[Otsuka, Julie] Certaines n'avaient jamais vu la mer
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Votre avis
Re: [Otsuka, Julie] Certaines n'avaient jamais vu la mer
Très belle critique, Sara2a. Merci.
Invité- Invité
Re: [Otsuka, Julie] Certaines n'avaient jamais vu la mer
Impossible de rester indifférent à une telle histoire.
Ces jeunes femmes "vendues", mais ces hommes aussi, auxquels on promet un avenir meilleur, ailleurs.
Ces peuples déportés à cause de leur ethnie, ces longues listes d' "ennemis", ces camps de rétention crées pour protéger.
Et l' indifférence des populations locales.
C' est un texte qui pourrait s' appliquer à bien des peuples, et qui me paraît hélas actuel.
L'histoire, c'est celle d' un peuple. Pas de héros, pas de malheur ou de bonheur particuliers, mais un peuple, des hommes, des femmes et des enfants qui marchent, travaillent, aiment, vivent et meurent.
Je n' ai pas particulièrement aimé le style, même si je l' ai trouvé original.
C' est un livre à lire pour son aspect historique et pour ne pas oublier.
Les lectures de Joëlle.
Ces jeunes femmes "vendues", mais ces hommes aussi, auxquels on promet un avenir meilleur, ailleurs.
Ces peuples déportés à cause de leur ethnie, ces longues listes d' "ennemis", ces camps de rétention crées pour protéger.
Et l' indifférence des populations locales.
C' est un texte qui pourrait s' appliquer à bien des peuples, et qui me paraît hélas actuel.
L'histoire, c'est celle d' un peuple. Pas de héros, pas de malheur ou de bonheur particuliers, mais un peuple, des hommes, des femmes et des enfants qui marchent, travaillent, aiment, vivent et meurent.
Je n' ai pas particulièrement aimé le style, même si je l' ai trouvé original.
C' est un livre à lire pour son aspect historique et pour ne pas oublier.
Les lectures de Joëlle.
Dernière édition par joëlle le Mer 1 Juin 2022 - 11:44, édité 1 fois
joëlle- Modérateur
-
Nombre de messages : 9709
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Re: [Otsuka, Julie] Certaines n'avaient jamais vu la mer
Merci pour cette belle critique, joëlle.
Tu as raison : c'est un livre à lire pour savoir ce qui s'est passé et ne pas oublier.
Tu as raison : c'est un livre à lire pour savoir ce qui s'est passé et ne pas oublier.
Invité- Invité
Re: [Otsuka, Julie] Certaines n'avaient jamais vu la mer
Merci Joëlle pour ta critique
louloute- Grand sage du forum
-
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Date d'inscription : 11/12/2009
Re: [Otsuka, Julie] Certaines n'avaient jamais vu la mer
Je le note également, je veux en savoir plus sur cette partie de l'histoire
nouka2000- Grand expert du forum
-
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Genre littéraire préféré : de tout !!
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Re: [Otsuka, Julie] Certaines n'avaient jamais vu la mer
Lu dans le cadre de mon Challenge Partage Lecture 2013-2014
Mon avis :
Ma note : 7,5/10
Mon avis :
Un bon livre, une lecture agréable, mais pas de coup de coeur en ce qui me concerne.
Comme certains lecteurs l'ont souligné, le "nous" choisi pour la narration nous reporte dans un drame humain universel plutôt que un témoignage personnel. Le procédé est original et permet néanmoins de ressentir les émotions de ces femmes exilées. Certaines phrases, volontairement percutantes, s'impriment au fer rouge dans l'esprit du lecteur, faisant revivre une page d'histoire que les Occidentaux, les Américains en particulier, se sont empressés de tourner.
A côté de ça, et tout en sachant que ce n'était pas le propos de l'oeuvre, j'ai regretté le manque de précision historique et chronologique du livre. Objectivement, je ne sais même pas de quelles années on parle, de combien de personnes déportées, de la durée de cette déportation...
Un goût d'inachevé et une petite déception, donc, même si je reconnais que ce livre mérite amplement d'être lu.
Comme certains lecteurs l'ont souligné, le "nous" choisi pour la narration nous reporte dans un drame humain universel plutôt que un témoignage personnel. Le procédé est original et permet néanmoins de ressentir les émotions de ces femmes exilées. Certaines phrases, volontairement percutantes, s'impriment au fer rouge dans l'esprit du lecteur, faisant revivre une page d'histoire que les Occidentaux, les Américains en particulier, se sont empressés de tourner.
A côté de ça, et tout en sachant que ce n'était pas le propos de l'oeuvre, j'ai regretté le manque de précision historique et chronologique du livre. Objectivement, je ne sais même pas de quelles années on parle, de combien de personnes déportées, de la durée de cette déportation...
Un goût d'inachevé et une petite déception, donc, même si je reconnais que ce livre mérite amplement d'être lu.
Ma note : 7,5/10
Invité- Invité
Re: [Otsuka, Julie] Certaines n'avaient jamais vu la mer
Dans ce court roman, je suis tombée complètement sous le charme de la narration.
Julie Otsuka réussit le tour de force de nous faire entendre simultanément l'histoire de tout un peuple: ces femmes japonaises parties ce marier aux Etats-Unis et ces hommes japonais venus trouver du travail et espérer des jours meilleurs. Un peuple exploité et exclu, puis accusé de complicité, d'espionnage ou de traitrise avec la seconde guerre mondiale.
Mais l'auteur ne se contente pas de nous rapporter cette histoire commune car elle nous fait part des peurs, des espoirs, des joies, des drames de chacune de ses femmes et de chacun de ses hommes. Extrêmement bien documentée sur cette période, Julie Otsuka mêle une à une les anecdotes de chacun. L'effet est surprenant car au fil des pages on vit les évènements marquants de la vie de ce peuple en exil comme un seul mais avec toujours l'écho de toutes leurs voix.
Je n'ai jamais été lassée par les très longues phrases ponctuées de ces superpositions.
J'ai appris beaucoup de choses lors de cette lecture également.
La forme rend le texte poignant. A découvrir.
Julie Otsuka réussit le tour de force de nous faire entendre simultanément l'histoire de tout un peuple: ces femmes japonaises parties ce marier aux Etats-Unis et ces hommes japonais venus trouver du travail et espérer des jours meilleurs. Un peuple exploité et exclu, puis accusé de complicité, d'espionnage ou de traitrise avec la seconde guerre mondiale.
Mais l'auteur ne se contente pas de nous rapporter cette histoire commune car elle nous fait part des peurs, des espoirs, des joies, des drames de chacune de ses femmes et de chacun de ses hommes. Extrêmement bien documentée sur cette période, Julie Otsuka mêle une à une les anecdotes de chacun. L'effet est surprenant car au fil des pages on vit les évènements marquants de la vie de ce peuple en exil comme un seul mais avec toujours l'écho de toutes leurs voix.
Je n'ai jamais été lassée par les très longues phrases ponctuées de ces superpositions.
J'ai appris beaucoup de choses lors de cette lecture également.
La forme rend le texte poignant. A découvrir.
Piplo- Membre assidu
-
Nombre de messages : 144
Age : 45
Localisation : Essonne
Date d'inscription : 23/02/2012
Re: [Otsuka, Julie] Certaines n'avaient jamais vu la mer
Une belle lecture assurément, qui nous plonge dans la désillusion partagée par toutes ces femmes venues en Amérique chercher un monde meilleur. Je comprends que l'on soit frustré par l'absence de repères historiques, mais les drames vécus par ces familles sont si actuels et si répandus encore que j'apprécie le parti pris de l'auteur, qui est de ne pas enfermer son histoire dans une case bien précise de l'histoire. Et même, de nous forcer vers la fin du livre à changer de point de vue. A nous poser la question de ce que nous pourrions faire pour éviter de telles tragédies.
Re: [Otsuka, Julie] Certaines n'avaient jamais vu la mer
Mon avis : J'ai apprécié ce livre qui m'a permis de découvrir une facette de l'histoire dont j'ignorais tout.
Le récit est dirigé à première personne du pluriel ce qui est original mais cela empêche de s'attacher à un personnage en particulier. Les phrases répétées m'ont un peu dérangée au début, j'ai eu du mal à entrer dans l'histoire. Je trouve que cela donne de la froideur au récit.
L'histoire de ces japonaises exilées m'a beaucoup touché. Mais, j'aurais aimé avoir des précisions, des dates... Je suis allée sur internet pour me renseigner un peu plus...
J'ai apprécié ce livre pour l'histoire émouvante qu'elle raconte, une histoire que tout le monde devrait connaître même si l'écriture de l'auteur m'a déplu.
Le récit est dirigé à première personne du pluriel ce qui est original mais cela empêche de s'attacher à un personnage en particulier. Les phrases répétées m'ont un peu dérangée au début, j'ai eu du mal à entrer dans l'histoire. Je trouve que cela donne de la froideur au récit.
L'histoire de ces japonaises exilées m'a beaucoup touché. Mais, j'aurais aimé avoir des précisions, des dates... Je suis allée sur internet pour me renseigner un peu plus...
J'ai apprécié ce livre pour l'histoire émouvante qu'elle raconte, une histoire que tout le monde devrait connaître même si l'écriture de l'auteur m'a déplu.
nouka2000- Grand expert du forum
-
Nombre de messages : 1187
Age : 24
Localisation : Bretagne
Emploi/loisirs : musique / course à pied
Genre littéraire préféré : de tout !!
Date d'inscription : 24/10/2013
Re: [Otsuka, Julie] Certaines n'avaient jamais vu la mer
j'ai découvert ce livre en version audio
Une belle interprétation par Irène Jacob, dans la retenue et la pudeur
Il est question du destin des jeunes japonaises aux Etats-Unis mais aussi des femmes de part le monde:
Au Japon,leurs pères marchent devant les mains vides, leurs mères chargées de paquets quelques pas derrière, elles sont livrées aux marieuses,
En Amérique elles sont violées par leur époux, exploitées ...
mais ce sont aussi des mères, des épouses fidèles, des professionnelles consciencieuses Elles sont courageuses, dignes et pleines d'espérance
il est question de NOUS
les inventaires lus ne sont peut-être pas plaisants à lire , à écouter il y a un rythme, une musique
j'ai adoré
Une belle interprétation par Irène Jacob, dans la retenue et la pudeur
Il est question du destin des jeunes japonaises aux Etats-Unis mais aussi des femmes de part le monde:
Au Japon,leurs pères marchent devant les mains vides, leurs mères chargées de paquets quelques pas derrière, elles sont livrées aux marieuses,
En Amérique elles sont violées par leur époux, exploitées ...
mais ce sont aussi des mères, des épouses fidèles, des professionnelles consciencieuses Elles sont courageuses, dignes et pleines d'espérance
il est question de NOUS
les inventaires lus ne sont peut-être pas plaisants à lire , à écouter il y a un rythme, une musique
j'ai adoré
Invité- Invité
Re: [Otsuka, Julie] Certaines n'avaient jamais vu la mer
Elles ont quitté le Japon au début du siècle dernier pour épouser en Californie des compatriotes émigrés qu’elles n’avaient vus que sur photos. Elles vont partager, leur vie durant, le lit et le pénible sort d’ouvriers agricoles qui fournissent à l’Amérique une main d’oeuvre bon marché. Et, plus tard, lorsqu’éclatera la seconde guerre mondiale, elles se retrouveront déportées avec mari et enfants dans les camps d’internement où les Etats-Unis incarcèreront les Nippo-Américains.
Le mode de narration est singulier et donne toute sa force au roman. Rédigé à la première personne du pluriel, le récit se fait l’écho des multiples voix anonymes de ces femmes japonaises, sans jamais se fixer sur aucune en particulier. Ce sont ces mille trajectoires, suggérées par petites touches impressionnistes, qui finissent par composer un tableau d’ensemble puissamment évocateur de l’histoire collective de la communauté dont l’auteur est elle-même issue.
L’arrivée de ces femmes sur le sol américain est un choc à tout point de vue. Leur traversée sans retour possible les jettent dans un inconnu auquel elles n’auront d’autres choix que de s’adapter, quoi qu’il leur en coûte, et combien même il ne correspond en rien à ce qu’elles avaient imaginé de leur vie future. Leurs expériences racontent toutes le racisme, leur exploitation, mais toujours leur obstination à trouver patiemment et silencieusement leur place, si misérable soit-elle, entre modes de vie japonais et occidental. Pourtant, alors que gonfle la paranoïa à leur encontre après l’attaque de Pearl Harbor, tout ce que leur communauté a si laborieusement construit finit par leur échapper peu à peu. Ce sont d’abord les hommes, arrêtés les uns après les autres pour soupçon d’espionnage, que leurs épouses voient partir. Et quand tous, femmes et enfants compris, ont finalement disparu, c’est jusqu’à leur absence qui s’efface bientôt totalement dans l’esprit de leurs voisins Américains, pour qui la vie continue inchangée.
Les phrases courtes, comme psalmodiées en une complainte fantôme portée par le vent de la mémoire, s’alignent sans pathos pour mieux nous frapper de leur implacable et triste vérité. Et l’on ressort hanté par le murmure de toutes ces voix anonymes que, pour notre plus grande émotion, ce livre exhume de l’indifférence et de l’oubli. Coup de coeur, que l'on peut prolonger sur le sujet par un autre très beau roman : Fantômes de Christian Kiefer. (5/5)
Le mode de narration est singulier et donne toute sa force au roman. Rédigé à la première personne du pluriel, le récit se fait l’écho des multiples voix anonymes de ces femmes japonaises, sans jamais se fixer sur aucune en particulier. Ce sont ces mille trajectoires, suggérées par petites touches impressionnistes, qui finissent par composer un tableau d’ensemble puissamment évocateur de l’histoire collective de la communauté dont l’auteur est elle-même issue.
L’arrivée de ces femmes sur le sol américain est un choc à tout point de vue. Leur traversée sans retour possible les jettent dans un inconnu auquel elles n’auront d’autres choix que de s’adapter, quoi qu’il leur en coûte, et combien même il ne correspond en rien à ce qu’elles avaient imaginé de leur vie future. Leurs expériences racontent toutes le racisme, leur exploitation, mais toujours leur obstination à trouver patiemment et silencieusement leur place, si misérable soit-elle, entre modes de vie japonais et occidental. Pourtant, alors que gonfle la paranoïa à leur encontre après l’attaque de Pearl Harbor, tout ce que leur communauté a si laborieusement construit finit par leur échapper peu à peu. Ce sont d’abord les hommes, arrêtés les uns après les autres pour soupçon d’espionnage, que leurs épouses voient partir. Et quand tous, femmes et enfants compris, ont finalement disparu, c’est jusqu’à leur absence qui s’efface bientôt totalement dans l’esprit de leurs voisins Américains, pour qui la vie continue inchangée.
Les phrases courtes, comme psalmodiées en une complainte fantôme portée par le vent de la mémoire, s’alignent sans pathos pour mieux nous frapper de leur implacable et triste vérité. Et l’on ressort hanté par le murmure de toutes ces voix anonymes que, pour notre plus grande émotion, ce livre exhume de l’indifférence et de l’oubli. Coup de coeur, que l'on peut prolonger sur le sujet par un autre très beau roman : Fantômes de Christian Kiefer. (5/5)
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