NERUDA, Pablo
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NERUDA, Pablo
Biographie:
Nom de plume de Neftalí Ricardo Reyes Basoalto, poète, écrivain, diplomate, homme politique et penseur chilien, né le 12 juillet 1904 à Parral (province de Linares, Chili), assassiné le 23 septembre 1973 à Santiago du Chili.
Sa mère, doña Rosa Basoalto, institutrice, meurt un mois après sa naissance. Son père, don José del Carmen Reyes Morales, se remariera en 1906.
Son premier apprentissage est la nature « Mon enfance, ce sont des souliers mouillés, des troncs cassés / Tombés dans la jungle, décorés par les lianes. C'est la découverte du monde du vent et du feuillage. »
De 1910 à 1920, il fréquente le lycée pour garçons de Temuco au Chili. À treize ans déjà, il publie ses premiers poèmes et textes en prose. À partir de 1921, il étudie la langue et la littérature française à Santiago et la pédagogie. Il choisit son pseudonyme en hommage au poète tchèque Jan Neruda (1834-1891), et veut devenir professeur de français. Il se fait très rapidement une renommée avec ses publications et des récitals de poésie.
À dix-neuf ans, il publie son premier livre Crepusculario. Suit, un an plus tard, Veinte poemas de amor y una canción desesperada.
En 1927, Neruda entre au service diplomatique. Il devient consul à Rangoon, Colombo, Batavia, Calcutta, Buenos Aires. En 1932, il rentre au Chili.
À partir de 1935, il est consul en Espagne où il entretient des relations amicales avec Federico García Lorca qu'il avait connu à Buenos Aires et qui aura une influence déterminante sur sa vie et son œuvre, mais aussi avec Rafael Alberti et Jorge Guillén. Après le putsch de Franco du 18 juillet et l'assassinat de García Lorca, Neruda se fait l'avocat de la République espagnole. Il est révoqué comme consul et commence España en el corazón, qu'il publie en 1937 et dans lequel il franchit un pas décisif dans sa démarche. Son chant, « de sombre et solitaire, devient solidaire et agissant » (Jean-Paul Vidal). La même année, il fonde le Comité hispano-américain pour le soutien à l'Espagne et l'Alliance des intellectuels chiliens pour la défense de la culture. Il se verra reprocher d'avoir délivré un visa chilien à David Alfaro Siqueiros, organisateur de la première tentative d'assassinat de Trotsky du 24 mai 1940. Il fait des voyages au Mexique, à Cuba et au Pérou. En 1945, il est élu au Sénat et devient membre du parti communiste chilien.
En 1946, Neruda dirige la campagne électorale de González Videla qui, après son élection comme président, se révèlera être un dictateur farouchement anticommuniste. Le poète réagit par un discours au Sénat portant le célèbre titre d'Émile Zola : "J'accuse !" Il échappe de justesse à son arrestation et se réfugie à l'étranger. Son exil en Europe le conduit en URSS, en Pologne, en Hongrie, en Italie. Il visitera également l'Inde et le Mexique. C'est là que paraîtra en 1950 son Canto General, écrit dans la clandestinité. L'œuvre est interdite au Chili.
En 1949, Neruda est devenu membre du Conseil Mondial de la Paix à Paris. En 1953, il obtient le Prix Staline « pour la paix » et en 1955, en même temps que Pablo Picasso, le Prix international de la paix. Il rencontre la femme de sa vie, Matilde Urrutia qui l'inspire pour des poèmes d'amour d'une fulgurante beauté Cien sonetos de amor. Il est de retour au Chili en 1952. En 1957, il devient président de l'Union des écrivains chiliens. Cette même année, tout comme en 1964, il soutient pleinement la campagne électorale de Salvador Allende comme candidat à la présidence de la République. Il a été à cette période l'une des cibles du Congrès pour la liberté de la culture, association culturelle anticommuniste fondée en 1950. En 1965, il est nommé Doctor honoris causa de l'Université d'Oxford.
Sa seule pièce de théâtre : Fulgor y muerte de Joaquín Murrieta, est créée en 1967.
En 1969, le parti communiste le désigne comme candidat à l’élection présidentielle, mais Neruda renonce en faveur d'Allende comme candidat unique de l'Unidad Popular. Après l'élection d'Allende, Neruda accepte le poste d'ambassadeur en France où il rencontrera Mikis Theodorakis et où il publiera La espada encendida, et Las piedras del cielo, livres dans lesquels sa méditation sur la solidarité nécessaire et le silence du monde, atteint son expression la plus intense.
Le 21 octobre 1971, Pablo Neruda obtient, après Gabriela Mistral en 1945 et Miguel Ángel Asturias en 1967, comme troisième écrivain d'Amérique Latine, le Prix Nobel de littérature. En 1972, il retourne au Chili et est triomphalement accueilli au stade de Santiago.
Le Coup d'État du 11 septembre 1973 au Chili renverse le président élu, Salvador Allende. La maison de Neruda à Santiago est saccagée et ses livres sont jetés au bûcher. Le poète et homme politique meurt le 23 septembre 1973 d'un cancer de la prostate, à la clinique Santa Maria de Santiago. Cependant, devant des témoignages convergents (dont celui de Manuel Araya, secrétaire de Pablo Neruda) pouvant laisser penser que Neruda a été assassiné, le Parti communiste chilien a demandé l'ouverture le 2 juin 2011 d'une enquête pour déterminer les conditions exactes de sa mort. L'inhumation de Pablo Neruda devient, malgré la surveillance policière, une manifestation de protestation contre la terreur militaire. En 1974, l'autobiographie de Neruda Confieso que he vivido, paraît à titre posthume.
Bibliographie:
1923 - Le Frondeur enthousiaste (paru en 1933)
1924 - Vingt poèmes d’amour et une chanson désespérée
1933 - Résidence sur la terre
1938 - L’Espagne au cœur
1941 - Un chant pour Bolivar
1945 - Salut au Nord et à Stalingrad
1945 - Hauteurs de Machu-Picchu
1947 - Lettre intime pour être lue par des millions d’hommes
1948 - J’accuse
1948 - Chant général
1954 - Odes élémentaires
1954 - La Vigne et le Vent
1960 - Chanson de geste
1960 - La Centaine d’amour
1964 - Mémorial de l’lle Noire
1964 - Eloge de la Cuisine Hongroise
1969 - Fin de monde
1969 - Encore
1973 - Incitation au nixonicide et Éloge de la révolution chilienne
1973 - Mémoires (J'avoue que j'ai vécu en Fr.; Posthume)
1973 - La Rose séparée (posthume)
1973 - La Mer et les cloches (posthume)
1924 - Vingt poèmes d’amour et une chanson désespérée
1933 - Résidence sur la terre
1938 - L’Espagne au cœur
1941 - Un chant pour Bolivar
1945 - Salut au Nord et à Stalingrad
1945 - Hauteurs de Machu-Picchu
1947 - Lettre intime pour être lue par des millions d’hommes
1948 - J’accuse
1948 - Chant général
1954 - Odes élémentaires
1954 - La Vigne et le Vent
1960 - Chanson de geste
1960 - La Centaine d’amour
1964 - Mémorial de l’lle Noire
1964 - Eloge de la Cuisine Hongroise
1969 - Fin de monde
1969 - Encore
1973 - Incitation au nixonicide et Éloge de la révolution chilienne
1973 - Mémoires (J'avoue que j'ai vécu en Fr.; Posthume)
1973 - La Rose séparée (posthume)
1973 - La Mer et les cloches (posthume)
Sources: Wikipédia & Americas[center]
Invité- Invité
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