[Kingsolver, Barbara] Un Autre Monde
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[Kingsolver, Barbara] Un Autre Monde
[Kingsolver, Barbara] Un Autre Monde
Editions Rivages, livre de 668 pages. Pour ce livre Barbara Kingsolver a obtenu le prix Orange 2010.
Quatrième de couverture :
"Il y a , en chacun de nous, un autre monde. La chose la plus importante est toujours celle que l'on ne connaît pas"
Un autre monde raconte l'histoire de Harrissson William Shepherd, un personnage inoubliable, dont la recherche d'identité plonge le lecteur au coeur des événements les plus tumultueux du XX è siècle.
Barbara Kingsolver nous entraine dans un voyage épique, de la ville de Mexico des années 30- où le lecteur rencontre Frida Kahlo, Diego Riviera et Trotsky, leader politique en exil- à l'Amérique de roosevelt et J.Edgar Hoover, en plein maccarthysme.
Avec des personnages profondément attachants, souvent émouvants, un vrai sens de la descritpion des lieux et une analyse juste et intelligente de la façon dont les événements historiques et l'opinion publique peuvent façonner une vie, l'auteur a crée un bouleversant portrait d'artiste et s'interroge sur l'essence même de l'art..
Avis et commentaires :
Passion de l'histoire en générale et des parcours entrecroisés de faits historiques, j'ai trouvé dans ce livre mon bonheur. Comment ne pas s'attacher à ce petit garçon solitaire, partagé entre deux mondes ; le Mexique et l'Amérique du Nord à l'image de ses parents l'une et l'autre dans chacun de ces deux pays.
Une enfance tourmentée avec une mère désespèrément vénale emmenant son fils avec elle des Etats Unis au Mexique, pays de ses origines, s'évertuant à chercher l'homme providentiel et fortuné qu'elle attend et passant de bras en bras dans une société particulièrement fermée, s'appuyant sur son fils d'une part puis au gré de ses rencontres le renvoyant à son père ou à sa propre débrouillardise.
Le père américain, ne l'a pas vu grandir, le récupère, au coeur de la grande dépression de 1929 puis le perd à nouveau.
La vie de cet enfant, devenu écrivain, est profondément marqué par ce déchirement de la famille d'origine, de ses origines en particulier. C'est seul qu'il va traverser le XXème siècle, un carnet toujours à la main, un talent et une facilité artistique certain, rencontrant au hasard de sa quète identitaire, peintre (Frieda Kahlo), révolutionnaire en exil (Trotsky), politiciens (Hoover, Roosevelt) et se révélant un observateur de talent des affres des relations de ces deux pays, leurs travers (racisme, ségrégation), hauts et bas militaires, politiques et économiques. Il sera même obligé de fuir cette histoire trouble, poursuivi par la justice américaine à la très honteuse époque du maccarthysme, pour ses engagements et ses amitiés..
Passionnante rencontre d'un homme à l'histoire personelle trouble, saccadée, compagnon, spectateur mais aussi acteur de la grande histoire de ce continent américain. Récit à deux voix, celui de notre héros et de son archiviste sorte d'exécuteur testamentaire mais aussi témoin précieux. Récit étalé de 1929 à 1951.
Quatrième de couverture :
"Il y a , en chacun de nous, un autre monde. La chose la plus importante est toujours celle que l'on ne connaît pas"
Un autre monde raconte l'histoire de Harrissson William Shepherd, un personnage inoubliable, dont la recherche d'identité plonge le lecteur au coeur des événements les plus tumultueux du XX è siècle.
Barbara Kingsolver nous entraine dans un voyage épique, de la ville de Mexico des années 30- où le lecteur rencontre Frida Kahlo, Diego Riviera et Trotsky, leader politique en exil- à l'Amérique de roosevelt et J.Edgar Hoover, en plein maccarthysme.
Avec des personnages profondément attachants, souvent émouvants, un vrai sens de la descritpion des lieux et une analyse juste et intelligente de la façon dont les événements historiques et l'opinion publique peuvent façonner une vie, l'auteur a crée un bouleversant portrait d'artiste et s'interroge sur l'essence même de l'art..
Avis et commentaires :
Passion de l'histoire en générale et des parcours entrecroisés de faits historiques, j'ai trouvé dans ce livre mon bonheur. Comment ne pas s'attacher à ce petit garçon solitaire, partagé entre deux mondes ; le Mexique et l'Amérique du Nord à l'image de ses parents l'une et l'autre dans chacun de ces deux pays.
Une enfance tourmentée avec une mère désespèrément vénale emmenant son fils avec elle des Etats Unis au Mexique, pays de ses origines, s'évertuant à chercher l'homme providentiel et fortuné qu'elle attend et passant de bras en bras dans une société particulièrement fermée, s'appuyant sur son fils d'une part puis au gré de ses rencontres le renvoyant à son père ou à sa propre débrouillardise.
Le père américain, ne l'a pas vu grandir, le récupère, au coeur de la grande dépression de 1929 puis le perd à nouveau.
La vie de cet enfant, devenu écrivain, est profondément marqué par ce déchirement de la famille d'origine, de ses origines en particulier. C'est seul qu'il va traverser le XXème siècle, un carnet toujours à la main, un talent et une facilité artistique certain, rencontrant au hasard de sa quète identitaire, peintre (Frieda Kahlo), révolutionnaire en exil (Trotsky), politiciens (Hoover, Roosevelt) et se révélant un observateur de talent des affres des relations de ces deux pays, leurs travers (racisme, ségrégation), hauts et bas militaires, politiques et économiques. Il sera même obligé de fuir cette histoire trouble, poursuivi par la justice américaine à la très honteuse époque du maccarthysme, pour ses engagements et ses amitiés..
Passionnante rencontre d'un homme à l'histoire personelle trouble, saccadée, compagnon, spectateur mais aussi acteur de la grande histoire de ce continent américain. Récit à deux voix, celui de notre héros et de son archiviste sorte d'exécuteur testamentaire mais aussi témoin précieux. Récit étalé de 1929 à 1951.
Dernière édition par alexielle63 le Jeu 19 Jan 2012 - 13:40, édité 1 fois (Raison : Suppression image non hébergée)
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Lectures en cours :
Elise ou la vraie vie de Claire Etcherelli
Pourquoi le saut des baleines de Nicolas Cavaillés
Un loup quelque part d'Amélie Cordonnier.
La pensée du moment :
"Les Hommes sont malheureux parce qu'ils ne réalisent pas les rêves qu'ils ont" Jacques Brel.
Re: [Kingsolver, Barbara] Un Autre Monde
Cela me parait très intéressant !!! je l'inscris dans ma LAL
Re: [Kingsolver, Barbara] Un Autre Monde
Je suis tentee de partager avec vous un ancien commentaire a moi (poste ailleurs il y a pas mal de temps) sur un livre qui m'a enormement plu:
Barbara Kingsolver m’avais beaucoup emue par son talent de parler de ces americains et de cette Amerique qui restent bien dissimules, a l’ecart des evenements historiques aux USA connus et discutes, a l’ecart de l’aspiration eternelle a la realisation du reve americain. Personnages attachants qui vivent leur petite vie sans tambours ni trompette, mais toujours courageux, prevenants, de bonne foi, hors du commun, mais tres attachants.
Dommage que je n’aie pas la suite « Les cochons du Ciel »
Dans Un autre monde, c’est toujours le meme auteur au style colore et riche, tres agreable a lire, mais le but de l’auteure y est plus embitieuse, elle s’est assigne comme tache d’excrire un roman qui pose ses exigences. Barbara K. a su realise une sorte de roman-journal personnel et qui suit en meme temps les evenements historiques au cours des annees 20 – 50 du 20eme siecle aux USA et au Mexique. Structure originale – le nournal de Harrison Shepherd est parseme de notes de l’archiviste, articles des journaux de l’epoque, lettres (certaines de Frida Kalho), explications de la secretaire de l’ecrivain Harrison Shepherd qui met a jour ce journal apres la mort de son auteur.
Le personnage principal Harrison Shepherd est un ecrivain de romans historiques d’aventure sur le Mexique, un homme tres replie sur lui-meme, delicat et discret, mais attentif aux grands mouvements de l’humanite, aux secousses dans la societe de ses deux pays de residence – Le Mexique et les USA. D’une maniere tres convaincante, l’auteure suit la vie de l’adolescent timide et sensible des annees 30, au Mexique, jusqu'à ce qu’il deveinne une celibrite litteraire aux USA de la periode apres la 2eme guerre mondiale.
Au debut du livre, nous le rencontrons garcon de 14 ans au Mexique dans l’Isla Pixol ou sa mere mexicaine, aventuriere frivol,e l’a amene apres avoir quitte son mariage impossible avec un americain a Washington. Enfant solitaire neglige par sa mere chercheuse infatigable d’amoureux a bonne situation financiere, Harrison ne va presque pas a l’ecole, mais lit de vieux livres moisis sur l’histoire du Mexique et se met a son journal personnel qu’il qualifie de « début de l'espoir:. Plan d'un prisonnier pour s’evader ». La plupart de ces ecrits realises en cachette, mais conserves et mis a jour beaucoup plus tard, sont la plus grande partie de ce roman complique. Conscient d’etre un etranger partout ou il va, le jeune Shephard est conscient aussi de son homosexualite naissante tout en se rendant compte qu’il ne doit pas l’exprimer, il passe a travers la vie comme un acteur et surtout observateur du grand drame bouleversant qu’est le monde autour de lui. Tres sensible aa la beaute exotique et luxuriante du Mexique, il nous fait decouvrir par les paroles de son auteure un pays magique et sa population excitante, riche d’un heritage historique datant du temps des tenebres. Avec une incroyable maitrise, B. Kingsolver arrive a faire crioser le chemin de Shepherd avec ceux des plus celebres personnages de l’epoque – le peintre Diego Rivera et Frida Kalho, Lev Trotski et sa femme. Le jeune homme est d’abord platrier aidant Diego dans son travail monumental, puis cuisinier chez lui, secretaire personnel de Diego et Trotski.
Je ne vais par parler de ces personnages grandioses decrit par les paroles d’un jeune homme timide qui les admire et de leur vie fascinente et courageuse, mais impreignee tout le temps d’angoisse.
Quelque realiste que soit le journal de Harisson Shepherd, ce n’est que du vecu, son vecu a cote de ces grands hommes, son propre vecu, pas un livre historique sur Rivera, Kalho et Trotski. En lisant cette partie du roman de Barbara Kingsolver, j’ai l’impression de voir les personnages agir sur une sorte de scene, comm une piece a contenu vivant detaille. On entend de temps en temps la voix de l’auteur du journal qui fait partie partie inseparable de ce bouilloire, des evenements dramatiques de ces annees.
Suivent les annees de la guerre ou, apres l’assassinat de Trotski, Shepherd s’installe aux USA, a la ville d’Ashville, Caroline du Nord pour s’addoner a une vie enferme lui permettant d’ecrire ses romans ce qu’il a toujours desire faire. Surprenant, ses succes, sa celebrite, pour lui surtout – un calme et delicat homosexuel devenu soudain un star litteraire. Cette partie du livre est beaucoup moins spectaculaire que les aventures au Mexique, mais offre un tableau veridique de l’Amerique d’apres la guerre s’enlisant dans le consumerisme de masse et la paranoia hysterique politique anticommuniste imposee par le maccarthysme, la chasse aux sorciere. Escote par sa secretaire Violet Brown, une veuve de 46 ans, l’ecrivain talentueux au « temperament secret » vit a sa facon les avantages de al celebrite et ses couts horribles.
Du debut ala fin, c’est aussi un roman bien etoffe socialement - idées liberales - les droits des travailleurs, l'egalité sexuelle, la liberte artistique - causes progressistes que Kingsolver essaie d'encourager.
Les derniers chapitres etaient chocants pour moi – un Shepherd epate par tant d’intolerance, de haine et de cruaute, harcele par le FBI et les politiciens, récite une histoire oblige de comparaitre devant la Commission d’antiamericanisme. Tout comme chez Stalin, des ignobles ignorents aigris de haine arrangent une farce horrifiante d’interrogatoire afin de discrediter et lancer uen accusation contre le jeune auteur.
Un roman a nombreuses merites, mais surtout coupant le souffle par l’histoire de cet homme qui ne cherche que de profiter de notre droit originel – etre nous-meme.
Barbara Kingsolver m’avais beaucoup emue par son talent de parler de ces americains et de cette Amerique qui restent bien dissimules, a l’ecart des evenements historiques aux USA connus et discutes, a l’ecart de l’aspiration eternelle a la realisation du reve americain. Personnages attachants qui vivent leur petite vie sans tambours ni trompette, mais toujours courageux, prevenants, de bonne foi, hors du commun, mais tres attachants.
Dommage que je n’aie pas la suite « Les cochons du Ciel »
Dans Un autre monde, c’est toujours le meme auteur au style colore et riche, tres agreable a lire, mais le but de l’auteure y est plus embitieuse, elle s’est assigne comme tache d’excrire un roman qui pose ses exigences. Barbara K. a su realise une sorte de roman-journal personnel et qui suit en meme temps les evenements historiques au cours des annees 20 – 50 du 20eme siecle aux USA et au Mexique. Structure originale – le nournal de Harrison Shepherd est parseme de notes de l’archiviste, articles des journaux de l’epoque, lettres (certaines de Frida Kalho), explications de la secretaire de l’ecrivain Harrison Shepherd qui met a jour ce journal apres la mort de son auteur.
Le personnage principal Harrison Shepherd est un ecrivain de romans historiques d’aventure sur le Mexique, un homme tres replie sur lui-meme, delicat et discret, mais attentif aux grands mouvements de l’humanite, aux secousses dans la societe de ses deux pays de residence – Le Mexique et les USA. D’une maniere tres convaincante, l’auteure suit la vie de l’adolescent timide et sensible des annees 30, au Mexique, jusqu'à ce qu’il deveinne une celibrite litteraire aux USA de la periode apres la 2eme guerre mondiale.
Au debut du livre, nous le rencontrons garcon de 14 ans au Mexique dans l’Isla Pixol ou sa mere mexicaine, aventuriere frivol,e l’a amene apres avoir quitte son mariage impossible avec un americain a Washington. Enfant solitaire neglige par sa mere chercheuse infatigable d’amoureux a bonne situation financiere, Harrison ne va presque pas a l’ecole, mais lit de vieux livres moisis sur l’histoire du Mexique et se met a son journal personnel qu’il qualifie de « début de l'espoir:. Plan d'un prisonnier pour s’evader ». La plupart de ces ecrits realises en cachette, mais conserves et mis a jour beaucoup plus tard, sont la plus grande partie de ce roman complique. Conscient d’etre un etranger partout ou il va, le jeune Shephard est conscient aussi de son homosexualite naissante tout en se rendant compte qu’il ne doit pas l’exprimer, il passe a travers la vie comme un acteur et surtout observateur du grand drame bouleversant qu’est le monde autour de lui. Tres sensible aa la beaute exotique et luxuriante du Mexique, il nous fait decouvrir par les paroles de son auteure un pays magique et sa population excitante, riche d’un heritage historique datant du temps des tenebres. Avec une incroyable maitrise, B. Kingsolver arrive a faire crioser le chemin de Shepherd avec ceux des plus celebres personnages de l’epoque – le peintre Diego Rivera et Frida Kalho, Lev Trotski et sa femme. Le jeune homme est d’abord platrier aidant Diego dans son travail monumental, puis cuisinier chez lui, secretaire personnel de Diego et Trotski.
Je ne vais par parler de ces personnages grandioses decrit par les paroles d’un jeune homme timide qui les admire et de leur vie fascinente et courageuse, mais impreignee tout le temps d’angoisse.
Quelque realiste que soit le journal de Harisson Shepherd, ce n’est que du vecu, son vecu a cote de ces grands hommes, son propre vecu, pas un livre historique sur Rivera, Kalho et Trotski. En lisant cette partie du roman de Barbara Kingsolver, j’ai l’impression de voir les personnages agir sur une sorte de scene, comm une piece a contenu vivant detaille. On entend de temps en temps la voix de l’auteur du journal qui fait partie partie inseparable de ce bouilloire, des evenements dramatiques de ces annees.
Suivent les annees de la guerre ou, apres l’assassinat de Trotski, Shepherd s’installe aux USA, a la ville d’Ashville, Caroline du Nord pour s’addoner a une vie enferme lui permettant d’ecrire ses romans ce qu’il a toujours desire faire. Surprenant, ses succes, sa celebrite, pour lui surtout – un calme et delicat homosexuel devenu soudain un star litteraire. Cette partie du livre est beaucoup moins spectaculaire que les aventures au Mexique, mais offre un tableau veridique de l’Amerique d’apres la guerre s’enlisant dans le consumerisme de masse et la paranoia hysterique politique anticommuniste imposee par le maccarthysme, la chasse aux sorciere. Escote par sa secretaire Violet Brown, une veuve de 46 ans, l’ecrivain talentueux au « temperament secret » vit a sa facon les avantages de al celebrite et ses couts horribles.
Du debut ala fin, c’est aussi un roman bien etoffe socialement - idées liberales - les droits des travailleurs, l'egalité sexuelle, la liberte artistique - causes progressistes que Kingsolver essaie d'encourager.
Les derniers chapitres etaient chocants pour moi – un Shepherd epate par tant d’intolerance, de haine et de cruaute, harcele par le FBI et les politiciens, récite une histoire oblige de comparaitre devant la Commission d’antiamericanisme. Tout comme chez Stalin, des ignobles ignorents aigris de haine arrangent une farce horrifiante d’interrogatoire afin de discrediter et lancer uen accusation contre le jeune auteur.
Un roman a nombreuses merites, mais surtout coupant le souffle par l’histoire de cet homme qui ne cherche que de profiter de notre droit originel – etre nous-meme.
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