, dès que l’odeur du curry me frôlerait le tarin. »
Les comparses de Lily, aussi bien Phil que Victor, le médecin marginal qui pour avoir voulu lui donner un coup de main va se retrouver illico soupçonné de meurtre, sont eux aussi solidement campés et pourvus d’un humour qui semble être la marque de fabrique de Zolma.
Voici donc un polar aussi sympathique que plaisant. Je le recommande chaudement : agréable moment de détente et plaisir de lecture assurés !
Présentation de l'éditeur
L'étrange suicide d'un chimiste. L'inquiétante disparition de prostituées biélorusses. Des photos compromettantes. Une enquête qui piétine. Une veuve qui n'y croit pas. Un SDF en danger qui survit sous sa hutte. Une noria de camions fantômes près du fleuve. Un laboratoire de recherche et d'effarantes analyses qui révèlent une terrible contamination. La planète vacille, les poissons crèvent, la pollution s'aggrave, mais les affaires continuent ! Il faudra toute la hargne et la pugnacité de Lily Verdine, détective privée iconoclaste, secondée par Phil, l'ami anar, et Victor, le médecin en rupture de ban, pour mettre à jour un scandale dont les conséquences pour la population pourraient être funestes et irréversibles.
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