[Ruel, Francine] Coeur trouvé aux objets perdus
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[Ruel, Francine] Coeur trouvé aux objets perdus
Coeur trouvé aux objets perdus.
Francine Ruel.
Francine Ruel.
INFORMATIONS
Titre: Coeur trouvé aux objets perdus
Auteur: Francine Ruel
Genre: Littérature Quebécoise
Editions: 10/10 poche
Nombre de pages:318
ISBN:978-2-92366-267-1
Quatrième de couverture.
Les héros du troisième roman de Francine Ruel sont nés tous les deux le même jour, dans des circonstances particulières, à quelques rues de distance ; mais ils ne le savent pas encore. Elle porte le nom de famille d'une star des années sex, drug and rock'n'roll, tandis que lui est affublé d'un prénom insolite à cause de la voix de son père rendue quasi inaudible par l'abus d'alcool, lors de la déclaration de sa naissance.
Lambert et Dylan vont bientôt franchir le cap de leur trentième année. Ils ne se connaissent pas ; pas encore. Ils fréquentent tous les deux le métro, lui parce qu'il travaille à temps partiel aux objets trouvés de la station Berri Uqam, elle pour se rendre aux bibliothèques situées aux quatre coins de la ville où elle exerce sa profession. Sans savoir qui elle est, et sans voir l'ensemble de sa personne puisque à chacune de leurs brèves rencontres Dylan est toujours plongée dans un livre, Lambert tombera amoureux fou de cette fille qu'il découvrira « par bribes ». Une seule fois, Dylan apercevra le jeune homme, qu'elle surprend à pleurer sur une banquette sans savoir qu'il s'intéresse à elle. Comment d'ailleurs pourrait-elle croire qu'un garçon aussi beau puisse l'aimer, elle qui se croit laide ?
Lorsqu'on s'appelle Lambert, qu'on naît dans la cuvette des toilettes et qu'on a été abandonné par des parents qui portent les noms de Sauvé-Desnoyers, qu'on vit seul dans un immeuble peuplé d'êtres exotiques, qu'on tombe amoureux d'une lectrice dans le métro, est-ce qu'on n'est pas destiné à un avenir unique ou du moins extravagant ?
Lorsqu'on est rousse, convaincue de ne pas être jolie, qu'on a vu le jour dans un taxi, qu'on vit sa vie entre les pages des romans, au milieu d'une famille d'hurluberlus qui nous étouffent sous leur amour, est-ce qu'on n'est pas appelée à vivre des moments exceptionnels et insolites ?
Mon avis.
J'ai adoré ce livre. C'est un roman que je me suis achetée lors de mon périple au Canada, et j'avais envie de découvrir la littérature québécoise, je me suis donc lancée au hasard et le hasard fait bien les choses.
Je ne connaissais absolument pas Francine Ruel mais ce fut une belle découverte.
Cet ouvrage est un roman touchant par la sensibilité des deux protagonistes bien qu'il s'y trouve de nombreuses touches d'humour qui font un livre des plus équilibrés. Même après plusieurs semaines, j'en garde un doux souvenir, une lecture belle et touchante où il n'y a pas trop de mièvreries comme cela pourrait être le cas avec des romans de la sorte. Je l'ai fait lire à ma mère, elle l'a adorée également (et l'a conservé par ailleurs, j'espère que les informations sont exactes, je vérifierai quand je le récupèrerais )
Dylan et Lambert. Deux êtres différents et si semblables dont les existences vont se croiser dans le métro.
Lambert est un solitaire, vivant seul chez lui, ne possédant qu'un seul et véritable "ami", celui qui l'a recueilli alors qu'il était jeune avec qui il fait de la plongée sous-marine. Il est touchant par sa sensibilité évidente, ses fantômes et son passé. Un homme mystérieux mais pas dans le sens ténébreux, l'homme idéal j'ai envie de dire.
Dylan qui souffre énormément dans sa famille exubérante ou aucun des membres n'est tout à fait normal, chacun se faisant remarquer pour diverses activités. Elle vit dans les livres, s'invente des mondes dans lequel elle se sent bien. Je me suis facilement identifiée à elle, par ce besoin d'évasion d'un monde qui nous déplaît, dans lequel il est difficile de se sentir à sa place.
Ils semblent prédestinés l'un à l'autre mais il ne va pas être évident pour eux de se croiser. Et cela m'a transportée, j'ai suivi avec passion leur évolution et leur vie, espérant plus fort qu'eux par moment un dénouement final des plus heureux.
La plume de l'auteur est simple et délicate, sachant mettre en avant toute la sensibilité qui ressort de cette histoire. J'ai été aussi beaucoup touchée par les expressions québécoises que j'avais entendu lors de mon voyage et des lieux énoncés que j'ai parcouru, notamment cette station de métro Berry UQAM.
Ce livre m'a fait passer un excellent moment de tendresse et de douceur et je le recommande pour ceux qui en ont besoin, désirent un moment d'évasion loin des malheurs et des horreurs quotidiennes. Certes c'est un livre dont il est aisément facile de deviner la fin mais l'écriture et l'histoire sont si délicieuses qu'ils méritent le voyage.
Avec le recul, je me demande pourquoi je ne l'ai pas classé dans les coups de coeur. Peut-être aurais-je du, je ne sais pas. J'en garde cependant un délicieux souvenir. Et me demande même si je ne me replongerai pas dedans à l'occasion, juste pour le plaisir
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Arunachala Ramaiya
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Elyuna- Modérateur
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Date d'inscription : 05/03/2010
Re: [Ruel, Francine] Coeur trouvé aux objets perdus
Merci pour cette belle critique Elyuna. Ça donne envie de le lire.
Quel dommage que l'on ne trouve pas ce livre en France !
Quel dommage que l'on ne trouve pas ce livre en France !
Invité- Invité
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