[Ferney, Alice] L'élégance des veuves
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[Ferney, Alice] L'élégance des veuves
Quatrième de couverture
" Le spectacle se donne sans fin. Car l'instinct fait germer la chair, le désir la pousse, la harcèle quand elle s'y refuse, jusqu'à tant qu'elle cède, s'affale, se colle à une autre, et que s'assure la pérennité des lignées amoureuses. " Cela se produit de multiples fois, sans relâche, cela s'enchaîne avec beaucoup de naturel et de grâce. Un cycle sans fin pousse les femmes à se marier, à enfanter, puis à mourir. Ainsi va le temps, secoué par le rythme des naissances et des morts, quand le besoin de transmettre l'emporte sur le désespoir de la perte d'un être cher. Un long fil de désir passe au travers des générations. Ce court roman d'une douce gravité est un hymne à la vie et au pouvoir fécondant de la femme.
Mon avis
C'est le premier roman de cette écrivaine que je lis... Malgré une écriture très belle et pleine de sensibilité, j'ai eu beaucoup de mal à accrocher ! C'est la banale histoire de trois femmes : leur vie d'épouse et leur vie de mère. Voilà à quoi semble se résumer la FEMME, elle n'existe qu'en tant que mère et/ou épouse/veuve...
Dernière édition par Cassiopée le Ven 30 Sep 2016 - 21:16, édité 2 fois (Raison : Suppression image non hébergée et remplacement de l'image)
Invité- Invité
Re: [Ferney, Alice] L'élégance des veuves
Merci pour cette présentation Toutatys.
Sharon- Modérateur
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Localisation : Normandie
Emploi/loisirs : professeur
Genre littéraire préféré : romans policiers et polars
Date d'inscription : 01/11/2008
Re: [Ferney, Alice] L'élégance des veuves
Par moments, L'élégance des veuves rappelle la Genèse :
"Valentine et Jules se marièrent et eurent huit enfants : Louis, Jean, Adrien, Henri, Margaux, Elisabeth, Étienne et Pierre."
Tout au long du récit l'accumulation des prénoms de ces enfants - qui naissent, meurent, grandissent, se marient, font eux-mêmes des enfants - donne le tournis. Ayant déjà lu d'autres romans d'Alice Ferney, je m'attendais à plonger dans le coeur et dans la tête de ces femmes, à ce qu'on m'explique le pourquoi du comment de la force supérieure qui guide ce tourbillon de naissances.
J'ai donc été surprise, car même si Alice Ferney s'attache aux personnages féminins, à trois mères en particulier, elle garde un point de vue très extérieur, objectif. Tout se passe comme si ces femmes tout en retenue avaient une carapace impénétrable. D'ailleurs, c'est bien ce que disent Mathilde et Gabrielle, les deux mères les plus jeunes, de Valentine, l'aînée. "Comment Valentine a-t-elle fait pour résister ?" se demandent-elles. Pourtant, comme elle elles avancent en jouant à la perfection leur rôle de mère, le faisant passer devant tout. Sans que l'on sache d'où elles tirent leur énergie elles tiennent bon.
Peut-être ce livre est-il à comprendre comme une forme d'hommage à nos grand-mères. Un coup de chapeau, (très bien) écrit depuis notre XXI° siècle où nous avons plus de libertés qu'elles mais pas plus de force.
"Valentine et Jules se marièrent et eurent huit enfants : Louis, Jean, Adrien, Henri, Margaux, Elisabeth, Étienne et Pierre."
Tout au long du récit l'accumulation des prénoms de ces enfants - qui naissent, meurent, grandissent, se marient, font eux-mêmes des enfants - donne le tournis. Ayant déjà lu d'autres romans d'Alice Ferney, je m'attendais à plonger dans le coeur et dans la tête de ces femmes, à ce qu'on m'explique le pourquoi du comment de la force supérieure qui guide ce tourbillon de naissances.
J'ai donc été surprise, car même si Alice Ferney s'attache aux personnages féminins, à trois mères en particulier, elle garde un point de vue très extérieur, objectif. Tout se passe comme si ces femmes tout en retenue avaient une carapace impénétrable. D'ailleurs, c'est bien ce que disent Mathilde et Gabrielle, les deux mères les plus jeunes, de Valentine, l'aînée. "Comment Valentine a-t-elle fait pour résister ?" se demandent-elles. Pourtant, comme elle elles avancent en jouant à la perfection leur rôle de mère, le faisant passer devant tout. Sans que l'on sache d'où elles tirent leur énergie elles tiennent bon.
Peut-être ce livre est-il à comprendre comme une forme d'hommage à nos grand-mères. Un coup de chapeau, (très bien) écrit depuis notre XXI° siècle où nous avons plus de libertés qu'elles mais pas plus de force.
Re: [Ferney, Alice] L'élégance des veuves
Mon avis :
C'est un conte moderne que nous offre Alice Ferney avec L'élégance des Veuves. Un conte qu'elle peint grâce aux portraits de trois femmes : Valentine, Mathilde et Gabrielle. Au fil des années, nous admirons leurs vies qui s'écoulent comme si tout était éternel. Hélàs, rien ne l'est, même le plus doux, même la souffrance. Ces femmes, épouses et mères le découvriront tôt ou tard ; et, pourtant, elles continueront à aimer. Comme d'autres le feront après elles.
C'est le premier roman que lis d'Alice Ferney, et je suis très impressionnée par l'écriture poétique du roman. Il ne lit pas, il se regarde, il s'écoute, les mots viennent naturellement. Il n'y a aucune forme de résistance à la lecture. J'aime l'idée que nous soyons, en tant que lecteur, comme en contemplation devant le récit car nous ne rentrons pas dans l'intimité des pensées de ces femmes (ou très peu), nous restons spectateurs. Alors oui, on pourrait dire qu'il n'y pas d'action mais cela ne reviendrait'il pas à dire que nos vies sont vide d'action ? Et je ne crois pas que la vie d'une femme soit vide d'action.
C'est un roman que j'ai adoré pour son aspect poétique, pour sa lenteur, pour son amour.
PS : Le film Éternité réalisé par Trần Anh Hùng est sorti au cinéma en septembre 2016. Pour l'avoir vu, il fait la part belle au roman et retranscrit à l'écran la poésie, la langueur, l'élégance et l'amour que les mots d'Alice Ferney ont posé sur papier.
C'est un conte moderne que nous offre Alice Ferney avec L'élégance des Veuves. Un conte qu'elle peint grâce aux portraits de trois femmes : Valentine, Mathilde et Gabrielle. Au fil des années, nous admirons leurs vies qui s'écoulent comme si tout était éternel. Hélàs, rien ne l'est, même le plus doux, même la souffrance. Ces femmes, épouses et mères le découvriront tôt ou tard ; et, pourtant, elles continueront à aimer. Comme d'autres le feront après elles.
C'est le premier roman que lis d'Alice Ferney, et je suis très impressionnée par l'écriture poétique du roman. Il ne lit pas, il se regarde, il s'écoute, les mots viennent naturellement. Il n'y a aucune forme de résistance à la lecture. J'aime l'idée que nous soyons, en tant que lecteur, comme en contemplation devant le récit car nous ne rentrons pas dans l'intimité des pensées de ces femmes (ou très peu), nous restons spectateurs. Alors oui, on pourrait dire qu'il n'y pas d'action mais cela ne reviendrait'il pas à dire que nos vies sont vide d'action ? Et je ne crois pas que la vie d'une femme soit vide d'action.
C'est un roman que j'ai adoré pour son aspect poétique, pour sa lenteur, pour son amour.
PS : Le film Éternité réalisé par Trần Anh Hùng est sorti au cinéma en septembre 2016. Pour l'avoir vu, il fait la part belle au roman et retranscrit à l'écran la poésie, la langueur, l'élégance et l'amour que les mots d'Alice Ferney ont posé sur papier.
Invité- Invité
Re: [Ferney, Alice] L'élégance des veuves
C’est un joli roman qui devrait bien occuper sa place bien meritee dans le tresor de la belle littérature francaise de nos jours.
Le livre est en fait le portrait de plusieurs generations de femme (qui se croisent) que Ferney approche et decrit avec tendresse et amour. La vie de ces femmes n’est tournee que vers la continuite – donner la vie et en etre heureuses – le defile de naissances, c’est leur role principal qu’elles aiment de tout cœur. Je dirais « des femmes prisonnieres de leur destin».
L’amour dans les couples – il n’est pas celui de nos jours, il vient souvent bien apres le mariage et il semble que les femmes l’expriment surtout a travers les enfants. Les hommes – ils m’ont paru ne tenir que le role de geniteurs, spectateurs de la vie de la famille ou ils sont assez rarement actifs. Les hommes meurent beaucoup dans ce roman et les femmes sont vouees a la solitude. Il y a leurs enfants et leurs amies et cela les aident a affronter le deuil et a avancer dans la vie.
Je dois avouer que cette obssession de maternite m’a mise mal a l’aise, on concoit autrement la procreation actuellement. Mais ce roman m’a beaucoup emue, j’ai vecu et partage les peines, les joies, les angoisses et la force de ces femmes. Les emortions dans le roman sont plus prenantes que les faits qui se succedent trop rapidement. Je me suis demande s’il y avait une critique sous-entendue de la societe de cette epoque dans le roman ? Je ne sais pas, mais d’apres ce que j’au lu sur les blogs, le roman touche assez fort les femmes surtout celles de mon age.
Un roman tres bien ecrit, style dense, impreigne de sensibilite. Un livre a recommander.
Le livre est en fait le portrait de plusieurs generations de femme (qui se croisent) que Ferney approche et decrit avec tendresse et amour. La vie de ces femmes n’est tournee que vers la continuite – donner la vie et en etre heureuses – le defile de naissances, c’est leur role principal qu’elles aiment de tout cœur. Je dirais « des femmes prisonnieres de leur destin».
L’amour dans les couples – il n’est pas celui de nos jours, il vient souvent bien apres le mariage et il semble que les femmes l’expriment surtout a travers les enfants. Les hommes – ils m’ont paru ne tenir que le role de geniteurs, spectateurs de la vie de la famille ou ils sont assez rarement actifs. Les hommes meurent beaucoup dans ce roman et les femmes sont vouees a la solitude. Il y a leurs enfants et leurs amies et cela les aident a affronter le deuil et a avancer dans la vie.
Je dois avouer que cette obssession de maternite m’a mise mal a l’aise, on concoit autrement la procreation actuellement. Mais ce roman m’a beaucoup emue, j’ai vecu et partage les peines, les joies, les angoisses et la force de ces femmes. Les emortions dans le roman sont plus prenantes que les faits qui se succedent trop rapidement. Je me suis demande s’il y avait une critique sous-entendue de la societe de cette epoque dans le roman ? Je ne sais pas, mais d’apres ce que j’au lu sur les blogs, le roman touche assez fort les femmes surtout celles de mon age.
Un roman tres bien ecrit, style dense, impreigne de sensibilite. Un livre a recommander.
Invité- Invité
Re: [Ferney, Alice] L'élégance des veuves
J'ai lu un peu comme une parenthèse ce court roman d'Alice Ferney, auteur que je suis depuis Grâce et dénuement, qui à l'époque m'a bouleversée, comme un concentré d'humanité.
J'avoue que sur les 40 premières pages, je me suis demandé : "Mais qu'est-ce qui lui prend ?" J'avais la désagréable impression d'une apologie de la servitude volontaire de la femme, faite "naturellement" pour ce rôle de procréation, puis pour rester à la maison gérer l'intendance de la famille.
Et puis la veuve qui reste pour toujours fidèle à son mari... D'accord, si elle veut, mais pourquoi ériger ça en principe universel, voire en quasi-héroïsme ?
Comme cela a été dit au-dessus, je restais en dehors, je ne me sentais pas familière de cet environnement aisé, traditionnel et catholique fervent. Le personnage de Valentine ne me touchait pas plus que cela, peut-être effectivement en raison de l'écriture objective et finement précise d'Alice Ferney, mais un peu clinique au premier abord.
Peu à peu, toutefois, j'ai commencé à être touchée par un certain charme, à partir de l'histoire de Mathilde et d'Henri, le fils de Valentine, et d'abord par leur couple. C'était ambivalent : d'un côté il me semblait terriblement despote et elle soumise, mais de l'autre, l'écriture, à ce moment, comme à dessein, opère un basculement : tout en maintenant le lecteur relativement à distance, le point de vue interne des personnages fonctionne, et surtout celui de Mathilde. Je me suis dit que vraisemblablement Alice Ferney voulait rendre hommage à des générations de femmes des "temps durs", qui n'avaient pas le choix, de par l'absence de moyens pour les femmes de maîtriser leur corps et leur fécondité, et surtout, de par l'emprise d'une éducation rigoriste, formatée par l'idéal du mariage et de la maternité. Et là, je me suis dit qu'Alice Ferney faisait oeuvre d'ethnologue, et le reste de la lecture m'a paru plus intéressant. On voyait du reste bien comment cela fonctionnait avec l'éducation que le couple dispensait à leurs enfants. Et tout cela aussi se situe entre les deux guerres, même si cette évocation de l'éternel féminin maternel est tellement universelle qu'on oublie le contexte historique (qui ne se marque que par les deuils, tribut à la guerre).
En somme, ces femmes sont bien des héroïnes, non de la maternité ou de la soumission consentie, mais du "faire avec" : malgré l'inégalité entre l'homme et la femme (non contestée par elles), malgré la terrible fatigue de porter de nombreux enfants (Mathilde en aura 10 !), malgré les limites de leur horizon, elles essaient de communiquer l'amour de la vie à leurs enfants, d'être toujours présentes à eux pour qu'ils ne manquent de rien, et elles respirent aussi la vie dans leur présence charnelle, leur odeur, leur enfance, juste retour de l'amour qu'elles dispensent généreusement, sans compter.
Les personnalités des maris étaient aussi étonnantes : rigides, pétris de certitudes, ils ont des relations maladroites avec leurs femmes, ils sont souvent peu empathiques, n'expriment leurs sentiments que du bout des lèvres, mais ils ont besoin d'elles - en même temps, leurs relations avec leurs enfants sont vraiment symptomatiques d'une époque révolue, et on se prend à penser qu'ils ont tout raté, même si leurs enfants sont bien élevés et font bel effet à la messe...
J'ai suffisamment apprécié pour terminer cette lecture, mais je n'ai pas pu vraiment entrer dedans. A noter que c'est tout de même un bijou d'écriture, il faut juste aimer le thème et que cela "parle". Mais pourquoi pas ? Il y a en outre de belles réflexions sur la vie et la mort, le désir entre les êtres, l'amour maternel, ce qui fait la beauté d'une femme, et ce n'est quand même pas rien.
J'avoue que sur les 40 premières pages, je me suis demandé : "Mais qu'est-ce qui lui prend ?" J'avais la désagréable impression d'une apologie de la servitude volontaire de la femme, faite "naturellement" pour ce rôle de procréation, puis pour rester à la maison gérer l'intendance de la famille.
Et puis la veuve qui reste pour toujours fidèle à son mari... D'accord, si elle veut, mais pourquoi ériger ça en principe universel, voire en quasi-héroïsme ?
Comme cela a été dit au-dessus, je restais en dehors, je ne me sentais pas familière de cet environnement aisé, traditionnel et catholique fervent. Le personnage de Valentine ne me touchait pas plus que cela, peut-être effectivement en raison de l'écriture objective et finement précise d'Alice Ferney, mais un peu clinique au premier abord.
Peu à peu, toutefois, j'ai commencé à être touchée par un certain charme, à partir de l'histoire de Mathilde et d'Henri, le fils de Valentine, et d'abord par leur couple. C'était ambivalent : d'un côté il me semblait terriblement despote et elle soumise, mais de l'autre, l'écriture, à ce moment, comme à dessein, opère un basculement : tout en maintenant le lecteur relativement à distance, le point de vue interne des personnages fonctionne, et surtout celui de Mathilde. Je me suis dit que vraisemblablement Alice Ferney voulait rendre hommage à des générations de femmes des "temps durs", qui n'avaient pas le choix, de par l'absence de moyens pour les femmes de maîtriser leur corps et leur fécondité, et surtout, de par l'emprise d'une éducation rigoriste, formatée par l'idéal du mariage et de la maternité. Et là, je me suis dit qu'Alice Ferney faisait oeuvre d'ethnologue, et le reste de la lecture m'a paru plus intéressant. On voyait du reste bien comment cela fonctionnait avec l'éducation que le couple dispensait à leurs enfants. Et tout cela aussi se situe entre les deux guerres, même si cette évocation de l'éternel féminin maternel est tellement universelle qu'on oublie le contexte historique (qui ne se marque que par les deuils, tribut à la guerre).
En somme, ces femmes sont bien des héroïnes, non de la maternité ou de la soumission consentie, mais du "faire avec" : malgré l'inégalité entre l'homme et la femme (non contestée par elles), malgré la terrible fatigue de porter de nombreux enfants (Mathilde en aura 10 !), malgré les limites de leur horizon, elles essaient de communiquer l'amour de la vie à leurs enfants, d'être toujours présentes à eux pour qu'ils ne manquent de rien, et elles respirent aussi la vie dans leur présence charnelle, leur odeur, leur enfance, juste retour de l'amour qu'elles dispensent généreusement, sans compter.
Les personnalités des maris étaient aussi étonnantes : rigides, pétris de certitudes, ils ont des relations maladroites avec leurs femmes, ils sont souvent peu empathiques, n'expriment leurs sentiments que du bout des lèvres, mais ils ont besoin d'elles - en même temps, leurs relations avec leurs enfants sont vraiment symptomatiques d'une époque révolue, et on se prend à penser qu'ils ont tout raté, même si leurs enfants sont bien élevés et font bel effet à la messe...
J'ai suffisamment apprécié pour terminer cette lecture, mais je n'ai pas pu vraiment entrer dedans. A noter que c'est tout de même un bijou d'écriture, il faut juste aimer le thème et que cela "parle". Mais pourquoi pas ? Il y a en outre de belles réflexions sur la vie et la mort, le désir entre les êtres, l'amour maternel, ce qui fait la beauté d'une femme, et ce n'est quand même pas rien.
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