[Edogawa, Ranpo] Mirage

Ce livre est composé de deux nouvelles, Mirage et Vermine.
Qualifiés de ‘récits policiers’, elles ne sont pas vraiment cela pour moi.
Ce sont plus des récits que je qualifierai de fantastiques.

Mirage
Dans un train, le narrateur rencontre un vieillard, qui voyage avec un oshie (note du livre : tableau en relief : sur une petite planche de bois sont collés des personnages, des animaux, etc…, fabriqués en papier épais, bourrés de coton pour leur donner du relief et recouverts de tissu, généralement de la soie).
Cet étrange voyageur raconte l’histoire des personnages de l’oshie, un couple composé d’une jeune fille et d’un homme ressemblant étrangement au vieillard.

Je ne vais pas beaucoup plus en dire, pour garder la découverte de ce très joli petit récit.
L’écriture est très simple et belle, et l’atmosphère qui est émane de l’histoire est tout simplement magique.


Vermine
Cette seconde histoire est quant à elle beaucoup plus malsaine.
Masaki Aizô est misanthrope, il ne supporte pas d’être en compagnie d’autres personnes, et il est par conséquent quelqu’un de solitaire.
Après la mort de ses parents il acquiert une vieille maison isolée. Il aime se fondre dans une foule anonyme.
Un jour, un ami, Ikeuchi Kotarô lui parle de Kinoshita Fuyô, jeune fille dont Masaki était amoureux lorsqu’il était petit, et devenue actrice célèbre.
Et petit à petit, Masaki va passer de l’état de fascination et d’admiration à un état beaucoup plus pervers et morbide, qui fera de lui un criminel.

Là encore je ne veux pas gâcher l’histoire en en disant trop.
L’écriture là encore est très descriptive et simple. Mais on suit avec beaucoup de facilité Masaki, son parcours, ses changements.
Là aussi tout va assez vite, et il y a peu de temps morts dans cette histoire.
D’un genre très différent de la première nouvelle, on en est quand même assez hypnotisé par le personnage étrange de Masaki.