[Duncan, Glen] Moi, Lucifer
Partage lecture :: Nos critiques :: Littératures de l'Imaginaire :: Autres auteurs - Littératures de l'imaginaire
Page 1 sur 1
Votre avis sur Moi, Lucifer
[Duncan, Glen] Moi, Lucifer
Titre : Moi, Lucifer
Auteur : Glen Duncan
Traduction : Michelle Charrier
Edition : Denoel
Nombre de pages : 283
Quatrième de couverture :
Prisonnier (par la volonté de Dieu) du corps d’un écrivain fraichement suicidé et chichement membré, Moi, Lucifer, Ange Déchu, Porteur de Lumière, Prince des Ténèbres, de l’Enfer et de ce Monte, Seigneur de Mouches, Père du Mensonge, Suprême Apostat, Tentateur, Antique Serpent, Séducteur, Accusateur, Tourmenteur, Blasphémateur et, sans contestation possible, Meilleur Coup de l’Univers Visible et Invisible (demandez donc à Eve, cette petite garce), j’ai décidé – ta-daaah ! de tout dire.
Tout ? Presque. Le funk. Le swing. Le boogie. Le rock. C’est moi qui ai inventé le rock. Si vous saviez tout ce que j’ai inventé : la sodomie, bien sûr, la fumette, l’astrologie, l’argent… Bon, on va gagner du temps : tout, absolument tout ce qui vous empêche de penser à Dieu. C’est-à-dire à peu près tout ce qui existe.
Hilarant portrait du diable (sous forme de confession pour le moins intime), Moi, Lucifer est le premier roman de Glen Duncan à être traduit en français.
Mon avis :
Cela faisait un moment que j’avais aperçu ce roman sur la table des nouveautés d’une librairie (Il faut avouer que la couleur rouge de la couverture lui permet de ne pas passer inaperçu). En lisant le quatrième de couverture, je me suis souvenu de l’intérêt qu’avait éveillé le personnage du diable dans Memnoch le démon d’Anne Rice et j’ai eu envie de lire cetteautobiographie. Je n’ai pourtant pas acheté ce livre me disant que cela pouvait être très mauvais en se résumant à un émoussage en règle de l’imagerie catholique à grand renfort d’humour peroxydé. J’ai donc profité de sa disponibilité à la médiathèque pour le lire.
Dieu, au travers de l’Archange Gabriel propose un marché à Lucifer. Vivre incarné en humain durant un mois sans faire trop de vague et bénéficier à l’issue de la rédemption lui permettant ainsi de retrouver sa place au paradis. Lucifer, y voyant un bon moyen de se payer du bon temps accepter le pacte et se retrouve donc incarné en un romancier paumé. Pour tuer l’ennui, il décide de rédiger son autobiographie.
Cette rédaction au style chaotique assumé enchainant les digressions aux anecdotes amène le diable logiquement à une critique en règle de la religion pleine d’ironie et d’humour. Dit comme cela, on peut penser au film Dogma. Hélas, ce n’est pas du même niveau. Le style rend la lecture difficile lente et fastidieuse. Certaine anecdotes prêtent à sourire ou à la réflexion mais l’ironie permanente, la foison de digressions et les pertes de repère ‘à plusieurs moment je me suis demandé qui parlait, de quoi et quand) rendent la lecture difficile.
Au final c’est un sentiment d’ennuie qui domine cette lecture. Une petite déception même si je m’y attendais.
Auteur : Glen Duncan
Traduction : Michelle Charrier
Edition : Denoel
Nombre de pages : 283
Quatrième de couverture :
Prisonnier (par la volonté de Dieu) du corps d’un écrivain fraichement suicidé et chichement membré, Moi, Lucifer, Ange Déchu, Porteur de Lumière, Prince des Ténèbres, de l’Enfer et de ce Monte, Seigneur de Mouches, Père du Mensonge, Suprême Apostat, Tentateur, Antique Serpent, Séducteur, Accusateur, Tourmenteur, Blasphémateur et, sans contestation possible, Meilleur Coup de l’Univers Visible et Invisible (demandez donc à Eve, cette petite garce), j’ai décidé – ta-daaah ! de tout dire.
Tout ? Presque. Le funk. Le swing. Le boogie. Le rock. C’est moi qui ai inventé le rock. Si vous saviez tout ce que j’ai inventé : la sodomie, bien sûr, la fumette, l’astrologie, l’argent… Bon, on va gagner du temps : tout, absolument tout ce qui vous empêche de penser à Dieu. C’est-à-dire à peu près tout ce qui existe.
Hilarant portrait du diable (sous forme de confession pour le moins intime), Moi, Lucifer est le premier roman de Glen Duncan à être traduit en français.
Mon avis :
Cela faisait un moment que j’avais aperçu ce roman sur la table des nouveautés d’une librairie (Il faut avouer que la couleur rouge de la couverture lui permet de ne pas passer inaperçu). En lisant le quatrième de couverture, je me suis souvenu de l’intérêt qu’avait éveillé le personnage du diable dans Memnoch le démon d’Anne Rice et j’ai eu envie de lire cetteautobiographie. Je n’ai pourtant pas acheté ce livre me disant que cela pouvait être très mauvais en se résumant à un émoussage en règle de l’imagerie catholique à grand renfort d’humour peroxydé. J’ai donc profité de sa disponibilité à la médiathèque pour le lire.
Dieu, au travers de l’Archange Gabriel propose un marché à Lucifer. Vivre incarné en humain durant un mois sans faire trop de vague et bénéficier à l’issue de la rédemption lui permettant ainsi de retrouver sa place au paradis. Lucifer, y voyant un bon moyen de se payer du bon temps accepter le pacte et se retrouve donc incarné en un romancier paumé. Pour tuer l’ennui, il décide de rédiger son autobiographie.
Cette rédaction au style chaotique assumé enchainant les digressions aux anecdotes amène le diable logiquement à une critique en règle de la religion pleine d’ironie et d’humour. Dit comme cela, on peut penser au film Dogma. Hélas, ce n’est pas du même niveau. Le style rend la lecture difficile lente et fastidieuse. Certaine anecdotes prêtent à sourire ou à la réflexion mais l’ironie permanente, la foison de digressions et les pertes de repère ‘à plusieurs moment je me suis demandé qui parlait, de quoi et quand) rendent la lecture difficile.
Au final c’est un sentiment d’ennuie qui domine cette lecture. Une petite déception même si je m’y attendais.
Invité- Invité
Re: [Duncan, Glen] Moi, Lucifer
Merci pour ta critique, ce que tu dis de ce livre ne m'étonne pas au vu du 4ème de couverture.
Invité- Invité
Re: [Duncan, Glen] Moi, Lucifer
J'ai bien aimé cette lecture malgré quelques longueurs.
Contrairement à ce qu'indique la 4ème de couverture, ce roman n'a rien d'hilarant. Le style est ironique, diabolique, en fait, c'est normal : le narrateur est Lucifer lui même. J'aime bien ce genre d'écriture. Je n'ai pas trouvé, comme Kalhaar qu'il s'agit d'un "émoussage en règle" de la religion chrétienne. C'est le diable qui parle, n'est-ce pas. Il ne va pas encenser Dieu... au contraire. Quant aux questions qu'il nous pose, je suis bien certaine que de nombreux croyants se les sont posées également et que non moins nombreux sont ceux qui s'interrogent toujours.
Le portrait de Lucifer n'est pas mal du tout. Il n'a pas l'air si méchant, finalement... mais n'est-ce pas le but du diable de faire croire aux mortels qu'il ne veut... que leur bien ou alors la même chose qu'eux, et que la réputation de l'Enfer est largement surfaite ? Ceci dit, ce Lucifer peut sembler un peu trop humain pour faire vrai. A mon avis, c'est tout simplement parce qu'il a pris forme humaine.
L'ensemble est moyennement crédible, forcément, étant donné le sujet, mais pas mal réussi.
En nous racontant sa vie, Lucifer nous décrit certains passages forts de la Création. Et d'Avant la Création. La Chute, la Génèse (j'ai adoré Eve, quelle femme !), Jésus face à Pilate, le nazisme, et j'en oublie. Certains chapitres sont particulièrement réussis. J'ai beaucoup aimé la partie consacrée à l'Inquisition. L'auteur nous la présente par les yeux de Marta, accusée de sorcellerie, et par ceux de ses juges. Ce passage est vraiment terrible.
Enfin, Lucifer habitant le corps d'un homme et fréquentant les hommes est très fort pour nous parler d'eux, il les connait si bien... Il dresse quelques portraits révoltants, toujours réalistes et parfois attendrissants.
Pour résumer, je dirai que ce roman est trop long et un peu fouillis (trop de digressions, même volontaires, c'est trop) mais très original et intéressant sur bien des points. A lire si vous aimez le genre.
Contrairement à ce qu'indique la 4ème de couverture, ce roman n'a rien d'hilarant. Le style est ironique, diabolique, en fait, c'est normal : le narrateur est Lucifer lui même. J'aime bien ce genre d'écriture. Je n'ai pas trouvé, comme Kalhaar qu'il s'agit d'un "émoussage en règle" de la religion chrétienne. C'est le diable qui parle, n'est-ce pas. Il ne va pas encenser Dieu... au contraire. Quant aux questions qu'il nous pose, je suis bien certaine que de nombreux croyants se les sont posées également et que non moins nombreux sont ceux qui s'interrogent toujours.
Le portrait de Lucifer n'est pas mal du tout. Il n'a pas l'air si méchant, finalement... mais n'est-ce pas le but du diable de faire croire aux mortels qu'il ne veut... que leur bien ou alors la même chose qu'eux, et que la réputation de l'Enfer est largement surfaite ? Ceci dit, ce Lucifer peut sembler un peu trop humain pour faire vrai. A mon avis, c'est tout simplement parce qu'il a pris forme humaine.
L'ensemble est moyennement crédible, forcément, étant donné le sujet, mais pas mal réussi.
En nous racontant sa vie, Lucifer nous décrit certains passages forts de la Création. Et d'Avant la Création. La Chute, la Génèse (j'ai adoré Eve, quelle femme !), Jésus face à Pilate, le nazisme, et j'en oublie. Certains chapitres sont particulièrement réussis. J'ai beaucoup aimé la partie consacrée à l'Inquisition. L'auteur nous la présente par les yeux de Marta, accusée de sorcellerie, et par ceux de ses juges. Ce passage est vraiment terrible.
Enfin, Lucifer habitant le corps d'un homme et fréquentant les hommes est très fort pour nous parler d'eux, il les connait si bien... Il dresse quelques portraits révoltants, toujours réalistes et parfois attendrissants.
Pour résumer, je dirai que ce roman est trop long et un peu fouillis (trop de digressions, même volontaires, c'est trop) mais très original et intéressant sur bien des points. A lire si vous aimez le genre.
Pistou 117- Grand sage du forum
-
Nombre de messages : 4087
Age : 60
Localisation : LILLE
Genre littéraire préféré : De tout, partout...
Date d'inscription : 09/06/2010
Sujets similaires
» [Giebel, Karine] Glen Affric
» [Cook, Glen] La Compagnie Noire - Série
» [Cook, Glen] Garrett, Détective Privé - Série
» [Cook, Glen] Garrett, détective Privé - Tome 4: Chagrins de ferraille
» [Cook, Glen] La Compagnie Noire - Série
» [Cook, Glen] Garrett, Détective Privé - Série
» [Cook, Glen] Garrett, détective Privé - Tome 4: Chagrins de ferraille
Partage lecture :: Nos critiques :: Littératures de l'Imaginaire :: Autres auteurs - Littératures de l'imaginaire
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum