[Høeg, Peter] Smilla et l'amour de la neige
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[Høeg, Peter] Smilla et l'amour de la neige
Quatrième de couverture:
Peu avant Noël, à Copenhague, un garçon groenlandais de six ans se tue en tombant du toit d'un immeuble. Accident, conclut la police. Tel n'est pas l'avis de Smilla Jaspersen. Elle connaît l'enfant. Et, surtout, elle « connaît » la neige : de son enfance à Thulé, elle a gardé une perception et un amour aigus des espaces vierges.
En dépit du silence dont certains entourent l'affaire, Smilla décide de conduire sa propre enquête. Le point de départ de ses recherches
Copenhague, son aboutissement : Gela Alta, île de la côte ouest du Groenland, d'où un mystérieux équipage doit partir dans quelques jours, à destination de l'Arctique...
Vous pouvez mettre vos avis à la suite de cette présentation, merci!!
Dernière édition par Cassiopée le Mer 15 Fév - 9:15, édité 1 fois
Cassiopée- Admin
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Re: [Høeg, Peter] Smilla et l'amour de la neige
Mon avis
Je dirais que ce roman frôle le polar, que les phrases descriptives sur la nature sont très belles. Des personnages attachants comme Smilla, l”enfant dont la vie fut trop courte, le mécanicien toujours prêt à aider Smilla. Car celle-ci veut aller jusqu’au bout de son enquête au péril de sa vie, son attachement au petit garçon presqu’ignoré de ses parents et sa connaissance de la neige, pour elle il ne fait aucun doute que la mort de l’enfant n’est pas un accident, elle ira jusqu’au bout pour cela....Et pourtant ce roman ne m’a pas trop accrochée, j’ai trouvé l’histoire trop lente mais je l’ai lu jusqu’à la fin car je voulais connaître le dénouement......
Je dirais que ce roman frôle le polar, que les phrases descriptives sur la nature sont très belles. Des personnages attachants comme Smilla, l”enfant dont la vie fut trop courte, le mécanicien toujours prêt à aider Smilla. Car celle-ci veut aller jusqu’au bout de son enquête au péril de sa vie, son attachement au petit garçon presqu’ignoré de ses parents et sa connaissance de la neige, pour elle il ne fait aucun doute que la mort de l’enfant n’est pas un accident, elle ira jusqu’au bout pour cela....Et pourtant ce roman ne m’a pas trop accrochée, j’ai trouvé l’histoire trop lente mais je l’ai lu jusqu’à la fin car je voulais connaître le dénouement......
lalyre- Grand sage du forum
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Re: [Høeg, Peter] Smilla et l'amour de la neige
J'aime ce livre et surtout son personnage principale SMILLA. enfant déchirée entre deux cultures, celle forte d'Inuit par sa mère, femme exceptionnelle, chasseur de phoques, femme forte, faisant qu'un avec sa culture et son environnement. Il faut être née dans ce grand nord qu'est le Groenland pour pouvoir y vivre et surtout l'aimer; Danoise par son père, Homme scientifique, cultivée et riche, qui n'arrivait pas a oublier la mère de Smilla, mais ne voulait ou ne pouvait pas renoncer a la vie et la civilisation raffinée, qui l'entourait.
SMILLA, qui avait comme ami un petit Garçon muet et presque abandonné ou tout fois absolument négligé par sa mère alcoolique, sang mêlé comme elle. Et que l'on retrouve mort, tombé d'un toit. SMILLA ne croit pas une seconde a l'accident; et se met a la recherche de la vérité jusqu'au bout.
Déjà le film a l'époque m'avait plu et j'ai encore plus appréciée le livre. Un grand moment de lecture. Ce qui m'a séduite en plus, c'est la passion et la connaissance, que SMILLA porte a la Glace comme entité, elle qui a peur de l'eau, élément fluctuant.
Ce livre en plus est un Polar de très bonne facture, plein de rebondissement et des ^personnages intéressants et mystérieuses. Un ami pourtant l'aide, 'le mécanicien', ami aussi du petit Garçon. Mais qui est il vraiment? De quel côté est il?
ma note si je peux oser: 5/5
SMILLA, qui avait comme ami un petit Garçon muet et presque abandonné ou tout fois absolument négligé par sa mère alcoolique, sang mêlé comme elle. Et que l'on retrouve mort, tombé d'un toit. SMILLA ne croit pas une seconde a l'accident; et se met a la recherche de la vérité jusqu'au bout.
Déjà le film a l'époque m'avait plu et j'ai encore plus appréciée le livre. Un grand moment de lecture. Ce qui m'a séduite en plus, c'est la passion et la connaissance, que SMILLA porte a la Glace comme entité, elle qui a peur de l'eau, élément fluctuant.
Ce livre en plus est un Polar de très bonne facture, plein de rebondissement et des ^personnages intéressants et mystérieuses. Un ami pourtant l'aide, 'le mécanicien', ami aussi du petit Garçon. Mais qui est il vraiment? De quel côté est il?
ma note si je peux oser: 5/5
Invité- Invité
Re: [Høeg, Peter] Smilla et l'amour de la neige
J'ai été très déçue par ce roman.
Le titre, la quatrième de couverture, le thème... me laissaient espérer un livre proche de la nature, avec un regard poétique sur la glace, la neige... Un livre plus féminin.
Or, c'est un livre écrit par un homme, avec une approche très scientifique.
Si le début s'est laissé lire sans trop de soucis, l'intrigue est vite devenue trop complexe pour moi. Les morceaux de puzzles s'accumulent, sans que l'on voit où l'auteur veut en venir, sans que des liens ou des hypothèses puissent se créer entre les lieux et les personnages évoqués.
La deuxième partie du livre, sur le bateau, a été la plus difficile à lire. J'ai failli abandonner plusieurs fois. Les intentions du personnage ne sont pas claires.
Les actions se succèdent de façon surprenante, incompréhensibles. Les descriptions du bateau, de son équipement, des lieux, sont interminables.
Le seul point positif, qu'il aurait fallu développer, est l'apport culturel sur le Groenland, la vie des populations groenlandaises et leurs relations avec le Danemark.
Une enquête policière n'est pas le meilleur support, selon moi, pour aborder ce thème et en faire découvrir la richesse.
A vouloir tout concilier (meurtres, enquête, argent, illégalité, culture Groenlandaise, aspects scientifiques...), l'auteur s'est perdu en route et ne peut que perdre son lecteur.
Je me suis accrochée pour terminer le livre, et même la fin m'a déçue.
Ma note : 2/10
Le titre, la quatrième de couverture, le thème... me laissaient espérer un livre proche de la nature, avec un regard poétique sur la glace, la neige... Un livre plus féminin.
Or, c'est un livre écrit par un homme, avec une approche très scientifique.
Si le début s'est laissé lire sans trop de soucis, l'intrigue est vite devenue trop complexe pour moi. Les morceaux de puzzles s'accumulent, sans que l'on voit où l'auteur veut en venir, sans que des liens ou des hypothèses puissent se créer entre les lieux et les personnages évoqués.
La deuxième partie du livre, sur le bateau, a été la plus difficile à lire. J'ai failli abandonner plusieurs fois. Les intentions du personnage ne sont pas claires.
Les actions se succèdent de façon surprenante, incompréhensibles. Les descriptions du bateau, de son équipement, des lieux, sont interminables.
Le seul point positif, qu'il aurait fallu développer, est l'apport culturel sur le Groenland, la vie des populations groenlandaises et leurs relations avec le Danemark.
Une enquête policière n'est pas le meilleur support, selon moi, pour aborder ce thème et en faire découvrir la richesse.
A vouloir tout concilier (meurtres, enquête, argent, illégalité, culture Groenlandaise, aspects scientifiques...), l'auteur s'est perdu en route et ne peut que perdre son lecteur.
Je me suis accrochée pour terminer le livre, et même la fin m'a déçue.
Ma note : 2/10
Invité- Invité
Re: [Høeg, Peter] Smilla et l'amour de la neige
Mon avis :
« La réalité des choses importe peu. Ce qui compte, c’est ce que les gens croient. »
S’il me fallait classer ce livre dans une catégorie, je serais bien ennuyée.
Il est atypique, comme son personnage principal, Smilla.
Je pense que c’est le genre de livre à côté duquel on peut passer, pour un peu que l’on n’ait pas le temps de se pencher sur son contenu qui peut sembler complexe (je n’ai pas dit compliqué). Le rythme est lent (mais pas mou, il se passe des choses, ce n'est pas du remplissage...), à la mesure de cette immensité que paraissent donner la neige et la glace lorsqu’elles recouvrent tout. Il ne faut pas s’attendre à une cadence rapide comme dans certains romans policiers où tout s’enchaîne très vite, non, il faut laisser du temps au temps, laisser la possibilité à l’ambiance, aux personnages, à l’écriture de s’installer, de faire leur chemin en nous pour mieux nous les approprier.
« Mon cœur ne fait qu’un avec l’étendue blanche, comme s’il battait au rythme de la glace. »
Tour à tour, enquête policière, plaidoyer pour les Inuits et la façon dont les populations du Groenland ont été « colonisées » par le Danemark, approche scientifique, évocation de la nature et des grands espaces …. Ce livre est tout cela à la fois. De ce fait, il peut désarçonner, paraître « brouillon » et mal construit ….
Je crois qu’il y a deux solutions, on adhère ou pas mais pas de demi-mesure pour ce genre de lecture où la force de l’écriture joue un grand rôle (c’est un homme qui écrit en se mettant dans l’âme d’une femme, de formation scientifique, ce qui peut lui donner une certaine rigueur).
Je vais donc faire partie des personnes qui ont adhéré à ce livre.
Pourquoi ?
S’il fallait ne donner qu’une raison, je prononcerais sans hésiter le nom de Smilla.
« Je ne suis pas une héroïne. J’ai ressenti quelque chose pour un enfant. J’aurais pu mettre ma ténacité à leur disposition si quelqu’un avait tenté de comprendre sa mort. »
Smilla, attachante, tenace, opiniâtre, volontaire, torturée parfois, femme dans toute sa splendeur avec les questions existentielles que nous nous posons et qui font parfois sourire les hommes.
Smilla et sa rencontre avec un petit garçon, rencontre qui bouleverse sa vie, qui change la donne …
Smilla, la scientifique, qui décortique, explique, creuse, cherche à comprendre, va plus loin que l’apparence ….
Smilla qui voulant savoir la vérité, part aussi à la recherche d’elle-même ….
Mais il n’y a pas que ça …
Il y a aussi :
L’approche de la neige, de la glace, presque personnifiées et qui sont « présences » dans ce livre.
« Même s’il n’y a ni chaleur, ni nouvelle chute, ni vent, la neige change. Elle respire, se comprime, se lève, retombe et se désintègre. »
« On peut essayer de vivre avec la glace, pas contre elle. »
La documentation sur le Groenland, sa culture, sa relation au Danemark (qui aurait presque pu faire l’objet d’un livre séparé).
« Il n’existe qu’un seul moyen pour comprendre une autre culture : c’est de la vivre. »
Toutes les références scientifiques qui ont été un pur bonheur de lecture.
«Les nombres négatifs. La conceptualisation d’un manque. La conscience continue d’évoluer et de s’affiner, et l’enfant découvre les intervalles. ….. La conscience ne s’arrête pas en si bon chemin. ….. Alors elle conçoit une opération totalement absurde comme l’extraction de la racine, qui aboutit aux nombres irrationnels. ….. L’ensemble des irrationnels est infini. … Il précipite la conscience dans l’incommensurable. »
L’écriture, parfois très poétique.
« Lire la neige revient à écouter de la musique. Et commenter oralement une lecture reviendrait à disserter par écrit sur un son. »
Moi qui aime lire goulûment, comme pressée par le temps, je n’ai pas pu agir ainsi avec ce livre … Il m’a imposé son rythme, m’a obligée à savourer chaque mot, chaque phrase, chaque image …. me procurant ainsi des émotions variées qu’il m’a fallu digérées pour avancer …
S’il me fallait classer ce livre dans une catégorie, je serais bien ennuyée.
Il est atypique, comme son personnage principal, Smilla.
Je pense que c’est le genre de livre à côté duquel on peut passer, pour un peu que l’on n’ait pas le temps de se pencher sur son contenu qui peut sembler complexe (je n’ai pas dit compliqué). Le rythme est lent (mais pas mou, il se passe des choses, ce n'est pas du remplissage...), à la mesure de cette immensité que paraissent donner la neige et la glace lorsqu’elles recouvrent tout. Il ne faut pas s’attendre à une cadence rapide comme dans certains romans policiers où tout s’enchaîne très vite, non, il faut laisser du temps au temps, laisser la possibilité à l’ambiance, aux personnages, à l’écriture de s’installer, de faire leur chemin en nous pour mieux nous les approprier.
« Mon cœur ne fait qu’un avec l’étendue blanche, comme s’il battait au rythme de la glace. »
Tour à tour, enquête policière, plaidoyer pour les Inuits et la façon dont les populations du Groenland ont été « colonisées » par le Danemark, approche scientifique, évocation de la nature et des grands espaces …. Ce livre est tout cela à la fois. De ce fait, il peut désarçonner, paraître « brouillon » et mal construit ….
Je crois qu’il y a deux solutions, on adhère ou pas mais pas de demi-mesure pour ce genre de lecture où la force de l’écriture joue un grand rôle (c’est un homme qui écrit en se mettant dans l’âme d’une femme, de formation scientifique, ce qui peut lui donner une certaine rigueur).
Je vais donc faire partie des personnes qui ont adhéré à ce livre.
Pourquoi ?
S’il fallait ne donner qu’une raison, je prononcerais sans hésiter le nom de Smilla.
« Je ne suis pas une héroïne. J’ai ressenti quelque chose pour un enfant. J’aurais pu mettre ma ténacité à leur disposition si quelqu’un avait tenté de comprendre sa mort. »
Smilla, attachante, tenace, opiniâtre, volontaire, torturée parfois, femme dans toute sa splendeur avec les questions existentielles que nous nous posons et qui font parfois sourire les hommes.
Smilla et sa rencontre avec un petit garçon, rencontre qui bouleverse sa vie, qui change la donne …
Smilla, la scientifique, qui décortique, explique, creuse, cherche à comprendre, va plus loin que l’apparence ….
Smilla qui voulant savoir la vérité, part aussi à la recherche d’elle-même ….
Mais il n’y a pas que ça …
Il y a aussi :
L’approche de la neige, de la glace, presque personnifiées et qui sont « présences » dans ce livre.
« Même s’il n’y a ni chaleur, ni nouvelle chute, ni vent, la neige change. Elle respire, se comprime, se lève, retombe et se désintègre. »
« On peut essayer de vivre avec la glace, pas contre elle. »
La documentation sur le Groenland, sa culture, sa relation au Danemark (qui aurait presque pu faire l’objet d’un livre séparé).
« Il n’existe qu’un seul moyen pour comprendre une autre culture : c’est de la vivre. »
Toutes les références scientifiques qui ont été un pur bonheur de lecture.
«Les nombres négatifs. La conceptualisation d’un manque. La conscience continue d’évoluer et de s’affiner, et l’enfant découvre les intervalles. ….. La conscience ne s’arrête pas en si bon chemin. ….. Alors elle conçoit une opération totalement absurde comme l’extraction de la racine, qui aboutit aux nombres irrationnels. ….. L’ensemble des irrationnels est infini. … Il précipite la conscience dans l’incommensurable. »
L’écriture, parfois très poétique.
« Lire la neige revient à écouter de la musique. Et commenter oralement une lecture reviendrait à disserter par écrit sur un son. »
Moi qui aime lire goulûment, comme pressée par le temps, je n’ai pas pu agir ainsi avec ce livre … Il m’a imposé son rythme, m’a obligée à savourer chaque mot, chaque phrase, chaque image …. me procurant ainsi des émotions variées qu’il m’a fallu digérées pour avancer …
Cassiopée- Admin
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Re: [Høeg, Peter] Smilla et l'amour de la neige
Mon avis
Le moins que l'on puisse dire, c'est que les avis divergent
Je commencerai par une citation que j’ai trouvée très savoureuse
« D’après Bertrand Russel, les mathématiques pures constituent l’unique domaine où l’on ne sait ni de quoi on parle, ni dans quelle mesure ce que l’on avance est vrai ou faux.
J’ai le même problème en cuisine »
C’est à peu près le seul moment du livre que j’ai aimé.
Pourtant, les thèmes abordés sont vraiment intéressants. La neige, la glace, le Danemark, le Groenland, les relations danois-inuits, les traditions esquimaudes, la vie dans le grand nord… Voilà qui promettait d’être passionnant ! Eh bien je me suis ennuyée du début à la fin, je n’avais qu’une envie : en finir. Sacrée déception ! Je n’ai même pas l’impression d’avoir appris quelque chose.
L’histoire est mal racontée. J’ai détesté les retours en arrière constants. Au début du livre, je ne savais jamais où j’en étais, ou plutôt quand. Je ne m’y retrouvais pas parmi tous les personnages. Je ne suis pas entrée dans l’histoire qui m’a semblée en plus complètement invraisemblable. Les raisons du meurtre de l’enfant, qui est prétexte au roman, demeurent d’ailleurs plutôt obscures. La quête de Smilla disproportionnée, qui peut croire à cet abandon de tout pour un enfant qu’elle connaissait à peine ? En tout cas, l’auteur n’a pas réussi à m’y faire croire.
Et la fin, vraiment n’importe quoi… j’avais l’impression de lire un film de série B, vite fini : il fallait bien trouver une raison à tout ce bazar. Et bien, la raison, moyen, moyen. Faible, même. Quant à la dernière page, jolie queue de poire : qu’arrive-t-il aux personnages ? Mystère et boule de gomme, c’est moi qui choise.
Je n’en ai même pas eu l’envie………. Tant pis.
En fait, je n’adhère pas du tout aux thrillers nordiques : il faut que j’arrête…
Le moins que l'on puisse dire, c'est que les avis divergent
Je commencerai par une citation que j’ai trouvée très savoureuse
« D’après Bertrand Russel, les mathématiques pures constituent l’unique domaine où l’on ne sait ni de quoi on parle, ni dans quelle mesure ce que l’on avance est vrai ou faux.
J’ai le même problème en cuisine »
C’est à peu près le seul moment du livre que j’ai aimé.
Pourtant, les thèmes abordés sont vraiment intéressants. La neige, la glace, le Danemark, le Groenland, les relations danois-inuits, les traditions esquimaudes, la vie dans le grand nord… Voilà qui promettait d’être passionnant ! Eh bien je me suis ennuyée du début à la fin, je n’avais qu’une envie : en finir. Sacrée déception ! Je n’ai même pas l’impression d’avoir appris quelque chose.
L’histoire est mal racontée. J’ai détesté les retours en arrière constants. Au début du livre, je ne savais jamais où j’en étais, ou plutôt quand. Je ne m’y retrouvais pas parmi tous les personnages. Je ne suis pas entrée dans l’histoire qui m’a semblée en plus complètement invraisemblable. Les raisons du meurtre de l’enfant, qui est prétexte au roman, demeurent d’ailleurs plutôt obscures. La quête de Smilla disproportionnée, qui peut croire à cet abandon de tout pour un enfant qu’elle connaissait à peine ? En tout cas, l’auteur n’a pas réussi à m’y faire croire.
Et la fin, vraiment n’importe quoi… j’avais l’impression de lire un film de série B, vite fini : il fallait bien trouver une raison à tout ce bazar. Et bien, la raison, moyen, moyen. Faible, même. Quant à la dernière page, jolie queue de poire : qu’arrive-t-il aux personnages ? Mystère et boule de gomme, c’est moi qui choise.
Je n’en ai même pas eu l’envie………. Tant pis.
En fait, je n’adhère pas du tout aux thrillers nordiques : il faut que j’arrête…
Pistou 117- Grand sage du forum
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Re: [Høeg, Peter] Smilla et l'amour de la neige
Dès la page 26, c'est déjà intéressant.
Ma cote: 4/5.
Citations
" - Penses-tu qu'on choisit sont destin, Smilla?
- Seulement les détails. Les évènements importants s'imposent d'eux-mêmes."
"Le sentimentalisme sera toujours le premier acte de rébellion contre le développement.
(Peter Hoeg, "Smilla et l'amour de la neige").
Aux pages 35, 37 et 296: "Maudit Groenlandais...", "Les plus démunis...", "Les Groenlandais y sont fort bien représentés." Y aurait-il des tensions entre Danois et Groenlandais?
Page 95, j'adore l'humour: le mécano est assommé et Milla sent le poisson . J'adore Smilla. Elle est instruite. Elle manque de confiance et ce, tant envers elle qu'envers les autres. Elle a une conscience exacerbée. Elle est d'une minorité qui s'est battue mais qui a finit par accepter son sort de façon quotidienne.
Page 209: Victor, le chanteur d'opéra, est au prise avec la maladie d'Alzheimer. C'est court, mais touchant.
À la page 228, "...un pays où la pression fiscale sur les jeux de hasard est la plus lourde au monde."
J'ai beaucoup appris. L'histoire semble un peu brouillonne, comme ce résumé-ci, mais l'intérêt est constant. L'attachement au personnage de Smilla est profond et immédiat.
Le Groenland est voisin du Canada, mais un voisin totalement méconnu. Nous savons que dans le Nord tentent de vivre des Inuits, mais il est si facile de les oublier. Ils ont d'ailleurs été contaminés par notre race. En outre, depuis plusieurs années le terme "Esquimau" n'est plus employé chez nous car il se traduirait péjorativement par "Mangeur de viande", alors qu'il semble encore utilisé au Danemark.
De plus, les Inuits sont une minorité qui semble rencontrer autant de problèmes au Danemark que chez nous. Serait-ce le lot de toutes les minorités et ce, que ce soit chez nous avec les autochtones versus les gouvernements, avec la province française versus les provinces anglaises, ailleurs les noirs versus les blancs, etc.
Le Danemark, pays scandinave qui, socialement parlant, nous est souvent cité comme un modèle, semble avoir ses défauts.
J'ai bien aimé.Ma cote: 4/5.
Citations
"... je m'étonne de l'incompréhension entre Danois et Groenlandais, aux dépens des Groenlandais, bien entendu. Gare au funambule incompris de celui qui tient la corde. Depuis le début du siècle, la destinée des Inuit se résume à un numéro d'équilibriste: d'un côté, la corde est fixée à la terre la plus inhospitalière, dotée du climat le plus ingrat et le plus capricieux de la planète, de l'autre, à l'administration danoise."
"Exposé à un climat hostile, le matériau s'était décomposé.
C'est par un processus de décomposition analogue que l'on perd sa propre langue."
C'est par un processus de décomposition analogue que l'on perd sa propre langue."
"... tandis que son chant envoûtant, tourmenté, saturé d'un romantisme exacerbé, vous chavirait l'âme, sa lucidité lui criait la vanité de toute chose."
" - Penses-tu qu'on choisit sont destin, Smilla?
- Seulement les détails. Les évènements importants s'imposent d'eux-mêmes."
"Le sentimentalisme sera toujours le premier acte de rébellion contre le développement.
Les temps nouveaux ont rendu cette réaction caduque. Désormais, on ne peut plus exprimer sa révolte par un mal du pays larmoyant. Actuellement, tout change si vite que le présent devient presque instantanément «le bon vieux temps»."
"La culture technologique n'a pas détruit les peuples autour de l'océan Artique. Le croire serait lui faire trop d'honneur. Elle n'a servi que de déclencheur, un modèle à l'échelle cosmique des possibilités de chaque homme au sein de chaque culture: centrer sont existence sur ce mélange proprement occidental que sont la convoitise et l'insouciance."
(Peter Hoeg, "Smilla et l'amour de la neige").
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Re: [Høeg, Peter] Smilla et l'amour de la neige
Cassiopée, quelle magnifique critique!
Une chance que je refuse de lire toutes les critiques avant d'avoir écrit la mienne car, après avoir lu la tienne, j'ignore si j'aurais pu poursuivre.
Wow!!! Et félicitations! :<;9:
Une chance que je refuse de lire toutes les critiques avant d'avoir écrit la mienne car, après avoir lu la tienne, j'ignore si j'aurais pu poursuivre.
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Re: [Høeg, Peter] Smilla et l'amour de la neige
Je trouve vraiment intéressant ces divergences dans l'appréciation de ce livre.
C'est surtout SMILLA qui a retenue mon intérêt et affection. Il ne faut jamais oublier, qu'elle est de deux cultures; l'une très forte et totalement intégrée dans cette nature hostile qu'est le grand Nord du Groenland, car sa mère est INUIT, pas du tout abimée par la modernité et son Père, Danois, totalement le contraire.
Elle n'est pas du tout intégrée dans cette partie très civilisée du Danemark. L'enfant, lui aussi a cette double culture, cela les rapproche totalement.Je ne pense pas, que SMILLA aurait fait toutes ces investigations pour un autre Enfant quelconque.
La partie 'Policier' du livre est 'comme dans d'autres Polars', ni plus ni moins intéressants.
Mais encore une fois, c'est le Personnage de SMILLA qui me fascine. :<;9:
C'est surtout SMILLA qui a retenue mon intérêt et affection. Il ne faut jamais oublier, qu'elle est de deux cultures; l'une très forte et totalement intégrée dans cette nature hostile qu'est le grand Nord du Groenland, car sa mère est INUIT, pas du tout abimée par la modernité et son Père, Danois, totalement le contraire.
Elle n'est pas du tout intégrée dans cette partie très civilisée du Danemark. L'enfant, lui aussi a cette double culture, cela les rapproche totalement.Je ne pense pas, que SMILLA aurait fait toutes ces investigations pour un autre Enfant quelconque.
La partie 'Policier' du livre est 'comme dans d'autres Polars', ni plus ni moins intéressants.
Mais encore une fois, c'est le Personnage de SMILLA qui me fascine. :<;9:
Invité- Invité
Re: [Høeg, Peter] Smilla et l'amour de la neige
Je suis entièrement d'accord avec toi christa noël, elle n'aurait pas fait cela pour un autre enfant....
Cassiopée- Admin
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Re: [Høeg, Peter] Smilla et l'amour de la neige
Je ne savais pas trop à quoi m’attendre, au début, j’ai eu peur au début de lire « les experts font du ski ». Mais fort heureusement, nous en sommes très loin.
Je me suis parfois senti quelque peu perdu et j’ai eu un peu de mal à rentrer dans le récit. Par contre sur bien des aspects, ce fut une lecture très plaisante voir passionnante.
Les personnages sont l’une grande des forces de ce roman. Ils sont souvent attachants ou naturellement détestables. Certains sont hauts en couleur à l’image du petit armateur ou ambigu comme le mécanicien. Ils sont tous fort bien dépeints, le plus abouti restant sans l’ombre d’un doute Smillia.
En effet la narratrice porte avec brio tous les thèmes du roman. Elle le rythme avec un certain humour dans ses observations et remarques. Je n’ai plus la citation en tête mais la justification du pianiste dans le salon par exemple m’a beaucoup amusé.
On s’habitue au rythme soutenu qu’elle impose reportant souvent la réflexion à un autre moment et lorsque ce rythme devient familier, l’auteur prend un malin plaisir à le casser avec une seconde partie s’approchant d’un oppressant huit clos fort bien décrit.
Smillia illustre également très bien l’intégration difficile du Goéland au Danemark. Je ne connaissais pas du tout les rapports complexes entre le Goéland et le Danemark auparavant. Ces relations sont bien décrites au travers des parents de Smillia. D’un côté son père danois, raffiné, cultivé et posé et de l’autre sa mère groenlandaise, forte, droite et efficace.
Ce n’est certes pas le meilleur roman policier que j’ai lu (même s’il reste très bien mené), mais l’ensemble est réellement très plaisant à lire. Je ne me suis personnellement pas ennuyer une seule ligne et l’intrigue reste très captivante.
Je ne pense pas qu’en dehors de la lecture commune mon choix se serait porté sur ce titre mais ce fut au final une bonne découverte. L’auteur ne manque pas de talent pour rythmer son récit et dépeindre des atmosphères. J’ai réellement eu froid en le lisant et l’on ne peut pas imputer cela à la seule météo du moment.
Je me suis parfois senti quelque peu perdu et j’ai eu un peu de mal à rentrer dans le récit. Par contre sur bien des aspects, ce fut une lecture très plaisante voir passionnante.
Les personnages sont l’une grande des forces de ce roman. Ils sont souvent attachants ou naturellement détestables. Certains sont hauts en couleur à l’image du petit armateur ou ambigu comme le mécanicien. Ils sont tous fort bien dépeints, le plus abouti restant sans l’ombre d’un doute Smillia.
En effet la narratrice porte avec brio tous les thèmes du roman. Elle le rythme avec un certain humour dans ses observations et remarques. Je n’ai plus la citation en tête mais la justification du pianiste dans le salon par exemple m’a beaucoup amusé.
On s’habitue au rythme soutenu qu’elle impose reportant souvent la réflexion à un autre moment et lorsque ce rythme devient familier, l’auteur prend un malin plaisir à le casser avec une seconde partie s’approchant d’un oppressant huit clos fort bien décrit.
Smillia illustre également très bien l’intégration difficile du Goéland au Danemark. Je ne connaissais pas du tout les rapports complexes entre le Goéland et le Danemark auparavant. Ces relations sont bien décrites au travers des parents de Smillia. D’un côté son père danois, raffiné, cultivé et posé et de l’autre sa mère groenlandaise, forte, droite et efficace.
Ce n’est certes pas le meilleur roman policier que j’ai lu (même s’il reste très bien mené), mais l’ensemble est réellement très plaisant à lire. Je ne me suis personnellement pas ennuyer une seule ligne et l’intrigue reste très captivante.
Je ne pense pas qu’en dehors de la lecture commune mon choix se serait porté sur ce titre mais ce fut au final une bonne découverte. L’auteur ne manque pas de talent pour rythmer son récit et dépeindre des atmosphères. J’ai réellement eu froid en le lisant et l’on ne peut pas imputer cela à la seule météo du moment.
Invité- Invité
Re: [Høeg, Peter] Smilla et l'amour de la neige
Eh bien, voilà un livre qui ne fait pas l'unanimité. J'avais peur de poster ici parce qu'en allant voir sur le net j'ai lu beaucoup de bonnes critiques pour ce livre que moi je n'ai pas aimé ! me voilà rassurée en lisant les avis précédents, je ne suis donc pas la seule. Comme le dit Cassiopée je crois qu'on adhère ou pas et je fais partie des seconds.
Je n'ai pas accroché à l'histoire trop longue, trop lente même si au départ j'étais très intriguée par Smilla et j'avais envie d'en savoir plus. Hélas je me suis lassée et je n'ai même pas réussi à le terminer, dommage...
En tous cas, il y a ici de très belles critiques de ce livre, bravo ! pour un peu ces critiques me donneraient envie de retenter la lecture dans quelques temps, à voir
Je n'ai pas accroché à l'histoire trop longue, trop lente même si au départ j'étais très intriguée par Smilla et j'avais envie d'en savoir plus. Hélas je me suis lassée et je n'ai même pas réussi à le terminer, dommage...
En tous cas, il y a ici de très belles critiques de ce livre, bravo ! pour un peu ces critiques me donneraient envie de retenter la lecture dans quelques temps, à voir
yaki- Grand sage du forum
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Re: [Høeg, Peter] Smilla et l'amour de la neige
Mon avis :
Ma note : 5/10
Un roman qui commençait particulièrement bien.
Le style très poétique nous berce. En même temps, très détaillé, intime, il nous fait entrer dans la peau du personnage avec une efficacité rare. Sans toujours les comprendre, on perçoit avec une netteté effrayante les sentiments de l’héroïne, ses sensations. On ressent, dans ses tripes, ses rejets, ses aspirations, ses pulsions, ses motivations.
L’héroïne, d’ailleurs, parlons-en. Le meilleur des mots pour définir Smilla est très probablement «seule». Arrachée enfant au monde de sa mère, à cette communauté inuit qui soulève le mépris des Danois, elle a renoncé à retrouver la chaleur d’un foyer. Pourtant, dans son isolement à demi-volontaire, Esajas est parvenu à la toucher, à nouer avec elle un lien affectif. Après sa mort, toujours seule mais pas isolée, elle va tout faire pour honorer ce lien, au mépris de sa propre sécurité ou de celle des autres.
Face à des intérêts qui la dépassent, elle va rencontrer, affronter ou s’allier des personnalités fortes, attachantes ou antipathiques, parfois les deux. Souvent les deux.
Beaucoup de qualités, donc dans ce roman.
Malheureusement, d’haletante dans les deux premiers tiers, l’intrigue finit par s’essouffler. Les scènes en viennent à se répéter : attaque, défense, échec... attaque, défense, échec... Après deux ou trois boucles de ce genre, on commence à se demander si les agresseurs sont particulièrement maladroits ou l’héroïne particulièrement chanceuse. Et quand on en arrive là dans un thriller, c’est généralement mauvais signe.
Je suis donc restée sur ma faim, un peu déçue par une dernière partie que j’ai trouvée fade en comparaison des premières.
Du coup, je n’en recommanderais pas forcément la lecture. Par contre, je serais curieuse de découvrir d’autres œuvres de Peter Hoeg, dont l’écriture envoûtante mérite le détour.
Le style très poétique nous berce. En même temps, très détaillé, intime, il nous fait entrer dans la peau du personnage avec une efficacité rare. Sans toujours les comprendre, on perçoit avec une netteté effrayante les sentiments de l’héroïne, ses sensations. On ressent, dans ses tripes, ses rejets, ses aspirations, ses pulsions, ses motivations.
L’héroïne, d’ailleurs, parlons-en. Le meilleur des mots pour définir Smilla est très probablement «seule». Arrachée enfant au monde de sa mère, à cette communauté inuit qui soulève le mépris des Danois, elle a renoncé à retrouver la chaleur d’un foyer. Pourtant, dans son isolement à demi-volontaire, Esajas est parvenu à la toucher, à nouer avec elle un lien affectif. Après sa mort, toujours seule mais pas isolée, elle va tout faire pour honorer ce lien, au mépris de sa propre sécurité ou de celle des autres.
Face à des intérêts qui la dépassent, elle va rencontrer, affronter ou s’allier des personnalités fortes, attachantes ou antipathiques, parfois les deux. Souvent les deux.
Beaucoup de qualités, donc dans ce roman.
Malheureusement, d’haletante dans les deux premiers tiers, l’intrigue finit par s’essouffler. Les scènes en viennent à se répéter : attaque, défense, échec... attaque, défense, échec... Après deux ou trois boucles de ce genre, on commence à se demander si les agresseurs sont particulièrement maladroits ou l’héroïne particulièrement chanceuse. Et quand on en arrive là dans un thriller, c’est généralement mauvais signe.
Je suis donc restée sur ma faim, un peu déçue par une dernière partie que j’ai trouvée fade en comparaison des premières.
Du coup, je n’en recommanderais pas forcément la lecture. Par contre, je serais curieuse de découvrir d’autres œuvres de Peter Hoeg, dont l’écriture envoûtante mérite le détour.
Ma note : 5/10
Invité- Invité
Re: [Høeg, Peter] Smilla et l'amour de la neige
christa noel a écrit:Je trouve vraiment intéressant ces divergences dans l'appréciation de ce livre.
C'est surtout SMILLA qui a retenue mon intérêt et affection. Il ne faut jamais oublier, qu'elle est de deux cultures; l'une très forte et totalement intégrée dans cette nature hostile qu'est le grand Nord du Groenland, car sa mère est INUIT, pas du tout abimée par la modernité et son Père, Danois, totalement le contraire.
Elle n'est pas du tout intégrée dans cette partie très civilisée du Danemark. L'enfant, lui aussi a cette double culture, cela les rapproche totalement.Je ne pense pas, que SMILLA aurait fait toutes ces investigations pour un autre Enfant quelconque.
La partie 'Policier' du livre est 'comme dans d'autres Polars', ni plus ni moins intéressants.
Mais encore une fois, c'est le Personnage de SMILLA qui me fascine. :<;9:
Assurément... ce récit demeure malgré tout hautement improbable (à mon avis )
Ce qui est bizarre, c'est que ça ne me gêne pas forcément. J'ai adoré des livres complètement invraisemblables. Je crois que nous avons un décalage entre les registres : d'un côté, ce roman se veut très réaliste : personnages très fouillés, sentiments forts, contexte très bien décrit ; de l'autre côté, l'aspect polar, eh bien, je n'y ai vraiment pas cru.
Autre chose : j'ai regardé un extrait du film sur le net. Eh bien, j'ai été très touchée par les images magnifiques de Smilla et de l'enfant. Elles sont superbes. L'actrice Julia Ormond doit y être pour quelque chose, d'ailleurs...
Par contre, le livre ne m'a pas touchée d'un poil... je me suis vraiment ennuyée. Rien à faire, les auteurs scandinaves ne sont pas pour moi.
Pistou 117- Grand sage du forum
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Re: [Høeg, Peter] Smilla et l'amour de la neige
Pistou 117 a écrit:Rien à faire, les auteurs scandinaves ne sont pas pour moi.
Je ne suis pas loin de penser la même chose car j'ai lu juste avant Smilla un polar norvégien qui m'avait également déçue.
Invité- Invité
Re: [Høeg, Peter] Smilla et l'amour de la neige
Bravo pour les belles critiques.
C'est vraiment impressionnant ce qu'un livre peut nous inspirer et surtout comment nos avis et nos visions d'une même histoire peuvent être à ce point divergents. <:
J'ai hésité à venir mettre mon avis car :
1/Je n'ai pas réussi à le terminer,
2/Je ne l'ai pas apprécié.
Je n'ai aimé ni le style d'écriture ni l'environnement,
je ne suis pas rentrée dans l'histoire,
malgré que le personnage de Smilla m'intrigue par ailleurs,
j'ai quand même lu une petite moitié du livre pour essayer d'adhérer mais plus en me "forçant" qu'en appréciant.
C'est vraiment impressionnant ce qu'un livre peut nous inspirer et surtout comment nos avis et nos visions d'une même histoire peuvent être à ce point divergents. <:
J'ai hésité à venir mettre mon avis car :
1/Je n'ai pas réussi à le terminer,
2/Je ne l'ai pas apprécié.
Je n'ai aimé ni le style d'écriture ni l'environnement,
je ne suis pas rentrée dans l'histoire,
malgré que le personnage de Smilla m'intrigue par ailleurs,
j'ai quand même lu une petite moitié du livre pour essayer d'adhérer mais plus en me "forçant" qu'en appréciant.
Invité- Invité
Re: [Høeg, Peter] Smilla et l'amour de la neige
Oui, LoloLectrice, les avis divergent.
C'est étonnant : c'est la même chose pour l'autre livre (et je vois que tu l'as aussi abandonné).
Espérons qu'une prochaine fois, le choix de la LC sera plus fédérateur.
(Et en même temps, c'est intéressant, ces divergences.)
On attend l'avis de Sara2a, maintenant.
C'est étonnant : c'est la même chose pour l'autre livre (et je vois que tu l'as aussi abandonné).
Espérons qu'une prochaine fois, le choix de la LC sera plus fédérateur.
(Et en même temps, c'est intéressant, ces divergences.)
On attend l'avis de Sara2a, maintenant.
Invité- Invité
Re: [Høeg, Peter] Smilla et l'amour de la neige
Le résumé me faisait envie, j'adore les thrillers et si en plus ils me font voyager c'est le bonheur.
Alors pourquoi me suis-je autant ennuyée dans cette lecture qui m'est apparue interminable .
Pour ce qui est de l'intrigue, je n'ai aucune rancune, la façon étrange dont est mort l'enfant interpelle Smilla qui décide de se lancer dans l'enquête. Une investigation digne d'un super détective dont Smilla revêt le costume un peu trop facilement à mon goût, mais comme dans toute bonne intrigue suivre un personnage atypique est loin d'être désagréable alors passons.
Là où j'ai été bousculée c'est dans la façon qu'a eu l'auteur de me forcer à suivre l'intrigue en s'étendant sur certains détails et en occultant certains, comme si j'étais sensée tout savoir ...
Du coup certains passages m'ont foncièrement ennuyée, je n'en ai pas compris certains, vers la moitié du roman j'ai eu envie de le recommencer pour le lire plus méthodiquement en prenant des notes mais j'ai renoncé...
Lorsqu'enfin Smilla monte sur le bateau et entame son périple sur l'eau je me suis enfin immergée dans l'histoire, le bateau réduisant le nombre de personnages la lecture est devenue plus aisée , les faits plus clairs ....
Ce roman est dense, compliqué , il demande de l'attention, les divers sujets évoqués sont nombreux et l'écriture complexe et en même temps très touchante donne un ensemble atypique .
Le personnage de Smilla est énigmatique, dur à suivre et à comprendre mais que sait on exactement de cette femme arrachée de sa terre natale ? Elle se livre par petits bouts, presque à contrecoeur, souvent pour se justifier, elle donne le sentiment d'être aux abois dans un milieu hostile qu'elle ne comprend pas, qu'elle ne veut pas accepter . Qu'a-t'elle à perdre ? Que lui rapportera sa quête ? Ses rapports avec les autres sont obscurs, l'amour, l'amitié ne semblent avoir aucune place dans sa vie juste la quête de la clarté, des vérités qui dérangent.
Son enfance évoquée par petits épisodes donne un ton mélancolique à certains passages et contrastent avec la brutalité de son épopée, elle s'est forgée une carapace inaccessible là-bas dans ses paysages doux et violents où la glace lui parle , la glace avec qui elle a un rapport presque mystique .
Je ne saurai pas dire si j'ai aimé ou bien détesté cette lecture, en tout cas je n'y est pas été insensible.
Je vais pouvoir lire vos avis et sans doute revenir échanger.
Alors pourquoi me suis-je autant ennuyée dans cette lecture qui m'est apparue interminable .
Pour ce qui est de l'intrigue, je n'ai aucune rancune, la façon étrange dont est mort l'enfant interpelle Smilla qui décide de se lancer dans l'enquête. Une investigation digne d'un super détective dont Smilla revêt le costume un peu trop facilement à mon goût, mais comme dans toute bonne intrigue suivre un personnage atypique est loin d'être désagréable alors passons.
Là où j'ai été bousculée c'est dans la façon qu'a eu l'auteur de me forcer à suivre l'intrigue en s'étendant sur certains détails et en occultant certains, comme si j'étais sensée tout savoir ...
Du coup certains passages m'ont foncièrement ennuyée, je n'en ai pas compris certains, vers la moitié du roman j'ai eu envie de le recommencer pour le lire plus méthodiquement en prenant des notes mais j'ai renoncé...
Lorsqu'enfin Smilla monte sur le bateau et entame son périple sur l'eau je me suis enfin immergée dans l'histoire, le bateau réduisant le nombre de personnages la lecture est devenue plus aisée , les faits plus clairs ....
Ce roman est dense, compliqué , il demande de l'attention, les divers sujets évoqués sont nombreux et l'écriture complexe et en même temps très touchante donne un ensemble atypique .
Le personnage de Smilla est énigmatique, dur à suivre et à comprendre mais que sait on exactement de cette femme arrachée de sa terre natale ? Elle se livre par petits bouts, presque à contrecoeur, souvent pour se justifier, elle donne le sentiment d'être aux abois dans un milieu hostile qu'elle ne comprend pas, qu'elle ne veut pas accepter . Qu'a-t'elle à perdre ? Que lui rapportera sa quête ? Ses rapports avec les autres sont obscurs, l'amour, l'amitié ne semblent avoir aucune place dans sa vie juste la quête de la clarté, des vérités qui dérangent.
Son enfance évoquée par petits épisodes donne un ton mélancolique à certains passages et contrastent avec la brutalité de son épopée, elle s'est forgée une carapace inaccessible là-bas dans ses paysages doux et violents où la glace lui parle , la glace avec qui elle a un rapport presque mystique .
Je ne saurai pas dire si j'ai aimé ou bien détesté cette lecture, en tout cas je n'y est pas été insensible.
Je vais pouvoir lire vos avis et sans doute revenir échanger.
Sara2a- Grand sage du forum
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Re: [Høeg, Peter] Smilla et l'amour de la neige
J'ai fait le tour de vos avis très divergeants et tous intéressants, par contre ce qui est frappant c'est que l'on puisse avoir des "interprétations" si différentes , je m'explique : Christa Noël a perçu Smilla comme étant partagée par ses deux cultures, à l'inverse j'ai trouvé qu'au contraire elle n'était pas du tout partagée mais plutôt contrainte de devoir vivre hors de sa terre natale à laquelle on l'a arraché suite au décès de sa mère. D'ailleurs la seule personne avec qui elle parvient à nouer une vrai relation est Esajas un exilé tout comme elle, un enfant qui s'élève seul au côté d'une mère qui a sombré dans l'alcool , dans lequel elle doit certainement se retrouver comme face à un miroir.
Virgule souligne le fait que le roman est écrit par un homme et que du coup elle attendait un roman plus féminin, moi je trouve qu'au contraire Peter Høeg s'est complètement immiscer dans la peau d'une femme avec des sentiments et des réflexions de femme ( avec parfois beaucoup d'humour) tout en étant abrupte mais ça collait bien avec le caractère de son héroïne .
Comme Pistou je me suis perdue dans les retours en arrière, et certaines scènes du présent qui ne sont pas racontées dans un ordre chronologique, un vrai labyrinthe ce roman, c'est vrai d'où la nécessité de le lire lentement avec attention comme l'a si joliment dit Cassiopée.
Lololectrice, si ça peut te rassurer j'ai failli abandonner la lecture à plusieurs reprises, je me suis fait violence parce que c'était une lecture commune , il m'a pris du temps ce roman ( une semaine ....) je me demandais quand l'étincelle allait surgir, elle en a mis du temps .....
Virgule souligne le fait que le roman est écrit par un homme et que du coup elle attendait un roman plus féminin, moi je trouve qu'au contraire Peter Høeg s'est complètement immiscer dans la peau d'une femme avec des sentiments et des réflexions de femme ( avec parfois beaucoup d'humour) tout en étant abrupte mais ça collait bien avec le caractère de son héroïne .
Comme Pistou je me suis perdue dans les retours en arrière, et certaines scènes du présent qui ne sont pas racontées dans un ordre chronologique, un vrai labyrinthe ce roman, c'est vrai d'où la nécessité de le lire lentement avec attention comme l'a si joliment dit Cassiopée.
Lololectrice, si ça peut te rassurer j'ai failli abandonner la lecture à plusieurs reprises, je me suis fait violence parce que c'était une lecture commune , il m'a pris du temps ce roman ( une semaine ....) je me demandais quand l'étincelle allait surgir, elle en a mis du temps .....
Sara2a- Grand sage du forum
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Re: [Høeg, Peter] Smilla et l'amour de la neige
En tout cas, ce livre a incité les lectrices a discuter et a comparer leurs impressions.
Quand aux êtres de deux cultures (si) différents comme SMILLA - Inuit/Danoise et elle n'est plus assez intégrée au Groenland pour y vivre tout le temps, ils sont toujours assises entre deux chaises et plus jamais ni l'un, ni l'autre. Heureusement cette femme est forte et particulièrement intelligente et indépendante, c'est un très grand plus pour Elle. Et en plus, Elle retrouve 'son' Mécanicien.
Quand aux êtres de deux cultures (si) différents comme SMILLA - Inuit/Danoise et elle n'est plus assez intégrée au Groenland pour y vivre tout le temps, ils sont toujours assises entre deux chaises et plus jamais ni l'un, ni l'autre. Heureusement cette femme est forte et particulièrement intelligente et indépendante, c'est un très grand plus pour Elle. Et en plus, Elle retrouve 'son' Mécanicien.
Invité- Invité
Re: [Høeg, Peter] Smilla et l'amour de la neige
Mon avis :
Je n'ai pas du tout aimé ce livre. Tout simplement, parce que je n'ai rien compris à l'histoire. Je me suis ennuyée tout au long du roman et je me suis forcée à le finir pour voir et parce que je n'aime pas de ne pas terminé un livre. Certes, le personnage de Smilla était attachant et parler du Groenland était une bonne idée, mais toutes ces données scientifiques... Cà m'a embrouillée et çà a rendu le livre et l'histoire très complexe. En plus, je me suis perdue dans les différents personnages. J'ai compris qui avait tué le jeune garçon, mais je n'ai pas du tout compris pourquoi. Je ne renouvellerai pas d'expérience avec cet auteur... La lecture de ce livre n'a pas été un moment agréable...
Je n'ai pas du tout aimé ce livre. Tout simplement, parce que je n'ai rien compris à l'histoire. Je me suis ennuyée tout au long du roman et je me suis forcée à le finir pour voir et parce que je n'aime pas de ne pas terminé un livre. Certes, le personnage de Smilla était attachant et parler du Groenland était une bonne idée, mais toutes ces données scientifiques... Cà m'a embrouillée et çà a rendu le livre et l'histoire très complexe. En plus, je me suis perdue dans les différents personnages. J'ai compris qui avait tué le jeune garçon, mais je n'ai pas du tout compris pourquoi. Je ne renouvellerai pas d'expérience avec cet auteur... La lecture de ce livre n'a pas été un moment agréable...
Invité- Invité
Re: [Høeg, Peter] Smilla et l'amour de la neige
Je partage ton avis, Ahotep.
L'histoire est complexe et il y a trop de personnages à mon goût.
L'histoire est complexe et il y a trop de personnages à mon goût.
Invité- Invité
[Hoeg, Peter] Smilla et l'amour de la neige
Presentation de l'editeur:
Peu avant Noël, à Copenhague, un garçon groenlandais de six ans se tue en tombant du toit d’un immeuble. Accident, conclut la police. Tel n’est pas l’avis de Smilla Jaspersen. Elle connaît l’enfant. Et, surtout, elle « connaît » la neige : de son enfance à Thulé, elle a gardé une perception et un amour aigus des espaces vierges.
En dépit du silence dont certains entourent l’affaire, Smilla décide de conduire sa propre enquête. Le point de départ de ses recherches : Copenhague, son aboutissement : Gela Alta, île de la côte ouest du Groenland, d’où un mystérieux équipage doit partir dans quelques jours, à destination de l’Arctique...
Mon avis:
Peter Hoeg est un écrivain danois méritable. Il devient connu justement avec "Smilla..."
J'ai beaucoup aimé le style évasif, flou de P. Hoeg. J'ai également aimé le récit et le personnage de Smilla, une métisse de mère des unuits du Groenland et père danois.
Un grand courage littéraire, Smilla et l’amour de la neige, c' est aussi un passionnant roman scientifique un peu dans le domaine de la science-fiction. On y parle, tout naturellement de l’évolution des glaciers, les effets des météorites polaires, la formule mathématique de la formation des stalactites, etc.
Plus fort que tout dans ce livre, c'est le sentiment qui est, malheureusement, humain - la soif de l’argent qui peut conduire jusqu’au meurtre d’un enfant.
Invité- Invité
Re: [Høeg, Peter] Smilla et l'amour de la neige
J'ai lu ce livre il y a fort longtemps, j'avais beaucoup aimé mais peut-être devrais-je le relire car ma mémoire n'en a pas gardé tous les détails.
Fleurianne- Grand sage du forum
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