[Clavel, Bernard] Brutus

Broché: 416 pages
Editeur : Albin Michel; Édition : ALBIN MICHEL (7 mars 2001)
Collection : Domaine Français

Quatrième de couverture
Halée par une vingtaine d'hommes, une lourde barge remonte le Rhône. À son bord, un prisonnier : Brutus, farouche taureau camarguais. Ils vont monter jusqu'à Lugdunum, orgueilleuse cité romaine, capitale des Gaules. Là où l'on torture les Chrétiens. Vitalis, le patron de la barge, Blandine, une esclave, seront parmi les premiers jetés dans l'arène. Mais Brutus refuse d'être complice du mal. Avec le mousse qui porte en lui l'innocence et le courage, avec les compagnons du nautonier martyrisé, il va venger les Chrétiens victimes de la barbarie.
Hommage au dieu Rhône et au Dieu des Chrétiens, mélange de violence, de tolérance et d'amour, ce Brutus, magnifique et puissant, est tout entier baigné d'une foi exemplaire : celle de ceux qui ne se renient pas.

Mon avis :
Une épopée au temps des martyrs chrétiens.
Bernard Clavel situe l'action de ce roman à l'époque de l'Empire romain, une époque que je ne connais pas bien, si ce n'est à travers les peplum, très fantaisistes pour la plupart ....
« L'homme une fois déchaîné est pire que l'animal. Et tous les hommes se valent, une fois qu'ils sont des bêtes. »
C'est une écriture simple qui décrit bien cette époque cruelle et violente, berceau d'horreur mais aussi de grands sentiments.

il m'a l'air sympa il t'a plut sinon ?? N’oublie pas de voter

C'est ma première critique, je n'ai pas su mettre le sondage .... Maintenant c'est fait !!!!
J'ai beaucoup aimé, même si certaine scène sont très violente. Mais prendre un taureau comme " fil conducteur" permet de découvrir bien des aspects de la vie "ordinaire" de cette époque. J'aimerai en dire plus mais je ne crois pas que j'arriverai a "construire" une critique, je n'ai plus l'habitude d'écrire correctement !!!!!
C'est un des livres que j'ai beaucoup aimé ces dernières années, j'en ai quelques autres sous le coude dont je vous parlerai plus tard en espérant réussir à vous donner envie de les lire ....

Hum sans doute l'un des rares que je n'ai pas lu de Bernard Clavel.
Merci marie do de me le rappeler

Marie do pour ton avis je me le note

Quel livre magnifique ! Le texte est superbe. Les personnages vont et viennent, se rencontrent, se croisent autour d'un taureau, Brutus, dont le périple aller et retour de sa Camargue natale à Lyon, la Lugdunum antique, forme la trame du roman.

Cette évocation de la Camargue, et du Rhône sauvages au IIIème siècle est saisissante. La nature est belle et dangereuse. L'homme qui en tire sa subsistance la craint et l'aime tout à la fois. Les descriptions des rives du Rhône me rappellent ce qu'elles sont devenues aujourd'hui, comment l'homme a domestiqué le fleuve ; et je mesure le chemin parcouru, pas toujours en bien, malheureusement. Malgré cela, la sauvagerie des éléments décrite par l'auteur subsiste, le Rhône ne s'est toujours pas rendu. Il reste beau et dangereux. J'ai reconnu à travers le texte et à 18 siècles de distance ses remous, sa force, sa violence.

Bernard Clavel dépeint la nature. Il décrit également l'homme, capable du meilleur comme du pire. Les évocations des premiers chrétiens m'émeuvent toujours vivement. Quel destin terrible... Leur message est le premier appel à l'amour et à la tolérance dans un monde où la force et la violence ont toujours été maîtres. Les chrétiens que nous présente l'auteur acceptent la haine, la torture et la mort. Ils vivent leur foi et en meurent et c'est comme cela qu'ils font passer leur message. Quel prix terrible à payer... Est-ce que ça en valait vraiment la peine ? Pourquoi ne pas fuir se demande le naute Vitalis avant son arrestation, se défendre comme le propose son ami Verpati ?

Bonnes questions que pose ce roman... Je ne connais pas bien l'auteur, mais il me semble que pour lui, la réponse est oui. Pour ma part, je suis incapable d'apporter un semblant de réponse, je ne m'imagine pas un instant dans la peau de ces gens, ça me semble inconcevable. D'autant plus que les descendants de ces premiers chrétiens sont eux mêmes devenus des bourreaux... D'autre part de grands hommes comme Martin Luther King et Gandhi ont professé la même philosophie et ont transformé l'histoire.

Vous l'avez compris, j'ai beaucoup aimé ce livre, très beau et qui fait réfléchir au sens de la vie.