[Mitchell, Kirk] A.D. Anno Domini

En l'an 30 de notre ère est crucifié à Jérusalem un Juif obscur dont la mort va changer l'ordre du monde. Deux civilisations, deux systèmes de valeurs et de pensée vont alors s'affronter. Au terme de soixante années de convulsions et de violence, qui agitent l'Empire romain mais aussi la foi d'Israël, naît une nouvelle religion: le christianisme.

Anno Domini nous plonge au coeur de cet univers tumultueux. Du chemin d'Emmaüs à l'incendie de Rome en passant par les caprices cruels de Caligula, les ténébreuses intrigues de Messaline et les débordements orgiaques de Néron, une fresque rouge, noire et or se déroule sous nos yeux.

C'est cet Empire romain lézardé par les paroles du Christ, où l'orgueil et la passion se livrent une lutte sans merci, que reconstitue, de façon grandiose, la série télévisée mise en scène par Stuart Cooper, sur un scénario d'Anthony Burgess et Vincenzo Labella, avec dans les rôles principaux Ava Gardner, James Mason, Millie Perkins, Fernando Rey et Susan Sarandon.

L'action se déroule exclusivement dans l'Empire romain, principalement en Judée et dans la ville de Rome. Le héros principal est fictif, mais tout ce qui l'entoure semble avoir réellement existé, que ce soit les apôtres, les religieux de tout acabit et les dictateurs et leur cour.
L'auteur utilise la réalité du christianisme naissant en y incorporant un légionnaire qui se convertit tout en devant servir des dictateurs sanguinaires et leurs proches. Le héros doit s'ajuster pour, premièrement rester en vie, et ensuite ne pas déplaire à ses père et mère tout en protégeant sa famille. Autre difficulté: son épouse est juive.
L'écriture se prêtait bien à la création d'une mini-série. Les faits exposés étaient très adaptés pour l'oeil d'une caméra. La lecture, elle, est facile et prenante.

En conclusion, j'ai bien aimé ce roman qui montre bien, je crois, une période fascinante de notre ère. La finale, avec les jeux, est ahurissante et dégoûtante à imaginer.