[Vazquez Montalban, Manuel] Les oiseaux de Bangkok

Résumé :

"Aucune enquête à l'horizon : Pepe Carvalho s'ennuie à mourir. Heureusement une grande bourgeoise barcelonaise est tuée à coups de bouteille de champagne... Mieux encore: une vieille amie, traquée par la mafia à Bangkok, appelle le détective au secours. Carvalho ne le sait pas encore, mais les deux affaires vont se rejoindre. Lâché au coeur de la jungle et des bordels thaïlandais, il a désormais fort à faire..."

Citation :

"Et tout ça pour une femme dont je n'ai rien à foutre et pour des honoraires qui me laisseront à peine quatre ronds en poche".

Mon avis :

Ce livre est certes un roman policier, mais il dépasse clairement ce simple cadre... A première vue, le roman tourne autour de deux intringues, deux enquêtes menées par Carvalho, vieux détective au chômage.
D'ailleurs, plus on lit, plus on s'aperçoit que l'enquête sur le meurtre de Celia Mataix et celle sur la disparition de Teresa Marsé, amie de longue date de Pepe Carvalho (bien qu'on ne sache jamais réellement quel attachement le lie à elle), ne cessent de tourner en rond.
Mais plus encore, lorsque l'on prend du recul et qu'on observe le roman dans son ensemble, ce livre illustre deux choses différentes :
D'une part, il nous décrit la vie à Bangkok et autres villes Thaïlandaises, et fait une critique du tourisme européen et américain en Thaïlande, les touristes étant présentés comme les "voyeurs" de la misère humaine.
D'autre part, il s'attache au personnage principal, Carvalho, détective plein de doutes sur l'utilité et sur l'avenir de son activité professionnelle : le livre prend là le tournant d'un questionnement sur la vieillesse (personnage de Carvalho appuyé par celui de la mère de Marta Miguel), ce qu'on peut encore faire ou ne plus faire lorsqu'on vieillit, continuer à avoir l'envie de faire des choses, dans quel état continuer à vivre (ou survivre)...

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