[Guaino, Henri] La nuit et le jour
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[Guaino, Henri] La nuit et le jour
La nuit et le jour. 2012. GUAINO Henri
Paris. Plon. 282 p.
(LP519)
Résumé de l’éditeur :
« Vous savez pourquoi ils l’ont tant détesté ? Parce qu’il voulait gouverner. Tous ceux qui avaient pris l’habitude de ne plus être gouvernés, de vivre entre eux, avec leurs petits arrangements, leurs petits privilèges, tous ceux-là l’ont détesté. Vous savez, le Sarkozy que j’ai côtoyé pendant cinq ans à l’ Elysée ne ressemblait pas du tout à la caricature que ses adversaires en ont fait.
Dans la nuit tiède, sous le ciel étoilé, je revoyais nos conversations nocturnes quand, parfois, après le dîner, il venait me rendre visite dans mon bureau alors que j’écrivais. C’étaient des moments privilégiés, sans ces jeux de rôle qui sont inévitables lorsqu’il y a plus de deux personnes en présence. Quand il quittait mon bureau, je me remettais à écrire jusqu’au matin. Ah, toutes ces nuits d’insomnie consacrées au long combat toujours recommencé des mots et des idées ! »
H. G.
Dans la nuit tiède, sous le ciel étoilé, je revoyais nos conversations nocturnes quand, parfois, après le dîner, il venait me rendre visite dans mon bureau alors que j’écrivais. C’étaient des moments privilégiés, sans ces jeux de rôle qui sont inévitables lorsqu’il y a plus de deux personnes en présence. Quand il quittait mon bureau, je me remettais à écrire jusqu’au matin. Ah, toutes ces nuits d’insomnie consacrées au long combat toujours recommencé des mots et des idées ! »
H. G.
Henri Guaino a été commissaire au Plan, inspirateur de la campagne de Jacques Chirac sur la fracture sociale en 1995 et le conseiller spécial de Nicolas Sarkozy pendant tout son quinquennat. Il a été élu député des Yvelines lors des dernières élections législatives. Il est l’auteur de La Sottise des Modernes publié chez Plon en 2002.
Mon avis (Décembre 2012)
Conseiller et confident du président de la République, Henri Guaino nous livre dans ce récit la discussion (imaginaire ou rêvée), qu’il a (aurait eu) avec l’un de ses anciens Instituteurs dans sa ville d’Arles. La nostalgie de son enfance se mêle alors aux déceptions encore vives. Cette discussion, l’auteur la date de la fin du mois de juillet, s’étendant sur plusieurs jours. Les deux Hommes y abordent tous les sujets, qui tiennent au cœur de celui qui fut, après avoir été l’un des proches de Philippe Séguin (et l’hommage rendu y est vibrant et presque émouvant), au cœur de ce qui devait devenir le « cercle restreint ». La pudeur peut-être l’empêche de s’étaler sur les secrets de la vie privée du locataire de l’Elysée. Mais la discussion est rêvée puisqu’elle s’apparente plus du long monologue, parfois entrecoupé par des interrogations de cet instituteur, qui, au terme de son existence, s’enorgueillit d’avoir formé des individus doués de raison et de discernement. La nostalgie du temps passé donc avec les positions assez tranchées de Mr Guaino sur certains sujets.
L’Europe, la mondialisation, la crise sociale, la détresse de ses contemporains, l’auteur nous livre ses sentiments mais aussi sa déception. Touchant quand il nous parle du départ trop rapide de sa mère, qui, et il le souligne assez, n’eut aucun moment de repos au cours de son existence, comme si cela devait marquer à jamais la vie d’une maman. L’évocation d’une enfance heureuse mais modeste, pour ne pas dire pauvre, qui le pousse à argumenter que l’on « ne devient pas un voyou parce que l’on est pauvre » et qu’au contraire les principes inculqués ont souvent bien plus de force et de conviction que dans certaines classes bienpensantes. Pas de voyeurisme de sa part bien au contraire, puisque cela le pousse à deviner une des raisons poussant à « faire de la politique », peut-être « pour toutes les mères qui donnent tant et qui reçoivent si peu ».
Si l’auteur évoque tous ces sujets, il revient aussi sur les difficultés (voire sur l’impossibilité ) de gouverner un Etat, devenu un paquebot où trop de ponts réduisent le commandant à ne pas se faire entendre des étages les plus immergés.
Les questions de l’éducation et de l’enseignement reviennent sans cesse dans ce monologue, en en faisant l’axe central de toute société et nous ne sommes pas loin de l’approuver entièrement.
On ne peut pas passer en revue tous les sujets traités. Mais que l’on apprécie ou pas l’auteur (je pense principalement ici à ses idées et à ses convictions), que l’on partage ou non ses convictions, il ressort de cette lecture une certaine lucidité et une sagesse relative certes, mais appréciable en ces temps mouvementés.
Un livre à parcourir, un livre à découvrir par petite bribes mais un livre qui ne vous laissera pas indifférent.
L’Europe, la mondialisation, la crise sociale, la détresse de ses contemporains, l’auteur nous livre ses sentiments mais aussi sa déception. Touchant quand il nous parle du départ trop rapide de sa mère, qui, et il le souligne assez, n’eut aucun moment de repos au cours de son existence, comme si cela devait marquer à jamais la vie d’une maman. L’évocation d’une enfance heureuse mais modeste, pour ne pas dire pauvre, qui le pousse à argumenter que l’on « ne devient pas un voyou parce que l’on est pauvre » et qu’au contraire les principes inculqués ont souvent bien plus de force et de conviction que dans certaines classes bienpensantes. Pas de voyeurisme de sa part bien au contraire, puisque cela le pousse à deviner une des raisons poussant à « faire de la politique », peut-être « pour toutes les mères qui donnent tant et qui reçoivent si peu ».
Si l’auteur évoque tous ces sujets, il revient aussi sur les difficultés (voire sur l’impossibilité ) de gouverner un Etat, devenu un paquebot où trop de ponts réduisent le commandant à ne pas se faire entendre des étages les plus immergés.
Les questions de l’éducation et de l’enseignement reviennent sans cesse dans ce monologue, en en faisant l’axe central de toute société et nous ne sommes pas loin de l’approuver entièrement.
On ne peut pas passer en revue tous les sujets traités. Mais que l’on apprécie ou pas l’auteur (je pense principalement ici à ses idées et à ses convictions), que l’on partage ou non ses convictions, il ressort de cette lecture une certaine lucidité et une sagesse relative certes, mais appréciable en ces temps mouvementés.
Un livre à parcourir, un livre à découvrir par petite bribes mais un livre qui ne vous laissera pas indifférent.
Re: [Guaino, Henri] La nuit et le jour
Je rajoute pour finir une petite citation :
« Plus il y a d’Internet, plus il faut de culture et non pas moins. C’est le seul remède pour apprendre que tout ne se vaut pas ».
« Plus il y a d’Internet, plus il faut de culture et non pas moins. C’est le seul remède pour apprendre que tout ne se vaut pas ».
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