[Gowdy, Barbara] Sans personne
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Votre avis sur "Sans personne"
[Gowdy, Barbara] Sans personne
Genre : Roman
Editions : Actes Sud
ISBN : 978-2-7427-7250-6
352 pages
Quatrième de couverture :
La jeune Rachel, neuf ans, est d’une beauté exceptionnelle. Elle vit seule avec sa mère dans un quartier populaire de la ville. Un soir d’orage, sa mère rentre tard à la maison et ne la trouve plus. Ainsi débute un singulier cas de disparition d’enfant : Rachel est séquestrée quelque part… Comme déjà dans ses autres romans, Barbara Gowdy traite la relation entre les êtres avec une grande finesse psychologique, et une sensibilité non conformiste pour les errements de l’âme humaine. La jeune fille et ses ravisseurs sont révélés dans les joies et angoisses de leurs mondes virtuel et réel ; et la mère, dans toute sa force et son sens de l’action. Sans personne est un thriller psychologique, mais aussi le tableau d’une détresse intime immense déjà exprimée par son titre, et qui résume la vie de beaucoup au sein de nos grandes villes. Le talent de Barbara Gowdy transforme ici un fait divers en grand roman de société.
Mon avis : Un livre profond, délicat, dérangeant.
L’écriture est simple, posée, un peu répétitive, ce qui contribue à faire entrer le lecteur dans le monde ordinaire, routinier, des personnages. Malgré une intrigue qui pourrait y prêter, le sensationnel est en effet tenu à distance avec le plus grand soin, ce qui ne fait que renforcer le réalisme du récit. Pas de psychopathe multirécidiviste, de réseau de pédophiles habilement démantelé, pas de plan machiavélique habilement exécuté, pas d’évasion spectaculaire, de flics héroïques ni de poursuite en voiture.
Barbara Gowdy nous décrit un enlèvement aux circonstances improbables mais crédibles, et y campe des personnages ordinaires, de ceux que l’on pourrait croiser au coin de la rue : mère célibataire, sympathique propriétaire, flics professionnels mais sans aptitude exceptionnelle... Même le méchant est d’une banalité presque touchante, mais aussi vaguement inquiétante. Le kidnappeur n’est en effet qu’un pauvre type à la vie ennuyeuse et dont l’enfance ne l’était guère moins. Un monstre moins ordinaire, victime de mauvais traitements ou sociopathe irrécupérable, serait nettement plus rassurant.
Difficile de ne pas ressentir de l’empathie pour chacun de ces personnages, de ne pas comprendre leur détresse, leurs craintes, leurs espoirs. Difficile également de ne pas chercher à en savoir plus, de ne pas s’accrocher au récit pour en voir la fin.
Du reste, cette fin est peut-être le bémol majeur du livre. Sans trop en dévoiler, disons qu’elle n’est pas assez tristement banale : les disparitions d’enfants aboutissent rarement à ce genre de conclusion, malheureusement.
Un livre puissant, d’un réalisme poignant, à découvrir.
Ma note : 7,5/10L’écriture est simple, posée, un peu répétitive, ce qui contribue à faire entrer le lecteur dans le monde ordinaire, routinier, des personnages. Malgré une intrigue qui pourrait y prêter, le sensationnel est en effet tenu à distance avec le plus grand soin, ce qui ne fait que renforcer le réalisme du récit. Pas de psychopathe multirécidiviste, de réseau de pédophiles habilement démantelé, pas de plan machiavélique habilement exécuté, pas d’évasion spectaculaire, de flics héroïques ni de poursuite en voiture.
Barbara Gowdy nous décrit un enlèvement aux circonstances improbables mais crédibles, et y campe des personnages ordinaires, de ceux que l’on pourrait croiser au coin de la rue : mère célibataire, sympathique propriétaire, flics professionnels mais sans aptitude exceptionnelle... Même le méchant est d’une banalité presque touchante, mais aussi vaguement inquiétante. Le kidnappeur n’est en effet qu’un pauvre type à la vie ennuyeuse et dont l’enfance ne l’était guère moins. Un monstre moins ordinaire, victime de mauvais traitements ou sociopathe irrécupérable, serait nettement plus rassurant.
Difficile de ne pas ressentir de l’empathie pour chacun de ces personnages, de ne pas comprendre leur détresse, leurs craintes, leurs espoirs. Difficile également de ne pas chercher à en savoir plus, de ne pas s’accrocher au récit pour en voir la fin.
Du reste, cette fin est peut-être le bémol majeur du livre. Sans trop en dévoiler, disons qu’elle n’est pas assez tristement banale : les disparitions d’enfants aboutissent rarement à ce genre de conclusion, malheureusement.
Un livre puissant, d’un réalisme poignant, à découvrir.
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