[Filali, Azza] L'heure du cru
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[Filali, Azza] L'heure du cru
Titre : L’heure du cru
Auteur : Azza Filali
Éditions : Elyzad
Collection : Éclats de vie
Paru le 07/05/2009
Nombre de pages : 188
L’auteur :
Azza Filali est née en 1952. Elle est professeur de Gastro-entérologie à l'hôpital La Rabta à Tunis. Elle a par ailleurs obtenu un master en philosophie à l'université Paris-I en 2009.
Quatrième de couverture :
Avis à ceux qui liront le livre : si vous découvrez au creux d’une page un propos incongru, quelque confidence sans lien avec le cours de l’histoire, ayez l’obligeance d’en informer le narrateur ; voilà des mois qu’il cherche cette coquille égarée.
Qu’arrive-t-il donc à ce narrateur, écrivain en panne d’inspiration ? Au départ, il voulait juste raconter la fugue d’Adel, adolescent silencieux et rêveur, accablé d’un trop plein d’idéalisme, une fugue de trois jours, quoi de plus banal ! Mais il suffit parfois de déshabiller le banal pour basculer dans un domaine étrange où l’ombre portée des mots mène vers d’autres chemins. L’aventure du jeune homme met à mal la vie rangée des personnages : le père d’Adel, employé modèle, son professeur d’histoire, quinquagénaire érudit et fantasque, et puis le narrateur, hanté par son texte, qui se retourne sur sa vie comme sur un livre à réécrire.
Dans l’univers déroutant de L’heure du cru, le conformisme s’incline devant la voix singulière d’Azza Filali, simple et décalée, toujours empreinte d’humour, qui distille une clarté un peu sourde, comme une lumière rentrée, sur notre propre société.
Mon avis :
« L’heure du cru » fait partie d’une collection appelée « éclats de vie ».
« Eclats de vie », tellement plus poétique que « Tranches de vie ».
Un éclat, ce peut être un joyau, une lumière, une étincelle au milieu du gris et de la monotonie.
Et ce livre est une pépite …
On pourrait se demander où l’auteur a voulu nous emmener, où est le début, où est la fin …
Mais il faut bien imaginer qu’il s’agit d’un flash sur des vies qui sont reliées entre elles (on découvrira de quelle façon en lisant le roman). On entre sur la pointe des pieds, on observe, on partage leur quotidien –un temps, seulement un temps- et on ressort tout doucement ….
Ces vies, celles du narrateur, de sa fille, d’Adel (un ami de sa fille), du père d’Adel et du professeur d’histoire des deux jeunes, sont distillées au compte gouttes par éclats successifs nous permettant de comprendre un peu mieux chacun. Seulement un peu car on ne saura pas tout, les silences font partie intégrante de ce livre.
La relation à l’écriture, le syndrome de la page blanche, le besoin d’écrire pour exister, (le narrateur arrive à écrire lorsqu’Adel se tait et cesse de se raconter) ainsi que la recherche de la pureté sont deux des thèmes qui relient les différents protagonistes.
« Je connais cela, parfois les mots s’en vont, il n’y a rien à faire, juste attendre qu’ils reviennent. »
" ….la pièce était trop exiguë pour l’émotion qui le traversait telle une bourrasque."
Chacun tour à tour, se heurte aux regards des autres, à leurs silences,
chacun se trouve confronté à des choix : partir, rester, vivre avec ce qu’on est réellement et qu’on assume ou survivre en faisant semblant,
chacun nous interpelle : avons-nous pris la bonne direction ?
Un livre où les mots ont du poids, le vocabulaire recherché apportant de la force au contenu.
Un livre qui nous parle de la Tunisie et de la place de chacun dans une société où certains tabous bloquent la parole mais aussi ….. l’écriture….
« Eclats de vie », tellement plus poétique que « Tranches de vie ».
Un éclat, ce peut être un joyau, une lumière, une étincelle au milieu du gris et de la monotonie.
Et ce livre est une pépite …
On pourrait se demander où l’auteur a voulu nous emmener, où est le début, où est la fin …
Mais il faut bien imaginer qu’il s’agit d’un flash sur des vies qui sont reliées entre elles (on découvrira de quelle façon en lisant le roman). On entre sur la pointe des pieds, on observe, on partage leur quotidien –un temps, seulement un temps- et on ressort tout doucement ….
Ces vies, celles du narrateur, de sa fille, d’Adel (un ami de sa fille), du père d’Adel et du professeur d’histoire des deux jeunes, sont distillées au compte gouttes par éclats successifs nous permettant de comprendre un peu mieux chacun. Seulement un peu car on ne saura pas tout, les silences font partie intégrante de ce livre.
La relation à l’écriture, le syndrome de la page blanche, le besoin d’écrire pour exister, (le narrateur arrive à écrire lorsqu’Adel se tait et cesse de se raconter) ainsi que la recherche de la pureté sont deux des thèmes qui relient les différents protagonistes.
« Je connais cela, parfois les mots s’en vont, il n’y a rien à faire, juste attendre qu’ils reviennent. »
" ….la pièce était trop exiguë pour l’émotion qui le traversait telle une bourrasque."
Chacun tour à tour, se heurte aux regards des autres, à leurs silences,
chacun se trouve confronté à des choix : partir, rester, vivre avec ce qu’on est réellement et qu’on assume ou survivre en faisant semblant,
chacun nous interpelle : avons-nous pris la bonne direction ?
Un livre où les mots ont du poids, le vocabulaire recherché apportant de la force au contenu.
Un livre qui nous parle de la Tunisie et de la place de chacun dans une société où certains tabous bloquent la parole mais aussi ….. l’écriture….
Cassiopée- Admin
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