[Blais, Mathieu & Casséus, Joël] Zippo
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[Blais, Mathieu & Casséus, Joël] Zippo
Titre: Zippo ou Il était une fois dans l'oeuf
Auteurs: Mathieu Blais et Joël Casséus
Éditions: Kyklos (Mars 2012)
Nombre de pages:170 pages
ISBN: 978-2-918406-24-2
Présentation de l'éditeur:
Dans une ville nord-américaine d'un avenir pas si lointain se prépare un grand sommet économique que le journaliste-militant Nuovo Kahid est chargé de couvrir. Quand l'économie va, tout va, dit-on. Mais les pornoputes disparaissent, les autorités se durcissent, les clochards claquent des dents et la ville tombe en ruine. Par-dessus le marché, une comète fonce sur la terre. Avait-on vraiment besoin de ce caillou sidéral pour annoncer sans crainte de se tromper que la première heure de la fin du monde avait déjà sonné ?
Polar noir d'une écriture sèche comme des rafales d'automatiques, Zippo est le roman de la nouvelle gauche québécoise, une gauche ouverte sur le monde, informée, informatisée et peu encline au romantique. Mais… La désillusion parcourt les pages de ce livre comme un indicateur de civilisation alarmant.
Car les protestataires prennent de l'âge et redoutent ce moment où, vaincus, ils devront rentrer dans le rang pour rejoindre leurs aînés, ces vautours qui se sont engraissés sur le cadavre du monde.
« C'est en voyant la barbarie frapper aux portes des cités […] que nous avons fini par écrire la fiction des jours où nous finirons peut-être par abdiquer. Tous gestes, toutes paroles, toutes libres pensées doivent être portées et saluées. Toujours. En tout temps.
Merci aux éditions Kyklos et à Partage Lecture pour ce roman reçu en partenariat.
Mon avis :
Zippo, c’est un roman, en souhaitant que ce qui est évoqué dans ses chapitres ne reste, à tout jamais, qu’au stade de roman.
Zippo, c’est un briquet dont certains font collection. Un briquet ? Comme si tout pouvait brûler vite, très vite…. comme s’il suffisait d’une étincelle pour mettre le feu à ce qui couve…. entre autre la révolte….
Zippo, c’est un « coup de gueule », celui de deux auteurs qui tentent, en décrivant ce que pourrait devenir le monde si on ne faisait pas attention, de nous rappeler à nos valeurs. Celles des hommes qui veulent agir encore par eux-mêmes.
Zippo, c’est aussi le moyen de parler de l’échec de la ZLEA (Zone de libre-échange des Amériques) et de tous les peuples qui résistent.
« Personne ne comprenait ce qui se passait. Personne ne voulait comprendre. Personne ne s’indignait non plus. De la résignation seulement. Une curiosité de surface. »
Parfois, c’est plus facile de faire « comme si », de se boucher les yeux, de ne pas vraiment comprendre (alors qu’on « sait et qu’on voit »). C’est plus facile de se résigner, de rester dans son coin « après tout, on n’est pas si mal… et puis tout seul…. je ne vais pas changer la face du monde…. » plutôt que de lutter, de relever la tête, de se redresser, de parler, de dire « non, je ne veux pas de ça, j’aspire à autre chose »….
Nuovo Kahid doit couvrir le sommet américain Zippo, il n’a pas trop de détails mais il faudra faire au mieux. Parallèlement à cette manifestation, des morts inexpliquées, des tensions, des événements choquants … et en plus, la chute annoncée d’un météore ….
Même si Nuovo Kahid apparaît en filigrane dans l’histoire, celle-ci n’est pas vraiment « linéaire » enfin pas dans le sens où l’on peut trouver : un début, des situations qui évoluent puis une fin.
J’ai plutôt eu l’impression de différents « flashs », ce qui est moins facile à lire, car on n’est pas forcément attiré par la suite puisqu’il n’y en a pas vraiment.
Pornoputes, claquedents, crache-poumons, macoute, jus de cervelle, vont devenir des familiers de votre vocabulaire en parcourant ce livre.
Une écriture terrible de froideur, des mots qui claquent, des phrases courtes qui vous frappent comme autant de coups de poing pour vous faire réagir.
« Quelqu’un cria. Le son d’une alarme retentit. A l’intérieur. Dans sa tête. »
Un roman froid, pessimiste, reflet d’un monde de violence, de détresse, de peur, de terreur, d’errances …
Si je m’attache à l’écriture, à ce qu’ont voulu transmettre les auteurs, je me dois de reconnaître que leur œuvre est poignante d’un réalisme qu’on souhaite ne jamais voir arriver.
Si je m’attache au contenu, je peux souligner qu’il m’a dérangée, qu’il m’a interpellée… «Serais-je capable de réagir si… ? »
Si je m’attache à mes émotions, je suis mitigée. Une lecture qui m’apostrophe mais qui ne m’apporte pas de plaisir parce que j’aurais souhaitée, moi qui pense qu’il y a toujours moyen de trouver du positif, qu’une note, même petite, même minuscule, d’optimisme apparaisse ….
Il faut croire en l’homme sinon le monde mourra ….
PS: J'ai bien apprécié les références latines.
Zippo, c’est un briquet dont certains font collection. Un briquet ? Comme si tout pouvait brûler vite, très vite…. comme s’il suffisait d’une étincelle pour mettre le feu à ce qui couve…. entre autre la révolte….
Zippo, c’est un « coup de gueule », celui de deux auteurs qui tentent, en décrivant ce que pourrait devenir le monde si on ne faisait pas attention, de nous rappeler à nos valeurs. Celles des hommes qui veulent agir encore par eux-mêmes.
Zippo, c’est aussi le moyen de parler de l’échec de la ZLEA (Zone de libre-échange des Amériques) et de tous les peuples qui résistent.
« Personne ne comprenait ce qui se passait. Personne ne voulait comprendre. Personne ne s’indignait non plus. De la résignation seulement. Une curiosité de surface. »
Parfois, c’est plus facile de faire « comme si », de se boucher les yeux, de ne pas vraiment comprendre (alors qu’on « sait et qu’on voit »). C’est plus facile de se résigner, de rester dans son coin « après tout, on n’est pas si mal… et puis tout seul…. je ne vais pas changer la face du monde…. » plutôt que de lutter, de relever la tête, de se redresser, de parler, de dire « non, je ne veux pas de ça, j’aspire à autre chose »….
Nuovo Kahid doit couvrir le sommet américain Zippo, il n’a pas trop de détails mais il faudra faire au mieux. Parallèlement à cette manifestation, des morts inexpliquées, des tensions, des événements choquants … et en plus, la chute annoncée d’un météore ….
Même si Nuovo Kahid apparaît en filigrane dans l’histoire, celle-ci n’est pas vraiment « linéaire » enfin pas dans le sens où l’on peut trouver : un début, des situations qui évoluent puis une fin.
J’ai plutôt eu l’impression de différents « flashs », ce qui est moins facile à lire, car on n’est pas forcément attiré par la suite puisqu’il n’y en a pas vraiment.
Pornoputes, claquedents, crache-poumons, macoute, jus de cervelle, vont devenir des familiers de votre vocabulaire en parcourant ce livre.
Une écriture terrible de froideur, des mots qui claquent, des phrases courtes qui vous frappent comme autant de coups de poing pour vous faire réagir.
« Quelqu’un cria. Le son d’une alarme retentit. A l’intérieur. Dans sa tête. »
Un roman froid, pessimiste, reflet d’un monde de violence, de détresse, de peur, de terreur, d’errances …
Si je m’attache à l’écriture, à ce qu’ont voulu transmettre les auteurs, je me dois de reconnaître que leur œuvre est poignante d’un réalisme qu’on souhaite ne jamais voir arriver.
Si je m’attache au contenu, je peux souligner qu’il m’a dérangée, qu’il m’a interpellée… «Serais-je capable de réagir si… ? »
Si je m’attache à mes émotions, je suis mitigée. Une lecture qui m’apostrophe mais qui ne m’apporte pas de plaisir parce que j’aurais souhaitée, moi qui pense qu’il y a toujours moyen de trouver du positif, qu’une note, même petite, même minuscule, d’optimisme apparaisse ….
Il faut croire en l’homme sinon le monde mourra ….
PS: J'ai bien apprécié les références latines.
Cassiopée- Admin
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Re: [Blais, Mathieu & Casséus, Joël] Zippo
Zippo est un cri d'alerte. Un roman sur un futur qui pourrait être le notre si l'on continue à considérer des chiffres au lieu d'êtres humains. Un monde dans lequel les "marginaux" qui sont très nombreux n'ont pas de droits. Au nom de la protection (des cravates j'imagine mais ils sont à peine mentionnés), le respect de la vie humaine est passé à l'as. Et ça, ça fait peur.
Ce roman, engagé politiquement, lu entre les 2 tours de la présidentielle ici en France fait réfléchir. Nous serons tous responsables d'avoir détourné les yeux si l'avenir imaginé ici se réalise.
J'aurais aimé un roman plus long, comprendre comment c'est arrivé notamment. Dans ce roman, on se débrouille. On se débrouille pour trouver la signification de claques-dents, macoutes, etc... mais aussi pour savoir comment on en est arrivé là, imaginer la ZIPPO et le congrès car très peu de détails finalement. Je pense qu'en le relisant dans quelques années, je comprendrais mieux certaines choses. Au vu du nombres de pages, les auteurs n'ont pas le temps de poser l'histoire, les personnages. On est directement dans le train en marche et on s'accroche à ce train.
Le style d'écriture est vif, au départ j'ai été un peu perturbée par ces nombreuses phrases sans verbe mais on s'y fait très vite et ça ne gêne pas la lecture.
Les chapitres sont courts, énergiques mais j'avoue m'être perdue parfois entre les personnages ou alors je n'ai carrément pas réussi à savoir quel était le personnage (parfois il n'y a pas de nom), est-ce que j'aurais du comprendre que c'était X ou Y ou étais-ce quelqu'un d'anonyme?
En résumé, sur le fond, je trouve la base du roman très bien, imaginer cette "vie", vie avec des guillemets car est-ce que c'en est véritablement une? Imaginer le pire qui pourrait arriver... Sur la forme, je suis beaucoup plus mitigée car j'aurais voulu plus, plus d'explications, entrer plus doucement dans cet univers et mieux le comprendre, j'ai l'impression de rater quelque chose - voir plusieurs choses.
Je remercie les éditions Kyklos et Partage Lecture pour ce partenariat.
Ce roman, engagé politiquement, lu entre les 2 tours de la présidentielle ici en France fait réfléchir. Nous serons tous responsables d'avoir détourné les yeux si l'avenir imaginé ici se réalise.
J'aurais aimé un roman plus long, comprendre comment c'est arrivé notamment. Dans ce roman, on se débrouille. On se débrouille pour trouver la signification de claques-dents, macoutes, etc... mais aussi pour savoir comment on en est arrivé là, imaginer la ZIPPO et le congrès car très peu de détails finalement. Je pense qu'en le relisant dans quelques années, je comprendrais mieux certaines choses. Au vu du nombres de pages, les auteurs n'ont pas le temps de poser l'histoire, les personnages. On est directement dans le train en marche et on s'accroche à ce train.
Le style d'écriture est vif, au départ j'ai été un peu perturbée par ces nombreuses phrases sans verbe mais on s'y fait très vite et ça ne gêne pas la lecture.
Les chapitres sont courts, énergiques mais j'avoue m'être perdue parfois entre les personnages ou alors je n'ai carrément pas réussi à savoir quel était le personnage (parfois il n'y a pas de nom), est-ce que j'aurais du comprendre que c'était X ou Y ou étais-ce quelqu'un d'anonyme?
En résumé, sur le fond, je trouve la base du roman très bien, imaginer cette "vie", vie avec des guillemets car est-ce que c'en est véritablement une? Imaginer le pire qui pourrait arriver... Sur la forme, je suis beaucoup plus mitigée car j'aurais voulu plus, plus d'explications, entrer plus doucement dans cet univers et mieux le comprendre, j'ai l'impression de rater quelque chose - voir plusieurs choses.
Je remercie les éditions Kyklos et Partage Lecture pour ce partenariat.
Re: [Blais, Mathieu & Casséus, Joël] Zippo
Belles critiques, merci Cassiopée et Nisa
lalyre- Grand sage du forum
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Re: [Blais, Mathieu & Casséus, Joël] Zippo
belles critiques mais il m'attire pas
louloute- Grand sage du forum
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Re: [Blais, Mathieu & Casséus, Joël] Zippo
Whaou ! Vous l'avez déjà lu ? Vous êtes des rapides Je lirai vos avis quand je l'aurai fini (je lis mon livre en cours et je m'y mets), pour ne pas être influencée
Invité- Invité
Re: [Blais, Mathieu & Casséus, Joël] Zippo
Voilà bien une découverte.
Réaction à chaud : je viens de terminer ma lecture.
Cela faisait très longtemps que je n’avais pas lu un livre de ce genre. J’en ai lu très peu en fait, et certainement aucun depuis le lycée. Car depuis le lycée et ses lectures obligatoires, je ne lis que pour le plaisir.
Je ne peux pas dire que j’aie pris plaisir à la lecture de Zippo. De toute façon, procurer du plaisir n'est pas le but de ce livre. C’est un message, un avertissement, brut de fonderie, bien net, bien méchant, et paf, prenez ça dans la g…, voilà ce qui vous pend au nez. Et c’est de votre faute, car vous ne voulez rien voir et rien comprendre. Tout ce qui vous intéresse, c’est votre petite sécurité fragile et immédiate, votre petit confort égoïste, et c’est ça qui vous perdra.
Dites-moi si je me trompe, mais j’en doute… message reçu 5/5. C’est bien noté.
Le style est comme le sujet, brut, violent, haché. Par bribes, par petites touches, pas les yeux des divers protagonistes, j’ai découvert notre futur possible. Un possible qui laisse un goût de cendre bien prononcé dans la bouche. Amer, efficace, direct… touchée !
Oh oui, c’est possible, tout ça… parce que les hommes (et les femmes ), sont trop souvent comme les décrivent Blais et Casséus. Il arrive trop souvent, hélas, que nous préférions provoquer le malheur de notre voisin, ou même tout simplement le laisser dans le malheur, même si cela ne nous apporte rien, simplement parce que nous ne sommes pas heureux non plus.
Tout de même, je dis, je crie : NON ! Pas quand même… Je veux croire que cela ne peut pas arriver. Pas comme ça.
Dans ce roman, tous les personnages, sans exception, sont gris, noirs, ternes, sans espoir. Et je pense que nous en sommes loin. Même dans les pires moments de notre histoire, passée et présente. Il manque un élément important dans ZIPPO : les familles, les enfants, l’amour maternel et filial. Oh oui, nous détruisons notre planète, nous oublions souvent quelle situation nous laisserons à nos enfants. Par pur égoïsme, il faut bien le reconnaître ; et ce roman nous le rappelle à grands coups de désespoir. Mais à mon avis, il reste toujours au fond de l’homme (et de la femme ) une étincelle, une goutte d’amour et d’espoir, et nous ne détruirons pas tout comme ça.
Un seul sourire peut tant apporter !
Je veux y croire.
Je remercie vivement Partage Lecture et les Editions Kyklos pour m’avoir permis de découvrir cet ouvrage. Vous l’avez compris, sans cela, je ne l’aurais jamais lu. Mais je ne regrette pas cette lecture. Bien au contraire, elle m’a apporté beaucoup. Elle me rappelle combien j’aime la vie, la nature, la ville et tant de gens… que le moindre sourire, la moindre main tendue comptent énormément.
Maintenant, je vais avoir beaucoup de mal à compléter le sondage. Je n’ai pas aimé ce livre, mais ce n’est pas un livre à aimer. Chaque phrase m’a blessée et m’a touchée en plein cœur. Mais c’est un livre réussi… alors ???? Je n’ai pas aimé lire ce livre, mais je suis heureuse de l’avoir lu.
Réaction à chaud : je viens de terminer ma lecture.
Cela faisait très longtemps que je n’avais pas lu un livre de ce genre. J’en ai lu très peu en fait, et certainement aucun depuis le lycée. Car depuis le lycée et ses lectures obligatoires, je ne lis que pour le plaisir.
Je ne peux pas dire que j’aie pris plaisir à la lecture de Zippo. De toute façon, procurer du plaisir n'est pas le but de ce livre. C’est un message, un avertissement, brut de fonderie, bien net, bien méchant, et paf, prenez ça dans la g…, voilà ce qui vous pend au nez. Et c’est de votre faute, car vous ne voulez rien voir et rien comprendre. Tout ce qui vous intéresse, c’est votre petite sécurité fragile et immédiate, votre petit confort égoïste, et c’est ça qui vous perdra.
Dites-moi si je me trompe, mais j’en doute… message reçu 5/5. C’est bien noté.
Le style est comme le sujet, brut, violent, haché. Par bribes, par petites touches, pas les yeux des divers protagonistes, j’ai découvert notre futur possible. Un possible qui laisse un goût de cendre bien prononcé dans la bouche. Amer, efficace, direct… touchée !
Oh oui, c’est possible, tout ça… parce que les hommes (et les femmes ), sont trop souvent comme les décrivent Blais et Casséus. Il arrive trop souvent, hélas, que nous préférions provoquer le malheur de notre voisin, ou même tout simplement le laisser dans le malheur, même si cela ne nous apporte rien, simplement parce que nous ne sommes pas heureux non plus.
Tout de même, je dis, je crie : NON ! Pas quand même… Je veux croire que cela ne peut pas arriver. Pas comme ça.
Dans ce roman, tous les personnages, sans exception, sont gris, noirs, ternes, sans espoir. Et je pense que nous en sommes loin. Même dans les pires moments de notre histoire, passée et présente. Il manque un élément important dans ZIPPO : les familles, les enfants, l’amour maternel et filial. Oh oui, nous détruisons notre planète, nous oublions souvent quelle situation nous laisserons à nos enfants. Par pur égoïsme, il faut bien le reconnaître ; et ce roman nous le rappelle à grands coups de désespoir. Mais à mon avis, il reste toujours au fond de l’homme (et de la femme ) une étincelle, une goutte d’amour et d’espoir, et nous ne détruirons pas tout comme ça.
Un seul sourire peut tant apporter !
Je veux y croire.
Je remercie vivement Partage Lecture et les Editions Kyklos pour m’avoir permis de découvrir cet ouvrage. Vous l’avez compris, sans cela, je ne l’aurais jamais lu. Mais je ne regrette pas cette lecture. Bien au contraire, elle m’a apporté beaucoup. Elle me rappelle combien j’aime la vie, la nature, la ville et tant de gens… que le moindre sourire, la moindre main tendue comptent énormément.
Maintenant, je vais avoir beaucoup de mal à compléter le sondage. Je n’ai pas aimé ce livre, mais ce n’est pas un livre à aimer. Chaque phrase m’a blessée et m’a touchée en plein cœur. Mais c’est un livre réussi… alors ???? Je n’ai pas aimé lire ce livre, mais je suis heureuse de l’avoir lu.
Pistou 117- Grand sage du forum
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Re: [Blais, Mathieu & Casséus, Joël] Zippo
il faut voter malgré tout Pistou... j'ai eu le même problème que toi....
Cassiopée- Admin
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Re: [Blais, Mathieu & Casséus, Joël] Zippo
Merci à vous pour vos critiques, je n'étais pas spécialement attirée par ce livre, mais suis très satisfaite d'avoir lu vos avis.
Re: [Blais, Mathieu & Casséus, Joël] Zippo
Cassiopée a écrit:il faut voter malgré tout Pistou... j'ai eu le même problème que toi....
Oui, oui, voilà, c'est fait J'étais en train de finir d'y réfléchir
Il me semble que nos points de vue se rejoignent, d'ailleurs.
Pour conclure, je peux affirmer que je pointe au club des indécrottables optimistes, que certains se plaisent à traiter de naïfs... mais je tiens à cette naïveté comme à la prunelle de mes yeux
Pistou 117- Grand sage du forum
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Re: [Blais, Mathieu & Casséus, Joël] Zippo
Pistou 117 a écrit:Cassiopée a écrit:il faut voter malgré tout Pistou... j'ai eu le même problème que toi....
Oui, oui, voilà, c'est fait J'étais en train de finir d'y réfléchir
Il me semble que nos points de vue se rejoignent, d'ailleurs.
Pour conclure, je peux affirmer que je pointe au club des indécrottables optimistes, que certains se plaisent à traiter de naïfs... mais je tiens à cette naïveté comme à la prunelle de mes yeux
Idem!!!
Cassiopée- Admin
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Re: [Blais, Mathieu & Casséus, Joël] Zippo
Pareil que vous, je me retrouve également dans vos avis et vos propos.
Pistou, pour les enfants, j'ai supposé qu'ils étaient chez les cravates qui ne sont que vaguement mentionnés... mais c'est vrai que ça manque, cette touche d'espoir...
Pistou, pour les enfants, j'ai supposé qu'ils étaient chez les cravates qui ne sont que vaguement mentionnés... mais c'est vrai que ça manque, cette touche d'espoir...
Re: [Blais, Mathieu & Casséus, Joël] Zippo
Bientôt un chat avec le ou les auteurs( s) ....
Tenez vous prêtes pour ce futur bel échange!
Tenez vous prêtes pour ce futur bel échange!
Cassiopée- Admin
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Re: [Blais, Mathieu & Casséus, Joël] Zippo
Il faut que je me dépèche alors je ne voudrai rater ça pour rien au monde.
Sara2a- Grand sage du forum
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Re: [Blais, Mathieu & Casséus, Joël] Zippo
Aïe aïe... je ne suis pas passée depuis longtemps... je n'ai rien raté, j'espère ? Cassiopée, il y aura un message sur ce post pour annoncer la date du chat ?
Pistou 117- Grand sage du forum
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Re: [Blais, Mathieu & Casséus, Joël] Zippo
Oui, dès que j en sais plus, je vous le dis
Cassiopée- Admin
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Re: [Blais, Mathieu & Casséus, Joël] Zippo
Merci Cassiopée, il faut que je suive ça de près : ça risque d'être passionnant !
Pistou 117- Grand sage du forum
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Re: [Blais, Mathieu & Casséus, Joël] Zippo
Mon avis :
Ambiance de fin du monde garantie dans ce roman : comme toujours, ce sont les plus défavorisés qui trinquent en premier : clochards, prostituées, étrangers, etc… Les boucs-émissaires ne manquent pas ! Le climat est à l’insécurité, renforcée par les patrouilles de macoutes (policiers) qui les traquent sans relâche pour les parquer dans la décharge publique ou bien pire encore. Dans ce chaos ambiant, nous allons à la rencontre de différents personnages, certains restent anonymes : ils n’ont droit qu’à un pronom personnel, il ou elle et nous passons de l’un à l’autre au gré des chapitres. Cette construction ne permet pas vraiment de s’identifier à eux, de s’attacher, de compatir et entraine une certaine confusion : qui sont-ils ? Parle-t-on toujours de la même personne ou est-on passé à quelqu’un d’autre ? Difficile de s’y retrouver, j’ai eu du mal à m’y faire et suis restée en dehors. Certains personnages seront tout de même plus présents comme Kahid, O’Donnell ou même A*** à travers les souvenirs flous de Kahid mais même pour eux, ils ne nous sont jamais vraiment présentés : ils restent très mystérieux au lecteur, leur portrait à peine esquissé. Même le style m’a paru chaotique : les phrases sont hachées, il manque souvent le sujet en début de phrase qui n’est pas repris ou même des phrases sans verbe. Là encore difficile d’accrocher… Néanmoins, il est indéniable que ces ellipses donnent du rythme, une dynamique au roman, de même que les chapitres qui sont très courts : la lecture est donc rapide.
Je déplore tout de même le fait qu’il n’y ait pas vraiment d’histoire : je pensais au départ qu’il s’agissait de résoudre la disparition de A*** mais même si la question revient sans arrêt dans le roman, comme un leitmotiv, elle est très vite résolue et de manière très rapide, facile… Ce côté-là m’a déçue. Il s’agit surtout de suivre cette fin du monde annoncée, voir comment chacun réagit avant la chute du météore et notamment cette chasse aux sorcières envers les laissés pour compte de la société, l'égoïsme, la lâcheté des autres qui ne réagissent pas, font comme s'ils n'avaient rien vu, rien entendu, laissent faire et continuent leur chemin. Si le message est bien passé, je ne suis ni convaincue par la forme ni par le fond…
Un grand merci toutefois au forum Partage Lecture et aux éditions Kyklos pour ce partenariat !
Ambiance de fin du monde garantie dans ce roman : comme toujours, ce sont les plus défavorisés qui trinquent en premier : clochards, prostituées, étrangers, etc… Les boucs-émissaires ne manquent pas ! Le climat est à l’insécurité, renforcée par les patrouilles de macoutes (policiers) qui les traquent sans relâche pour les parquer dans la décharge publique ou bien pire encore. Dans ce chaos ambiant, nous allons à la rencontre de différents personnages, certains restent anonymes : ils n’ont droit qu’à un pronom personnel, il ou elle et nous passons de l’un à l’autre au gré des chapitres. Cette construction ne permet pas vraiment de s’identifier à eux, de s’attacher, de compatir et entraine une certaine confusion : qui sont-ils ? Parle-t-on toujours de la même personne ou est-on passé à quelqu’un d’autre ? Difficile de s’y retrouver, j’ai eu du mal à m’y faire et suis restée en dehors. Certains personnages seront tout de même plus présents comme Kahid, O’Donnell ou même A*** à travers les souvenirs flous de Kahid mais même pour eux, ils ne nous sont jamais vraiment présentés : ils restent très mystérieux au lecteur, leur portrait à peine esquissé. Même le style m’a paru chaotique : les phrases sont hachées, il manque souvent le sujet en début de phrase qui n’est pas repris ou même des phrases sans verbe. Là encore difficile d’accrocher… Néanmoins, il est indéniable que ces ellipses donnent du rythme, une dynamique au roman, de même que les chapitres qui sont très courts : la lecture est donc rapide.
Je déplore tout de même le fait qu’il n’y ait pas vraiment d’histoire : je pensais au départ qu’il s’agissait de résoudre la disparition de A*** mais même si la question revient sans arrêt dans le roman, comme un leitmotiv, elle est très vite résolue et de manière très rapide, facile… Ce côté-là m’a déçue. Il s’agit surtout de suivre cette fin du monde annoncée, voir comment chacun réagit avant la chute du météore et notamment cette chasse aux sorcières envers les laissés pour compte de la société, l'égoïsme, la lâcheté des autres qui ne réagissent pas, font comme s'ils n'avaient rien vu, rien entendu, laissent faire et continuent leur chemin. Si le message est bien passé, je ne suis ni convaincue par la forme ni par le fond…
Un grand merci toutefois au forum Partage Lecture et aux éditions Kyklos pour ce partenariat !
Invité- Invité
Re: [Blais, Mathieu & Casséus, Joël] Zippo
Mon avis :
Si le but des auteurs est de secouer les lecteurs, ils ont atteint leur but ! J'ai été secouée et j'ai failli en lâcher la lecture !
roman noir, féroce, sale et crasseux... tout y est ! de quoi faire peur.
Ceux qui m'ont le plus touchés ce sont les petits vieux qui crevaient de faim et qui attendaient le camion poubelle, quelle belle dignité que la leur !
C'est un roman apocalyptique, de fin du monde, faut s'accrocher aux pages !
Vous l'aurez certainement deviné mais je n'ai vraiment pas aimé ni l'histoire, trop décousue, ni les personnages, ni le style (phrases courtes, en rafales, anarchiques). A certains moments je n'arrivais plus à comprendre le but de ce livre ! j'ai cherché un moment à comprendre le rôle des deux personnages centraux, Kahid et O'Connel. Le récit est décousue, il y a peu de détails à part tout ce qui peut être crade et rebutant. La mort est a chaque coin de rue.
Bref, ce n'est pas du tout mon genre de lecture mais je ne regrette pas d'avoir eu l'obstination de le lire jusqu'au bout et je tiens à remercier les Editions Kyklos de cette découverte. C'est un style d'écriture plus moderne peut être, qui peut plaire à certains.
Si le but des auteurs est de secouer les lecteurs, ils ont atteint leur but ! J'ai été secouée et j'ai failli en lâcher la lecture !
roman noir, féroce, sale et crasseux... tout y est ! de quoi faire peur.
Ceux qui m'ont le plus touchés ce sont les petits vieux qui crevaient de faim et qui attendaient le camion poubelle, quelle belle dignité que la leur !
C'est un roman apocalyptique, de fin du monde, faut s'accrocher aux pages !
Vous l'aurez certainement deviné mais je n'ai vraiment pas aimé ni l'histoire, trop décousue, ni les personnages, ni le style (phrases courtes, en rafales, anarchiques). A certains moments je n'arrivais plus à comprendre le but de ce livre ! j'ai cherché un moment à comprendre le rôle des deux personnages centraux, Kahid et O'Connel. Le récit est décousue, il y a peu de détails à part tout ce qui peut être crade et rebutant. La mort est a chaque coin de rue.
Bref, ce n'est pas du tout mon genre de lecture mais je ne regrette pas d'avoir eu l'obstination de le lire jusqu'au bout et je tiens à remercier les Editions Kyklos de cette découverte. C'est un style d'écriture plus moderne peut être, qui peut plaire à certains.
BESMAR- Grand expert du forum
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Cassiopée- Admin
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Re: [Blais, Mathieu & Casséus, Joël] Zippo
Mon avis :
Zippo se situe dans un futur proche, dans une ville, Villanueva, nord-américaine, sur laquelle un météorite va tomber. Les quartiers sont bouclés laissant les habitants dans la plus grande misère et la violence urbaine. Un journaliste, qui comble sa solitude avec l'alcool, est envoyé à un sommet international pour couvrir l'événement.
Zippo critique la société qui parque la fange de la société dans des quartiers sordides. Dans cette ville, la justice est sommaire, toute personne tentant de s'en échapper est tuée, sans sommation. Un état policé à outrance, où les disparus et les morts n'apparaissent même plus dans les quotidiens, les violences passent totalement inaperçues.
L'écriture est incisive, nette et précise, presque chirurgicale, au mot près, sans fioriture. Le texte peut paraître parfois trop juste, rapide, mais le ton que veulent donner les auteurs est là, nous sommes sur le fil, tout le temps.
Les personnages veulent garder un espoir, celui de survivre à la météorite, mais au fond d’eux, ils le savent, la fin est proche, et finalement, c’est le fatalisme qui prend le dessus. La machine est en route, elle va tout balayé sur son passage, et rien ni personne ne peut changer quoique ce soit.
Le texte est sombre, violent, pessimiste, ne laisse pas beaucoup d’espace à la vie, l’amour, où dans une ville, la faim est omniprésente, la mort parcoure les rues, la vie s’efface.
J’ai un avis mitigé. Le récit est original, écrit d’une manière qui ne laisse pas indifférent, mais l’insinuation politique est trop présente, s’immisce trop, pour adopter l’idée des auteurs et ne pas laisser le lecteur se faire sa propre opinion. Un livre engagé qui veut alerter. En cette période de bataille électorale et de crise, il tombe à point nommé.
Zippo se situe dans un futur proche, dans une ville, Villanueva, nord-américaine, sur laquelle un météorite va tomber. Les quartiers sont bouclés laissant les habitants dans la plus grande misère et la violence urbaine. Un journaliste, qui comble sa solitude avec l'alcool, est envoyé à un sommet international pour couvrir l'événement.
Zippo critique la société qui parque la fange de la société dans des quartiers sordides. Dans cette ville, la justice est sommaire, toute personne tentant de s'en échapper est tuée, sans sommation. Un état policé à outrance, où les disparus et les morts n'apparaissent même plus dans les quotidiens, les violences passent totalement inaperçues.
L'écriture est incisive, nette et précise, presque chirurgicale, au mot près, sans fioriture. Le texte peut paraître parfois trop juste, rapide, mais le ton que veulent donner les auteurs est là, nous sommes sur le fil, tout le temps.
Les personnages veulent garder un espoir, celui de survivre à la météorite, mais au fond d’eux, ils le savent, la fin est proche, et finalement, c’est le fatalisme qui prend le dessus. La machine est en route, elle va tout balayé sur son passage, et rien ni personne ne peut changer quoique ce soit.
Le texte est sombre, violent, pessimiste, ne laisse pas beaucoup d’espace à la vie, l’amour, où dans une ville, la faim est omniprésente, la mort parcoure les rues, la vie s’efface.
J’ai un avis mitigé. Le récit est original, écrit d’une manière qui ne laisse pas indifférent, mais l’insinuation politique est trop présente, s’immisce trop, pour adopter l’idée des auteurs et ne pas laisser le lecteur se faire sa propre opinion. Un livre engagé qui veut alerter. En cette période de bataille électorale et de crise, il tombe à point nommé.
Invité- Invité
Re: [Blais, Mathieu & Casséus, Joël] Zippo
N'oubliez pas de venir participer au chat de ce soir à 20H
Re: [Blais, Mathieu & Casséus, Joël] Zippo
Mais où sont donc les membres ayant lu Zippo ? Vous ne nous avez pas oublié... Croise les doigts :<v:
Invité- Invité
Re: [Blais, Mathieu & Casséus, Joël] Zippo
Mais il est ou ce chat avec les auteurs, non ouvert
_________________
Lectures en cours :
Elise ou la vraie vie de Claire Etcherelli
Pourquoi le saut des baleines de Nicolas Cavaillés
Un loup quelque part d'Amélie Cordonnier.
La pensée du moment :
"Les Hommes sont malheureux parce qu'ils ne réalisent pas les rêves qu'ils ont" Jacques Brel.
Re: [Blais, Mathieu & Casséus, Joël] Zippo
Aucun admin donc la chat box n'est pas ouvert mais si les auteurs sont encore là et que tu as des questions sur le livre, Loubhi, on peut à la limité le faire ici... dans ce sujet. S'ils sont d'accord...
Invité- Invité
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