[Austen, Jane] Raison et sentiment

Christiane 38 a écrit:Je suis d'accord avec toi. L'histoire du Colone Brandon est pareil à celle de Darcy.
J'ai beaucoup aimer "Persuasion"
Si tu as l'occasion de le lire je pense que tu ne seras pas déçue.

Darcy  quand il rencontre Miss Benet.

Haa? Alors ok. J'ai commencé Northanger Abbey et je lirai après Persuasion.

Darcy!!

Je n'ai pas aimer Northanger Abbey.
J'ai regardé le dvd et pas accroché du tout.
Encore moins pour "Mansfield Park"
Bonne lecture.

Opinion impopulaire : je le trouve pas bô l'acteur qui joue Darcy , d'ailleurs j'imagine pas du tout Darçy comme ça !

Il me tardait de découvrir un livre de cette auteure britannique considéré comme l'une des écrivaines la plus lue et la plus aimée de l'Angleterre et de ses pays voisins.

On est plongé dés les premières pages dans la société anglaise du 19ème siècle avec ses conventions et ses règles, aux côtés de la famille Dashwood. C'est un mode de vie et des mœurs complètement différentes des nôtres que nous fait découvrir Jane Austen à travers la romance des deux filles Dashwood, Marianne et Elinor. Pour ces dernières, la vie est rythmée par les réceptions, la lecture, les promenades, la musique... et l'amour. L’atmosphère paisible qui se dégage de ce roman est à l'image de la vie que mène ces jeunes filles, du moins au début, car quand l'amour, le rang sociale et la richesse s'en mêle... tout se complique. La société britannique et toutes ses convenances est un univers qui me fascine, les descriptions et la critique qu'en fait l'auteur m'a fait penser à l'excellente série qui traite du même thème quoique un siècle plus tard : « Dontown Abbey ».

Deux sœurs que tout opposent: l'une est calme, raisonnable et discrète, l'autre est une grande sentimentale, passionnée et fougueuse. Elles sont pourtant unies d'un amour sincère et vont mutuellement se soutenir dans leur chagrin d'amour. Je me suis rapidement attachée à ces deux jeunes filles, si différentes mais en même temps si proche, je me suis parfois retrouvée dans le caractère et les réactions de l'une et parfois de l'autre. J'ai adoré lire les conversations et les réflexions pertinentes qu'elles entretenaient. Cependant, je me suis parfois ennuyée lors d'entrevues ou de descriptions que je n'ai pas toujours trouvées très utiles (surtout au début).

L'écriture de Jane Austen est particulièrement douce, tranquille et délicate. J'ai aimé ces descriptions de la beauté de la nature et la campagne qui m'ont donné envie d'aller me promener avec Marianne dans cet environnement sauvage et bucolique. Le rythme est lent mais quoi de plus normal puisqu'il s'agit d'une romance, et les nombreux rebondissements sont inséré très subtilement dans le récit. L'étude des caractères et les dialogues perspicaces sont un pur régal. L'évolution des sentiments est extrêmement bien décrit et c'est là, je crois, que réside tout le talent de Jane Austen si on omet son sens de l'humour et de l'ironie qu'elle manie à la perfection. Ainsi, Jane Austen fait une critique très fine et très intéressante de la société et de la condition de la femme en son temps.

Pour conclure j'ai pris beaucoup de plaisir à lire ce roman malgré quelques longueurs. Un roman à lire et (pourquoi pas) à relire !

À la mort de monsieur Henry Dashwood, sa veuve et ses filles se retrouve dans une situation délicate. En effet c’est le fils aîné qui hérite de tout dont leur résidence de Norland Park qu’elles affectionnent tant. Malgré la promesse faite au mourant John Dashwood dans un souci d’ « économie » et désirant plaire à sa femme finit par se convaincre qu’il ne doit rien à ses demi-sœurs.

Dans leur malheur elles trouvent un logement grâce à de la famille éloignée : sir John Middelton. Si la jeune Marianne s’enflamme pour le séduisant Willougby, la prudente Elinor garde secret son amour impossible pour le discret Edouard Ferrars.

Encore une fois je suis séduite par l’écriture de Jane Austen. Elle décrit si bien les habitudes sociales, les sentiments. Je suis conquise. Avec son humour , son ironie et ses remarques acérées l’auteure nous dépeint une société où l’argent, la position sociale et trop souvent plus importante que les sentiments éprouvés.

N’est-ce pas pour cela que Willougby agit comme il le fait ? Et les conventions, le qu’en dira-t-on régit le moindre fait et geste, d’où la pondération et la réserve d’Elinor. Certains personnages sont à la limite de la caricature mais cela fait le sel du roman.
Les femmes ont une belle place dans les romans de Jane Austen, d’ailleurs en général les hommes sont en retrait. Pas grave je suis quand même amoureuse d’Edward ^^ (faut dire que j’ai l’image de Dan Stevens en tête cf . la version BBC).

J’aime beaucoup Elinor qui est plus calme et moins fougueuse que Marianne. Elle me correspond mieux au point de vu du caractère.

Les décors sont très beaux et me donne envie d’aller faire un tour dans le Devonshire.

Seconde relecture de ce livre après ma première impression qui fût très mitigée et puis j'ai lu à l'époque ce livre dans un contexte personnel très difficile au niveau de ma santé donc... Il me fallait du recul pour replonger dans les oeuvres de Jane Austen et je commence par son premier roman " officiel ".

Une seconde lecture efficace car j'ai enfin la sensation de reconnaître objectivement toutes les qualités de cet ouvrage ( enfin presque ).
Déjà une écriture original, totalement propre à son auteure et à son époque. On peut trouver au tout début le style " ampoulé " mais là encore je pense que c'est l'époque qui voulait ça. Après tout on évolue dans un milieu privilégié où le sens des convenances se doit d'être respecté à la lettre.
En parlant de " convenances ", Elinor incarnerait bien l'image que je me fais de l'auteure. Une femme observatrice , intelligente , qui a un sens critique développé mais tendre et douce. Finalement je la préfère à Marianne qui m'a assez vite lassé à se " pâmer " pour son bellâtre pendant des chapitres entiers. Deux soeurs très différentes mais qui se complètent bien donc c'est assez plaisant que de les suivre toutes les deux. Les deux meilleurs personnages de ce roman également. J'ai ressenti de l'empathie pour toutes les deux.
Le portrait des autres personnages est assez savoureux car très critique. On a droit à l'avarice de la famille du demi frère qui est lui même avare et manipulé par sa femme. On a la corruption d'un autre côté. Les radoteurs ( mais certains ont un coeur tendre quand même, ouf ) et ceux qui sont dans l'ombre comme le colonel Brandon ou Edward.
C'est au final surtout à travers le regard d'Elinor qu'on perçoit cette société anglaise pleine de faux semblants et où le statut social prime sur tout. Et finalement on se rend compte que ces gens, en leur temps, ne devaient pas voir le temps passer vu tout ce qu'ils faisaient : radoter sur tout, rendre visite à ses voisins, se rendre au bal , etc.

Si je pouvais revoter je dirais que j'ai apprécié cette lecture.