[Kadaré, Ismail] Le Concert
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Qu'avez-vous pens du livre?
[Kadaré, Ismail] Le Concert
Résumé:
Dire de ce chef-d'oeuvre du grand romancier albanais, auteur du Général de l'armée morte, qu'il évoque la rupture entre Tirana et Pékin au début des années 70 serait exact, maisun peu court. Autour de cet événement dérisoire - une piqûre de moustique sur le crâne du président Mao ! -, Kadaré déploie une fresque immense et passionnante, où la vie quotidienne sous la chape de plomb communiste, les intrigues dans les hautes sphères du PC chinois, la satire impitoyable des maoïstes occidentaux, les destinées entrecroisées de multiples personnages, nous font passer de la farce au tragique, de la psychologie à la métaphysique, sur fond d'Histoire tumultueuse, shakespearienne, insensée peut-être, telle qu'elle est encore à l'Est. Un des grands romans de notre temps, et assurément un classique du XXe siècle.
Mon avis:
J'ai apprécié ce roman, qui rend compte de manière précise et ironique, de la vie dans la Chine communiste et dans un pays lié à ce dernier. Le style d'écriture est synthétique, alliant descriptions et actions de premier plan. On voit bien le ridicule de certaines règles au sein d'institutions telles un ministère. Il y a une similitude avec le 18è siècle: on voit bien que les gens se servent de leur hautes relations, comme les ministres, pour obtenir des faveurs, parfois exagérées. Il y a différents tons qui alternent: ton ironique, dramatique, pathétique, etc...
Le nombre élevé de personnages permet d'examiner la situation sur tous les points de vue possibles, écrivains, employés, ouvriers, etc...
Dernière édition par PetitePrincesse le Sam 18 Aoû 2012 - 10:56, édité 1 fois (Raison : suppression image non hébergée)
Invité- Invité
Re: [Kadaré, Ismail] Le Concert
Voici une image du roman si tu veux la mettre.
Ce roman m'intéresse beaucoup, je le note. Merci Dada de nous l'avoir présenté !
Ce roman m'intéresse beaucoup, je le note. Merci Dada de nous l'avoir présenté !
marie do- Grand sage du forum
-
Nombre de messages : 4647
Age : 58
Localisation : corse
Genre littéraire préféré : Assez varié : thriller, roman historique, contemporain, bd .....
Date d'inscription : 01/03/2012
Re: [Kadaré, Ismail] Le Concert
Merci Dada pour ta critique
louloute- Grand sage du forum
-
Nombre de messages : 24589
Age : 56
Localisation : Var, Sanary-sur-mer
Emploi/loisirs : mère au foyer
Genre littéraire préféré : thriller, historique, policier
Date d'inscription : 11/12/2009
Re: [Kadaré, Ismail] Le Concert
J'ai voté : moyennement apprécié
La situation politique de l'Albanie dans les années 1970, tel est le sujet central de ce livre, publié en 1989.
Ce petit pays socialiste, après avoir rompu avec l'URSS, se rapproche alors de la Chine maoïste. Et ce rapprochement ne se fera pas sans difficultés...
J'ai trouvé ce livre assez pénible à lire et ce n'est que par intérêt pour l'Histoire et la culture chinoise que je suis allée au bout de ces 500 pages.
Cela m'a permis d'avoir un regard étranger, percutant, sur la politique de Mao, l'espionnage, la domination économique de la Chine, la rigueur de la Révolution culturelle...
Bref, c'est un livre qui n'est pas dépourvu d'intérêt mais dans lequel les personnages sont au second plan, ce qui m'a dérangée et rend la lecture souvent fastidieuse.
Il y a certains passages un peu "kafkaïens" qui s'éloignent totalement du récit initial et sont très déroutants (je pense aux pages mettant en scène Mao dans une grotte puis dans un champ de chanvre où il veut produire de la marijuana pour avilir l'Europe !)
Je ne suis pas sûre d'avoir saisi tous les messages de l'auteur...
Citations :
Un brusque besoin de le voir l'avait envahie. Ce n'était pas un simple désir, mais quelque chose de plus fort, imprégné de cet ingrédient particulier dont, à la différence de quelque passion passagère, est faite la tendresse, qui ne peut naître que lentement, comme se bonifie le vin en vieillissant.
Quoiqu'ils représentent un quart de l'humanité, les Chinois ont à coup sûr enduré la moitié des souffrances qu'ait connues le monde. [...]
Misère immense, faim immense, immense archaïsme d'un vieux monde... Immense aussi devait être la force capable d'en renverser le cours.
Les Chinois l'ont eue. [...] Ils ont abattu ce vieux monde dont seule la poussière des décombres flotte encore sur la Chine.
À l'époque, je me souviens, les Chinois étaient ici, mais vous ne pouvez pas vous rappeler...
Ils avaient un méchant sultan. — Dieu, comme il était méchant ! — avec un nom de chat : Miaou Zédong, qu'on l'appelait.
Il a eu beau faire, il a heureusement fini par se casser le cou !
La situation politique de l'Albanie dans les années 1970, tel est le sujet central de ce livre, publié en 1989.
Ce petit pays socialiste, après avoir rompu avec l'URSS, se rapproche alors de la Chine maoïste. Et ce rapprochement ne se fera pas sans difficultés...
J'ai trouvé ce livre assez pénible à lire et ce n'est que par intérêt pour l'Histoire et la culture chinoise que je suis allée au bout de ces 500 pages.
Cela m'a permis d'avoir un regard étranger, percutant, sur la politique de Mao, l'espionnage, la domination économique de la Chine, la rigueur de la Révolution culturelle...
Bref, c'est un livre qui n'est pas dépourvu d'intérêt mais dans lequel les personnages sont au second plan, ce qui m'a dérangée et rend la lecture souvent fastidieuse.
Il y a certains passages un peu "kafkaïens" qui s'éloignent totalement du récit initial et sont très déroutants (je pense aux pages mettant en scène Mao dans une grotte puis dans un champ de chanvre où il veut produire de la marijuana pour avilir l'Europe !)
Je ne suis pas sûre d'avoir saisi tous les messages de l'auteur...
Citations :
Un brusque besoin de le voir l'avait envahie. Ce n'était pas un simple désir, mais quelque chose de plus fort, imprégné de cet ingrédient particulier dont, à la différence de quelque passion passagère, est faite la tendresse, qui ne peut naître que lentement, comme se bonifie le vin en vieillissant.
Quoiqu'ils représentent un quart de l'humanité, les Chinois ont à coup sûr enduré la moitié des souffrances qu'ait connues le monde. [...]
Misère immense, faim immense, immense archaïsme d'un vieux monde... Immense aussi devait être la force capable d'en renverser le cours.
Les Chinois l'ont eue. [...] Ils ont abattu ce vieux monde dont seule la poussière des décombres flotte encore sur la Chine.
À l'époque, je me souviens, les Chinois étaient ici, mais vous ne pouvez pas vous rappeler...
Ils avaient un méchant sultan. — Dieu, comme il était méchant ! — avec un nom de chat : Miaou Zédong, qu'on l'appelait.
Il a eu beau faire, il a heureusement fini par se casser le cou !
Invité- Invité
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